127. Albanie

Ce 32ème pays de notre périple n’est pas un enième pays balkanique. Il a son caractère bien à lui. Déjà parce que ses origines sont différentes, les Albanais descendant des Illyriens, comme en témoigne leur langue unique indépendante des dérivés du serbo-croate parlés autour. Et puis parce que son histoire est particulière, faite d’une succession d’envahissements et de dictatures. Mais les Albanais sont résilients et bien plus attachés à leur nation qu’à leurs diverses religions.


La cathédrale transformée en salle de gym

La cathédrale de Shkoder, au Nord-Ouest de l’Albanie, a connu bien des tourments liés au passé mouvementé du pays. Née dans un château au Moyen-Âge, elle fut transformée en mosquée au XVe siècle après l’invasion des Ottomans, qui autorisèrent finalement sa reconstruction entre 1858 et 1867. Endommagée par un séisme en 1905, puis par un bombardement en 1913, elle fut reconvertie en palais des sports en 1967, sous le régime du dictateur Enver Hoxha. Il a fallu attendre la chute du Rideau de Fer en 1990 pour que la cathédrale retrouve sa fonction initiale, avec les honneurs de la visite de Mère Teresa et du pape Jean-Paul II en 1993. Le Dieu du ciel a repris sa place aux dieux du stade.


Photo-nostalgie

Toujours à Shkoder se trouve une exposition de photographies anciennes rassemblées par une famille albanaise, un témoignage exceptionnel du passé limité bien sûr à la date d’apparition de la technologie. Si la galerie de clichés commentés est intéressante, elle s’accompagne aussi d’une collection de matériels de prise de vue et de laboratoire qui ont fait ressurgir en moi l’époque où, adolescent, j’étais passionné par la photographie argentique, du découpage des bobines de films dans le noir complet au séchage des tirages sur la machine à glacer en passant par toutes les étapes de la prise de vue et des manipulations en laboratoire sous lumière rouge. Ceux qui sont passés par là apprécieront.

P.S. La dernière image est celle d’un appareil photo à 15 objectifs. A l’époque où l’on ne pouvait avoir qu’un seul exemplaire de chaque photo prise (pas de négatif), cela permettait d’en avoir 15 d’un coup !


Ponts et chaussées

La période ottomane, qui a duré environ 4 siècles, de 1478 à 1819, a laissé pas mal de souvenirs dans le pays. Parmi eux ces gracieux ponts de pierre munis d’arches en ogive et parfois décorés de motifs géométriques ou de calligraphies arabes. Nos préférés sont le pont de Mes, le plus long des Balkans avec ses 108 mètres et ses 13 arches, le pont des Tanneurs de Tirana, devenu inutile faute de rivière à traverser suite à des remaniements urbains, et le Pont de Bënjë, enjambant une rivière toute bleue et des sources thermales formant de jolis bassins, tout là-haut dans la montagne.

Dans les villes ayant réussi à conserver leur centre historique, comme Berat ou Gjirokaster, les rues sont pavées de pierres multicolores formant des motifs géométriques du plus bel effet. L’association de plusieurs types de pierres avec des rugosités différentes avait aussi pour but d’empêcher les chevaux de glisser.


Skanderberg ce héros

Peu de personnalités ayant vécu au XVe siècle ont encore une grande popularité aujourd’hui. C’est pourtant le cas de Georges Castriote dit Skanderberg, qui réussit toute sa vie durant à repousser l’invasion de l’Albanie par les Ottomans, pourtant bien plus nombreux et mieux équipés. C’est que l’homme avait du charisme et de la diplomatie à revendre, suffisamment pour fédérer les différentes tribus du pays qui pourtant ne s’entendaient guère. Ardent défenseur de la chrétienté, il bénéficiait du soutien des États pontificaux. Le pape Pie II l’avait même qualifié d' »athlète du Christ ». Les successeurs de Skanderberg n’ont pas eu le même succès : 10 ans après sa mort, les Ottomans envahissaient le centre et le sud de l’Albanie…

Nous avons vu à Lezhë, lieu de son décès, le mausolée englobant les ruines de la cathédrale St Nicolas où repose sa dépouille. Nous avons admiré son imposante statue équestre à Tirana. Nous avons visité le musée qui lui est consacré à Krujë, ancienne capitale du pays qui fut aussi son quartier général. Krujë … QG … Y aurait-il un lien ?


Les dictateurs

À la fin de chaque guerre mondiale, l’Albanie a été la proie des nations voisines qui profitaient du chaos ambiant pour s’en emparer, favorisant pour les mêmes raisons l’ascension d’hommes politiques albanais à ego élevé. C’est ainsi que le président de la république Ahmet Zogolli s’auto-proclama roi du pays en 1928,  et qu’après ses débordements, le politicien Enver Hoxha le destitua au profit d’un régime communiste pur et dur dont il était le seul maître, ce qui revenait quasiment au même. Le premier, outre un train de vie excessif, avait pratiquement vendu son pays à Mussolini, qui d’ailleurs finit par l’envahir. Le second, après s’être cherché des liens avec les pays idéologiquement proches (Yougoslavie, URSS, Chine), les a tous rompus, isolant l’Albanie du reste du Monde à la manière de la Corée du Nord aujourd’hui. Craignant le contre-pouvoir religieux, Enver Hoxha fit fermer et/ou détruire tous les lieux de cultes, tout en proclamant en 1967 l’Albanie comme le « premier état athée du monde ». Craignant des représailles aussi bien externes qu’internes, il fit installer 700 000 bunkers dans tout le pays, qu’on retrouve encore un peu partout, et mit en place un système fortement répressif basé sur l’espionnage massif de tout le pays via une police politique appelée Sigurimi. En découlèrent 40 années d’isolement total, d’appauvrissement économique et surtout une répression parmi les plus sanglantes d’Europe. La « maison des feuilles » et le « bunk’art » (un ancien bunker reconverti en musée) à Tirana relatent ouvertement cette période sombre qui a causé la mort de dizaines de milliers de personnes et conduit à l’incarcération et à la persécution d’à peu près autant d’autres.


Tailler la route

La route est une partie importante de notre vie nomade. Elle est souvent un bon reflet de ce que nous trouverons plus tard dans le pays. En dehors des grands axes, les routes sont étroites et leur revêtement nécessite une attention permanente tant il est parfois endommagé, manquant ou affaissé. Les automobilistes sont tantôt excessivement lents, tantôt trop rapides. A l’inverse du klaxon, les clignotants sont rarement utilisés. Nous n’avions pas rencontré jusqu’ici de stationnement aussi anarchique : la double file est d’usage courant, mais aussi le stationnement en épi là où les autres sont alignés le long de la chaussée et réciproquement. Un jour, alors que nous voulions nous garer sagement sur un emplacement bien délimité au sol, les habitants nous ont fait signe de nous garer de l’autre côté de la rue, en plein sur la voie de circulation. Peut-être parce que c’était à l’ombre ? Il nous est arrivé aussi de devoir faire marche arrière dans des petites rues bloquées par un stationnement inadapté. Les voitures sont pourtant de belle taille, le modèle le plus répandu étant la Mercedes, ce qui pose question dans l’un des pays les plus pauvres d’Europe. Parmi les explications possibles, le fait que les dirigeants de l’époque communiste étaient les seuls à pouvoir en posséder en fait un signe de prééminence sociale ; la réputation de solidité de la voiture allemande lui confère aussi un avantage sur les routes défoncées et stimule le marché de l’occasion, d’autant que les voitures neuves sont très taxées dans le pays. Pour terminer, mentionnons la rue Egnatia qui traverse toute l’Albanie. Venue de Constantinople (maintenant Istanbul), elle mène tout droit à Rome. Contrairement au dicton, c’est bien la seule ici.


Avantagée par la nature

La nature en Albanie est immense et sauvage, c’est un grand point positif pour le pays. Le nord-est de l’Albanie est très montagneux et difficilement accessible faute de routes. Il y a sans doute largement de quoi satisfaire les découvreurs en herbe. Pour le reste, nous avons vraiment trouvé de jolis coins, que ce soit pour la visite ou pour y dormir. A deux reprises, nous avons été entourés le soir par des chevaux sauvages. Un matin, nous nous sommes réveillés avec un troupeau de moutons et avons pris le café avec son berger. Pour nos deux seules nuits en camping, des animaux de basse-cour se promenaient autour de nous. Et puis nous avons randonné dans des endroits grandioses, dormi près de rivières toutes bleues, observé les locaux traverser des lacs en barque, remonté un canyon avec de l’eau jusqu’aux genoux. Jamais nous n’avons senti déranger les habitants, qui au contraire, voyant que nous hésitions à rejoindre un « spot » nous en indiquaient le chemin. Ici, traditionnellement, le sens de l’accueil est élevé. Jamais autrefois on ne refusait le gîte et le couvert à des voyageurs qui se présentaient. Je ne sais pas si c’est encore vrai aujourd’hui, faute d’avoir tenté l’expérience.


Cuisine locale

Nous avons été surpris de voir aussi peu de fruits et légumes dans les supermarchés, jusqu’à comprendre qu’ici on les achetait plus volontiers au bord des rues ou sur les marchés. La cuisine locale ressemble à celle des pays voisins, alliant toujours des influences italiennes et turques, mais rajoutant ici une touche de grec. La viande est volontiers grillée, en boulettes ou cuite en ragout. Le yaourt est dans presque toutes les sauces. Les deux plats les plus typiques portent le nom de leur récipient : le tavë, un plat en terre cuite qui passe directement du four à l’assiette, contenant morceaux de viande, légumes et sauce au yaourt un brin épicée. Et le saç, un plat métallique avec un couvercle pour cuire divers ingrédients sur la braise. Nos desserts se sont essentiellement composés de fruits, les pâtisseries locale, d’influence orientale, bien que très tentantes, étant trop sucrées. Le raki, une eau de vie de fruits, accompagne aussi bien les entrées que le café après le repas ou même celui du matin… Les bières locales, notamment la Korça, tiennent la route.


La religion

Peut-être parce qu’ils ont été privés du droit de culte pendant les 40 années de dictature communiste, les Albanais déclarent presque tous une religion. Mais pour avoir subi ces nombreuses invasions, ils sont bien davantage attachés à leur nation qu’à une religion particulière. Il en résulte une grande tolérance religieuse malgré le caractère largement majoritaire de l’islam. 70% de la population est musulmane, mais cela ne se voit pas. Le voile n’est presque jamais porté, les appels à la prière sont extrêmement discrets, les pratiquants réguliers sont en fait assez rares. 25% sont chrétiens, orthodoxes ou catholiques. Et 5% sont un peu musulmans un peu chrétiens en ayant adopté la religion bektache. Ils prient dans des tekkes, sans sièges ni bancs comme dans les églises, mais richement décorés et hommes et femmes réunis contrairement aux mosquées. Il est courant en Albanie d’avoir deux ou trois lieux de culte différents qui se font face.


Mais qu’est-ce qu’il a ce George ?

Si vous pensiez que j’allais parler de cette chouette chanson de Salvatore Adamo et Olivia Ruiz, j’en suis désolé. Mais là, nous allons parler de George W., dont nous avons curieusement trouvé une statue sur notre route, dans une petite ville du centre de l’Albanie dont vous n’avez probablement pas entendu parler, Fushë-Krujë. Et mieux encore, un café et une boulangerie à proximité de la statue portent aussi son nom ! Mais qu’a donc fait l’ex-président des États-Unis pour mériter cela ? Eh bien déjà il est venu en Albanie, ce qu’aucun président américain n’avait fait auparavant, pour exprimer le soutien des États-Unis non seulement aux Albanais du pays mais aussi à ceux en grande difficulté au Kosovo. Et sûrement aussi pour y investir quelques dollars une fois la région stabilisée.

L’insolite de la statue attire aussi les commentaires sarcastiques des voyageurs sur les avis Google Maps, presque plus amusants à lire que l’histoire de la visite elle-même. En voici quelques-uns.



Tenir sa langue

L’albanais est une langue indo-européenne sans parenté avec les autres, formant une branche à elle seule. Elle pourrait être dérivée de l’illyrien antique. La première conséquence pour nous est que cette langue s’écrit en caractères latins, plus compréhensibles que le cyrillique qui envahissait de plus en plus les panneaux en descendant vers le sud. Et que nous retrouverons de toutes façons lorsque nous passerons en Grèce. Alors pour l’occasion, voilà juste un petit florilège d’enseignes locales et un petit quiz pour exercer votre sagacité


Trois villes incontournables

1. Tirana, pour son dynamisme et son architecture

Tout le modernisme de ce pays qui est l’un des moins riches d’Europe semble se concentrer dans sa capitale, avec un nombre impressionnant de gratte-ciels esthétiquement réussis qui semblent faire la nique aux bâtiments austères et mastocs de la période communiste. Les commerces du centre-ville diffèrent peu de ceux des autres capitales européennes, les rues sont larges et bien aérées. La grande place Skanderberg est le cœur de la ville, toute carrelée de blanc et bordée d’édifices religieux et publics de belle facture, dont le musée d’histoire nationale et son emblématique mosaïque en façade. De nombreux personnages presque tous armés marchent vers la gloire et la victoire (libération du pouvoir ottoman) entourant une jeune femme symbolisant la mère patrie. Un peu plus loin, une cloche fondue avec des milliers de douilles retrouvées après l’insurrection de 1997 qui a conduit à la chute du gouvernement communiste rend hommage cette fois aux victimes de cette dernière lutte pour la démocratie. Évoquons aussi la pyramide Hoxha, qui a failli tomber dans le même oubli que son dictateur éponyme, avant qu’on décide de la rénover. Enfin, curiosité unique, Tirana possède 2 rues Georges W. Bush…


2. Berat, pour son magnifique ensemble de maisons ottomanes et son château

De part et d’autre d’une rivière s’alignent en terrasses une multitude de maisons ottomanes aux façades blanches percées de nombreuses ouvertures toutes pareilles, qui font surnommer Berat « la ville aux mille fenêtres ». Au-dessus, perchée sur un immense rocher, trône une citadelle hébergeant de nombreux édifices classés à l’UNESCO, mais aussi encore pas mal d’habitants et de commerces. Berat mérite aussi la visite pour ses nombreux édifices religieux dont le plus emblématique est l’église St Michel, accrochée à mi-hauteur sur le rocher de la citadelle, et qui figure en couverture de notre édition du guide Lonely Planet.


3. Gjirokaster, pour ses maisons fortes remarquablement conservées

C’est dans cette ville du sud de l’Albanie que naquit la rébellion contre l’empire ottoman sous la férule d’Ali Pacha. Il réussit là où Skanderberg avait échoué en déclarant de façon unilatérale l’indépendance de l’Albanie en 1819, mais n’eut pas le temps d’être populaire, décapité en représailles par les Turcs 2 ans après. Notre Alexandre Dumas national l’a tout de même immortalisé dans son roman éponyme. A cette époque, rien de tel pour se défendre que des maisons fortifiées, dont on peut encore retrouver et visiter quelques exemplaires dans la vieille ville. Une façon idéale de s’imprégner des coutumes ottomanes du XIXe siècle, notamment celles liées aux mariages et au sens de l’hospitalité (des pièces étaient réservées exclusivement à ces usages dans chaque maison). Nous avons visité aussi la forteresse qui surplombe la ville, comme à Berat, mais qui présente moins d’intérêt.


Une claque à l’odomètre

C’est en Albanie que l’odomètre de Roberto va afficher désormais six chiffres, soit 100 000 km, après avoir parcouru 32 pays différents en un peu plus de 3 ans. Notre monture se porte plutôt bien. Mis à part cet agaçant voyant « faire contrôler moteur » qui s’affiche puis disparait spontanément sans que l’on n’ait jamais trouvé de cause précise, et bien sûr ce souci vite réparé de démarreur et de batterie au Monténégro, nous n’avons pas connu de panne bloquante. Pourvu que ça dure !

Et 100 000 km, sur cartes, ça donne quoi ? Ces petites animations permettent de bien réaliser les distances parcourues

2O21 – Europe du Nord

2023 – Amérique Centrale
2022 – Amérique du Nord

2024 – Europe du Sud-Est

Vamos a la playa


Souvenirs souvenirs


En route pour la Grèce

Ça ne nous était pas arrivés depuis le Panama, nous allons quitter le pays par bateau. Car nous ne passons pas de suite vers la Grèce continentale mais nous allons l’aborder par une île : Corfou. C’est dans un ferry modeste que nous allons traverser, avec une porte d’entrée à peine plus grande que Roberto et pour corser la chose – c’est une première – un embarquement en marche arrière. Mais bon, il y a des marins pour vous guider (en albanais ou en grec…) et ça s’est bien passé. A suivre, donc.


Et la carte du parcours pour finir, zoomable en cliquant ici

101. Costa Rica première décade

En contraste avec les pays précédents, le Costa Rica s’affirme d’emblée comme orienté vers la nature. Le tourisme vert est d’ailleurs sa première source de revenus. De fait, après une dizaine de jours, 90% de nos activités auront eu pour thème la nature, une heureuse exception dans notre parcours.

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Quel autre pays peut mettre des paresseux sur ses billets de banque ?!
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Plaque minéralogique du Costa Rica

Frontière chaotique

L’entrée au Nicaragua avait déjà été un peu chaotique, mais la sortie encore plus, confirmant la bureaucratie intense dans ce pays. Sans vouloir entrer dans les détails, la procédure pour quitter le pays aura nécessité 2h40 tandis que l’entrée au Costa Rica ne prendra que 20 mn. Bon, chaque pays fait comme il veut, et la procédure parait plus simple pour les véhicules particuliers, mais nous plaignons les chauffeurs de poids-lourds qui, d’après les longues files de plus d’un kilomètre que nous avons pu observer de part et d’autre de la frontière ont dû perdre au moins une demi-journée à la traverser.

Sur la photo à droite, on peut voir une file de chauffeurs de poids-lourds qui attendaient le passage de leur véhicule au scanner. Assez résignés, ils m’ont gentiment laissé passer devant eux (c’est le cas aussi pour le passage en douane, nous sommes autorisés à doubler les camions). Ils trouvaient d’ailleurs bizarre qu’avec mon véhicule particulier j’aie dû y passer aussi. Apparemment, un petit billet au policier aurait permis d’éviter cette tracasserie, mais nous ne nous sommes pas pliés à ça !

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Premières impressions

Quelquefois, l’entrée dans un nouveau pays se traduit par un choc culturel, comme lorsque l’on passe des USA au Mexique par exemple, mais entre le Nicaragua et le Costa Rica, formalités administratives exclues, c’est le sentiment de continuité qui prédomine. Même végétation abondante, mêmes routes en relativement bon état, même circulation tranquille. Il a fallu attendre de parcourir à pied la première ville, Liberia, pour voir quelques différences. C’est bizarre à dire, mais ce qui frappe le plus est de voir des vitrines devant les magasins, alors que depuis plusieurs mois nous côtoyions des boutiques donnant directement sur la rue ou en en étant séparées d’une simple grille. La plus grande richesse se confirme par la présence de bus électriques, même si les vieux bus scolaires américains retapés sont encore légion, et nous sommes ravis aussi de voir notre carte bancaire refonctionner après un black out au Nicaragua. A l’inverse, les couleurs du pays précédent ont presque disparu, l’église (moderne) est hideuse et le parc central est loin d’être verdoyant. Nous espérons que ce ne seront que des exceptions, la réputation du pays est au-dessus de tout cela.


Sous l’arbre à oreilles d’éléphant

Une première pause dans un petit camping à Liberia, sous les arbres et bien aérés, nous a permis de retrouver une semi-fraîcheur qui nous manquait depuis une quinzaine de jours. Le lendemain, nous avons grimpé à 650m d’altitude vers un premier volcan, pour nous installer sur le parking d’un « lodge » (hôtel isolé en pleine nature) acceptant les voyageurs nomades. De là, nous avons suivi un petit chemin de randonnée dans la forêt tropicale sèche, menant à une source chaude soufrée. Un endroit étonnant où un petit cours d’eau transparent devient brusquement blanc laiteux à la rencontre d’une source chaude émanant du volcan voisin. La balade était bien agréable malgré les 8 km aller-retour, dans l’ombre de la forêt mais accompagnés d’une multitude d’oiseaux, toujours difficiles à photographier. En raison de leur fugacité d’une part et de la modicité de notre équipement (smartphones) d’autre part. Les clichés seront rares mais les souvenirs resteront marqués dans notre tête. Nous avons aussi ramassé quelques fruits dont celui (en étoile) du pommier baumier). Il y a de la post-production à prévoir ! En tout cas, la nuit à l’ombre de notre « guanacaste » (l’arbre national du Costa Rica, appelé aussi arbre à oreilles d’éléphant en raison de la forme de ses fruits) et avec une température descendant enfin sous les 25°C (21° même au plus frais) a été des plus réparatrices.

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Roberto à l’ombre d’un guanacaste

2 ans !

Le 19 avril 2021, nous découvrions notre Roberto pour la première fois chez notre aménageur. Les premiers kilomètres parcourus avec furent un mélange d’appréhension et d’euphorie. L’appréhension de la conduite d’un véhicule de ce format et peut-être celle de réaliser qu’il allait devenir notre nouvelle maison pour plusieurs années. L’euphorie de cette liberté nouvelle et du grand voyage qui nous attendait.

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19 avril 2021, Roberto vient de parcourir son premier kilomètre à Rodez

Ce 19 avril 2023, nous avons fêté les 2 ans de Roberto, nos 2 ans de vie nomade, et si l’on ne peut plus parler d’appréhension ni d’euphorie, nous restons dans une dynamique très positive. Ces deux années se sont écoulées à un rythme intense, parfois trop même au point que nous ressentons régulièrement le besoin de ralentir, de nous poser quelques jours sur un point de notre parcours pour souffler, pour digérer nos découvertes quotidiennes, pour nous reposer physiquement aussi des kilomètres de marche et même des kilomètres de route. Nous restons heureux de vivre notre rêve, notre seul manque étant l’éloignement de la famille et des amis, que nous essaierons de compenser avec des retours peut-être un peu plus fréquents. Le retour technique de Roberto en Europe va sans doute arranger un peu les choses, mais ne changera absolument rien à notre désir de poursuivre notre vie nomade.

Parcoursans
19 avril 2023, Roberto est parvenu au Costa Rica, après un joli parcours de 73 000 km !

Le sentier des casseroles

Nous sommes dans le parc national du volcan Rincon de la Vieja, le premier que nous explorons au Costa Rica. L’organisation est un peu à l’américaine, avec « rangers » à l’entrée, plan des randonnées, parcours parfaitement délimités et cimentés avec points d’observation clairement indiqués, boutique de souvenirs à la sortie. Nous choisissons une boucle de 3 km traversant en grande partie une superbe forêt tropicale avec des arbres magnifiques et quelques animaux, dont des iguanes, quelques oiseaux, des tapirs, des singes araignées et d’autres à tête blanche. L’attraction tourne autour du volcanisme secondaire et nous observerons beaucoup de ces « casseroles » géantes et fumantes emplies de boue ou d’eau en ébullition, dans lesquelles on cuirait bien ses spaghettis ou ses œufs, et qui justifient parfaitement en tout cas l’appellation du sentier (sendero de las pailas). Nul doute que l’activité géothermique est intense ici, et l’on comprend très bien l’installation récente d’une usine pour l’exploiter sur le site. Vraiment un bel endroit, et une fréquentation très raisonnable.

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Le volcan Rincon de la Vieja, 10h38…
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Nous n’apprendrons que le lendemain le réveil soudain de la bête quelques heures après notre passage. Mais à ce moment-là, nous étions déjà à une trentaine de kilomètres de là. Dommage ou pas ?
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Il est vrai que l’activité volcanique secondaire était bien présente
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L’attrait était aussi dans la luxuriance de l’environnement. Pas beaux ces arbres qui s’enlacent ?

Pura vida

riche en animaux sauvages…

et en phénomènes naturels

N’est-elle pas belle notre pura vida ?


Le Rio Celeste

La tentante traduction française, « rivière céleste », pourrait faire penser à une combinaison exceptionnelle du mah-jong ou encore au plat n° 116 du restaurant chinois d’à côté, mais « celeste » en Espagnol signifie bleu ciel. Et le qualificatif n’est en rien usurpé. C’est en traversant un pont que nous découvrons cette rivière d’un bleu étonnant, tranchant sur la végétation environnante. Forcément la couleur attire, et le lieu est quelque peu envahi de touristes et locaux qui viennent s’y rafraîchir, discuter ou même méditer. La concentration humaine et la localisation sous le pont ne sont pas très glamour, nous nous contenterons de deux ou trois photos. Car nous avons prévu de visiter le lendemain le parc national traversé par cette rivière, l’hébergeant sous ses meilleurs aspects. Et nous ne sommes pas déçus ! Un sentier de 6 km aller-retour mène jusqu’à l’origine de la couleur bleue, apparaissant étonnamment à la rencontre de 2 rivières transparentes, l’acidité de l’une se conjuguant aux particules en suspension de l’autre pour les faire gonfler et leur faire réfléchir ainsi la lumière bleue du spectre solaire. Mais vous préférerez peut-être la version plus poétique qui dit que la rivière aurait pris cette couleur lorsque Dieu y trempa ses pinceaux après avoir peint le ciel… Tout au long du sentier traversant une forêt exubérante, nous admirons les méandres bleutés, les petits lacs d’un bleu extraordinaire, des zones en ébullition et une magnifique cascade. Nous croisons aussi un petit lézard dont la queue est aussi bleue que la rivière. Je l’aurais volontiers baptisé « lézard céleste » mais pas sûr que les herpétologues soient d’accord !

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J’espère juste ne pas me transformer en Schtroumf !
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Pour en découvrir davantage, il faut entrer dans le Parc National du volcan Tenorio
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Mais quelles couleurs magnifiques ! Nous n’avions jamais rien vu de tel !
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Puis vient l’endroit où la magie s’opère : 2 rivières transparentes se transforment en 1 rivière bleue !
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La visite se termine par une cascade de toute beauté. On a longtemps accusé ceux qui en diffusaient la photo de truquer les couleurs, mais nous pouvons témoigner qu’il n’en est rien !
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Ah et j’allais oublier mon petit « lézard céleste » dont la queue reproduit tellement bien le Rio !

Aux pieds du volcan Arenal

Ce volcan à l’imposante silhouette cônique est né il y a 7000 ans. Il est considéré comme l’un des plus actifs du Costa Rica. Sa plus grosse manifestation remonte à 1968, comme en France d’ailleurs, alors que de gros pavés incandescents ont été projetés à plus de 5 km, d’où l’expression costaricienne bien connue « sous les pavés la lave » qui a été reprise, un peu déformée, dans l’hexagone à la même époque. Lol. Entre 1968 et 2010, les explosions et coulées pyroclastiques ont été très fréquentes. Depuis, le volcan semble souffler un peu (des fumerolles surtout) mais ne demande qu’à se réveiller, ce qui ne semble inquiéter en rien les villages installés à ses pieds, profitant tous de la manne touristique attirée par la riche faune et flore locale et par les nombreuses sources chaudes.

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Le village de La Fortuna, aux pieds du volcan Arenal

Nous avons trouvé à nous loger pour la nuit dans un camping en cours d’aménagement, mais déjà riche en faune et flore. Le patron nous a montré quelques paresseux accrochés assez haut dans les branches au-dessus de nous et une petite grenouille rouge vif qu’il a tranquillement posée sur son bras tout en nous expliquant qu’elle était vénéneuse. Il suffirait de ne pas la manger et de ne pas mettre les mains à la bouche ou se frotter les yeux pour ne pas avoir d’ennuis… Nous avons aussi rencontré un Français qui fait le chemin du Mexique à la Colombie …en vélo. De quoi donner matière à réflexion à tous ceux qui pensent que nous sommes des aventuriers !


Le lendemain matin, c’était étape sources chaudes. Mais plutôt que d’aller nous tremper comme la plupart de nos congénères dans les bassins artificiels d’un grand hôtel, nous avons choisi la version naturelle en allant tester la rivière Tabacón, plus connue des locaux que des touristes, notamment pour son caractère gratuit. Au premier abord, l’aspect est celui d’un torrent de montagne, assez vif. Mais la grosse différence c’est que l’eau avoisine les 30°C et que se baigner dans ce courant assez puissant est à la fois tonifiant (autant qu’un torrent alpin à 10°C…) et relaxant (comme tout bain chaud). Le réchauffement brusque de la rivière Tabacón avait été l’un des premiers signes de l’éruption de 1968.

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Depuis 2010, l’activité du volcan Arenal se traduit essentiellement par des fumerolles et par des sources chaudes, largement exploitées par les professionnels du tourisme

Alors nous avons trouvé cette rivière d’accès libre, juste à côté d’un grand hôtel, tonifiante de part son courant et relaxante grâce à sa chaleur. Et totalement naturelle bien sûr !


L’après-midi a été euh …canopique. C’est-à-dire consacrée à la canopée (j’avoue découvrir l’adjectif). Le Costa Rica recueille 6% de la biodiversité mondiale, soit davantage que les USA et énorme par rapport à sa superficie (0,03% de la planère). Les arbres ne sont pas en reste avec 295 espèces différentes au km² contre 35 en Colombie et 6 au Brésil. Alors se promener dans une forêt, c’est déjà écarquiller les yeux devant tant d’espèces végétales que nous n’avons pas l’habitude de voir. Et se tordre le cou pour regarder vers les cimes des arbres souvent très hauts, compétition vers la lumière oblige. Mais il est possible d’agrémenter encore tout cela en regardant la forêt du dessus, à l’aide de passerelles traversant ou surplombant la canopée. C’est très en vogue dans le pays et, même si nous avions déjà vécu ce genre d’expérience, nous avons souhaité la renouveler. Dans ce parc près du superbe volcan Arenal, un parcours de 3 km compte 12 ponts et 6 passerelles suspendues pour observer la nature sous un angle différent. Si nous avons apprécié ces différences de vues et découvert de nouvelles fleurs dont ces héliconies poilus, nous avons bizarrement été déçus par cette attraction, par le manque de faune et flore visible notamment, trouvant que les installations ne justifiaient pas le droit d’entrée assez élevé. Peut-être avons-nous été trop gâtés dans les jours qui ont précédé ?

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Un programme alléchant : pas moins de 18 ponts et passerelles pour aller voir la nature de près !
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La mousse pousse même sur les feuilles, c’est dire…

Puis nous avons repris la route sur les rives du Lac Arenal, de jolis lacets asphaltés et en bon état qui nous ont amenés à un parc accessible gratuitement au public et à tout véhicule en fait. Nous y avons passé une nuit très tranquille, sans personne autour, avec un joli spectacle au réveil.

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Le soleil joue à cache cache avec les nuages en fin d’après-midi au-dessus du lac. Quelques éclairs mais pas de précipitation. Aussi incroyable que cela paraisse, nous n’avons pas eu une goutte de pluie depuis que nous sommes retournés au Mexique début février.
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Nuit super calme au bord de ce lac. Nos seuls « voisins » ont été ces pêcheurs venus mettre leur bateau à l’eau le matin vers 7 h.

La cordillère de Tilarán

Nous poursuivons le tour du lac Arenal dans le sens antihoraire, en direction de cette chaîne de montagne. La route change brusquement de qualité, des trous apparaissent dans le bitume avant que celui-ci ne finisse par disparaître. Sur plusieurs dizaines de kilomètres. Il parait que les habitants s’en plaignent depuis longtemps sans jamais être entendus. Manifestement la « pura vida » n’est pas universelle au Costa Rica… Pas de surprise, nous sommes toujours dans la nature, à une altitude de 1300 m qui fait du bien, au village de Santa Elena plus précisément. C’est très touristique, malgré la difficulté d’accès, et nombreux sont les restaurants, hôtels, magasins de souvenirs et tours-organisateurs. Nous en apprécions d’autant notre liberté de mouvement et notre autonomie en logement et restauration : pas besoin de subir tout ça, nous savons ce que nous voulons et nous nous rendons directement dans les endroits concernés.

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Juste une photo sur la route de Santa Elena (bien trop occupé à éviter les trous…) : le jardin de ce sculpteur végétal qui accueille les automobilistes de passage

Notre premier arrêt est pour une ferme de papillons, élevés dans des serres reproduisant cinq microclimats du pays. Quelques insectes sont aussi collectionnés. Nous avons droit à une visite guidée VIP par une jeune naturaliste. Nous observons bien sûr de jolis spécimens, dont les célèbres morphos bleus, un peu plus faciles à approcher que ceux, fugaces, que nous avons croisé lors de nos balades.


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La présentation au guichet d’accueil laisse penser que plusieurs centaines d’espèces sont présentes. Mais ça sera beaucoup moins !

L’autre attraction du jour est le « ranario », qui pourrait se traduire par « grenouillerie » en Français. Un rassemblement de terrariums où sont élevées et protégées plus de 25 espèces de batraciens locaux, souvent des grenouilles minuscules ne dépassant pas les 2 cm et aux couleurs vives indiquant aux autres espèces leur dangerosité. Le plus est la possibilité avec le même billet de réaliser une double visite permettant dans l’après-midi d’apprécier les espèces diurnes et à la tombée de la nuit celles nocturnes. Nous avons adoré ces mignonnes petites grenouilles multicolores, pas si faciles à photographier toutefois en raison de leur taille.

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Le Ranario de Santa Elena, qui a bien voulu nous accueillir pour la nuit sur son parking

A trop chercher les grenouilles dans les vivariums, on en oublie parfois de regarder autour. Et là, juste devant nous, la lampe-torche tombe sur cette chose. Bon, il paraît que les scorpions costariciens ne sont pas mortels, ça rassure !

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Souvenirs souvenirs (1)

Nous sommes maintenant à Sarchi, une petite bourgade à l’ouest de la capitale San Jose. Spécialisée dans le travail du bois depuis le début du XXe siècle, elle a produit beaucoup de meubles mais aussi les charrettes à traction bovine nécessaires au transport du café à l’époque, typiquement décorées de motifs géométriques en couleurs vives semblables aux mandalas. L’arrivée du train et des camions aurait pu éteindre cette production, mais les artisans ont su se reconvertir et produisent peut-être maintenant davantage de charrettes qu’avant ainsi que beaucoup d’autres objets qui plaisent aux touristes. La ville est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité pour avoir été le berceau de l’artisanat costaricien. En tout cas, si vous cherchez des souvenirs à rapporter de votre séjour, vous n’aurez que l’embarras du choix ici !

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Sarchi, berceau de l’artisanat costaricien
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L’entrée des toilettes est particulièrement soignée !
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Sarchi est aussi connue pour sa magnifique église, malheureusement fermée à l’heure de notre passage

Souvenirs souvenirs (2)

La ville suivante, Zarcero, avec son église et ses arches de cyprès si typiques, éveille en nous le souvenir de notre premier voyage au Costa Rica il y a maintenant 14 ans, en compagnie de deux de nos enfants et en mode sac au dos. En fouillant un peu dans nos archives, j’ai retrouvé le blog que nous avions réalisé alors, rédigé à quatre plumes. Sachant qu’il serait tôt ou tard retiré des serveurs faute d’être mis à jour, j’en avais fait une copie sur Word, avec une mise en page sommaire mais qui a le mérite de toujours exister. Elle est disponible en lecture ou au téléchargement ci-dessous pour ceux que cela intéresserait.

Nous avons eu plaisir pour notre part à nous replonger dans ce récit et à examiner le parcours d’alors que nous avions un peu oublié. Démontrant au passage l’intérêt au moins personnel à long terme de la rédaction d’un blog de voyage.

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Notre parcours en 2009, essentiellement en transports en commun
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L’église de Zarcero et son étonnant jardin sculpté

Mais voilà que la route nous appelle. Il nous reste encore beaucoup à découvrir au pays de la Pura Vida. Alors à très bientôt pour la suite !

Parcours Costa Rica
Parcours Costa Rica première décade, en version zoomable ici