Sortis d’Autriche, nous filons directement vers Berlin, où nous avons rendez-vous pour Noël avec notre fille aînée. 5 grosses journées sur place nous permettront de bien nous imprégner de la ville et de ses spécificités, avec une mention spéciale pour les évènements de 1989. Après quoi, nous rejoignons nos autres enfants, dans un retour express de 1750 km qui clôturera cette boucle européenne du centre et du Sud-Est.
Gare à la vignette !
Tout comme la France, de plus en plus de grandes villes en Allemagne ont défini une zone à faible émission de particules où seulement les véhicules les moins polluants peuvent circuler. Comme un fait exprès, l’endroit où nous avons prévu de résider est en plein dans cette zone. Et évidemment, nous ne découvrons cette obligation d’afficher une vignette verte sur son pare-brise qu’au dernier moment. Il est possible de faire faire cette vignette en ligne, mais elle est alors expédiée 3 à 5 jours plus tard à l’adresse indiquée sur la carte grise. Ni le délai ni l’adresse de livraison ne nous arrangent. En fouillant bien sur le net, nous découvrons que les centres Dekra de contrôle technique sont susceptibles de nous fournir la fameuse vignette. Nous tentons le premier centre sur notre route, qui nous fournit le précieux sésame en une dizaine de minutes. Ouf ! A noter que Roberto est aux normes Euro 6. En dessous d’Euro 5, nous n’aurions pas pu circuler dans Berlin.
Berlin by night
Nous arrivons en fin de journée dans la capitale allemande, et profitons au passage des nombreuses illuminations de Noël. Grande roue, manèges et marchés sont bien au rendez-vous pour le plaisir de nos yeux.
Les ours
L’ours est l’emblème de la ville depuis le Moyen-Âge et figure d’ailleurs sur son drapeau. Curieusement les historiens hésitent encore sur l’explication. Le lien provient-il du grand nombre de ces plantigrades dans la forêt sur laquelle s’est construite Berlin, ou bien serait-ce un simple jeu de mots avec le premier nom de la ville, Bärlein. Bär se prononce « bère » en allemand et signifie ours, tout comme le bear des anglosaxons. En tout cas, on trouve ces ours sympathiques presque à chaque coin de rue.
Tout sur la curry wurst
Ce plat est typiquement allemand et provient de la période après-guerre où les aliments étaient rares et peu goûteux. Le nappage d’une sauce pimentée appelée chilup (mélange de chili et de ketchup) résolut partiellement le problème et l’habitude est restée dans les mœurs, surtout quand on connait l’importance de la saucisse dans la cuisine germanique.
Servie parfois dans les restaurants, la curry wurst est plus souvent consommée dans la rue, préparée par de petits stands. L’un d’eux, dans un marché de Noël, a attiré notre attention par ses combos surprenants. A découvrir dans les photos ci-dessous.
Les tuyaux
Ces tuyaux généralement roses ou bleus, presque aussi nombreux que les ours, surprennent dans une ville moderne. On aurait presque l’impression de se trouver dans une immense usine ! Bien entendu, il ne s’agit pas d’une simple œuvre géante de street-art. La ville ayant été construite sur des marais et une nappe phréatique peu profonde, il est nécessaire de pomper en permanence l’eau proche de la surface, faute de quoi les rues pourraient être inondées tout comme les chantiers de travaux. Cette eau est ensuite rejetée dans les cours d’eau qui traversent la ville.
Désaffection
Le mur
Érigé le 13 août 1961, il a longtemps été le symbole de la division entre l’Est et l’Ouest et de la guerre froide. Je débutais ma carrière professionnelle au moment de la chute le 9 novembre 1989, et les images télévisées occupent encore une place dans ma mémoire. Il reste encore plusieurs tronçons de ce mur dans Berlin, le plus long faisant tout de même 1,3 km et livré aux artistes du monde entier pour la réalisation de fresques célébrant la paix ou commémorant les souffrances passées. En voici quelques échantillons, plus ou moins célèbres.
Le détail qui tue
Berlin au fil de l’eau
Tout sur la rivière Spree qui traverse la ville sur 40 km et les 1500 ponts que compte Berlin
Berl’insolite
Ce sont toutes ces petites choses que l’on remarque en flânant dans la ville, des détails qui intriguent, des œuvres d’art dont on ne découvre l’explication, si elle n’est pas fournie sur place, qu’en consultant le guide ou Internet.
Un petit tour au Musée
Les musées ne manquent pas à Berlin, mais leur visite ampute le programme des découvertes à pied de la capitale. Nous nous sommes limités à un seul, le Musée allemand de la technique. Je ne saurais pas trop vous dire pourquoi celui-là et pas un autre. Peut-être que l’avion au-dessus de la porte d’entrée nous a séduits, peut-être que nous avions besoin de nous réchauffer à ce moment-là ? Qui sait… Le musée lui-même est immense, occupant plusieurs étages de plusieurs bâtiments. Là aussi, il a fallu faire des choix. En voici en tout cas un aperçu en 10 photos.
La voiture du peuple (de la RDA)
Évoquer la Trabant procure des frissons à de nombreux habitants de l’ex-Allemagne de l’Est. Malgré sa carrosserie en résine et carton, malgré ses pannes fréquentes, la persistance de la disponibilité des pièces détachées, malgré l’attente parfois interminable (jusqu’à 15 ans !) pour s’en procurer une, la voiture culte circule encore en plus de 12 000 exemplaires. Nous avons visité le petit musée qui y est dédié et flâné devant le « Trabiworld » qui propose des safaris en ville au volant de Trabant volontiers relookées en zèbres ou en léopards.
Encore du street-art !
La riche histoire de la ville, notamment les évènements des années 90, donne une abondance de sujets exploitables par les artistes de rue. Les vestiges du mur leur donnaient déjà un espace important. Mais sans doute par contagion, les quartiers voisins sont bien décorés aussi. A vous de voir, il y en a pour tous les goûts.
Clap de fin
Après l’agréable découverte de Berlin, qui résume notre parcours en Allemagne, nous gagnons très vite, en 4 jours et beaucoup d’autoroutes, le sud-ouest de la France pour y rejoindre le reste de la famille. Ce dernier tronçon clôt, en même temps que l’année 2024, notre longue boucle en Europe centrale et du Sud-Est. Après les fêtes, nous commencerons à préparer sérieusement notre nouveau voyage qui devrait démarrer au printemps 2025.
Merci à tous nos lecteurs, fidèles ou occasionnels, de vivre un peu avec nous cette exploration du monde. A bientôt pour de nouvelles aventures !
Salut les amis,
Et bien, une nouvelle boucle se boucle !
Ravi de nous avoir invité dans vos aventures Robertesques !
Bon séjour à vous donc dans cette métropole retrouvée, entourés de votre famille.
De temps en temps « home sweet home »…
Mais la préparation d’un nouveau voyage est, presque, déjà qu’il a commencé.
Passez du bon temps.
N’hésitez pas s’il vous vient, d’ici votre nouveau départ, l’envie d’une étape touristique Parisienne ou Cotentine ? Vous connaissez nos coordonnées !
Amicalement.
Roland