Le Salvador est le plus petit pays d’Amérique centrale, de la taille de la Gironde et des Landes pour vous donner une idée. Les premières routes que nous parcourons sont en excellent état, ce qui tranche avec le Mexique ou le Guatemala. Les premiers paysages que nous traversons sont montagneux, volcaniques, et aussi très verts avec beaucoup de plantations de café et de fleurs tropicales. Les maisons sont nettement plus soignées qu’au Guatemala, où elles sont curieusement abandonnées à leur état de parpaings bruts. Les couleurs vives sont partout, mais ce n’est pas vraiment une surprise, et les fresques murales sont courantes. D’une manière générale, le Salvador semble avoir un meilleur niveau de vie que ses voisins, et cela se ressent dès la première visite au supermarché. Et ce n’est pas qu’une impression liée au fait que les prix soient en dollars américains, la monnaie officielle du pays.
Pour changer de la présentation habituelle du blog et rompre avec une éventuelle monotonie, cet article sera présenté uniquement en photos ou vidéos commentées
et dont les murs sont volontiers décorés de fresques aux couleurs vives, certaines réalisées par les frères Fabru’s dont nous reparlerons plus tard.
Procession des Rameaux : Une grande église blanche trône devant la place, très fréquentée en ce dimanche des Rameaux. Nous avons la chance d’observer une procession et de pouvoir faire la photo de famille des pénitents du jour.
Géothermie active : La région du Salvador par laquelle nous sommes entrés est riche en sources chaudes, geysers et fumerolles. Cette énergie naturelle est d’ailleurs parfaitement exploitée puisque l’usine d’Ahuachapan, la première ville que nous avons rencontrée, fournit 40% de toute l’électricité du pays en exploitant 28 fumerolles. A deux autres endroits, l’eau très chaude sera récupérée pour alimenter des piscines que les salvadoriens fréquentent tout particulièrement le week-end. Une raison suffisante pour que nous ne nous y rendions pas, particulièrement en ce dimanche des Rameaux et début de semaine sainte. Mais une zone de fumerolles tout près du centre-ville est accessible au public, et celle-là, nous nous y rendrons avec plaisir. Toujours impressionnant de marcher sur ce sol teinté de soufre et craquant sous les pas, de humer l’air brûlant à l’odeur d’hydrogène sulfuré, d’observer cette eau qui bout bruyamment et cette vapeur qui s’échappe de partout.
Concepcion de Ataco : davantage de fresques murales que la ville précédente. Quant aux couleurs vives, même les voitures et la végétation s’y emploient !
L’art est jusque dans l’église, avec de beaux autels sculptés par un des habitants et quelques murs peints aussi.
Normal car nous sommes ici dans le fief des frères Fabru’s, deux salvadoriens très connus ici pour leurs personnages fétiches : des femmes métisses aux grands yeux appelées « memitas », des hommes avec de grandes moustaches horizontales, des chiens et des chats. Ils étaient malheureusement absents de leur atelier.
Rien de tout cela n’était exceptionnel, mais cela ne nous a pas laissés de glace non plus.
Notre parking pour la nuit à Juayua, dans une petite cour qu’il fallait atteindre en traversant un couloir. Assez tranquille si ce n’était le gros criquet de 15 cm qui voulait grimper sur Roberto !
L’église de la ville est rouge et blanche à l’extérieure, tandis que son sol en damier et ses décorations de palmes donnent une petite ambiance caribéenne.
Là aussi, des murs peints un peu partout
Les rutilants bus salvadoriens n’ont rien à envier aux chicken bus guatémaltèques. Ils sont tout aussi impétueux et produisent la même fumée bien noire.
Une petite boutique de jus de fruits sur le marché qui accepte les Bitcoins : on n’est pas aussi modernes en France ! Et ces clés incrustées dans le béton devant l’entrée de la quincaillerie : indubitablement des clés de sol… 😉Santa Ana la seconde ville du pays ne nous a pas convaincus : nous n’y sommes restés qu’une heure, près de la place centrale avec son théâtre et son exceptionnelle cathédrale gothique (ça change du style hispanique habituel !). Mais 4 petites scènes ont attiré notre attention :
1. Ce palanquin déplacé d’un camion vers la cathédrale par 5 hommes seulement. Et dire qu’il en fallait 80 et qui paraissaient souffrir le martyr pour porter ceux que nous avons vus à Antigua. Certes il y avait quelques statues en plus mais quand même, chiqué !
2. Cette petite fille que son père amène faire des bulles dans la cathédrale comme s’il s’agissait d’un jardin public. Lui aurait-il parlé des bulles du pape ?
3. Cette « statue de la liberté » devant le palais municipal devant laquelle on a installé une tente abribus, la privant de toute vue. Mais où est la liberté ?
4. Santa Ana, la patronne de la ville, aurait inhabituellement les yeux bruns. Mais pas de chance pour nous, impossible de le vérifier en cette unique période de l’année (Rameaux) où les effigies de la cathédrale sont voilées de mauve !
Vous avez sous les yeux le plus haut volcan du Salvador, culminant à 2381 m d’altitude. D’en bas ça fait moins volcan que son jeune copain d’en face (image à droite ci-dessous) mais la pancarte du sentier nous annonce un joli lac de cratère en haut. Et aussi l’accompagnement obligatoire par un guide et des policiers, mais on fera ceux qui n’ont commencé l’Espagnol qu’avant-hier…
Nous nous sommes levés tôt pour échapper à la foule et à la chaleur, tout en essayant d’arriver avant les nuages. A 7h45, nous étions les premiers à signer le registre, et nous sommes arrivés en haut les premiers en doublant le seul autre randonneur matinal : ce vendeur de glaces qui montait sa glacière de 45 kg comme chaque matin. Quel boulot ! L’environnement est un peu étonnant, associant cactus et coulées de lave, association que l’on avait du mal à imaginer.Peu avant l’arrivée, le sol devient franchement basaltique, et un panneau vient nous récompenser de nos efforts. Il est 9h10, nous sommes les premiers et les seuls au sommet. Youpi !Nous découvrons le spectacle époustouflant de ce lac bleu-vert tout au fond du cratère, bordé de fumerolles dont on entend bien le souffle et parcouru de fines brumes mobiles. Si la température du lac (20°C) est compatible avec la baignade, il n’en est pas de même de l’acidité qui se situe entre le contenu de votre batterie et celui de votre estomac (pH de 1). De toutes façons, il est interdit de s’en approcher et le sol instable incite à la prudence. Pas envie de plonger dans la Trempette !
Un petit selfie s’impose, à défaut de guide pour prendre la photo (ce doit être son utilité car il est impossible de se perdre sur l’unique sentier)
Fumerolle sur le rivage jaune
Pendant la redescente, nous croisons des hordes de touristes qui grimpent à leur tour en file indienne et ce sympathique tatou, hésitant à traverser le chemin tellement le trafic est dense !Nous visitons maintenant un site maya unique en son genre, Joya de Cerén. Unique parce que c’est le seul en Mésoamérique où l’on a retrouvé des maisons d’habitation, à l’inverse des palais princiers et lieux cérémoniels habituels qui d’habitude, étant construits en dur, sont seuls à résister au temps. Si les maisons en bois et torchis ont survécu ici, c’est grâce à l’intervention d’un volcan en l’an 590. Tel le Vésuve, il a recouvert ce petit village d’agriculteurs d’épaisses couches de cendre (14 au total).Il n’a été retrouvé qu’en 1976, par hasard, lors d’une tentative de construction de silos à grains. Rapidement sécurisé, le site est progressivement mis à jour depuis. L’unicité de ce témoignage de la vie des agriculteurs mayas l’a fait classer au patrimoine mondial de l’Unesco en 1993. C’est le seul site classé du SalvadorIci, la maison d’un chamane. On a identifié aussi des entrepôts, une salle de réunion, un sauna, une cuisine. On a trouvé beaucoup d’objets et même des aliments intacts laissés lors de la fuite des habitants.On a dégagé aussi des squelettes de souris dans les entrepôts, un canard attaché par une corde à une barrière (ci-dessous à droite), prouvant la domestication, mais heureusement aucun humain. Ouf !Les extérieurs sont relativement bien aménagés, avec de nombreuses fleurs tropicales et pas mal d’arbres fruitiers. Peut-être va-t-on reconstituer les champs de ces agriculteurs ?A gauche, des pommes-cajou. A droite, un panneau d’informations en Français, c’est si rare ici ! La France a manifestement participé aux travaux. Si vous aviez un doute sur l’utilité de vos impôts…Visitons ensemble la capitale du pays, San Salvador. Avec près de 250 000 habitants, c’est la 2ème ville la plus peuplée d’Amérique centrale après Guatemala Ciudad. Un développement anarchique commun dans la région fait qu’elle a peu d’intérêt pour les touristes, si ce n’est son centre-ville colonial et animé.A gauche le drapeau du Salvador avec comme ses pays voisins 2 bandes bleues entourant une blanche. Sauf que chez ces derniers les bandes bleues représentent les océans qui les bordent, mais comme le Salvador n’a qu’une frontière maritime, on dira ici que le bleu du haut est celui du ciel. Sinon au milieu, un blason avec 5 drapeaux et 5 volcans évoquant les 5 états de l’ex-fédération de l’Amérique centrale, un triangle maçonnique symbolisant l’égalité, une couronne de laurier à 14 feuilles (1 par département) et une devise : Dios, Union, Libertad. A droite, l’arbre national du pays, un Tabebuia rosea alias Calice du pape, que l’on voit fleurir partout avec un joli rose.Nous visiterons surtout les vieux quartiers, avec ici un hôpital (toujours en activité !) et la fac de médecine (toujours en activité ?)Une première église un peu particulière de par sa structure. A son époque, l’architecture en bois était couverte ensuite de plaques de fer. Ici, le travail n’a jamais été terminé et une grande partie du bois reste apparent.Le centre historique. Un autre temps…La cathédrale de San Salvador, plutôt massive, tremblements de terre à répétition obligentIci, vraiment l’église la plus moche que nous ayons jamais vue. Mais de l’extérieur seulement, car l’intérieur est conçu tout en jeux de lumières, que ne rendent pas très bien les photos.Le marché central. Le seul endroit de la capitale où l’on trouve encore des habitants en tenue traditionnelle. Nous y avons aussi goûté aux « pupusas », la spécialité nationale, une sorte de crêpe à base de farine de maïs ou de yucca fourrée à la viande et/ou aux légumes. Bon mais pas extraordinaire.Ah, un cimetière de 35 ha en plein centre-ville. Voyons comment ça se passe. D’emblée, les couleurs n’ont rien à voir avec celles des cimetières guatémaltèques. Les tombes sont d’une grande « diversité », pour ne pas employer un autre mot.Certaines font dans la grandiloquence…d’autres dans l’authenticité, d’autres encore se vendent (c’est la crise ?),et d’autres enfin sont le lieu manifeste de festivités ou bien … d’essais ???Le petit village de Panchimalco est sur notre route. On s’arrête visiter son église coloniale et l’atelier du peintre et sculpteur Miguel Angel Ramirez, peut-être poussé à la vocation par son prénom. Son travail est exposé dans un joli jardin. Il a le mérite d’être très actif auprès des jeunes de la région et anime beaucoup de formations.
Des ailes de papillon avec des pinceaux, il fallait y penser…
Quelques clichés de la cour intérieure. Admirez les chaussures en guise de pots de fleurs !
Un exemple du travail des enfants. On sait qu’ils adorent crayonner sur les murs !
Des ailes de papillon avec des photos de gens devant des ailes de papillon, il fallait y penser…
Il commençait à faire très chaud sur les plaines du Sud (36° C à l’ombre…) alors nous avons pris un peu d’altitude. Ce petit lac dans un cratère près d’Alegria était parfait pour nous. 24°C le soir (1250m d’altitude) et bizarrement pas un chat. En pleine semaine sainte, les locaux étaient peut-être occupés ailleurs. En tout cas la nuit a été super tranquille et quel spectacle le matin au réveil !
L’image panoramique rend mieux compte de notre solitude…
J’ai même eu tout loisir de chercher un joli reflet !
Par contre la couleur de l’eau n’incitait pas trop à la baignade. Sans être chaude, l’eau était peut-être relativement acide. Et puis il paraît qu’une sirène ensorcelle les hommes qui s’y plongent…
Nous terminons notre parcours salvadorien par la ville d’Alegria, curieusement décorée de passoires en plastique censées sans doute représenter des méduses. Nous n’avons pas osé demander la raison de peur de s’entendre répondre « c’est pour faire joli, pourquoi ? »
Les petites boutiques sont très pittoresques
Pour rappel, une pupuseria est une boutique où l’on vend des pupusas, si jamais…
Sur quelques maisons, on trouve des pensées de l’écrivain local Alberto Masferrer. Du bois aussi mais ça n’a rien à voir. Ça montre juste qu’on est en altitude…
Les seules choses « inquiétantes », ce sont ces poudres colorées et ces pochoirs, qui signifient que l’on va sous peu décorer les chaussées d’alfombras pour les prochaines processions. Et que Roberto risque d’être coincé dans le centre-ville pour plusieurs jours. Go go go !
En cette période de week-end pascal, très suivi ici, tout ou presque est fermé. C’est le bon moment pour quitter ce pays auquel nous avons trouvé un certain charme, un côté paisible et de jolis paysages. Il aura juste eu la malchance de passer immédiatement après le Guatemala, ce qui nous a fait manquer un peu d’objectivité pour l’apprécier à sa juste valeur.
Notre prochaine étape est de traverser le Honduras en une journée (le pays est réputé peu sûr en ce moment et la plupart des voyageurs nomades n’y passent que très peu de temps) pour parvenir le soir même au Nicaragua. A bientôt !
Parcours au Salvador, zoomable ici pour les adeptes du détail
J’espère que cette version toute en légendes d’images (et de vidéos) vous a plu. N’hésitez pas à me dire en commentaires si vous préfériez l’ancienne forme.
C’est un long parcours qui nous emmènera de Missoula à Laramie en passant par l’exceptionnel parc Yellowstone, les états du Montana, du Wyoming et du Dakota du Sud jusqu’au célèbre Mont Rushmore. Une dizaine de jours intenses et inoubliables.
Missoula et son carrousel solidaire
Cette attraction est particulière par son histoire : un jour un menuisier du pays est allé voir le maire et lui a dit « I have a dream… » Il a proposé en fait de construire un carrousel pour la ville, à la seule condition qu’on lui promette que le manège ne sera jamais vendu ou déplacé. La ville a accepté, et désormais tout le monde se plaint du grincement infernal du manège, de la musique lancinante du limonaire, des enfants qui tombent ou qui se plaignent de violents maux de tête peu après avoir chevauché l’engin… Non non je blague, tout le monde est ravi, les enfants vont tous bien, le carrousel est magnifique et décoré dans les moindres détails y compris le bâtiment qui l’abrite. Ce qui est surtout marquant, c’est que la générosité de l’homme qui avait un rêve s’est étendue comme par contagion à une grande partie de la ville. Plusieurs milliers de personnes ont ainsi donné un coup de main pour que le projet se réalise, aussi bien pour sculpter et peindre les chevaux, carrosses et autres figurines que pour restaurer et remonter pièce par pièce le mécanisme que le menuisier avait récupéré, ou encore lever les fonds nécessaires aux travaux. Près de 100 000 heures de travaux bénévoles ont été comptabilisées. Le carrousel de Missoula est en service depuis 1995. 4000 volontaires se déclarèrent encore présents en 2001 lorsque le projet se présenta de construire un jardin d’enfants en forme de dragon juste à côté. Avec autant de bras, il ne fallut que 9 jours pour le montage. Un bel exemple de solidarité.
Le carrousel de Missoula
Nuit en forêt près de Garnet
C’est véritablement notre emplacement nocturne préféré car nous y avons en général une paix royale. Les forêts sont loin d’être toutes accessibles, souvent privées ou alors non équipées de voies de circulation. Mais aux USA, les forêts nationales relèvent du domaine public. Il suffit de les repérer sur la carte quand les emplacements de choix n’ont pas déjà été repérés par d’autres voyageurs sur les applications comme iOverlander. On nous demande parfois si nous ne craignons pas pour notre sécurité d’être autant isolés. Mais nous avons plutôt la sensation inverse. Tant mieux, il en faut pour tout le monde !
Nuit en forêt
Garnet, le village fantôme
Vers 1890, des prospecteurs ont découvert de l’or dans la région, attirant de nombreux chercheurs, et, chose inhabituelle, leurs familles. La ville de Garnet a poussé comme un champignon, hébergeant jusqu’à 1000 personnes vers 1895, et disposant alors de 4 magasins généraux, 7 hôtels, 13 saloons, 3 écuries, 2 barbiers, 1 médecin, 1 école, 1 boucher et 1 boutique de confiseries (des familles vous dis-je). Pourtant, rien de tout cela n’a fait long feu. Les filons ont commencé à s’épuiser vers 1900, les exploitants ont commencé à louer à des gogos leurs mines en déclin, et les familles sont parties peu à peu. En 1905, il ne restait plus que 150 habitants. En 1912 un grand incendie en a encore chassé un grand nombre et le peu qu’il restait a été enrôlé dans la 1ère guerre mondiale. Même si la ville a connu quelques réveils provisoires par la suite, elle a fini par s’éteindre et est aujourd’hui abandonnée. Bien entendu, les autorités ont saisi le filon et tentent de maintenir en état les différents bâtiments pour la préservation de l’histoire, ce qui nous permet de les visiter aujourd’hui. Une poignée de baraques en bois dont une partie du mobilier est restée en place, suffisamment pour que l’on s’imprègne de l’ambiance de l’époque. Un petit sentier parcourt aussi la zone minière où l’on trouve du matériel abandonné et des puits de mine condamnés par sécurité mais dont rien que l’entrée en dit long sur les conditions de travail de l’époque.
Garnet le village fantômeLe saloon et la rue principaleLes habitations désertéesLe magasin généralDes portes ouvertes à tous ventsJe n’ose imaginer l’hiver…Une ex-chambre d’hôtel, avec encore un peu de mobilierCe qu’il reste de la mine d’orAu fait, Garnet veut dire « grenat ». Voulait-on éviter d’attirer l’attention ?
Nuit au camping, près de Townsen
Après avoir traversé les jolis paysages du Montana, moyennes montagnes recouvertes d’une herbe jaune qu’on croirait sèche et parsemées de quelques sapins, ou champs ondulés de céréales à perte de vue, nous cherchons comme chaque soir un coin tranquille pour dormir. Nous avions repéré un camping gratuit près de la ville de Townsen, mais en faisant le tour de cet emplacement pourtant sympathique, nous découvrons que le seul occupant, une caravane sans son véhicule tracteur, est équipé d’un groupe électrogène en fonctionnement. Pas du tout envieux de supporter cela toute la soirée et encore moins la nuit, nous filons un peu plus loin. Comme il est déjà tard, nous nous rabattons sur un petit camping tout proche, dénué de tout personnel comme nous en avons déjà vu (on met le paiement dans une urne à l’entrée). Pas de groupe électrogène cette fois, mais un groupe de tondeuses à gazon entourant Roberto. Relativement silencieuses, ces vaches noires ne nous laisseront que quelques bouses avant de s’éloigner et nous permettre une nuit paisible.
Paysages du MontanaNuit au camping. Notre emplacement a du succès !
Allez les bleus !
Sur une colline bordant l’autoroute qui mène à Three Forks dans le Montana, on peut apercevoir un troupeau de chevaux semblant brouter tranquillement l’herbe jaune du coin. Tout de même, quelque chose cloche : ces chevaux semblent d’une taille quelque peu inhabituelle et, si leur crinière vole au vent, eux-mêmes sont immobiles. Qui plus est, en se rapprochant un peu, on distingue une couleur bleutée. S’il est possible de s’arrêter sur un petit terrain vague bordant l’autoroute, rien ne permet d’approcher davantage le troupeau. Il faut sortir les jumelles pour apprécier les 39 sculptures en métal prenant des positions aussi diverses que réalistes, et s’apercevoir que la couleur bleutée est celle de taches peintes sur chaque « animal ». Renseignement pris, il s’agit de l’œuvre d’un artiste local à qui une entreprise de céréales a offert un sommet de colline qu’elle ne pouvait sans doute cultiver. Et il parait que les vrais chevaux bleus, ça existe. Pas comme les éléphants roses.
Blue Horses
Il nous en a fait voir de toutes les couleurs
Je parle bien sûr de cette merveille qu’est le parc de Yellowstone. On entre ici dans la cour des grands question parc naturel, le plus ancien du monde d’ailleurs car il a été créé en 1872. Pour les passionnés de thermalisme que nous sommes, c’est un grand waouh toutes les 10 minutes. Nous sommes en effet dans l’immense cratère d’un volcan dont la dernière éruption date de 620 000 ans, gardant depuis une activité géothermique intense. On voit des fumeroles partout, des lacs d’eau ou de boue en ébullition, et bien sûr des geysers. Les 2/3 des geysers du monde sont ici ! Le tout est joliment dispersé, comme si cela ne suffisait pas, dans un décor montagneux époustouflant, grandiose et diversifié. Ce qui a marqué le plus notre première journée, ce sont les couleurs magnifiques des différentes sources que nous avons rencontrées, liées aux micro-organismes qui parviennent miraculeusement à vivre dans ces eaux très chaudes (le record est à 240°C !). Paradoxalement, plus la couleur est froide, plus la température de l’eau est élevée.
A Yellowstone nous sommes dans le cratère dun immense volcanOn trouve des sources en ébullition un peu partoutd’autres qui fument…ou bien les deux en même tempsOn apprécie tout ça en cheminant sur de petites passerelles en boisLe plus étonnant, c’est la débauche de couleurs2 lacs bleus qui vous rappelleront peut-être un de mes articles (1)Un lac jaune cette fois. Je n’y tremperais même pas le doigt !(1) Le baptême du van, dans « Article en PTHD », septembre 2021On serait tentés de s’y baigner, mais non !Un petit geyserEncore des couleurs et des formes étonnantesEt pour finir un désert blanc
A noter que nous avons fait la rencontre d’une famille française ayant tout quitté il y a 4 mois pour partir vivre au moins un an leur rêve de parcourir l’Amérique du Nord. Bien qu’ayant beaucoup voyagé avec nos enfants, nous n’avons jamais dépassé les 2 mois et demi de voyage continu, aussi nous ne pouvons qu’être admiratifs. Leur aventure est très bien racontée sur leur compte Instagram @lilybaroud, n’hésitez pas à jeter un œil.
La famille @lilybaroud et leur camion Oscar
Yellowstone J2
Ce grand parc mérite au moins 3 jours de visite, davantage si l’on souhaite parcourir d’autres sentiers que ceux qui se présentent tout le long des routes principales pour aller voir les points d’intérêts classiques. Ce qui n’est déjà pas si mal : rien qu’en empruntant ces sentiers, pour la plupart des passerelles en bois pour éviter de s’enfoncer dans les boues très chaudes, nous avons parcouru aujourd’hui 11 kilomètres. Comme hier, nous sommes allés d’émerveillements en émerveillements. Difficile de se lasser devant ces panaches de vapeur qui parsèment l’horizon, ces bassins en ébullition entourés de couronnes multicolores, ces fontaines crachotantes issues de cônes aux formes improbables et cette odeur de soufre omniprésente. Nous avons pu voir ce jour deux des attractions majeures du parc : le fabuleux Grand Prismatic Spring, un lac d’eau thermale formant une sorte de grand œil bleu entouré d’un halo de dégradés oranges du plus bel effet, et le célèbre geyser Old Faithful, dont l’intérêt réside surtout dans la fréquence relativement rapprochée et régulière des éruptions. C’est en conséquence autour de lui que l’on a construit toutes les infrastructures du sud du parc, comme les hôtels, les restaurants, les boutiques de souvenirs et bien entendu le centre des visiteurs. Les horaires probables des éruptions y sont annoncés, mais qu’on ne s’y trompe pas, les fourchettes sont assez larges. Ainsi, pour l’Old Faithful qui jaillit en moyenne toutes les 90 mn, la prochaine éruption était annoncée entre 13h40 et 14h (le spectacle a démarré à 13h40, mieux valait ne pas être en retard), tandis que pour le suivant, le Riverside geyser, c’était entre 15h05 et 16h35 (demandant donc un peu plus de patience). Pour d’autres geysers, l’intervalle entre deux éruptions est annoncé comme pouvant varier entre quelques heures et …quelques années ! Nous avons joué la simplicité en nous contentant de voir l’Old Faithful expulser 20 000 litres d’eau bouillante à une trentaine de mètres de hauteur, pendant environ 2 minutes. Confiants dans les organisateurs, nous n’avions même pas pris de parapluie !
Une source boueuse et bulleuseUne centrale à vapeurLa végétation souffreDes fumeroles partoutIci au contraire l’herbe est très verteC’est que la rivière est chaude et riche en nutrimentsEt puis les couleurs s’accentuentjolies comme un coeurjusqu’à l’apothéose : le Grand Prismatic Spring,la merveille du parcTellement beau !Autres lacs, autres couleursLe plus prévisible des geysers du parcjaillit toutes les 90 +- 10 mn, facile !Pour d’autres c’est plus compliqué. La dernière éruption de celui-là était en mars 2019. A quand la prochaine ?Nous finissons la journée sous les averses, ça n’en reste pas moins esthétique
Dans la série des rencontres, nous avons fait connaissance avec 2 autres familles de voyageurs français, chacune avec 2 enfants, parties pour un an à la conquête de l’Amérique du Nord et de l’Amérique centrale et complètement conquises par l’expérience. Ceux qui rêveraient d’en faire autant pourront se délecter de leurs aventures sur leurs comptes Instagram @prenezlapause et @nous_5_en_amerique.
Le zoo-camping du parc
Le camping sauvage étant interdit dans tout le parc, nous avons passé la nuit dans l’un de ses « campgrounds ». Les installations sanitaires sont basiques, limitées à des wc et lavabos, mais sans douches. Les emplacements sont par contre agréables avec, comme la plupart du temps en Amérique du Nord, table de pique-nique et foyer de cuisson individuels. Partout des panneaux préviennent de la présence fréquente d’animaux sauvages, ours et bisons entre autres. Nous n’aurons pas eu l’honneur de leur visite, mais en quittant le camping le matin nous sommes tombés sur ce cerf qui broutait tranquillement dans les allées, entre deux caravanes.
Le zoo-camping du parc
Gris et pastel
Troisième et dernier jour à Yellowstone. Nous commençons notre visite le matin par un secteur de géothermie boueuse. Ici, les sources dégagent volontiers de l’hydrogène sulfureux que des bactéries vont transformer en acide sulfurique, capable de dissoudre les roches autour et formant donc de la boue. Dès l’approche de la zone, bien avant de voir ces chaudrons bouillonnants, on sent bien l’odeur caractéritique d’œuf pourri et on entend les échappées de vapeurs, les bruits d’ébullition, et les bulles qui éclatent à la surface. Des geysers de boue, heureusement pour nous non actifs actuellement, ont aspergé puis grillé toute la végétation alentour, créant une grande clairière gris-blanc au milieu de la forêt. Le dernier bassin de boue que nous verrons n’est plus gris mais jaune. C’est de l’acide sulfurique presque pur, avec un pH proche de 1. Il est 10 fois plus acide que le jus de citron par exemple. A ne surtout pas consommer, même avec modération !
Debout de bonne heure pour voir des lacs …de boueIci, ça bulle un maxCelui-là est le plus acide de tousDerriere le van officiel du parc, Roberto fait petit. Il pourrait presque rentrer dedans !
Nous traversons ensuite des plaines à bisons (une bonne cinquantaine étaient présents) pour rejoindre le grand canyon de la rivière Yellowstone, l’un des fleurons du parc. Long de 30 km, large de 500 à 1200 m, profond de 300m, il est le résultat de 600 000 ans d’érosion par la rivière et les conditions climatiques. Les parois abruptes où pas grand-chose ne pousse ont pris de jolies couleurs pastel, jaune pâle, vieux rose ou ocre. De frêles colonnes et murs rocheux s’avancent ça et là, procurant un bel effet de relief. Au bord des falaises, que nous avons longées à pied, des arbres au bord du vide exposent leur racines nues tout en s’accochant désespérément avec les autres. Le spectacle est vraiment spendide.
Traversée des plaines à bisonsPuis une autre merveille du parc : le canyon de la rivière YellowstoneUn festival de cascades et de coloris pastelsDe hautes falaises que retiennent à peine les arbres et les fameuses roches jaunes (Yellowstone… vous l’avez ?)Vraiment magnifique. Il faudrait des photos 3D pour mieux rendre le reliefRoberto a bien aimé les routes du parc. Virages, montées, descentes, joli décor : que du bonheur !Quelques uns des paysages traversés dans ce grand parc de 9000 km2
Le rodéo de Cody
Nous quittons Yellowstone en fin d’après-midi, avec l’impression d’avoir vécu quelque chose d’exceptionnel. Heureusement, la jolie route qui sort du parc nous permet une transition en douceur, tout comme celle qui mène ensuite à Cody, bordée de hautes falaises rougeâtres. Cody s’ennorgueillit d’être la capitale mondiale du rodéo, et comme nous n’avons jamais vu ce genre de manifestation, nous nous garons près de l’arène et attendons l’ouverture. Jusqu’à fin août, un show a lieu chaque soir à 20 heures. Nous arrivons en avance pour avoir les meilleures places, juste devant les stalles de départ, d’où nous pouvons assister aux préparatifs. Les cow-boys en tenue complète se bandent le bras qui tiendra le harnais (pour les chevaux) ou la corde (pour les taureaux) et l’entourent d’une attelle. Ils portent des gilets de maintien et des petits coussins protégeant la nuque. Manifestement, ça va être éprouvant pour les articulations. Pour l’épreuve sur les taureaux, ils troqueront en outre leur chapeau pour un casque intégral. Pendant ce temps le public s’installe. Les porteurs de chapeaux, de blousons et bottes en cuir sont nombreux. La musique country diffusée par les haut-parleurs donne l’ambiance. Vers 20h un animateur prend la parole, qu’il partagera avec un clown placé, lui, sur la piste. Les épreuves s’enchaînent, sous les cris et encouragement des spectateurs. D’abord rodéos à cru sur chevaux, puis attrapage de veaux au lasso, en individuel ou en équipe, rodéo sur chevaux mais avec selle, course de vitesse avec obstacles et enfin l’épreuve reine, le rodéo sur des taureaux déchaînés où, je crois, le meilleur a tenu 12 secondes. Du beau spectacle et une ambiance typique far-west.
Depuis l’Est du Parc Yellowstone, nous sommes dans l’état du Wyoming. Pas de devise sur cette plaque minéralogique mais les logos sont suffisamment explicitesLe rodéo de CodyInstallés au 1er rang avec de vrais cow-boys,nous assistons aux préparatifsTout a l’air en ordre,la cérémonie peut commencerLes rodéos s’enchaînentLes veaux n’ont qu’à bien courirà défaut de finir ligotésLe rodéo sur taureau est l’épreuve la plus difficileLe spectacle est terminé, chacun rentre chez soi. Chapeau bas messieurs-dames !
Fatigués de cette grande journée, nous ne chercherons pas bien longtemps un endroit pour passer la nuit : un supermarché Walmart est à deux pas. Pas très glamour mais il fera l’affaire. D’autant que le frigo est vide, nous serons sur place pour les courses du lendemain.
La ville de Buffalo Bill
Si le rodéo est si légendaire à Cody, c’est bien bien grâce au créateur de la ville, William Frederick Cody. Son nom ne vous dit sans doute rien parce qu’il ne s’est appelé comme ça que jusqu’à l’âge de 23 ans où il abattit en une journée 69 bisons dans une sorte de concours stupide avec un autre éclaireur de l’armée qui lui n’en tua « que » 46. A partir de ce jour peu glorieux, mais qui pourtant suscitait l’admiration des gens d’alors, on l’appela Buffalo Bill. Quasiment autodidacte puisqu’il entra dans la vie active dès ses 10 ans, à la mort de son père, il fut particulièrement entreprenant tout au long de son existence. Cavalier et tireur émérite, acteur dans l’âme, il lança à l’âge de 36 ans, en 1882, le Wild West Show, un grand spectacle composé de numéros variés faisant tous l’apologie de la conquête de l’ouest. On y voyait des démonstrations de tir de précision, des courses de chevaux, des scènes de chasse avec de vrais bisons, des attaques de diligences, des batailles historiques et des scènes de la vie quotidienne. Buffalo Bill y participait en personne, aux côtés d’invités célèbres comme Calamity Jane ou le chef indien Sitting Bull. Le succès fut retentisssant et la troupe partit en tournée nationale puis européenne, avec une logistique remarquable pour l’époque. Buffalo Bill créa aussi la ville de Cody et fit beaucoup pour développer ses infrastructures. Nous n’avons pas résisté au plaisir de déjeuner au restaurant de SON hôtel. Ambiance typique garantie pour un prix étonamment raisonnable (15€ le buffet du midi).
A Cody nous sommes chez Buffalo BillNous avons même déjeuné au restaurant de son hôtel, dénommé Irma, prénom de sa dernière filledans une salle atypique …ou typique, comme vous voulez !Le comptoir vaut son pesant d’orMalgré le cadre, le buffet était à prix raisonnable et la bière était bonneLe Buffalo Bill Center of the West est un ensemble de 5 muséesLe premier est bien sûr consacré au personnageet au show qui a été l’oeuvre de sa vieallant en tournée jusqu’à Londres, devant la reine Victoriaet même en France, comme l’atteste cette affiche
Le Buffalo Bill Center of the West est le centre culturel de Cody.5 expositions sont rassemblées dans même bâtiment, avec un billet d’entrée valable 2 jours, ce qui nous a été fort utile. La première est bien sûr dédiée au héros de la ville, tandis que les autres sont consacrées à l’histoire naturelle de la région, aux indiens des plaines, à l’art régional et aux armes à feu. Cette dernière, exceptionnelle, expose 5200 pièces sur les 7000 en possession du musée. Elle semble parfaitement à sa place ici au Wyoming, l’un des états ayant la plus forte proportion de détenteurs d’armes à feu (60% contre 5% pour le Delaware et 33% en moyenne aux USA)
Les autres expos parlent de sciences naturelles,d’histoire et d’art indigène,d’art régional,et d’armes à feu (5200 pièces exposées !)Des grandes et des petites,des armes de poing,et des joliment décorées. Parmi tant d’autres. Un paradis pour les amateurs.
La Tour du Démon
Après avoir de nouveau traversé des paysages superbes, nous arrivons à la Tour du Démon, une étonnante formation rocheuse qui ne ressemble à rien de ce qui l’entoure. Comme une dent qui aurait poussé au milieu de la campagne. En s’approchant un peu, on aperçoit des rayures verticales qui, avec la forme générale en tronc de cône, donnent à la chose l’apparence d’un cannelé bordelais géant. Inévitablement, on se demande comment elle est arrivée là. Au Visitor Center, les hypothèses vont bon train. On parle d’abord d’une origine extra-terrestre. Dailleurs, un alien est exposé à l’entrée, comme s’il avait été capturé puis empaillé en guise de preuve. Plus loin, on affirme, photo et gravure 3D à l’appui, qu’une ourse immense aurait tenté de grimper au sommet de la montagne où s’était réfugié un groupe d’Indiens, provoquant les profondes rainures avec ses griffes, en glissant. La bête ayant échoué, le lieu est devenu sacré pour les tribus du coin. Après, il y a les scientifiques qui ont forcément une explication : de la lave aurait trouvé son chemin il y a 60 000 ans (facile l’hypothèse, il n’y a plus personne pour témoigner) dans des couches sédimentaires, que la rivière autour aurait ensuite érodées. La lave elle-même en séchant lentement aurait produit ces jolies colonnes polyédriques. Pas facile de savoir qui a raison. Moi j’aime bien l’histoire de l’ourse, et vous ?
Les jolies routes du WyomingLa Tour du Démon vue de loin……et de beaucoup plus prèsPremière hypothèse sur les originesUn alien a d’ailleurs été capturé puis empailléEt Spielberg était là pour filmer l’arrivée. Pas des preuves, ça ?L’hypothèse de l’ourse géanteexplique bien les rayuresOn a aussi un spécimenLes scientifiques ont leurs propres hypothèsesmais ils ont oublié celle de l’arbre pétrifié géantEn tout cas ca vaut la visiteNe serait-ce que pour la vue du pied de la tour
Nous passons la nuit à l’orée d’une forêt près du site, évitant volontairement le camping au pied de la tour. Pas seulement en raison du risque d’éboulement mais aussi parce qu’ils diffusent encore chaque soir le film Rencontres du 3ème type. Encore qu’avec en fond le décor qui a inspiré Spielberg ce pourrait être amusant.
Au petit matin près de la tour. Avez-vous vu la biche sur le chemin ?
Des têtes bien faites
Nous poussons jusqu’à l’état du Dakota du Sud pour rendre visite au monument le plus emblématique des USA après la statue de la liberté: le Mont Rushmore. Les têtes des plus méritants présidents du pays gravées dans le granit attirent chaque année plus de 3 millions de visiteurs. Initialement, ce devaient être des personnages célèbres de l’Ouest, mais le sculpteur Gutzon Borglum en a décidé autrement. Vu que l’oeuvre est très connue, je ne vais pas trop faire le savant, mais je vous propose un petit jeu : parmi les affirmations suivantes, une seule est fausse, laquelle ?
Le sculpteur a été formé en France
Les nez des portraits sont de la même taille que Roberto
L’une des têtes a dû être déplacée
Un portrait féminin devait être ajouté mais cela n’a pas pu se faire faute d’argent
Trump a demandé à ce que son portrait soit ajouté
Une sculpture concurrente, plus grande, est en cours de réalisation sur une montagne proche
Aucun décès n’a été à déplorer pendant le chantier
Le sculpteur était membre du Ku Klux Klan
La solution en commentaire dès 5 réponses obtenues
Plaque minéralogique du Dakota du SudLe célèbre Mont Rushmore et les drapeaux de tous les étatsQuatre présidents à l’honneurLe sculpteuret un aperçu des difficultés rencontrées
A point ou bien cuits ?
De passage dans la ville de Hot Springs, nous n’avons pas résisté au plaisir de nous plonger dans les eaux bien chaudes d’un établissement local comportant plusieurs piscines ouvertes entourées de jardins. Rompant ainsi avec la frustration de n’avoir pu nous baigner dans les sources (trop) chaudes du parc Yellowstone. Un délice.
Mocassin SpringsPlusieurs bassins reliés entre eux par des petits pontsNous avons été raisonnables, nous avons pris celui du bas
Nous sommes repassés maintenant dans le Wyoming et venons d’arriver à Laramie. Le voyage se poursuit sereinement. Pas d’incident mécanique à signaler, Roberto est bien vaillant, savourant sans doute comme nous le plaisir de découvrir la suite. Comme vous aussi j’espère.