98. Le Salvador en images commentées

Le Salvador est le plus petit pays d’Amérique centrale, de la taille de la Gironde et des Landes pour vous donner une idée. Les premières routes que nous parcourons sont en excellent état, ce qui tranche avec le Mexique ou le Guatemala. Les premiers paysages que nous traversons sont montagneux, volcaniques, et aussi très verts avec beaucoup de plantations de café et de fleurs tropicales. Les maisons sont nettement plus soignées qu’au Guatemala, où elles sont curieusement abandonnées à leur état de parpaings bruts. Les couleurs vives sont partout, mais ce n’est pas vraiment une surprise, et les fresques murales sont courantes. D’une manière générale, le Salvador semble avoir un meilleur niveau de vie que ses voisins, et cela se ressent dès la première visite au supermarché. Et ce n’est pas qu’une impression liée au fait que les prix soient en dollars américains, la monnaie officielle du pays.

Plaque minéralogique du Salvador

Pour changer de la présentation habituelle du blog et rompre avec une éventuelle monotonie, cet article sera présenté uniquement en photos ou vidéos commentées


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Passage de frontière : Les formalités n’ont pris qu’une cinquantaine de minutes et nous y avons reçu un accueil plus que chaleureux. De l’autre côté du pont qui sépare le Guatemala du Salvador, des panneaux de bienvenue s’étalent partout et la première démarche, pour l’importation de Roberto, s’est faite sur une petite table en extérieur avec chaise en plastique, où un employé jovial nous a rempli un formulaire que nous aurons  ensuite à remettre à un autre employé plus ordinaire et dans un bâtiment plus conventionnel pour l’établissement du document définitif. Pas de tampons sur nos passeports. Nous savons juste que nous sommes autorisés pour 90 jours sur l’ensemble du territoire allant du Guatemala au Nicaragua. Cela devrait suffire, ces pays ne sont pas bien grands.



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Procession des Rameaux : Une grande église blanche trône devant la place, très fréquentée en ce dimanche des Rameaux. Nous avons la chance d’observer une procession et de pouvoir faire la photo de famille des pénitents du jour.




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L’art est jusque dans l’église, avec de beaux autels sculptés par un des habitants et quelques murs peints aussi.
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Rien de tout cela n’était exceptionnel, mais cela ne nous a pas laissés de glace non plus.

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Notre parking pour la nuit à Juayua, dans une petite cour qu’il fallait atteindre en traversant un couloir. Assez tranquille si ce n’était le gros criquet de 15 cm qui voulait grimper sur Roberto !
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L’église de la ville est rouge et blanche à l’extérieure, tandis que son sol en damier et ses décorations de palmes donnent une petite ambiance caribéenne.

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Là aussi, des murs peints un peu partout

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Les rutilants bus salvadoriens n’ont rien à envier aux chicken bus guatémaltèques. Ils sont tout aussi impétueux et produisent la même fumée bien noire.


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1. Ce palanquin déplacé d’un camion vers la cathédrale par 5 hommes seulement. Et dire qu’il en fallait 80 et qui paraissaient souffrir le martyr pour porter ceux que nous avons vus à Antigua. Certes il y avait quelques statues en plus mais quand même, chiqué !
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2. Cette petite fille que son père amène faire des bulles dans la cathédrale comme s’il s’agissait d’un jardin public. Lui aurait-il parlé des bulles du pape ?
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3. Cette « statue de la liberté » devant le palais municipal devant laquelle on a installé une tente abribus, la privant de toute vue. Mais où est la liberté ?
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4. Santa Ana, la patronne de la ville, aurait inhabituellement les yeux bruns. Mais pas de chance pour nous, impossible de le vérifier en cette unique période de l’année (Rameaux) où les effigies de la cathédrale sont voilées de mauve !

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Vous avez sous les yeux le plus haut volcan du Salvador, culminant à 2381 m d’altitude. D’en bas ça fait moins volcan que son jeune copain d’en face (image à droite ci-dessous) mais la pancarte du sentier nous annonce un joli lac de cratère en haut. Et aussi l’accompagnement obligatoire par un guide et des policiers, mais on fera ceux qui n’ont commencé l’Espagnol qu’avant-hier…
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Nous découvrons le spectacle époustouflant de ce lac bleu-vert tout au fond du cratère, bordé de fumerolles dont on entend bien le souffle et parcouru de fines brumes mobiles. Si la température du lac (20°C) est compatible avec la baignade, il n’en est pas de même de l’acidité qui se situe entre le contenu de votre batterie et celui de votre estomac (pH de 1). De toutes façons, il est interdit de s’en approcher et le sol instable incite à la prudence. Pas envie de plonger dans la Trempette !
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Un petit selfie s’impose, à défaut de guide pour prendre la photo (ce doit être son utilité car il est impossible de se perdre sur l’unique sentier)
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Fumerolle sur le rivage jaune

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Nous visitons maintenant un site maya unique en son genre, Joya de Cerén. Unique parce que c’est le seul en Mésoamérique où l’on a retrouvé des maisons d’habitation, à l’inverse des palais princiers et lieux cérémoniels habituels qui d’habitude, étant construits en dur, sont seuls à résister au temps. Si les maisons en bois et torchis ont survécu ici, c’est grâce à l’intervention d’un volcan en l’an 590. Tel le Vésuve, il a recouvert ce petit village d’agriculteurs d’épaisses couches de cendre (14 au total).
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Ici, la maison d’un chamane. On a identifié aussi des entrepôts, une salle de réunion, un sauna, une cuisine. On a trouvé beaucoup d’objets et même des aliments intacts laissés lors de la fuite des habitants.

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Visitons ensemble la capitale du pays, San Salvador. Avec près de 250 000 habitants, c’est la 2ème ville la plus peuplée d’Amérique centrale après Guatemala Ciudad. Un développement anarchique commun dans la région fait qu’elle a peu d’intérêt pour les touristes, si ce n’est son centre-ville colonial et animé.





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Le marché central. Le seul endroit de la capitale où l’on trouve encore des habitants en tenue traditionnelle. Nous y avons aussi goûté aux « pupusas », la spécialité nationale, une sorte de crêpe à base de farine de maïs ou de yucca fourrée à la viande et/ou aux légumes. Bon mais pas extraordinaire.
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Ah, un cimetière de 35 ha en plein centre-ville. Voyons comment ça se passe. D’emblée, les couleurs n’ont rien à voir avec celles des cimetières guatémaltèques. Les tombes sont d’une grande « diversité », pour ne pas employer un autre mot.

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Des ailes de papillon avec des pinceaux, il fallait y penser…
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Un exemple du travail des enfants. On sait qu’ils adorent crayonner sur les murs !
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Des ailes de papillon avec des photos de gens devant des ailes de papillon, il fallait y penser…

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Il commençait à faire très chaud sur les plaines du Sud (36° C à l’ombre…) alors nous avons pris un peu d’altitude. Ce petit lac dans un cratère près d’Alegria était parfait pour nous. 24°C le soir (1250m d’altitude) et bizarrement pas un chat. En pleine semaine sainte, les locaux étaient peut-être occupés ailleurs. En tout cas la nuit a été super tranquille et quel spectacle le matin au réveil !
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L’image panoramique rend mieux compte de notre solitude…
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J’ai même eu tout loisir de chercher un joli reflet !
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Nous terminons notre parcours salvadorien par la ville d’Alegria, curieusement décorée de passoires en plastique censées sans doute représenter des méduses. Nous n’avons pas osé demander la raison de peur de s’entendre répondre « c’est pour faire joli, pourquoi ? »
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Pour rappel, une pupuseria est une boutique où l’on vend des pupusas, si jamais…
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Sur quelques maisons, on trouve des pensées de l’écrivain local Alberto Masferrer. Du bois aussi mais ça n’a rien à voir. Ça montre juste qu’on est en altitude…
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Les seules choses « inquiétantes », ce sont ces poudres colorées et ces pochoirs, qui signifient que l’on va sous peu décorer les chaussées d’alfombras pour les prochaines processions. Et que Roberto risque d’être coincé dans le centre-ville pour plusieurs jours. Go go go !

En cette période de week-end pascal, très suivi ici, tout ou presque est fermé. C’est le bon moment pour quitter ce pays auquel nous avons trouvé un certain charme, un côté paisible et de jolis paysages. Il aura juste eu la malchance de passer immédiatement après le Guatemala, ce qui nous a fait manquer un peu d’objectivité pour l’apprécier à sa juste valeur.

Notre prochaine étape est de traverser le Honduras en une journée (le pays est réputé peu sûr en ce moment et la plupart des voyageurs nomades n’y passent que très peu de temps) pour parvenir le soir même au Nicaragua. A bientôt !

Parcours au Salvador
Parcours au Salvador, zoomable ici pour les adeptes du détail

J’espère que cette version toute en légendes d’images (et de vidéos) vous a plu. N’hésitez pas à me dire en commentaires si vous préfériez l’ancienne forme.

97. Les capitales du Guatemala

Prenant possession du Guatemala en 1523, les colons espagnols installèrent d’abord une Capitainerie générale pour gérer quasiment toute l’Amérique centrale. En raison de soulèvements d’Indiens, elle fut déplacée en 1541 au pied du volcan Agua qui manifesta de suite son mécontentement (à moins que ce ne soit un coup des Indiens) en crachant une énorme coulée de boue. Les Espagnols reconstruisirent l’année suivante leur première capitale appellée Villa de Guatemala à quelques kilomètres de là, hors du passage de la boue. Mais le volcan (ou les Indiens) n’avait pas dit son dernier mot : il attendit que la population se soit bien développée (60 000 personnes) pour générer un beau tremblement de terre en 1773. Dépités, les conquistadors créèrent une nouvelle capitale, Guatemala Ciudad à 40 km de là, tandis que l’ancienne était rebaptisée La Antigua Guatemala (Antigua pour petit nom) et se reconstruisait peu à peu malgré les séismes à répétition qui continuent de l’affecter et qui ne semblent pas inquiéter les touristes qui viennent en nombre. C’est vrai qu’elle a un charme fou.

La Antigua Guatemala, ancienne capitale
La Antigua Guatemala, vue depuis le Cerro de la Cruz. En arrière-plan le volcan Agua (3760m)

Antigua, jour de procession

Antigua est peut-être la ville du Guatemala où les traditions catholiques sont les plus marquées, particulièrement en cette période de Carême, à l’approche de la semaine sainte. Arrivés un samedi après-midi, logés gracieusement à deux pas du centre-ville sur l’agréable parking gazonné et ombragé de la police touristique, nous avons pu assister dès le dimanche matin à une procession d’envergure. Une heure avant le passage du cortège, les trottoirs étaient déjà presque pleins et plusieurs dessins avaient été réalisés au milieu de la rue à l’aide de fleurs fraîches, de sciure de bois colorée, d’aiguilles de pin ou encore de fruits et légumes. Réalisés par les riverains, ces dessins éphémères disparaîtront au passage de la procession, piétinés par la foule.

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La procession du jour a démarré vers 5h ce matin et est en cours de bénédiction dans une église voisine. Vers 9h elle devrait reprendre son circuit qui durera toute la journée pour se terminer vers minuit. Des centaines de personnes vêtues de robes et capuches violettes envahissent peu à peu les rues, bientôt accompagnés par d’autres déguisées en soldats romains. Puis on entend la fanfare et on aperçoit un grand palanquin, chargé d’une couronne et une statue de Jésus, se déplacer avec un balancement régulier, comme flottant sur la foule. De près, on souffre pour les 80 pénitents, la sueur au front et la joue contre le bois du char, totalement investis dans leur tâche de soutenir cette masse énorme. Derrière, ce sont des femmes qui supportent de façon similaire une effigie de la vierge Marie, accompagnées par une fanfare jouant une musique lugubre. Un moment aussi spectaculaire qu’émouvant.

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Très concentrés et investis, les 80 pénitents portent ce grand palanquin de plusieurs centaines de Kg
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La fanfare suit, en jouant des airs lugubres
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Puis vient le palanquin de la Vierge Marie, porté tout aussi péniblement par des femmes, cette fois
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Ils sont arrosés régulièrement pour raviver les couleurs et éviter que le vent les abime

Antigua, le lendemain

La foule du week-end partie, nous pouvons visiter tranquillement la ville. Un joli quadrillage de rues pavées bordées de maisons à un seul étage et de couleurs vives où le jaune domine. L’architecture coloniale espagnole et les bougainvilliers qui débordent des murets, les églises jaune vif décorées de motifs en stuc blanc, les nombreuses ruines teintées de lichens et l’écrin volcanique en arrière-plan ont un charme certain. L’Unesco l’a d’ailleurs reconnue patrimoine mondiale de l’humanité dès 1979.

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Antigua – Façade d’église en ruines et bâtiment restauré à côté

Nous déambulons tranquillement dans les rues pour observer les édifices et les lieux les plus caractéristiques, comme la célèbre Arche Santa Catalina, emblème de la ville ; le Parque Central, quadrilatère verdoyant où viennent discuter les habitants au milieu des cireurs de chaussures et autres vendeurs ambulants ; la Catedral Santiago, logée dans sa chapelle initiale après le séisme de 1773 et dotée d’un Christ noir ; La Merced, dont la façade jaune canari est construite à la manière d’un retable avec colonnades et statues ; les nombreux couvents ; les marchés d’artisanat en nombre adapté à la fréquentation touristique (2,5 millions de visiteurs en 2019).

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L’ancienne Capitainerie générale, sur le Parque Central
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L’église de la Merced et sa façade jaune vif avec décors de stuc
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Derrière cette église, un grand patio avec la plus grande fontaine d’Amérique centrale (à sec…)
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L’hôtel de ville
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Séquence nostalgie

Il y a 25 ans, nous mettions les pieds pour la première fois à Antigua lors de l’adoption de notre fils Achille. Ressortant quelques vieilles photos prises alors, nous avons cherché à retrouver quelques lieux. Pour les édifices à caractère touristique, cela a été relativement simple, mais pour deux photos avec notre fils dans les bras, c’était une autre affaire. L’une d’elles était prise dans le patio d’un restaurant. Il a fallu en explorer quelques uns pour retrouver le lieu précis qui heureusement n’avait pas trop changé en 25 ans. Nous nous sommes faits un grand plaisir d’y déjeuner et de nous y faire prendre en photo par le serveur. Pour l’autre, prise dans la rue, cela a été plus compliqué encore. Une grande porte en bois près d’un mur jaune et de fenêtres grillagées, c’est très commun ici. Après avoir sillonné le centre-ville, nous étions de retour bredouilles vers Roberto quand un passant nous a interpellés, nous entendant parler en Français. Nous apprenons qu’il est Suisse et qu’il vit ici depuis 7 ans avec son épouse guatémaltèque et sa fille de 13 ans. Il n’a guère envie de retourner en Suisse avec la morosité ambiante assez proche de celle de la France. On le comprend ! Misant sur sa connaissance d’Antigua, nous lui soumettons alors la photo. Après examen attentif, il repère quelques détails et nous retrouve la bonne rue. Un petit parcours complémentaire sur Google Maps en version Street View nous permettra d’identifier le lieu précis… et d’aller refaire un cliché similaire.

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A table au Restaurante del Arco, en 1998 et en 2023
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Stand up sous l’Arche de Santa Catalina, en 1998 et en 2023
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L’arche si célèbre n’a pas trop changé en 25 ans
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Cette église très abimée vient de débuter sa restauration !
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Quant à l’église de la Merced, elle est toujours aussi populaire !

Épilogue : à l’aide des quelques informations en notre possession sur le dossier d’Achille, nous avons pu retrouver dans le dédale des rues d’une ville de banlieue de Guatemala Ciudad, la nourrice qui l’a élevé ses 6 premiers mois. Nous tenions avant tout à lui témoigner notre reconnaissance de l’avoir si bien pris en charge pendant cette période et de l’avoir préparé à la perfection, malgré le déchirement que cela a dû entraîner, à l’arrivée de ses nouveaux parents. Nous avons pu rencontrer toute sa famille d’accueil et constater à quel point ils étaient aimants, comprenant que ce sont eux qui ont transmis cette gentillesse et cet amour d’autrui à notre fils, qui l’emploie si bien encore aujourd’hui. Ils se souvenaient tous parfaitement de lui, nous ont dit à quel point ils étaient reconnaissants des nouvelles et photos que nous leur avons envoyées de temps en temps, un retour hélas rare par rapport aux autres enfants qu’ils ont hébergé. L’émotion était perceptible lorsque nous leur avons montré des photos d’Achille à différents âges de sa vie et à son comble lorsque nous avons pu faire une petite visio avec lui. Une émotion partagée, bien évidemment. Mille mercis à cette famille formidable qui a donné tant d’amour à notre fils dans cette période si importante de la vie où tout l’affect se crée.


Antigua, 4 jours et 4 nuits

Pour notre dernière journée sur place, nous avons encore visité de beaux édifices, certains réhabilités, d’autres en cours de reconstruction et d’autres encore restés au stades de ruines qui permettent de bien se rendre compte des forces de la nature. Nous quitterons Antigua après 4 nuits passées sur place, un record en deux années de voyage. La ville le méritait, mais nous nous sommes trouvés très bien logés dans ce jardin apaisant mis à disposition gracieusement par la Police Touristique, très bien situé à deux pas du centre-ville. Cerise sur le gâteau, nous y avons (re)trouvé d’autres voyageurs et échangé chaque soir nos expériences autour d’un verre. Tout comme il est intéressant de comprendre comment les habitants des pays que nous visitons fonctionnent, il est tout aussi enrichissant de dialoguer avec d’autres voyageurs nomades, chacun ayant son histoire, son évènement déclencheur, son rythme de déplacement et ses buts propres.

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Une rue typique d’Antigua, un porteur de palanquin devant un couvent et une petite boutique
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L’église San Francisco, où repose la dépouille de San Hermano Pedro, un moine venu des Canaries qui suite à son oeuvre de dévouement auprès les pauvres et des malades au Guatemala a été canonisé par le Pape Jean-Paul II lors de sa venue en 2002.
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Joli reflet d’un ancien lavoir
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Testez votre Espagnol avec Roberto

Vous avez tous brillamment réussi l’exercice précédent, ce qui vous donne le droit de revenir en deuxième semaine. Rassurez-vous, le niveau ne va pas trop monter. Voici donc 9 images ou logos à traduire en Français. Bonne chance !

Si vous hésitez pour les réponses, n’hésitez pas à demander une correction en commentaires


Un jour « sans »

Nous voici à la (re)découverte de la vraie capitale du pays, Guatemala Ciudad. Nous sommes stationnés pour la nuit dans un « parqueo », sorte de parking privé où les véhicules sont rangés à la manière d’un Tetris, les conducteurs laissant habituellement leur clé au gardien pour que les véhicules les plus au fond puissent sortir le moment venu. Il n’est évidemment pas question pour nous de laisser nos clés, mais pour plusieurs jours, on nous trouvera une place qui ne gêne pas trop de monde. Le parking ferme la nuit, c’est donc totalement sécurisé, ce qui est plutôt bien dans cette ville où la criminalité est élevée, surtout la nuit.

Nous marchons un petit kilomètre pour atteindre la grande place centrale. Elle est couverte de kiosques affreux qui nous privent de belles photos. Nous visitons la cathédrale qui n’a rien d’exceptionnel puis nous dirigeons vers le Palacio Nacional. Ce magnifique bâtiment n’est plus en fonction mais se visite avec guide.

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Le Palacio Nacional très déformé par le grand angle faute de recul suffisant

Sauf que la visite vient de démarrer et on nous demande d’attendre une heure la suivante. Nous déclinons et partons cette fois vers un groupe de musées au Sud de la ville. Bien que marqués « ouverts » sur Google, ils sont tous en travaux. Tous sauf le musée d’histoire naturelle qui n’était pas dans nos choix initiaux mais dans lequel nous nous engouffrons par dépit. Il est à peine 11h et l’employé qui nous vend les billets nous prévient que l’établissement ferme à 17h.

Sauf que le bâtiment est tout décrépit, qu’il n’y a rien à voir, et qu’en 20 minutes tout est visité, y compris les toilettes sans papier et sans eau. L’agent d’accueil se serait-il moqué de nous avec ses 17h ? Allez, nous nous rabattons sur le marché artisanal tout proche.

Sauf que nous sommes les seuls visiteurs d’une centaine de stands et que chaque vendeur tente de nous attirer avec un « pase adelante » que tous les voyageurs en Amérique latine connaissent par cœur. Nous fuyons. Nous reprenons notre marche pour retrouver l’hôtel dans lequel nous avions logé lors de l’adoption de notre fils il y a 25 ans. Le bâtiment est bien là, tel que dans notre imagination, et nous nous apprêtons à redécouvrir les intérieurs avec émotion.

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Feu l’hôtel Casa Grande

Sauf que l’hôtel n’en est plus un. Il a été racheté par une société pour en faire ses bureaux et le gardien à l’entrée n’accepte même pas que nous refaisions la photo devant la fontaine. Nous avons tout de même pris 2 clichés pendant qu’il était occupé avec une voiture qui sortait. Mais quelle déception ! Notre destination suivante est, selon notre guide, une réplique de la Tour Eiffel, construite en hommage à la fin de la guerre civile du pays.

Sauf que l’espèce de structure en fil de fer – vous en jugerez sur la photo – n’a rien à voir avec notre monument national, ni même avec les copies plus fidèles bien qu’à échelle réduite comme on peut en trouver à Macao ou Las Vegas. Il nous reste encore à voir un groupe de bâtiments qui seraient célèbres pour leurs bas-reliefs en façade racontant l’histoire du pays.

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L’histoire du Guatemala en bas-reliefs. Si vous y comprenez quelque chose…

Sauf que la sculpture sur béton n’a jamais été notre tasse de thé et que l’histoire du pays qui y est relatée n’est pas plus évidente à nos yeux que ne l’étaient les premiers hiéroglyphes examinés par Champollion. Nous terminons enfin par le musée du chemin de fer, décrit comme très couru par la population locale qui y pique-niquerait dans les vieux wagons, et comme possédant d’intéressants schémas de déraillements de trains.

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Visite au Museo Del Ferrocaril

Sauf que nous n’avons rien vu de tout cela et que la foule n’était pas plus au rendez-vous que les fameux schémas. Reconnaissons tout de même que la visite n’était pas inintéressante et que nous avons appris 2 ou 3 choses sur l’histoire du chemin de fer guatémaltèque, mais rien d’exceptionnel non plus.

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Allez, devinez ce que signifie le sigle FEGUA, ce n’est pas trop dur
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S’il ne restait qu’une locomotive et un quetzal, que ferais-je, que ferais-je ?

C’était bien une journée « sans ». Demain sera-t-il un autre jour ?


Un jour « avec »

Déjà au petit matin le ciel est d’un joli bleu. Dans notre parqueo, les poules s’égayent joyeusement, ignorant les mouvements des voitures qui entrent et sortent. Nous quittons les lieux vers 9h et nous dirigeons vers un grand espace vert de Guatemala Ciudad qui héberge une carte géante en relief du Guatemala. Chaque voyageur arrivant dans le pays, au lieu de fuir rapidement la capitale, devrait venir ici pour se rendre compte de la grande diversité géographique du pays. Les 170 m² représentent l’intégralité du Guatemala, de l’océan Pacifique à la mer des Caraïbes, et des grandes plaines aux imposantes chaînes volcaniques que l’échelle utilisée (1:2000 à la verticale pour 1:10000 à l’horizontale) met particulièrement en valeur. Ainsi, les plus hauts volcans du pays sont représentés avec plus de 2 m de hauteur. Nous recréons avec plaisir notre itinéraire dans le pays, mesurant les efforts qu’a dû fournir Roberto. Nous admirons aussi le travail de l’ingénieur Francisco Vela à l’origine de l’œuvre, bâtie en 1905 après de multiples expéditions dans le pays pour prendre les mesures adéquates, ne pouvant bien entendu pas compter sur des images aériennes ou satellitaires. Un système hydraulique fonctionnait à l’inauguration pour approvisionner rivières, lacs et océans, mais pas le jour de notre visite. L’œuvre plus que centenaire est en cours de restauration. Nous étions les seuls touristes mais pas les seuls visiteurs : le lieu est très prisé par les scolaires. Et en effet, il n’y a pas mieux pour apprendre la géographie d’un pays.

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Une carte en relief du Guatemala sur 170 m² réalisée il y a presque 120 ans
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il ne manque plus que l’eau…

Notre seconde visite du jour a été celle du Musée Ixchel, situé dans le domaine d’une université privée, à l’environnement aussi verdoyant que soigné qui donnerait presque envie de reprendre des études. Ce musée a pour vocation de collectionner les types de vêtements portés par toutes les communautés indigènes du Guatemala à différentes époques. Aussi bien pour l’usage quotidien que cérémoniel. Actuellement, 181 de ces communautés sont représentées et chacune a créé des motifs spécifiques permettant de l’identifier. L’exposition est vraiment de qualité, et les tissus sont tous plus beaux les uns que les autres. Si les photos de Claudie ne vous suffisent pas, allez jeter un œil sur le site du musée.

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Le musée est dans un domaine universitaire verdoyant qui donne envie d’étudier… et d’y garer Roberto
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Les textiles guatémaltèques dans toute leur splendeur, de l’usage cérémoniel à celui du quotidien
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Une salle était dédiée aux peintures de Carmen Lind Pettersen, une artiste guatémaltèque connue pour ses aquarelles de costumes traditionnels du Guatemala. Elle a aussi écrit un livre qui fait référence sur le sujet.

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Superbes oeuvres de Carmen Lind Pettersen

Nous terminons notre parcours guatémaltèque sur un petit « camping » au bord du « Lac du Pin », curieusement le plus cher (38 €) et le moins aménagé (les sanitaires sont en travaux…) de tous ceux que nous avons visités dans le pays. Mais avec un joli bout de pelouse au bord du lac, pour nous seuls comme d’habitude. Une courte pause avant de franchir la frontière vers le Salvador. Vous traverserez bien avec nous ?

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Le Lac du Pin, vu de Roberto
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P Parcours Guatemala
Dernière partie de notre parcours au Guatemala. Pour zoomer c’est ici
Parcours Guatemala
… et le parcours complet du pays en un peu plus de 3 semaines

96. Guatemaya

Nous poursuivons notre parcours dans le Nord puis l’Ouest du Guatemala, toujours à la découverte de ce beau pays. Si les paysages montagneux et volcaniques nous enchantent, nous sommes surtout impressionnés par la résilience des Mayas qui malgré la pression des colons espagnols ont réussi, bien davantage qu’au Mexique, à préserver leur religion et leurs traditions, quitte à intégrer quelques rites dans les églises catholiques.

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Oui, j’avais oublié de publier cette plaque minéralogique, pour ma collection. Ici, pas de province, d’état ou de devise comme en Amérique du Nord, mais la mention « Centro América » pour revendiquer l’identité commune des 7 pays de la région (histoire coloniale, langue espagnole, géographie montagneuse et volcanique)

Incursion chez les Ixil

Ce peuple descendant des Mayas compte moins de cent mille représentants, presque tous rassemblés dans le « triangle ixil », zone reculée du nord du Guatémala formée par les villages de Nebaj, Chajul et Cotzal. Leur histoire comme leur résilience sont tout à fait poignantes. Après être devenus indépendants du groupe maya K’iché qui les avait phagocytés, ils se sont heurtés à la conquête espagnole. Vainqueurs au premier contact grâce à une mobilisation massive, ils ont dû en subir les représailles, décimés par les conquistadores qui ont aussi déporté les survivants dans des colonies. Après l’indépendance du Guatemala, on les a forcés à travailler comme esclaves sur leurs terres confisquées. Mobilisés dans une guérilla contre le gouvernement afin de récupérer leur bien, ils ont subi alors un véritable génocide de la part du dictateur Rios Montt. Pendant cette dure période, ils n’ont jamais renoncé à leurs coutumes ni à leurs terres et, particulièrement résilients, se remettent lentement.

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Ils se consacrent à l’agriculture qui les a toujours nourris, dans le respect de la vie et de la nature. Ils sont aussi experts dans l’art du tissage, produisant les magnifiques vêtements et coiffes aux couleurs vives que portent les femmes encore aujourd’hui. Leur religion comme chez d’autres Mayas mélange catholicisme et chamanisme. En cas de problèmes de santé, ils font appel aux prêtres ou guérisseurs bien avant les médecins.

Pour nous autres touristes, après l’empathie pour leur histoire difficile, c’est l’immersion dans un autre monde visuel qui nous emplit d’émotion. Ce que nous aimons le plus en voyage, c’est découvrir une culture qui nous ressemble le moins possible. Autant dire qu’ici nous sommes gâtés !

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Religion à la sauce maya

J’en parlais juste avant : les descendants des Mayas se sont officiellement convertis au catholicisme pour des raisons de survie, mais n’ont jamais abandonné leurs traditions religieuses initiales faites de polythéisme, d’une cosmologie à 3 niveaux (ciel, terre et inframonde), de respect de la nature et des ancêtres. Nous en avons trouvé trois exemples en approchant de Quetzaltenango.

D’une part cette église San Andrés de Xecul dont la façade multicolore tranche avec la sobriété habituelle des églises catholiques et dont les motifs, personnages et références à la nature sont franchement Mayas. Au moment de la décoration, les franciscains ont dû faire beaucoup d’efforts pour accepter les jaguars, les quetzals, les singes et le maïs !


A quelques kilomètres de là, et à un coin de rue d’une vieille église coloniale, nous pénétrons dans une petite chapelle après avoir sonné à la porte. A l’intérieur, pas de bancs mais une table au milieu de la pièce où brûlent bougies et encens. En s’approchant de l’autel, on remarque de multiples offrandes peu traditionnelles dans la religion catholique : nombreuses canettes de bière, bouteilles d’alcool, gâteaux, cigarettes. Tous les vices sont là pour vénérer le « Roi San Pascual », un saint folklorique connu comme le roi du cimetière, proche du dieu de la mort des Mayas. Et en effet, il se présente sous forme d’un squelette vêtu d’une cape. Il a aussi pour fonction la guérison des maladies et forcément, les pèlerins sont nombreux à venir prier. Avec la désapprobation de l’église catholique bien sûr.

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L’entrée un peu mystérieuse de la Chapelle du Roi San Pascual
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A l’intérieur, la différence avec une église traditionnelle est évidente

Enfin, à Zunil, nous avons pu assister à une cérémonie quasi-chamanique individuelle autour de San Simon, un dieu Maya devenu Saint, représenté sous forme d’un homme blanc en costume coiffé d’un chapeau et muni de lunettes noires. La personne venue l’invoquer a été coiffée du chapeau de San Simon par un prêtre et lui a fait boire une rasade de rhum donné par ce dernier, avec moultes incantations. Par respect nous n’avons bien sûr pas filmé ni photographié la scène, mais vous trouverez quelques photos du lieu prises juste avant. A noter qu’il existe 2 effigies : l’une fixée au lieu, l’autre mobile d’une maison privée à une autre au moment du 1er novembre de chaque année.

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Une gitane au pays du maïs

Le cimetière de Quetzaltenango est particulièrement riche en diversité de tombes : du simple tumulus pour les plus pauvres à la chapelle baroque pour les plus riches en passant par les cages en béton peintes de couleurs vives (selon les préférences du défunt) pour les autres.

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Il fait près de deux kilomètres carrés et l’on pourrait s’y perdre, mais pas besoin d’aller bien loin pour voir la sépulture la plus visitée. A deux pas de l’entrée, entre deux édifices plutôt ternes, on remarque rapidement cette tombe rose vif sur laquelle semble dormir une belle femme couverte de fleurs et de graffitis : il s’agit de Vanushka, une gitane dresseuse d’animaux dans un cirque hongrois de passage et dont s’était entiché le fils du gouverneur de la ville. Amour impossible sanctionné par l’exil du jeune homme en Espagne. Vanushka se serait donné la mort en désespoir. Nombreux sont ceux qui viennent depuis lui rendre visite car elle aurait le pouvoir de faire retrouver les amours perdues.

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Une autre particularité de ce cimetière est que la plupart des statues ont perdu la tête. Certains parlent de vandalisme, d’autre de trafic d’art. Mais ne serait-ce pas pour la belle gitane ?

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3 sorties volcaniques

La ville de Quetzaltenango est entourée de trois volcans, dont deux sont en activité. Le Santa Maria est le plus haut (3773 m) et entre en éruption à peu près une fois par siècle, les dernières manifestations datant de 1902 et 2012. A l’inverse, son « petit frère » le Santiaguito, né lors de l’éruption de 1902, crache pour sa part cendres, projectiles et lave toutes les 20 minutes depuis cette date. Dans toute la zone, de nombreuses sources chaudes d’origine volcanique sont exploitées, souvent par des particuliers. Nous avons essayé de profiter un peu de tout ça.

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Nous avons commencé par un sauna de vapeur issue directement du volcan à Los Vahos. Un endroit qui ne paie pas de mine (rien ne semble avoir changé depuis plus d’un siècle…) et dont l’accès par un chemin en terre est assez délicat. Roberto s’en est bien sorti car la route était sèche, mais nous ne nous serions pas risqués si elle était boueuse. Sinon une première expérience de sauna fabuleuse dans un lieu hors du commun et sans autre visiteur que nous.

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Le sauna aux vapeurs volcaniques de Los Vahos
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On en sort tout de même bien détendus !

Nous avons poursuivi par la randonnée jusqu’au mirador du volcan Santiaguito. 4 km aller-retour avec une montée très raide au début. Mais en haut, quelle récompense : spectacle permanent de fumerolles puis, après une quinzaine de minutes d’attente, une éruption impressionnante avec un panache de fumée s’élevant très haut et une teinte rougeâtre à la base laissant deviner la lave en fusion, le tout dans un bruit d’avion à réaction. C’est probablement faisable et encore plus spectaculaire la nuit, mais nous n’avons pas tenté.

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La route d’accès à notre camp de base au pied du volcan Santa Maria (qui cache le Santiaguito)
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C’est là que nous passons la nuit, parking fermé dans la cour d’une ferme. Plus pratique qu’exotique
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En 1h40 et 2 km de marche, on atteint le mirador du Santiaguito, à 2700 m d’altitude. Le volcan est là à moins de 2 km et l’on voit bien les fumerolles. Il n’y a plus qu’à attendre l’éruption…
Et soudain le spectacle commence ! C’est une première, je tente une vidéo dans le blog, j’espère que ça chargera bien. N’oubliez pas de mettre le son.
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Il ne reste plus qu’à redescendre. Une petite heure sans s’arrêter

Enfin, rien de tel après l’effort que d’aller se plonger dans des piscines d’eau thermale, là aussi alimentées par le volcan. Cela se passe aux Fuentes Georgina, près de Zunil. On s’y rend par une belle route asphaltée qui traverse un paysage magnifique fait de petits champs de cultures maraîchères, l’activité principale de la région. Peu avant le site, on perçoit nettement l’odeur du soufre. Une fois rendus, c’est un bonheur que de s’immerger dans ces bassins dont l’eau avoisine les 30 à 35°C alors que l’air ambiant tourne plutôt autour de 17°C compte-tenu de l’altitude. Seuls des locaux fréquentent les lieux, guère plus d’une dizaine de personnes, mais c’est probablement beaucoup plus le week-end.

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La belle route qui mène aux sources chaudes
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avant de découvrir ces bassins d’eau sulfureuse. Il s’en dégage une brume permanente, pas vraiment bien rendue sur la photo
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Et bien sûr on s’y plonge avec délice

Encore des rituels mayas

Nous avons passé la nuit dans un écoparc manifestement destiné à la sensibilisation des écoliers à l’écosystème particulier du coin (forêt de pins) et aux conséquences du dérèglement climatique. Pas d’écolier présent mais nous avons suivi le sentier pédagogique pour nous dégourdir les jambes. A un détour du chemin, nous avons aperçu un groupe maya en pleine cérémonie, avançant à genoux vers un autel en récitant des incantations.

Une trentaine de kilomètres plus loin, nous avons visité le site archéologique Q’UMARKAJ, encore assez peu mis au jour mais très utilisé par les Mayas pour leurs rituels. A l’entrée d’ailleurs, des panneaux fixent quelques règles aux candidats à ces cérémonies et donnent la liste exhaustive des offrandes autorisées. Et des Mayas venant prier, nous en avons observé plusieurs, que ce soit devant le temple de la grande place, noirci par les feux régulièrement allumés sur des offrandes disposées en motifs géométriques, ou encore dans la forêt comme dans l’écoparc. Nous nous sommes même engouffrés dans un tunnel sacré (autorisé au public malgré tout) d’une trentaine de mètres de longueur, comportant plusieurs tunnels latéraux dans lesquels nous ne nous sommes pas risqués (l’un d’entre eux se termine par un puits très profond, mais lequel ?) et se terminant par une sorte d’autel où brûlaient un peu d’encens et une bougie, le seul éclairage de tout le conduit.

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Le site de Q’umarkaj. Au prime abord, de simples ruines
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Nous avons même trouvé une grotte sacrée dans laquelle se déroulent manifestement quelques rites

Chichicastenango, le marché

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Chichicastenago : un « chicken bus » (bus scolaire nord-américain recyclé) à l’entrée de la ville

Le marché de cette ville est réputé pour être l’un des plus grands et des plus spectaculaires du Guatemala, voire de toute l’Amérique centrale. Le problème est que cela attire les touristes en masse, venus par bus entiers de la capitale ou des cités voisines, surtout les jeudis et dimanches lorsque sa configuration est étendue. En raison de cet afflux, nous l’avons trouvé un peu moins authentique que les précédents visités. Malgré tout, les chalands locaux restent largement majoritaires et l’explosion de couleurs et la variété des étals est bien là, pour le plus grand plaisir des yeux. On y trouve aussi bien artisanat que produits frais, animaux vivants, accessoires de la vie quotidienne, médicaments, démonstrateurs de potions miracle et autres diseurs de bonne aventure. Quelques édifices religieux se trouvent au sein du marché, notamment cette église San Tomas fusionnée avec le temple maya sur lequel elle a été bâtie et fonctionnant en mode syncrétique (mélange des rites catholiques et mayas). Très active en tout cas le jour de notre présence.

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Les rites mayas devant et à l’intérieur de l’église San Tomas au beau milieu du marché. Ambiance !

Chichicastenango, le cimetière

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Ce cimetière tout proche du marché est presque tout autant coloré que lui. Les couleurs sont généralement rénovées lors de la fête des morts, mais restent assez vives toute l’année. Elles peuvent refléter la couleur préférée du défunt, honorer les morts et célébrer la vie, ou encore représenter les énergies et les différentes forces de la nature (rouge = sang, vie, amour, passion ; bleu = eau, ciel, sagesse, spiritualité ; etc.). Il est plaisant de se promener dans les allées loin de la foule du marché voisin et d’observer, outre le paysage en arrière-plan, la diversité des tombes, des épitaphes et des décorations. On y trouve également en plusieurs lieux de cérémonies mayas, avec des offrandes disposées sur des supports en pierre de forme arrondie et que l’on brûle ensuite en récitant des incantations. A signaler enfin que beaucoup de caveaux en béton possèdent encore des fers apparents. Comme pour les maisons, c’est une façon d’anticiper la croissance de la famille et les futurs étages qui vont en découler…

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Une journée au lac Atitlan

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Ce lac très réputé au Guatemala résulte de l’explosion il y a 85 000 ans d’un volcan géant, qui a laissé un cratère de 8 km sur 18 et profond de 350 m accumulant eaux de pluie et de ruissellement. Trois autres volcans se sont formés ensuite, dépassant tous les 3000 m d’altitude, agrémentant le lieu d’un panorama exceptionnel. Douze villages se sont installés autour, la plupart n’étant accessibles que par bateau ou par une route de montagne éprouvante que peu de touristes se risquent à emprunter. Le bateau est de toutes façons bien plus plaisant et permet d’explorer à sa guise les villages de son choix. Chacun a sa personnalité. De Panajachel, excessivement touristique en raison de sa situation de plaque tournante vers les autres villages, à Santa Catarina, le plus intime car hors du circuit courant des lanchas publiques, en passant par Santiago Atitlan le plus peuplé, San Pedro envahi par les hippies, San Marcos par ceux du yoga et San Juan le plus authentique. Il y en a pour tous les goûts, mais à moins de rester une grosse semaine ici, il faut faire des choix. Nous avons suivi les conseils d’une agence de voyage qui nous a concocté un petit circuit accompagné d’un guide. Nous avons passé une excellente journée et découvert pas mal de curiosités. A découvrir en photos.

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Chacun a son style propre, mais toujours bien coloré
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tous ces petits grains de maïs blanc sont en relief !
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Notre guide nous emmène déjeuner vers 16h30… c’est rarement plus tôt là-bas !
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Quand vient l’heure du retour, le soleil est presque couchant.

Notre route se poursuit vers les capitales, d’abord l’ancienne, La Antigua, puis la nouvelle Guatemala Ciudad, les deux seules villes que nous connaissions (un peu) au Guatemala. Nous avons avoir le plaisir d’approfondir. A bientôt !

Parcours Guatemala
Le parcours correspondant à cet article, en version zoomable ici

95. Guatemala mon amour

Le Guatemala génère pour nous une émotion particulière. C’est là en effet qu’il y a vingt-cinq ans nous avons adopté notre quatrième enfant. Nous n’avions pas vu grand chose du pays à l’époque, concentrés sur l’ancienne et la nouvelle capitale et les démarches administratives. Nous avions ce regret qui va bientôt être comblé de ne pas connaître suffisamment le pays d’origine de notre fils.


Frontière express

Guidés par l’expérience des voyageurs qui nous ont précédés et par un jeune homme qui a trouvé là le moyen d’arrondir ses fins de mois, nous avons passé une à une les différentes étapes du passage de la frontière, assez similaires à celles de la précédente. La seule difficulté était de trouver les bons bâtiments, les bons guichets, l’endroit où faire les photocopies non anticipables et même la dame qui paye la banque à votre place pour le permis d’importation du véhicule et vous évite ainsi de marcher 2 km jusqu’à la ville la plus proche. En à peine une heure, nous étions au Guatemala !

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Le drapeau du Guatemala avec au centre son oiseau-emblème, le quetzal, qui est aussi sa monnaie

Les aventuriers de la cité perdue

Tikal est LA cité maya du Guatemala. A son âge d’or, entre 500 et 900 ap. J.-C., sa population avoisinait les 100 000 personnes, sur un territoire très étendu que l’on a du mal à se représenter car presque totalement envahi par la forêt tropicale aujourd’hui. Seuls en émergent les bâtiments qui ont été dégagés depuis le XIXème siècle après une longue période d’oubli. Et ces bâtiments, on les découvre peu à peu grâce au Lidar, une sorte d’écho-radar-laser qui permet de voir depuis un avion ce qui est enfoui sous la forêt.

Les temples de Tikal enfouis dans la foret
Les temples de Tikal enfouis dans la forêt

Plus que dans toutes les autres cités mayas que nous avons visitées nous ressentons à la fois cette grandeur passée et l’excitation des archéologues qui de monticules de terre et de forêt informes dégagent des palais et des temples grandioses, des stèles gravées qui sont de véritables livres de pierre, des tombes et leurs offrandes, des objets de la vie quotidienne. De nombreux chantiers sont en cours, ce qui ne gêne pas forcément la visite mais démontre au contraire les efforts qui ont été nécessaires pour que nous puissions voir ces lieux aujourd’hui.

Des lentree du site la faune se manifeste ici un dindon ocelle
Dès l’entrée du site, la faune se manifeste : ici un dindon ocellé, oiseau élevé par les Mayas
On senfonce ensuite dans la jungle
On s’enfonce ensuite dans la jungle…
Des constructions apparaissent
Au détour d’un sentier, des constructions apparaissent…

A Tikal plus qu’ailleurs la nature est très présente, les chemins tracés dans la jungle dépassent volontiers le kilomètre pour se rendre d’un édifice à un autre, la flore est superbe et la faune bruyante et variée. Les oiseaux gazouillent ou crient autour de nous, les singes araignées graciles se baladent de branche en branche, les colonies de coatis reniflent le sol entre les temples, la queue dressée en forme de point d’interrogation, et les dindons ocellés multicolores se baladent tranquillement sur l’herbe. Et nous profitons d’autant mieux de tout cela que la densité de visiteurs est faible et que le site n’est pas envahi de vendeurs de souvenirs.

Nous etions sur la Grande Place
En voici une vue d’ensemble
La vue den haut est forcement spectaculaire
La vue den haut est forcément spectaculaire
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De quoi apprécier encore mieux certains temples excentrés,
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A propos de faune…


Flores, l’île plutôt coule

Cette petite ville située sur une île du Lac Petén attire paraît-il de nombreux touristes. Peut-être espèrent-ils y voir des fleurs, mais le nom provient d’un médecin espagnol qui a pourchassé les indiens Itza venus du Mexique pour se réfugier ici. Mal lui en a pris car il a fini par se faire lyncher. Alors peut-être les visiteurs s’attendent-ils à voir ici des descendants de ces indiens dans leurs beaux habits aux couleurs chatoyantes ? Aucune chance, car ils ont préféré quitter l’île plutôt que de se soumettre à la religion catholique. Alors pour que les touristes viennent quand même, on leur a construit plein de restaurants et d’hôtels sur la petite route qui fait le tour de ce qui entre-temps est devenu une presqu’île. Le problème c’est que l’eau du lac monte et envahit peu à peu la chaussée. Bien qu’on veuille leur faire croire à une autre Venise, les gens ne sont pas dupes. En tout cas ils ne semblaient pas si nombreux le jour de notre visite, un week-end pourtant. Pas cool, Flores coule !

Cest parce que le niveau du lac monte et inonde peu a peu la route peripherique
Eh bien c’est parce que le niveau du lac monte et inonde peu à peu la route périphérique
Les habitants fuient en bateau
Les habitants fuient en bateau,
Certains voudraient en faire la Venise du Guatemala mais ca ne va pas forcement marcher
Certains voudraient en faire la Venise du Guatemala, mais on ne peut pas faire gober n’importe quoi aux touristes…
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Le cratère bleu

La ville de Sayaxché possède à la fois un nom imprononçable et une rivière intraversable par la route : il faut prendre un bac, une grande barge de bois tractée par 2 moteurs de hors-bord protégés par un palapa au toit en palme. Roberto a pu embarquer avec un bus scolaire, 2 camions et 3 voitures et traverser la rivière sans souci. Sayaxché (non, je n’y arrive toujours pas) est aussi l’un des points de départ pour aller en lancha (barque à moteur) jusqu’au Crater Azul, que rien que le nom donne envie de visiter. Nous n’avons pas résisté. La balade commence par la descente du Rio de la Pasion (tout un programme) pendant une petite heure, après laquelle on bifurque sur un affluent qui ne figure même pas sur la carte. Et c’est là la partie la plus belle du parcours : l’eau verte et trouble du rio devient d’un coup bleue et transparente, les bords se parent tout du long de nénuphars en fleurs, tandis que l’étroitesse et les hauts fonds rendent la navigation plus sportive. Il paraît que certains jours ça se termine à la rame, mais cela n’aura pas été le cas pour nous. Nous avons adoré ce paysage à la fois sauvage et bucolique et les couleurs magnifiques de l’onde. Le soufflé est un peu retombé à l’arrivée, la zone naturellement arrondie d’eau bleue qui donne son nom au site (rien à voir avec un cratère en fait) étant envahie de touristes, essentiellement locaux, barbotant en bouée ou gilet de sauvetage. Rien de plus normal pour un dimanche mais un peu décevant pour nous qui, après avoir navigué quasiment seuls jusqu’ici, espérions trouver le lieu désert. Nous n’avons pas pour autant boudé la baignade ni notre pique-nique. L’impression au retour restait sur un moment exceptionnel.

une barge propulsee par petits moteurs de hors bord
Nous passons la nuit seuls dans un petit camping avec un son et lumiere special fait de singes hurleurs et de lucioles
Sur l’autre berge, nous passons la nuit seuls dans un petit camping avec un son et lumière spécial fait de singes hurleurs et de lucioles : magique mais intranscriptible en photo !
Le lendemain nous garons Roberto derriere les lettres de la ville pour embarquer dans cette lancha
Le lendemain nous garons Roberto derrière les lettres de la ville pour embarquer dans cette lancha (barque à moteur)
La partie la plus belle est quand la riviere devient bleue transparente et bordee de nenuphars
La partie la plus belle est quand la rivière devient bleue transparente et se borde de nénuphars
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Le cratere bleu est un peu envahi en ce dimanche
Le cratère bleu est un peu envahi en ce dimanche, mais nous profiterons tout de même de la baignade
Nous profiterons tout de meme de la baignade

Changement de programme

Les joies de la vie nomade, c’est que rien n’est jamais fixé à l’avance. Après notre mini-croisière fluviale, nous avions prévu de passer la nuit sur place puis de rouler toute la journée du lendemain jusqu’aux grottes de Lanquin afin d’y être présents pour la sortie des chauve-souris vers 18h, puis de les visiter le lendemain et de programmer une excursion vers le site de Semuc Champey, très prisé des touristes français sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’une rivière d’une jolie couleur bleutée qui à cet endroit forme des bassins dans lesquels on peut se baigner. La seule difficulté est l’accès par un chemin en très mauvais état, qu’il est préférable de parcourir en « collectivo » une sorte de bétaillère où tout le monde s’entasse (et se tasse aussi au fil des ornières) ou en pick-up privé. Dans tous les cas, au moins une heure de route défoncée à l’aller comme au retour. Mais bon, il paraît que le lieu en vaut la peine.

Sauf que notre lancha nous a déposés à Sayaxché plus tôt que prévu. Pas assez pour les grottes de Lanquin mais suffisamment pour atteindre celles de La Candelaria avant la tombée de la nuit. Alors changement de programme, nous visiterons ces grottes-là le lendemain matin. Moins connues, elles sont moins fréquentées, et nous les avions pour nous seuls. Un site de toute beauté, découvert de plus par un Français, resté sur place pour les préserver et les faire visiter par des guides de l’ethnie locale Q’eqchi. De salle en salle, de stalactite en stalagmite, de colonne festonnée en drapé sonore, d’araignées en chauve-souris, nous nous sommes extasiés tout du long.

Lentree des grottes de la Candelaria
L’entrée des grottes de la Candelaria

Nous sommes sortis de la grotte dès 9h30. Le timing était suffisant pour nous rendre sur le site de Lanquin, mais nous n’avions pas trop envie d’aller voir une nouvelle grotte dans la foulée, d’autant que les commentaires des visiteurs, bien qu’élogieux sur l’entrée et la sortie des chauve-souris, l’étaient beaucoup moins sur la grotte elle-même. Nous étions trop juste par ailleurs pour rejoindre Semuc Champey et en faire l’excursion en transport en commun dans la journée. Qu’à cela ne tienne, nous sommes libres, et nous changeons encore de programme pour nous rendre aux cascades de Las Conchas, nommées ainsi en fonction des retenues d’eau à l’allure de coquillages que forme la rivière. Un site tout à fait comparable à Semuc Champey, la couleur bleue en moins (nous avons vu mieux à Tolantongo au Mexique), mais l’accessibilité en Roberto en plus et l’intimité en prime (nous devions être une dizaine de visiteurs en tout sur ce grand site, tous locaux à part nous). Après avoir parcouru le petit chemin qui donne divers points de vue sur les cascades et profité de deux des bassins pour nous baigner, il nous restait encore un peu de temps pour reprendre la route et rejoindre notre destination suivante.

Las Conchas ca se presente comme ca
Las Conchas ça se présente comme ça
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D’autres se satisfont des bassins au débit plus calme !

A propos de flore…


Livingston

Ce village de pêcheurs a un charme fou. D’abord par son histoire particulière : il est né à l’arrivée du peuple Garifuna, né de l’union entre des Africains ayant échappé à l’esclavage grâce à un naufrage qui les a amenés sur l’île de St Vincent et les indiens autochtones de cette île, les Caraïbes et les Arawaks. Ils en furent chassés par les anglais au début du XVIIème siècle et se réfugièrent sur les côtes caraïbes du Belize, du Guatemala et du Honduras. Aujourd’hui, ils ne représentent plus qu’une petite part de la population, mais leur culture et l’ambiance caraïbe restent prédominantes. L’autre intérêt est que le village n’est accessible que par bateau, aucune route ne le reliant à l’intérieur du pays. C’est donc en lancha que nous y sommes parvenus, traversant au passage le magnifique Rio Dulce, une rivière d’eau douce, comme son nom l’indique, qui relie le grand Lac Izabal à la mer, en longeant la forêt tropicale où se dissimulent des maisons plus ou moins luxueuses toutes munies de leur ponton d’accès, de très nombreux oiseaux, de jolies étendues de nénuphars multicolores et quelques grottes. Nous y avons pris un déjeuner typique, comportant ceviche, tapado (soupe de poisson et fruits de mer au lait de coco et aux épices) et guifiti (rhum macéré avec des plantes).

Nouvelle croisiere en lancha sur le Rio Dulce
C’est reparti pour une nouvelle croisière en lancha sur le Rio Dulce
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de maisons sympathiques
et de maisons qui font envie
Tout ca pour arriver a Livingston
Tout ca pour arriver à Livingston,
Un petit port accueillant
Le petit port est accueillant, les boutiques typiques et colorées
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L’ambiance est assurément caribéenne
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Les stèles de Quiriguá

Nous l’avons dit antérieurement, chaque site Maya a son style propre. Ici à Quirigá, au sud du Lac Izabal, ce sont les stèles qui dominent, et pas qu’un peu puisque la plus grande de ces pierres gravées, avec ses 11 mètres, détient le record de hauteur des stèles mayas. Elles mettent presque toutes en scène le roi Cauac-Ciel qui régna ici du 2 janvier 725, après avoir capturé puis décapité le roi prestigieux de la ville rivale de Copán, jusqu’à sa mort le 27 juillet 785. Ça méritait bien quelques stèles, la seule forme de propagande de l’époque. On sait tout ça grâce au déchiffrage des glyphes mayas sur les parois latérales. La précision des dates est impressionnante, mais il manque quand même l’heure. Ou alors ils n’avaient pas assez de place.

La particularite de ce site ce sont les pierres gravees
La particularité de ce site ce sont les pierres gravées bien conservées et/ou restaurées

Ce véritable livre à ciel ouvert donne une multitude de renseignements sur les rois qui se sont succédé jusqu’au déclin du site, sur d’autres dates comme celle de la création du monde maya (le 13 août 3114 av. J.-C.) et sur les us et coutumes de la population, dont le fameux jeu de pelote. Apparemment, deux équipes de 5 joueurs s’y affrontaient, renvoyant une balle en caoutchouc de 3 kg à l’aide exclusivement des hanches, des coudes ou des genoux. Cette balle symbolisant le mouvement du soleil ne devait en aucun cas toucher le sol, considéré comme l’accès au monde souterrain des ténèbres. Proches des rites religieux, les parties étaient accompagnées de sacrifices dont on n’est pas totalement certain qu’ils concernaient les gagnants, les perdants ou encore des animaux.

Lorsquelles ont
Lorsqu’elles ont été découvertes, elles ressemblaient à ça (ici en 1970)(photo extraite du dépliant fourni à l’entrée)
Il est par exemple ecrit ici
Il est par exemple écrit ici que le monde des Mayas a débuté le 13 août 3114 av. J.-C.
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Pour faciliter la lecture des pierres, certains en font de belles représentations graphiques
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Le reste du site est plus classique
Le reste du site est plus classique avec ici l’esplanade des bâtiments administratifs et du palais royal
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Comme presque partout on trouve un terrain de jeu de pelote Maya, mais ici il n’a pas encore été dégagé. La documentation en donne toutefois quelques illustrations et on peut retrouver quelques reconstitutions vidéo sur internet. Cliquez ici par exemple

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Hors des sentiers battus

Depuis que nous sommes au Guatemala, hormis une famille française rencontrée pour la première fois à Yellowstone et que nous avons eu le plaisir de revoir à Flores, et hormis cet endroit et Tikal, nous avons l’impression d’être les seuls touristes occidentaux dans le pays.

Sur la plupart des spots nocturnes nous sommes seuls
Sur la plupart des spots nocturnes nous sommes seuls

Une explication possible à cette faible fréquentation touristique est l’état des routes. Dès que l’on sort des nationales, qui sont excellentes et en bien meilleur état qu’en Amérique du Nord, les routes sont rarement revêtues, et nous comprenons que beaucoup puissent s’en effrayer. Cela dit, elles ne sont pas impraticables pour autant, du moins pendant la saison sèche actuelle. Nous avons parcouru au total une cinquantaine de kilomètres sur ce genre de route et, malgré quelques montées parfois difficiles sans 4X4, malgré les 4 gués traversés sur le dernier trajet, Roberto s’en est toujours bien sorti. La bonne nouvelle aussi concernant la route, c’est le prix du carburant toujours bien plus bas qu’en France, avoisinant les 0,98 € le litre. Tant mieux, car c’est notre principale dépense !

Cest vrai que nous prenons souvent les petites routes
C’est vrai que nous prenons souvent les petites routes, parfois excellentes mais parfois non !

Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard parce que nous tentons dans la mesure du possible de fuir les zones les plus conventionnelles, au profit des plus authentiques. Lorsque nous lisons les blogs de voyageurs, peu se sont rendus aux grottes de Candelaria, aux chutes de Las Conchas, à Livingston ou encore au site maya de Quiriguá, pourtant tous des endroits spectaculaires.

Mais cela nous fait traverser dadorables petits villages
Mais ces petites routes nous font traverser d’adorables petits villages, avec édifices coloniaux bien préservés,
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ou pas du tout parées d’ailleurs

Et que dire de tous ces adorables petits villages que nous traversons en revenant vers l’ouest du pays. Partout où nous allons, nous sommes encore les seuls touristes et nous nous régalons de ces marchés colorés, de la gentillesse des locaux qui nous sourient, nous saluent, nous renseignent spontanément. Nous les trouvons beaux, aussi bien physiquement que dans leurs habits multicolores qui leur vont si bien. Nous sommes si ternes à côté !

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Les cimetières aussi débordent de couleurs et de décorations

Nous venons d’arriver dans la ville de Nebaj, fief du peuple maya Ixil. Mais chut, gardons-en un peu pour la prochaine fois ! A très bientôt.

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Parcours Guatemala
Parcours 1ère semaine au Guatemala – Pour agrandir c’est ici