Sortis d’Autriche, nous filons directement vers Berlin, où nous avons rendez-vous pour Noël avec notre fille aînée. 5 grosses journées sur place nous permettront de bien nous imprégner de la ville et de ses spécificités, avec une mention spéciale pour les évènements de 1989. Après quoi, nous rejoignons nos autres enfants, dans un retour express de 1750 km qui clôturera cette boucle européenne du centre et du Sud-Est.
Notre parcours en Allemagne, qui s’est centré essentiellement sur Berlin. Pour les adeptes du zoom, c’est ici.
Gare à la vignette !
Tout comme la France, de plus en plus de grandes villes en Allemagne ont défini une zone à faible émission de particules où seulement les véhicules les moins polluants peuvent circuler. Comme un fait exprès, l’endroit où nous avons prévu de résider est en plein dans cette zone. Et évidemment, nous ne découvrons cette obligation d’afficher une vignette verte sur son pare-brise qu’au dernier moment. Il est possible de faire faire cette vignette en ligne, mais elle est alors expédiée 3 à 5 jours plus tard à l’adresse indiquée sur la carte grise. Ni le délai ni l’adresse de livraison ne nous arrangent. En fouillant bien sur le net, nous découvrons que les centres Dekra de contrôle technique sont susceptibles de nous fournir la fameuse vignette. Nous tentons le premier centre sur notre route, qui nous fournit le précieux sésame en une dizaine de minutes. Ouf ! A noter que Roberto est aux normes Euro 6. En dessous d’Euro 5, nous n’aurions pas pu circuler dans Berlin.
Berlin by night
Nous arrivons en fin de journée dans la capitale allemande, et profitons au passage des nombreuses illuminations de Noël. Grande roue, manèges et marchés sont bien au rendez-vous pour le plaisir de nos yeux.
Les ours
L’ours est l’emblème de la ville depuis le Moyen-Âge et figure d’ailleurs sur son drapeau. Curieusement les historiens hésitent encore sur l’explication. Le lien provient-il du grand nombre de ces plantigrades dans la forêt sur laquelle s’est construite Berlin, ou bien serait-ce un simple jeu de mots avec le premier nom de la ville, Bärlein ? Bär se prononce « bère » en allemand et signifie ours, tout comme le bear des anglosaxons. En tout cas, on trouve ces ours sympathiques presque à chaque coin de rue.
Tout sur la curry wurst
Ce plat est typiquement allemand et provient de la période après-guerre où les aliments étaient rares et peu goûteux. Le nappage d’une sauce pimentée appelée chilup (mélange de chili et de ketchup) résolut partiellement le problème et l’habitude est restée dans les mœurs, surtout quand on connait l’importance de la saucisse dans la cuisine germanique.
Servie parfois dans les restaurants, la curry wurst est plus souvent consommée dans la rue, préparée par de petits stands. L’un d’eux, dans un marché de Noël, a attiré notre attention par ses combos surprenants. A découvrir dans les photos ci-dessous.
Les tuyaux
Ces tuyaux généralement roses ou bleus, presque aussi nombreux que les ours, surprennent dans une ville moderne. On aurait presque l’impression de se trouver dans une immense usine ! Bien entendu, il ne s’agit pas d’une simple œuvre géante de street-art. La ville ayant été construite sur des marais et une nappe phréatique peu profonde, il est nécessaire de pomper en permanence l’eau proche de la surface, faute de quoi les rues pourraient être inondées tout comme les chantiers de travaux. Cette eau est ensuite rejetée dans les cours d’eau qui traversent la ville.
Désaffection
Le mur
Érigé le 13 août 1961, il a longtemps été le symbole de la division entre l’Est et l’Ouest et de la guerre froide. Je débutais ma carrière professionnelle au moment de la chute le 9 novembre 1989, et les images télévisées occupent encore une place dans ma mémoire. Il reste encore plusieurs tronçons de ce mur dans Berlin, le plus long faisant tout de même 1,3 km et livré aux artistes du monde entier pour la réalisation de fresques célébrant la paix ou commémorant les souffrances passées. En voici quelques échantillons, plus ou moins célèbres.
Le détail qui tue
Berlin au fil de l’eau
Tout sur la rivière Spree qui traverse la ville sur 40 km et les 1500 ponts que compte Berlin
Berl’insolite
Ce sont toutes ces petites choses que l’on remarque en flânant dans la ville, des détails qui intriguent, des œuvres d’art dont on ne découvre l’explication, si elle n’est pas fournie sur place, qu’en consultant le guide ou Internet.
Un petit tour au Musée
Les musées ne manquent pas à Berlin, mais leur visite ampute le programme des découvertes à pied de la capitale. Nous nous sommes limités à un seul, le Musée allemand de la technique. Je ne saurais pas trop vous dire pourquoi celui-là et pas un autre. Peut-être que l’avion au-dessus de la porte d’entrée nous a séduits, peut-être que nous avions besoin de nous réchauffer à ce moment-là ? Qui sait… Le musée lui-même est immense, occupant plusieurs étages de plusieurs bâtiments. Là aussi, il a fallu faire des choix. En voici en tout cas un aperçu en 10 photos.
La voiture du peuple (de la RDA)
Évoquer la Trabant procure des frissons à de nombreux habitants de l’ex-Allemagne de l’Est. Malgré sa carrosserie en résine et carton, malgré ses pannes fréquentes, la persistance de la disponibilité des pièces détachées, malgré l’attente parfois interminable (jusqu’à 15 ans !) pour s’en procurer une, la voiture culte circule encore en plus de 12 000 exemplaires. Nous avons visité le petit musée qui y est dédié et flâné devant le « Trabiworld » qui propose des safaris en ville au volant de Trabant volontiers relookées en zèbres ou en léopards.
Encore du street-art !
La riche histoire de la ville, notamment les évènements des années 90, donne une abondance de sujets exploitables par les artistes de rue. Les vestiges du mur leur donnaient déjà un espace important. Mais sans doute par contagion, les quartiers voisins sont bien décorés aussi. A vous de voir, il y en a pour tous les goûts.
Clap de fin
Après l’agréable découverte de Berlin, qui résume notre parcours en Allemagne, nous gagnons très vite, en 4 jours et beaucoup d’autoroutes, le sud-ouest de la France pour y rejoindre le reste de la famille. Ce dernier tronçon clôt, en même temps que l’année 2024, notre longue boucle en Europe centrale et du Sud-Est. Après les fêtes, nous commencerons à préparer sérieusement notre nouveau voyage qui devrait démarrer au printemps 2025.
N’hésitez pas à lancer la vidéo si Roberto semble scotché à son point de départ !
Merci à tous nos lecteurs, fidèles ou occasionnels, de vivre un peu avec nous cette exploration du monde. A bientôt pour de nouvelles aventures !
C’est reparti ! Après cette longue pause métropolitaine, nous entamons la 3ème boucle de notre périple vers le Sud-Est de l’Europe. Partant d’une petite excursion au pays de Cervantes, il nous faudra d’abord traverser toute la France pour rejoindre l’Italie, avec forcément au passage quelques visites intéressantes malgré le temps plutôt froid et maussade. Au fait, c’est quand le réchauffement climatique ?
Escapade ibérique
La baie et la plage de San Sebastian
Stationnés au Pays Basque pour le réveillon, nous avons profité de l’unique journée de beau temps – bien qu’un peu frisquet – pour faire un rail-trip en Espagne jusqu’à San Sebastian. Le soleil qui nous a attirés a eu malheureusement même effet sur les (autres) touristes. N’ayant pas prévu initialement de nous baigner pour cause de mer gelée, nous avons tout de même été contraints de nager dans la foule. Avec pour effet de pénaliser la beauté du lieu.
Façade et tapas typiques du centre-ville
Réveillon gastronomique
Entre amis, à St Jean de Luz, au restaurant L’instinct où travaille notre grande fille – c’était l’occasion de tout de même la voir ce soir-là, nous avons dégusté un délicieux repas gastronomique. Il ne fallait pas se laisser impressionner par le menu, bien plus axé sur la qualité que la quantité. Un délice. Et une très bonne adresse si vous passez par là 😋
Le port de pêche de Saint-Jean-de-Luz
Façade basque typique et notre super menu de réveillon
Bonne année !
Bonne Année 2024 à tous les nomades, à tous ceux qui rêvent de le devenir, et à tous ceux qui voyagent avec nous via les réseaux !
Roberto en redemande
J’adore le style de la salle d’attente d’Iveco-Fiat à Rodez. En plus ils sont super gentils
Nous avons rendez-vous à 8h ce matin-là au garage Iveco-Fiat de Rodez pour une dernière réparation avant notre boucle sud-est-européenne. Lors d’une précédente révision à Agen, le garage Fiat de là-bas avait décelé une « importante fuite d’huile » et proposé comme seule solution de déposer le moteur pour voir d’où ça venait, rien que ça. N’ayant rien remarqué jusqu’ici, un peu suspicieux sur la réparation proposée (un peu comme si un médecin disait à son patient : vous avez un peu de tension, il faudrait sortir votre cœur pour voir si ça ne vient pas de là) et surtout ayant d’autres projets à court terme, nous avions décliné et repris la route. Tout en surveillant un peu le sol après nos stationnements et en surveillant le niveau d’huile. Sans remarquer de d’anomalie après plusieurs mois. Toutefois, lors de la précédente visite à Rodez, nous en avions parlé et ils ont confirmé un certain degré de fuite. Habitués à entretenir les camping-cars basés sur Ducato, ils avaient déjà rencontré le problème, qui venait selon eux d’un bouchon du carter d’huile qui s’était partiellement dévissé. L’accès en était difficile, il fallait démonter un phare et puis un autre truc dont je ne me souviens plus, mais en tout cas pas le moteur ! La réparation a été faite en 2h30, pendant lesquelles on nous a gentiment proposé d’attendre dans une petite salle au chaud (températures négatives dehors ce jour-là), café à disposition si besoin. Roberto est maintenant fin prêt pour la 3ème boucle de son tour du monde.
Intermède vanlife
Poète poète stéphanois
Il ne faut pas s’mentir, Avec ce temps neigeux Pas trop envie d’sortir. Nous avons préféré Aller voir c’était mieux l’expo des passementiers
Il ne faut pas s’mentir Les passementiers d’Saint-É Plutôt que de mourir Dans les mines de charbon Ont su bien exploiter Un tout autre filon
La passementerie c’est l’art De tresser quelques fils Pour en faire des Damart, Des ceintures, des rubans, Des franges torses graciles. Et même des sous-vêtements
La passementerie, c’était aussi l’art des tableaux tissés (années 1900-1930)
Romans-photos
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De boulanger à cordonnier…
…ou l’histoire étonnante du facteur Cheval, architecte de l’étrange. Il consacra 35 années de sa vie à bâtir son extravagant « Palais idéal » à l’aide de matériaux qu’il trouvait pendant ses tournées quotidiennes de 43 km et qu’il ramenait après son travail avec une brouette. Le palais fut achevé en 1914, mais il fallut attendre 1969 pour que l’oeuvre soit classée aux Monuments historiques. Ferdinand Cheval n’a pas toujours été facteur. Il commença sa vie active comme boulanger, et c’est peut-être le pétrissage de la pâte qui l’incita à malaxer les différents mélanges composant son palais. Contrairement à ce que pourrait suggérer mon titre, il ne fut jamais cordonnier. C’est juste que, malgré avoir fait plusieurs fois le tour du Palais, je n’y ai pas trouvé de boîte aux lettres. Et comme on dit, les cordonniers sont les plus mal chaussés…
On termine par la boutique, avec une récupération un rien tendancieuse de l’un des textes du palais. Jugez-en…
Plutôt dessous que dessus.
Le Pont Benezet à Avignon
Visiter Avignon sans voir le pont si célèbre était impensable. Maintenant je mourrai moins bête en sachant que ce pont n’atteint plus l’autre côté du Rhône depuis longtemps, avec seulement 3 arches subsistantes sur les 22 d’origine, et surtout qu’on n’y a jamais dansé tous en rond, l’étroitesse du passage ne le permettant pas. Par contre il est probable qu’on y ait dansé au-dessous, au niveau de l’île centrale qui abritait une guinguette. La comptine mériterait d’être corrigée, mais tant qu’elle permet d’attirer 400 000 visiteurs par an, la ville d’Avignon ne se presse pas. Les beaux messieurs et les belles dames du conseil municipal font cooomme ça.
Retenue à la source
Voilà une expression qui conviendrait bien à ce lieu étonnant que nous a fait découvrir Françoise, notre amie l’isloise. Nous sommes à Fontaine de Vaucluse, à l’endroit précis où nait la Sorgue, pas si connue mais pourtant la 1ère source de France métropolitaine et même la 5ème mondiale avec un débit moyen équivalent à 17 800 litres de rhum par seconde. Ou d’eau si vous voulez, mais ça fait tout de suite plus impressionnant avec le rhum 😉
Au pied d’une falaise, un gouffre qui n’a pas encore fini d’être exploré laisse apparaître une jolie nappe vert émeraude qui semble tranquille. L’eau passe ensuite sous des rochers avant de laisser place à un fort courant aussi vert que limpide.
Françoise nous montre des photos prises 3 semaines auparavant, où l’on voit que l’eau du gouffre était plus haute d’une dizaine de mètres et que les rochers aujourd’hui à sec étaient noyés sous un vif courant. Dès qu’il a plu un peu ou beaucoup, toute l’eau du coin se retrouve retenue ici.
J’espère qu’à vous aussi mon petit topo aura plu un peu ou beaucoup.
La veille, nous étions allés à l’Isle-sur-la-Sorgue écouter Françoise chanter (elle est au premier plan) avec sa chorale « L’ensemble vocal Robert Grimaud. Des chants sacrés, la plupart a cappella, de belle qualité
Argent public
France-Italie
San Remo sans Milan
(municipale prend bien un e en Italien)Du sommet, la vue panoramique sur la ville est impressionnanteet l’on peut voir de près la vie des habitants et leurs véhicules, forcément Fiat 500 ou Vespa !
Hemingway sur le carreau
Peinture à l’eau
D’abord, la petite ville de Portofino, surnommée la perle de la Riviera italienne, se mérite. Une première tentative d’y accéder avec Roberto a échoué : bien que respectant le gabarit autorisé (max. 6m de long et 2m30 de large) nous avons été sans ménagement invités à faire demi-tour, les places de parking étant peut-être déjà complètes à 10h du matin. Nous avons alors rejoint, par la petite route aussi étroite que sinueuse, le parking le plus proche, à 5 km de la ville, rejoignant cette dernière en bus.
Mais le désagrément est vite oublié devant cette merveille : autour d’un petit port aux eaux bleu-vert se dresse une ceinture de façades alternant les couleurs chaudes et munies de volets verts comme c’est classique en Italie. Mais là, c’est la tranquillité du lieu qui fait la différence (précisons que nous sommes en basse saison) et les petits sentiers sillonnant la forêt alentour, menant qui au Château Brun qui au phare, avec des vues magnifiques sur le port et la baie.
Au retour de balade, nous fêtons dignement mon anniversaire dans l’un des rares restaurants du port, appréciant de notre table, outre des mets délicieux, la vue sur les façades colorées et leurs reflets ondoyant sur la rade. Vraiment un bel endroit, qui nous fait réaliser la chance que nous avons de pouvoir voyager.
Ne pas tomber dans le panneau
Où ne pas se laisser impressionner par le paysage !
Un bisou s’il vous plaît !
Assis à la terrasse de ce café à Gênes, ça m’a fait bizarre de demander au serveur un bisù (prononcer bisou) et il a eu d’ailleurs un petit sourire en coin…
C’était notre premier contact avec la pâtisserie italienne, plutôt raffinée et appétissante. Nous en avons aperçu bien d’autres par la suite, dans les vitrines des pasticcerie, mais difficile de goûter à tout !
Une focaccia peut aussi être sucrée
La terre du milieu
À Élisa et Achille
Cette dédicace n’est pas pour la seule Élisa que je connaisse (désolé @elisaroland mais je te promets de t’en rédiger une lorsque je serai au Brésil) mais elle est bien pour Achille mon fils, passionné de Napoléon. Car l’Élisa en question, c’est bien la sœur de Napoléon, à qui il a offert la ville de Lucques en 1809 après avoir annexé la Toscane en 1805. À l’époque, les habitants les plus riches de la ville, comme ailleurs en Toscane, faisaient construire une tour sur leur palais, la plus haute possible évidemment. Le problème est qu’elles étaient particulièrement ciblées lors des différentes attaques, et aujourd’hui il n’en reste plus que 9 sur les 250 initiales. La Tour Guinigi, avec ses 45 m de haut, a été choyée par la grande-duchesse de Toscane, Élisa, sans doute en raison de son jardin au sommet qu’elle a bien entretenu. Les chênes qui y poussent font la fierté de la ville et représentent une attraction étonnante, pour peu qu’on veuille bien gravir les 230 marches qui mènent au sommet. Avec une vue époustouflante à la clef bien sûr.
Un peu bizarre cette tour chevelue, non ?Les 230 marches sont rudes, mais la peine est récompensée au sommetLucques a aussi d’autres atouts, comme cette place construite sur un amphithéâtre romain, cette église avec une magnifique mosaïque en façade et cette superbe cathédrale.un étonnant labyrinthe …digital
Transition
L’évocation de la sœur de Napoléon me permet une transition facile avec notre étape suivante : Piombino, port d’embarquement pour une destination spéciale, que vous découvrirez dans la prochaine publication… A bientôt !
Roberto prem’s sur la file d’attente, mais pour aller où ?
Les fêtes de fin d’année sont l’acmé des relations familiales et amicales. Le temps qui y est consacré réduit d’autant la rédaction du blog, limitée à quelques articles ce mois-ci. Mais c’est pour mieux rebondir l’année prochaine, promis !
À couteaux tirés
Sur fond d’une neige tombante, qui est probablement la première que rencontre Roberto, une énorme main munie d’une arme blanche émerge d’un brouillard à couper au couteau. Elle signale l’entrée du musée que, joie du tourisme hors saison, nous sommes les premiers à visiter ce matin.
On nous montre d’abord une petite vidéo où un présentateur à l’humour bien aiguisé nous fait l’historique de la marque, de la découverte du concept en 1829 jusqu’aux ateliers d’aujourd’hui. Pour couper court, le laguiole (oui, c’est bien de lui dont on parle et oui, c’est bien devenu un nom commun) est né du mariage entre le capuchadou, un petit couteau à lame fixe fabriqué localement, et la navaja au manche courbé que les scieurs de long du pays ramenaient d’Espagne après leur saison.
La visite se poursuit par l’ancienne forge, où l’on découvre les faibles moyens dont disposaient les couteliers au XIXème siècle, puis par les ateliers modernes, fonctionnant en open space car chaque artisan fabrique son couteau de A à Z, se déplaçant de poste en poste. Dans des vitrines sont exposés des couteaux Laguiole de différentes périodes ou de différentes fonctions (de l’œuvre d’art pure aux couteaux de chasseurs).
La boutique est magnifique, les lames de centaines de couteaux étincelant sous les leds, sur des présentoirs où toutes les matières des manches sont décrites, de la corne de buffle à la dent de mammouth en passant par de multiples essences de bois. Un certificat d’origine est remis pour chaque achat, préservant du risque de tomber sur une des nombreuses contrefaçons, qui émanent majoritairement d’entreprises chinoises contre lesquelles les deux ateliers laguiolais luttent …à couteaux tirés.
Intermède météo
IA IA OH !
Si vous ne connaissez pas la comptine « Dans la ferme de Mathurin » qui tourne en boucle sur le jouet électronique de ma petite fille d’un an, alors c’est tant mieux, parce que vous ne vous endormirez pas avec la ritournelle « iha iha oh » dans la tête (pour les incrédules, allez écouter ça sur YouTube) et parce que, malgré la similitude phonique, ça n’est pas du tout le sujet.
Roberto en Lego et sur la route des Trolls en Norvège, vu par l’Intelligence Artificielle
Nous allons parler ici d’intelligence artificielle (IA pour les intimes) que je me suis laisser tenter à essayer. Je connais bien sûr le fameux ChatGPT, outil intéressant mais qui ne produit que du texte. Or depuis le mois d’octobre, le moteur de recherche de Microsoft, Bing, intègre une IA performante appelée DALL-E 3. Il suffit d’avoir un compte Microsoft, genre une adresse Outlook, pour commencer à s’amuser. Les photos ci-dessous montrent les différentes requêtes que j’ai pu faire, et les images (4 propositions à chaque fois) créées en quelques secondes. Même si les propositions sont encore perfectibles, c’est bluffant, non ?
Un premier essai sur les moutons… On peut varier les instructions à loisir
Le quizz du mois
réponse à la fin de l’article suivant
L’énigme du mois
La scène se passe à Issoire, une jolie cité d’Auvergne célèbre pour son abbatiale que vous trouverez photographiée plus bas. Un médecin de famille installé là depuis longtemps se rend d’abord à Hérange, un hameau voisin pour y consulter Sam, un petit garçon de 3 ans qui s’est tordu le poignet en jouant trop fort à la console. Dans la même journée, l’après-midi à son cabinet, il reçoit un autre petit garçon étonnamment du même âge et portant le même prénom que celui du matin. Sauf que celui-ci a 39° C de température depuis 4 jours et que cela inquiète bien sa maman. Sans même avoir encore examiné l’enfant, le médecin a déjà sa petite idée… Et vous ? (réponse à la fin de l’article suivant)
La jolie Abbatiale Saint-Austremoine, bien remplie pour la messe du dimanche
Une crèche sympathique dans l’autel mais surtout des colonnades et des vitraux très fouillés
Réponse au quizz du mois : il s’agissait de Clermont-Ferrand, le chef-lieu du Puy-de-Dôme. Vercingétorix, en bon Gaulois résistant, y a vaincu les Romains (en fait à Gergovie, juste à côté). Le pape Urbain II a été le premier du genre à y lancer une croisade pour défendre les chrétiens d’Orient. Blaise Pascal y est né. Les indices étaient les pierres volcaniques des édifices, le musée Bargoin, en service depuis 1905 et le numéro du département sur une plaque minéralogique.
Question à deux balles
un petit indice photographique
Il y a ceux qui sont dans le trou et les autres. Alors, une petite idée ? Réponse à la fin de l’article suivant
Réponse à l’énigme du mois : Il s’agissait bien sûr de la fièvre du Sam d’Issoire
Roberto retrouve son lieu de naissance
Nous avions depuis plusieurs mois remarqué que notre batterie cellule ne se rechargeait plus en roulant. Nous n’étions plus alimentés que par les panneaux solaires, c’est à dire pas grand chose en hiver (soleil bas, mauvais temps, etc.). Le câble venant de l’alternateur montrant une tension correcte, le problème ne pouvait survenir que du chargeur incorporé à notre batterie. Nous profitons de l’occasion pour aller faire une petite visite à notre aménageur de Rodez, Stephan de Loisirs 12. Après rapides vérifications, il conclut que notre alternateur devenu moins vigoureux au fil du temps ne fournit plus à notre batterie cellule une tension suffisante pour déclencher le fonctionnement du chargeur. Heureusement, le cas est prévu : il « suffit » de relier un « plus après contact » au chargeur pour l’informer qu’il faut charger la batterie cellule dès que le moteur est en marche. J’ai mis « suffit » entre guillemets, car le passage de ce petit câble une fois l’aménagement terminé a donné un peu de fil à retordre – c’est le cas de le dire – à la concession Fiat/Iveco voisine à qui nous avons confié l’opération. Mais depuis, nous avons le bonheur de voir notre batterie se charger de nouveau, même pour 10mn de circulation en ville. Il n’y a pas de petit plaisir, lorsqu’on vit en fourgon aménage, l’autonomie est vitale.
La jolie ville de Rodez
Réponse à la question à deux balles : Nous sommes à Bozouls, en Aveyron, célèbre pour son cirque en fer à cheval, appelé Trou de Bozouls, dû à la lente érosion du calcaire par un petit affluent du Lot, le Dourdou.
La découverte culinaire du mois
On n’arrête pas le progrès, les oignons qui ne font plus pleurer sont bien là sur les étalages ! Mais pourquoi n’y avait-on pas pensé plus tôt ?
Cela dit, ça m’a donné une idée pour un autre produit, pour l’instant encore dans mon imagination :
M. et Mme ont une grande famille
Allez, juste pour le plaisir, et notamment parce que la seconde est d’actualité, je vous retransmets ces deux devinettes qui ne sont bien sûr pas de moi. Mais je m’y mettrai peut-être un jour, qui sait.
M. et Mme DANLFRIGO ont 5 fils. Comment les ont-ils prénommés ?
Steeve, Eudes, Hubert, Yann et Adam
M. et Mme DUZIEL ont 5 enfants. Comment les ont-ils prénommés ?
Betty, Baba, Noëlle, Candice et Sandra
La trêve des voyageurs
Encore une quinzaine de jours et nous terminerons cette longue pause métropolitaine en reprenant la route en direction de l’Europe du Sud-Est. De l’Italie à la Turquie dans un premier temps, en longeant le flanc Est de la Mer Adriatique. Grâce aux polos superbement imprimés avec notre logo, cadeau attentionné reçu à Noël, la team Roberto est parée pour de nouvelles aventures. Rendez-vous fin janvier pour les premières étapes. En attendant, nous souhaitons à tous nos lecteurs une joyeuse et festive fin d’année.
La Team Roberto est prête pour un nouveau départ ! Belle réalisation de Crafters (Lyon)
Un titre court pour un mois court. Encore bien occupés par la famille, quelque peu restreints par le mauvais temps dont nous avions perdu l’habitude, nous avons tout de même sillonné encore et encore le quart sud-ouest de la France et fait quelques découvertes. Le mois sera tout de même marqué par l’adoubement d’une jeune vanlifeuse. A voir plus bas !
De saison
Sarladaises, comme les pommes
Nouvelle découverte sur notre route au cœur du Périgord noir, la jolie ville médiévale de Sarlat, dont nous n’avions connaissance que par les menus des restaurants servant des pommes de terre tantôt « sarladaises » tantôt « salardaises », qui se distinguent dans les deux cas par une cuisson dans la graisse d’oie ou de canard et un assaisonnement d’ail et de persil. Afin de lever tout doute sur l’orthographe, je suis allé consulter un forum ad-hoc. Je suis tombé sur une discussion typique en 45 messages perturbée dès le début par un intrus qui se fait malmener joliment. Je vous la laisse en pâture.
Sinon Sarlat est une petite ville moyenâgeuse très photogénique, même par temps maussade, avec une belle homogénéité dans la couleur (ocre clair) et l’architecture bien restaurée. Hors saison, la circulation dans l’entrelacs de ruelles est facile, mais vu le nombre de restaurants et de boutiques, on imagine sans peine la foule dense qui doit piétiner ici l’été.
Faudrait savoir…
Il existe en fait une explication à cette apparente confusion : le côté « non potable » est celui où les campingcaristes déversent leurs cassettes de WC chimiques et les rincent. Des projections pourraient souiller le robinet et rendre ainsi l’eau non potable. Merci en tout cas au joli village corrézien de Sadroc de mettre gracieusement à disposition des voyageurs nomades cette installation. Une prise électrique est même disponible. Chapeau, c’est rare !
Une faille dans la laïcité ?
C’est la question que nous nous somme posé en traversant Villedieu-sur-Indre, une petite commune de 2800 habitants. L’église qui trône au centre du bourg porte sur son fronton la mention « République Française ». Le bâtiment aurait-il été désacralisé et racheté par la mairie pour y installer ses services ? Nous rentrons pour voir l’intérieur : pas de doute, il s’agit bien d’une église. Alors ? L’explication figure sur un panneau pas loin de l’entrée. En 1835, l’association qui gérait l’église bâtie sur un terrain communal demanda l’autorisation d’y effectuer des travaux de rénovation et d’y installer un clocher. N’obtenant pas de réponse, elle entreprit tout de même les travaux, faisant alors réagir le conseil municipal qui décida de s’y opposer. Quelques années plus tard, un compromis fut trouvé, permettant le maintien du clocher en contrepartie de l’apposition de la mention « République Française » bien en vue au-dessus de la porte d’entrée et de l’obligation de faire sonner la cloche tous les 14 juillet. La morale était sauve et la querelle de clocher résolue.
Le musée du compagnonnage, enfin
Vous vous rappelez peut-être de notre « cassage de nez » il y a 2 mois lors de notre première tentative de visite de ce musée. La seconde fut la bonne et nous avons pu enfin admirer les chefs d’œuvres exposés, pour la plupart des œuvres dites « de réception », réalisées par chaque compagnon pour sa propre cérémonie d’intronisation. A ouvriers d’exception, formés par des maîtres d’exception, œuvres d’exception.
Le musée retrace aussi la longue histoire du compagnonnage, difficile à retranscrire en quelques lignes, mais que le site du musée résume bien par « l’existence, depuis le Moyen-Âge, de groupements de jeunes ouvriers qui voyagent, s’entraident, pratiquent des rites en diverses circonstances et possèdent des attributs et un vocabulaire identitaires ». Pratiquement tous les corps de métiers sont représentés, du moment qu’ils sont « manuels, liés à la transformation de la matière lors d’un processus complet ». Les œuvres du musée sont d’ailleurs classées par matière : le bois, la pierre, les métaux, le cuir et les textiles, l’alimentation. C’est très humblement que mes photos suivront cette classification, après une courte partie sur les débuts du compagnonnage.
Histoire et légendes
Le Père Soubise, Salomon et Maître Jacques, les 3 fondateurs légendaires du compagnonnage. Ils auraient pu participer à l’édification du Temple de Jérusalem (ou Temple de Salomon) au Xème siècle av. J.-C.
Mais les premiers écrits datent plutôt du Moyen-Âge
Les métiers du bois (charpentiers, menuisiers, charrons, sabotiers, vanniers, etc.)
NB Les sabots du haut et les anneaux de bois qui les relient sont faits d’une seule pièce de bois !
Connaissiez-vous cet alphabet ? (l’explication est au bas de l’image…)
Œuvres de compagnons vanniers
Les métiers de la pierre (tailleurs de pierre, maçons, plâtriers, couvreurs, etc.)
Ci-dessus : pont en courbe dit « biais orthogonal convergent », sûrement pas facile à réaliser Ci-dessous : sphère en plâtre très solide (supporte 2 hommes debout) et modèle réduit en plâtre d’un kiosque réalisé ensuite au Château de Sens à Rochecorbon (37)
Les métiers du métal (forgerons, mécaniciens, serruriers, maréchaux-ferrants, carrossiers, chaudronniers et plombiers-zingueurs)
Serrure à pièges et à secrets d’un compagnon serrurier tourangeau, dotée d’un petit canon et d’un piège à menottes pour toute tentative d’ouverture non conforme.
Grille de parc à l’échelle 1/10 constituée de 2325 pièces et ayant nécessité 14 ans de travail !
Portrait de Berrichon en tôle et pyramide de fersMontre dissimulant un pistolet et Compagnon du Tour de France avec sa malle à 4 nœuds
Les métiers du cuir et du textile (cordonniers-bottiers, selliers-bourreliers, maroquiniers, tapissiers, etc.)
Tablier de cordonnier avec tous ses outils et botte de cuir avec Napoléon cousu en cheveux de femmes
Les métiers de l’alimentation (boulangers, cuisiniers, pâtissiers, confiseurs, bouchers, etc. Seules les œuvres en pastillage (sucre glace, eau, gélatine et jus de citron) ou en pâte à nouilles peuvent être conservées)(oui parce que le Taj Mahal en steak haché du XIXème siècle n’est plus présentable)
Pagode en sucre (1981) (700 h de travail)
Composition en sucre sur le jeu d’échecs (1981, restaurée en 2018) (1 an de travail)
Vielle en sucre (1978) (seules les cordes ne sont pas en sucre…)
Hospices de Beaune (1978) (20 kg de pâte à nouilles, colorants alimentaires – 20 000 tuiles pour le toit) (800 h de travail)
Se tenir au courant
Une ville mal nommée ?
Nous quittons la Touraine en direction de la Loire (les zigzags, vous vous rappelez ?). L’alternateur a bien maintenu la charge et c’est en toute autonomie que nous pouvons faire étape pour la nuit sur les rives de l’Allier à Moulins.
La silhouette de la ville apparaît au petit-jour. « Moulins« , vous avez dit ??? Et pourquoi pas plutôt « Églises » ?
Bouthéon, le château-zoo
Ayant la garde de notre petite fille pour l’après-midi, nous cherchons une destination un peu champêtre proche de l’agglomération stéphanoise, idéalement une randonnée compatible avec les poussettes. Mais les sites qui recensent ou qui offrent ce critère de sélection ne sont pas légion. Créateurs d’applications sur smartphone, voilà une idée à prendre. C’est ainsi qu’à défaut de pouvoir trouver une rando-poussette à proximité, nous nous retrouvons au Château de Bouthéon. Nous nous sommes limités aux extérieurs, parce que les escaliers en colimaçon et les portes étroites auraient eu raison de la poussette de compétition aimablement prêtée avec la jeune fille. Mais les extérieurs se sont révélés plutôt agréable, baignés dans un joli soleil automnal. Jolis jardins bien dessinés et bien entretenus aux pieds du château, Et deux circuits d’allées accessibles aux poussettes bordés d’animaux fermiers de toutes sortes, en cage, en enclos ou en liberté, qui ont bien fasciné notre petite visiteuse de 11 mois.
La visite serait parfaite si l’on ne prenait pas parfois les touristes pour des pigeons…
Voyager à Grand Frais
N’allez pas imaginer que nous nous sommes lancés à voyager de palace en palace laissant notre Roberto aux bons soins d’un « valet parking ». Non, c’est juste que nous venons de découvrir l’enseigne spécialiste des aliments frais qui a fêté l’an dernier ses 30 ans d’existence. Le nom ne nous était pas inconnu pour autant, mais nous avions ce préjugé que l’on n’y trouvait que des fruits et légumes et qu’il nous fallait obligatoirement pour le reste de nos courses recourir à un autre magasin. Par ailleurs l’enseigne n’existe pas partout. Elle est notamment curieusement absente de Paris et ne se trouvait pas non plus sur la minuscule île où nous avons habité ces 12 dernières années. Quoi qu’il en soit, nous avons franchi la porte de l’un des magasins et avons été très impressionnés par la qualité des produits et de leur présentation, par leur grande diversité. Pourtant grands voyageurs et connaisseurs de beaucoup de fruits et légumes « exotiques », nous avons découvert en une demi-heures davantage d’espèces inconnues pour nous jusque là que lors d’un voyage d’un mois en Amérique ou en Asie. Vous qui avez soif de découvertes, venez-donc goûter au paradoxe de voyager à Grand Frais pour des prix raisonnables !
Une présentation soignée, loin du supermarchéDes produits rarement vus en rayons, qui nous font voyager un peu
Vanlifeuse à 11 mois
Notre adorable petite Mélissandre a été adoubée vanlifeuse après quelques nuits et kilomètres d’essai dans Roberto. Comme beaucoup de jeunes enfants, elle aime quand ça roule (c’est vrai aussi pour la poussette…) et semble captivée par le paysage qui défile quand ce ne sont pas les vibrations qui l’endorment. A 11 mois, un équipement minimum est nécessaire comme le siège auto adapté, qui nous a été prêté par les parents. Nous avons investi de notre côté dans un lit parapluie spécial vanlife qui est maintenu par quatre sangles aux parois ou au plafond du véhicule. Pour la nuit, il est placé sur les sièges avant retournés, tandis que pour les siestes diurnes il est posé sur le lit à l’arrière. Dans les deux cas, la porte du cabinet de toilette une fois ouverte isole les deux espaces du bruit et de la lumière : nous faisons notre vie de notre côté pendant que la demoiselle dort. Pour le reste ça n’est pas bien compliqué, le sol moquetté et les lits font d’excellents tapis d’éveil. Le galop d’essai étant validé, nous passerons à l’étape suivante mi-décembre pour plusieurs jours de voyage avec notre jeune passagère qui aura tout juste soufflé sa première bougie. L’aurons-nous convertie à une future vie nomade ou plus simplement aux voyages ? Seul l’avenir nous le dira… Mais ce que nous pouvons retenir est qu’il n’est pas si compliqué de voyager en van ou en fourgon avec un très jeune enfant et qu’il serait dommage de se fixer des barrières si l’on aime ce mode de vie.
Réveil sur le parking du stade Geoffroy GuichardEn route pour traverser St Etienne sous de belles couleurs automnales
Préparation du lit pour la nuit
Roberto s’avère adapté aux diverses activités de notre jeune vanlifeuse. Le lit bébé en position sieste
On a touché le fond (du puits)
De passage au Cap Ferret, nous tombons sur ce qui ressemble à un puits de pétrole sur fond de paysages de dunes. Damned, aurions-nous emprunté un trou de ver (une faille dans l’espace-temps) qui nous aurait téléporté en Arabie Saoudite ou au Texas ? Mais non, un panneau bienvenu nous permet à la fois de toucher du bois pour nous ramener à la réalité et de confirmé qu’il s’agit bien d’un pompage de pétrole sur le sol français. Plus surprenant, nous apprenons que c’est une entreprise canadienne qui gère ce forage, comme la majorité des forages français d’ailleurs. Pour parodier un slogan célèbre, en France on a du pétrole, mais ce sont les canadiens qui ont des idées. Sinon le coin est joli, rendu très sauvage par l’interdiction de marcher sur les plages et sur 99% des dunes. Il offre tout de même une belle vue sur la Dune du Pilat, de l’autre côté du bassin d’Arcachon
Températures un peu fraîches et temps changeant, mais restants corrects pour la randonnée vers les dunes du Cap Ferret
Les plages ici sont interdites, mais apparemment pas pour tout le monde
Surprise du jour : un puits de pétrole au milieu des dunes
Sur le chemin du retour, jolie vue sur la Dune du Pilat, de l’autre côté du bassin d’Arcachon
Nous terminerons par le phare, juste avant que le temps se gâte
La maison de l’huître
Poursuivant notre tour du bassin d’Arcachon, nous nous arrêtons à la Maison de l’Huître, en plein coeur de la zone ostréicole. Nous profitons d’une visite VIP par un ostréiculteur passionné pour (presque) tout apprendre sur son métier et sur l’histoire et l’origine des huîtres que nous consommons aujourd’hui. Plein de petits restaurants juste à côté sur le port nous permettront de passer de la théorie à la pratique avec le petit vin blanc qui va bien. Et vous, savez-vous combien d’espèces d’huîtres sont exploitées en Europe ? Connaissiez-vous les huîtres triploïdes et savez-vous pourquoi vous avez plus de chances de les retrouver dans votre assiette en été ? Bien sûr vous pouvez demander les réponses à votre ami Google, mais pourquoi ne pas venir les chercher ici à la Maison de l’Huître ? Vous pourrez ensuite aller tester vos connaissances dans un des petits restaurants voisins. Autour du petit verre de vin blanc qui va bien.
La belle époque
Nous voilà partis à la découverte d’Arcachon. Nous commençons par la ville d’hiver, un quartier qui concentre un grand nombre de somptueuses demeures d’un style dit « pittoresque » mélangeant des éléments de chalets suisses, de demeures coloniale ou de palais mauresques. Elles ont toutes été construites à la « belle époque », une période de plusieurs décennies de paix interrompue en 1914, pour être vendues ou louées à de riches familles. Le thermalisme et les bains de mer étaient alors en plein essor, réputés efficaces pour soigner toutes sortes de maladies dont la tuberculose, largement répandue jusqu’à l’arrivée des antibiotiques en 1945. Et même alors, les riches bien-portants ont succédé aux riches malades. La ville d’Arcachon recevait régulièrement des hôtes célèbres, de Gustave Eiffel à Sissi l’Impératrice, lui conférant une renommée internationale.
Elle fut aussi remarquée pour une installation sportive insolite. A votre avis laquelle ? 1) une piste de ski sur aiguilles de pins ? 2) des courts de tennis en coquilles d’huîtres concassées ? 3) un bassin de hockey subaquatique ?
Et pour départager les ex aequo, quel est l’arbre sur la dernière photo ?
En contrebas, la « ville d’été » a tout d’une cité balnéaire classique avec ses rues piétonnes, sa plage,
sa promenade en bord de mer,
sa jetée, ses bars en terrasse,
ses grands hôtels,
ses enseignes typiques d’un bord de mer, son walk of fame très local et ses interdictions logiques.Quand même, l’église de la capitale de l’huître aurait pu faire des efforts pour son bénitier !
Ce n’est que Justiz
Notre aînée Amandine basée à St Jean de Luz nous emmène de l’autre côté de la frontière, en Espagne, randonner dans un site superbe dont le point de départ est le hameau Justiz. Suivant quelques minutes la petite route, nous devons l’abandonner car elle est occupée par un attroupement de chevaux sauvages qu’on croirait entrain de manifester. « Laissez les routes aux chevaux, vous les avez suffisamment occupées et vous nous avez suffisamment exploités. Justice pour les chevaux sauvages » croirait-on entendre. Alors nous coupons à travers champs, de grands espaces ou broutent tranquillement chevaux, vaches et moutons. Nous rejoignons le littoral que nous allons longer plusieurs kilomètres sur une sorte de sentier des douaniers (pas sûr que ça existe en Espagne). Côte sauvage et rocheuse, petites criques, piscines naturelles : que du bonheur !
Retour à St Jean de Luz avec quelques clichés du très photogénique port de pêche
Débit de poissons
Encore un jeu de mots foireux dont j’ai le secret. Je n’ai pas trouvé mieux pour introduire notre dernière visite de Novembre à l’aquarium de Biarritz. Un bel ensemble de bassins bien entretenus classés par régions : Atlantique Nord, Caraïbes et Indo-Pacifique. Coraux magnifiques, belle collection de méduses, espèces rares. Un régal pour les yeux et toujours 2 ou 3 trucs à apprendre pour les grands enfants que nous sommes.
Ainsi se termine notre mois de Novembre. Nous nous dirigeons maintenant vers la période des fêtes. Notre projet actuel reste de repartir sur les routes début Janvier, en direction de la côte Adriatique et de la Turquie.
Loin de nous poser lors de cette phase française de notre voyage, nous avons encore avalé pas mal de kilomètres au cours de ce mois d’octobre. La relative dispersion des membres de notre famille ou de nos amis nous a donné l’occasion de découvrir ou redécouvrir quelques jolis coins de notre pays.
a) Miroir ô beau miroir, dis-moi qui est la plus belle…
J’adore les effets miroir. Le reflet parfait d’un paysage sur un plan d’eau tout aussi parfaitement lisse. Ces derniers temps nous avons été gâtés, principalement le matin avant que la brise ne se lève. Voici quelques clichés récents. Saurez-vous reconnaître celui qui volontairement a été placé à l’envers ?
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Les réponses aux différents quiz sont groupées en fin d’article
b) Cyrano de Paris
Les apparences sont trompeuses lorsqu’on visite Bergerac : les effigies et allusions au héros de Rostand sont partout. On pourrait croire que les habitants ignorent que le vrai (Savinien de) Cyrano de Bergerac n’a jamais mis les pieds dans leur ville. Il est né et a grandi dans les Yvelines. Mais ça les arrange quand même bien, car ça fait venir le touriste et c’est plus glorieux que le vrai fonds de commerce de la ville : le tabac et l’alcool. Bon, j’exagère un peu, j’aime bien les vins de la région, la ville ne produit plus de tabac depuis 2015 (mais son musée du tabac en retrace toute l’histoire) et elle possède de vrais attraits touristiques : balades en gabarres sur la Dordogne, centre historique médiéval tout en ruelles tortueuses et maisons à colombages, restaurants gastronomiques, festivals de théâtre, etc.
Quiz : Le vrai Cyrano de Bergerac fut : 1°) auteur de science-fiction 2°) mousquetaire 3°) navigateur au long cours Laquelle de ces affirmations est fausse ?
c) Le musée qui fait un vrai tabac
Je ne sais pas vous, mais moi, j’ignorais que Bergerac avait été un haut lieu de production du tabac en France pendant les deux derniers siècles, grâce à des conditions climatiques favorables (hivers doux, étés chauds et humides) et un port bien placé sur la Dordogne. La production était bien sûr très encadrée par l’État. Au musée du tabac de Bergerac, qui n’incite en rien les gens à fumer, on vous raconte toute l’histoire de la plante à nicotine depuis son usage longtemps exclusif par les populations d’Amérique du Sud et d’Océanie jusqu’à ce que Christophe Colomb a ramène le tabac en Europe et pourrisse ainsi les poumons de milliards de personnes. Les différents usages du tabac ont conduit à la réalisation de nombreux accessoires (râpes, pipes, enseignes, porte-cigarettes, etc.) dont certains hautement artistiques sont exposés dans ce musée.
L’entrée du musée et une collection d’enseignes de bureaux de tabac, dont la forme vient de celle du tabac à râper
une pipe créée spécialement pour le musée
Quiz : que signifient les lettres du sigle SEITA ? Ne trichez pas, essayez sans Google…
d) Cantal de Monaco
Ce titre a un petit air de princesse monégasque, mais c’était bien avant Steph de Monac. En 1643 précisément. Louis XIII avait donné à Honoré II de Grimaldi et ses successeurs le droit de percevoir les impôts du Comté de Carlat (encore un fromage et une chanteuse mais je n’y suis pour rien) dont la capitale était Vic-sur-Cère. Et un hôtel particulier en prime. L’affaire dura jusqu’en 1789 jusqu’à ce que les révolutionnaires y mettent fin. Bons princes (c’est le cas de le dire), ils laissèrent tout de même aux monégasques l’hôtel particulier que Louis XIII leur avait offert en prime. Rainier III en 1951 et Albert II en 2014 sont venus y séjourner brièvement. Peut-être pour marquer leur territoire en faisant pipi dans les toilettes, qui sait ?
e) Vic-les-Bains
Si vous connaissez cette ville, vous êtes démasqué(e) : vous êtes un(e) voyageur(euse) du temps. Parce que la ville n’existait qu’au XVIIème siècle. En ce temps-là, la source d’eau minérale aux propriétés fabuleuses attirait du grand monde. Comme par exemple Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII, qui après 22 ans de mariage n’avait toujours pas d’enfant. Elle vint faire une cure à Vic-les-Bains en 1637. Louis XIV naquit l’année suivante ! Reconnaissant, il fit embouteiller l’eau dix ans plus tard et s’en faisait livrer à domicile.
Aujourd’hui, la ville est devenue Vic-sur-Cère. L’eau thermale n’est plus exploitée. Au kiosque où elle sourd encore, avec la même composition physico-chimique qu’autrefois, un panneau indique qu’elle n’est pas potable. Certains minéraux auraient déplu aux députés ou aux lobbyistes européens. On me dit que les vicois(es) voteraient volontiers pour un Louis XIV s’il venait à se présenter aux élections…
f) Cantal’architecture, parlons-en !
A l’occasion d’un week-end réunissant une partie de la famille et des amis, nous avons pu apprécier l’architecture si particulière du Cantal. Notre location était assez typique de la région avec ses murs en pierres volcaniques, son toit pentu couvert de lauzes taillées en écailles de poisson, et sa grande pièce centrale unique qui s’est avérée idéale pour notre petit groupe. La visite du centre-ville de Vic-sur-Cère nous a permis de retrouver beaucoup d’autres éléments construits sur le même modèle. Un régal pour les yeux. Et c’est sans parler de l’environnement montagneux alentour.
g) L’homme qui inventa la vache rouge
A Salers en Haute Auvergne, le climat d’altitude et les pentes conviennent mieux aux pâturages qu’aux cultures. Vers 1850, une race de vache aux longs poils et aux cornes en forme de lyre, descendante de l’aurochs, pourtant bien adaptée aux conditions locales, perdait peu à peu ses caractéristiques en raison d’un métissage excessif. Un éleveur dynamique de la ville de Salers, Ernest Tyssandier d’Escous s’inspira des Anglais et restaura la race en faisant se reproduire entre eux les meilleurs animaux préalablement sélectionnés. Il organisa même un concours annuel pour récompenser les meilleurs mâles reproducteurs.
Des troupeaux de vaches rouges paissent maintenant partout dans la région, la race s’exporte dans 25 pays du Monde et le buste d’Ernest trône sur la place principale de sa ville reconnaissante.
Quiz : Quelle est la particularité de la vache de Salers (une seule bonne réponse) 1) elle ne se trait qu’en présence de son veau 2) elle ne se nourrit que de foin monté en graines 3) elle rit
h) Avons-nous perçu le bon Salers ?
Le village de Salers, dans le Cantal, est l’un des « plus beaux villages de France ». Même s’il en existe 175 autres, nous ne pouvions le rater. Nous y avons retrouvé la jolie architecture auvergnate de ces derniers jours, rassemblée sur une petite colline de pierre volcanique. Les ruelles étroites, le caractère moyenâgeux, les points de vue sur les volcans d’Auvergne et les spécialités de la région attirent malheureusement les boutiques de souvenirs, les bars, les restaurants et tout le petit monde qui va avec. Même si ce n’était pas la grande foule hors saison, cela enlève de l’authenticité au lieu et, personnellement, j’ai préféré les anonymes petits villages voisins. La rançon du succès.
Difficile de ne pas avoir de voiture sur les photos… dommage pour un village classé !
i) Derniers à Ré tout le monde descend
C’est tout l’avantage du hors saison que de pouvoir visiter tranquilles des sites habituellement bondés le reste du temps. C’est ainsi que nous avons traversé sans crainte le pont qui mène à l’île de Ré. La circulation très espacée dans la partie la plus proche du continent est devenue presque nulle à l’autre extrémité. Nous avons dormi dans un silence parfait sur un parking en pleine nature près du Phare des Baleines, auprès duquel nous nous sommes rendus le lendemain. Accompagnés de quelques autres visiteurs, nous l’avons vu se dévoiler progressivement de sa brume de mer matinale, tout en appréciant la côte sauvage à cet endroit.
Plus tard, de passage dans le joli village d’Ars-en-Ré, nous avons encore trouvé des rues désertes. Dommage pour un site faisant partie des « plus beaux villages de France ». Mais tant mieux pour nous !
Quiz : le clocher de l’église du village est inhabituellement bicolore, avec la pointe noire et la base blanche. Pourquoi ? 1) en hommage à Nicéphore Niépce, enfant du pays, inventeur de la photographie 2) pour être vu de loin par les bateaux 3) parce que la partie noire en haut attire moins la foudre que la partie blanche 4) en souvenir du couvreur qui est tombé du toit après avoir posé la moitié des ardoises
Hommage à « Pirates des Caraïbes Zéro », court-métrage tourné pour le mariage de notre fille
j) Spectacle au format PDF
Claudie y était allée il y a une quinzaine d’années. Pour ma part c’était une première. J’étais resté sur l’idée d’un grand son et lumière régional où les habitants du coin, tous bénévoles, défilaient vêtus en paysans devant un château en feu. J’étais vraiment loin de la réalité et remercie vivement nos amis Dominique et Christophe de nous avoir conduits dans ce lieu magique et remis en place nos idées préconçues. Vous avez peut-être reconnu dans le descriptif le Puy Du Fou, un parc à thème créé il y a plus de 40 ans, qui a su se développer au fil des années sans jamais vouloir ressembler aux parcs d’attraction classiques basés sur des dessins animés ou des bandes dessinées.
Nos enfants étant maintenant de jeunes adultes, nous n’avions pas fréquenté ce genre de parcs depuis longtemps, et nous avons été véritablement scotchés par les progrès technologiques et l’inventivité de la mise en scène des différents spectacles présentés. Il est bien difficile de décrire une journée aussi intense en une dizaine de lignes ou en quelques photos et vidéos, mais soyez-sûr(e)s d’être conquis par une visite sur place et d’être converti(e)s au format PDF.
k) La ville qui s’appelait Napoléon
Une des premières décisions de Napoléon après s’être autoproclamé empereur a été de destituer de son statut de préfecture de la Vendée la ville de Fontenay-le-Comte au profit d’un petit bourg appelé La Roche-sur-Yon. La nouvelle préfecture, développée et équipée selon les préceptes napoléoniens, porta le nom de l’empereur à plusieurs reprises au cours de son histoire. Des savants de retour de la campagne d’Égypte, sans doute impressionnés, choisirent de conserver dans la ville des modèles mécaniques d’animaux afin de mieux les étudier. Perdus pendant plus d’un siècle, ils ont fini par être retrouvés et furent remis à la disposition du public sur la place principale appelée naturellement « Place Napoléon ». C’est le seul endroit qui porte encore la marque de l’empereur car, curieusement, après Waterloo, la ville reprit son nom original.
l) On se fait un McDo ?
Ou comment se garer DEVANT le Mc Do tout en se régalant d’un plat maison (magrets de canard, lentilles, petits légumes sautés et Ste Maure). Ce n’était pas par provocation mais c’était la seule place disponible pour aller voir l’expo ci-dessous…
m) Une bonne base pour Dali
De passage à Bordeaux, nous avons découvert le Bassin des Lumières, une reconversion étonnante d’une base sous-marine germano-italienne construite pendant la guerre en espace de spectacles numériques. Les artistes à l’honneur le jour de notre visite étaient Dali et Gaudi. Nous avons pu apprécier leurs œuvres qui, projetées sur les immenses murs, sols et bassins de l’édifice, enrichies par la pénombre, l’animation et l’accompagnement musical (Pink Floyd pour Dali) étaient vraiment magnifiées par le lieu. Une expérience que nous espérons revivre prochainement avec les futurs invités : Tintin et ses acolytes.
n) L’effet papillon
Dans nos critères de choix pour notre futur Roberto, la discrétion était importante : une couleur autre que le blanc pour ne pas ressembler à un camping car, et plutôt foncée pour se fondre dans l’environnement. Ici sur ce parking à Agen, l’intégration au décor était maximale, notre sticker de morpho bleu ajouté au Costa Rica étant parfaitement en phase avec la vitrine du magasin devant lequel nous étions garés.
o) Le Karaboudjan, le Requin et la Licorne
Hergé pouvait-il imaginer qu’un jour ses bateaux fétiches se retrouveraient dans une base sous-marine à près de 900 km de sa Belgique natale ? Et pas seulement, puisque, de retour au Bassin des Lumières de Bordeaux, nous avons vu défiler tout l’univers de Tintin, des couvertures aux personnages, jusqu’aux jurons du Capitaine Haddock. En cette période de vacances scolaires, si les enfants étaient nombreux et généralement peu attentifs, le public était majoritairement adulte, chacun retrouvant les lectures de son enfance ou d’une période plus récente. Personnellement, j’ai adoré lire les BD de Tintin. Peut-être que mon envie de voyager et de découvrir le monde vient de là ? Je me souviens encore du premier album que j’ai lu et relu : l’Étoile Mystérieuse. Et vous, vous souvenez-vous de votre tout premier Tintin ?
p) Faites-le vous-même, mais pas tout seul
Ce slogan d’une grande enseigne de bricolage tombe à pic pour légender ma photo. Petite surprise en démontant un luminaire dans la maison que viennent de louer mon fils et sa compagne. Ces punaises dérangées pendant leur sommeil ont retrouvé la liberté après un transport dans une tasse à café, le premier récipient à portée de main. Aucun animal n’a été maltraité, comme ils disent à la fin des films où l’on pourrait en douter.
Quiz : De quelle enseigne est le slogan du titre ? 1. Mr Bricolage ? 2. Leroy Merlin ? 3. Castorama ? 4. Brico Dépôt ?
C’est avec ces peu sympathiques mais inoffensives bébêtes que se termine le parcours d’octobre de Roberto et de ses occupants, que l’on peut qualifier de révolution tellement nous tournons autour du même secteur. Et puis la révolution d’Octobre, ça sonne bien, non ? A bientôt !