Saison 1 Épisode 43 final

Notre première boucle européenne, notre saison 1 donc, se termine par un retour dans l’hexagone, un passage nécessaire pour revoir la famille et les amis – la période de fêtes tombe juste à point – mais aussi pour préparer la saison 2 qui sera …américaine, avec un départ prévu mi-janvier vers le Mexique. Avant la narration de ces préparatifs dans un prochain article, voici les dernières étapes de notre parcours avant l’arrivée dans la région parisienne.

Hors saison


En nous rendant à Bayreuth, nous n’espérions pas assister à un concert de Wagner le soir même. Les places du célèbre festival sont d’ailleurs réservées parait-il 7 ans à l’avance. Nous espérions tout de même trouver quelques lieux touristiques ouverts. Que nenni ! Non seulement presque tout était fermé ce lundi, mais en plus nous avions l’impression que toute la ville était en travaux. Opéra emballée de plastique, rues envahies d’engins de chantier, musée Franz Liszt fermé, musée Jean Paul fermé (pas grave celui-là, on ne le connaissait pas) et maison de Wagner fermée. Seule la tombe de ce dernier était ouverte, enfin je veux dire accessible. La seule façade en très bon état, voire quasiment neuve dans cette ville était l’entrée …d’un garage souterrain, décorée de volailles multicolores !

Nous avons alors fui la ville en poussant une petite marche de 8 km pour aller voir le château et nous sommes tombés sur …des tracteurs et des camions, dans l’allée même menant à l’édifice ! Nous avons tout de même pu faire le tour de ce dernier, les extérieurs restants accessibles au public, encore heureux ! Et nous étions tout seuls, vive le hors saison !





Main-hattan

Vous le saviez peut-être, c’est le nom donné à la skyline formée par les gratte-ciels de Francfort, le Main étant le nom de la rivière qui traverse la ville, et l’allure générale ayant effectivement un petit air new-yorkais. Ces tours de verre sont majoritairement celles des établissements financiers qui font la réputation de la ville, et parmi elles figure la Banque Centrale Européenne. Tout cela peut s’observer des quais, mais c’est encore mieux du haut de la tour de la Cathédrale Saint-Barthélemy dont on ascensionne les 95m par un étroit escalier en colimaçon assez vertigineux sur la fin. La place du marché, habituellement très photogénique en raison des édifices qui la bordent et d’une belle fontaine est envahie par le marché de Noël dont on va dire qu’il a aussi son charme malgré l’ambiance alourdie par les mesures sanitaires (masque et pass obligatoires à l’entrée)





Suite du bad trip

Pas d’inquiétude, je parle de notre itinéraire jalonné de stations thermales (bad=bain en Allemand). Wiesbaden en est l’une des plus anciennes d’Europe. Nous nous attendions donc à du spectaculaire. 26 sources d’eau chaude et 1 d’eau froide pensez donc. Mais on sent l’arnaque car de ces 26, 15 sortent de la même fontaine en centre-ville, appelée la fontaine marmite, certes joliment multicolore et fumante mais pas plus impressionnante que celles de Tchéquie. C’est terrible d’avoir des références, on devient difficile ! Les autres sources, donc 9 si j’ai bien compté, sont restées bien cachées. Probablement dans les quelques établissements thermaux de la ville qui ne se visitent pas, du moins le temps d’un après-midi.

Nous avons pu tout de même entrer dans le hall de la « maison de cure » (Kurhaus), ancien établissement thermal principal de la ville devenu un ensemble luxueux avec salles de spectacles et de réception, restaurant et casino. Déjà l’extérieur du bâtiment ne paie pas de mine avec son côté temple grec, mais l’intérieur est splendide, en particulier avec sa pièce maîtresse saisonnière, un arbre de Noël géant constitué entièrement de poinsettias. L’appareil photo a bien crépité, mais tout est dans la boîte (je n’ai pas trouvé d’autre transition avec la dernière photo).


Trèves, l’allemande romaine

Cette cité charmante au bord de la Moselle a conservé pas mal de traces de son origine romaine : un bel amphithéâtre, les thermes de l’empereur et ceux de Barbara (le nom ne vient pas de la chanteuse mais de Ste Barbe la patronne des pompiers), un pont romain et la Porta Nigra, l’emblème de la ville. D’autres édifices valent le détour, comme ce palais princier de style rococo, cette église (Notre-Dame) de style cocorico (je dis ça à cause de ses vitraux français) et cette cathédrale (St Pierre) la plus ancienne d’Allemagne.

Bien sûr, comme dans toute bonne ville allemande à cette période, la place du marché est très animée et occupée par un marché de Noël. Dans un autre registre, on trouve à Trèves la maison natale de Karl Marx. Les habitants en sont fiers paraît-il. Surtout que la valeur immobilière de la maison s’envole. L’enfant du pays a bien su faire fructifier son capital !





Chez ma tante

C’est là, à Vendeuvre-sur-Barse, que nous avons notre base logistique. Un bien grand mot pour dire que nous y stockons quelques cartons en attendant de nous poser dans une maison dans quelques années …ou quelques décennies. Rien à voir donc avec l’établissement de prêts sur gages bien connu des jeunes de mon âge, notre stock étant sans contrepartie. Mes parents étant tous les deux enfants uniques, je n’ai pas non plus de tante – il s’agit de celle de mon épouse – mais je la considère comme telle. Le genre de personne qui vous accueille toujours à bras ouverts, à cœur ouvert et même à frigo ouvert… Qui est toujours de bonne humeur. Qui ne dit du mal de personne. Grand-mère idéale (comme on dirait gendre idéal) pour ses petits-enfants, elle doit être aussi mère idéale (ses enfants le disent en tout cas) et donc logiquement tante idéale.

Le temps maussade n’étant pas propice aux photos, j’ai tout de même pris quelques clichés de « chez ma tante » pour vous les présenter à la manière d’un musée.

L’entrée du musée

L’inévitable oeuvre d’art moderne à l’entrée

La collection d’assiettes en porcelaine « Les quatre mousquetaires » (D’Artagnan a brisé la sienne d’un coup d’épée malencontreux)

La collection de 250 verres « Chats écrasés » (on a l’impression de n’en voir que 10 mais c’est justement l’effet dix verres recherché)

L’horloge gastronomique
Le parc arboré

La caisse …

Le service à café « Blanche-Neige et les 6 nains » (vous savez que, malheureusement, Atchoum n’a pas survécu à la pandémie)

La soupière spéciale Covid (pour servir la soupe à la gris masque)

Je laisse à votre sagacité la dernière légende (solution en fin d’article)

Park4night

Copie d’écran du site Park4night.com

J’ai dû déjà vous parler de cette application communautaire dont nous nous servons assez souvent pour trouver des parkings en centre-ville ou des emplacements adaptés à une pause nocturne. La description comporte suffisamment de renseignements (photos, revêtement et pente du terrain, caractère gratuit ou payant, quiétude de l’environnement, services à proximités de type eau, toilettes, zones de vidanges, commerces à proximité ou encore qualité du réseau mobile) pour nous permettre de trouver l’endroit qui correspond à nos critères.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Paris comporte pas mal de propositions, y compris gratuites, tout à fait honorables en termes de bruit urbain et de sécurité. Nous en avons testé deux, l’une gratuite devant l’hippodrome de Longchamp, assez calme mais un peu excentrée, et l’autre payante dans le 7ème arrondissement, à deux pas de la Tour Eiffel, très bien placée en regard des rendez-vous que nous avions dans le quartier et de toutes façons à 50m d’une station de métro. Très bien pour profiter quelques jours de la capitale, toujours agréable à visiter, notamment en cette période de fêtes.




Voilà donc que se termine cet article. Nous allons passer tranquillement les fêtes en famille et préparer notre shipping pour le Mexique. Je vous en dirai davantage la prochaine fois. A bientôt !

saison des moutons
Moutons tondeurs de gazon en plein Paris. Sheeping ?

P.S. Solution de l’énigme : l’étoilette

42. Le blog est de retour

Plébiscite

Suite à ma dernière publication, j’ai eu l’heureuse surprise de recevoir de nombreux témoignages de sympathie et/ou de vifs encouragements, J’ai découvert plus de lecteurs que je ne l’imaginais, que chacun lisait à sa façon, de temps en temps ou au contraire guettant la moindre sortie, que d’autres lisaient en famille, que d’autres encore préféraient la version simplifiée sur Instagram. Bref j’ai un peu découvert mes lecteurs, plus nombreux que ce que j’imaginais, tout cela m’incitant naturellement à poursuivre ce blog. Merci du fond du cœur à tous les répondants, et merci aux autres lecteurs de me lire tout simplement. Ces retours m’ont permis de mettre au jour quelques problèmes techniques, comme l’impossibilité de lancer le quiz ou la difficulté à charger les images par exemple. Cela va m’inciter à modifier mes choix et je vous encourage vivement à remonter d’éventuels dysfonctionnements via le formulaire de contact, afin que j’y apporte dans la mesure du possible les corrections nécessaires. Donc l’aventure continue ! 😊😊😊


Légende à deviner 1

Je rappelle que nous venons d’arriver en République Tchèque, et cela a attisé inévitablement mon esprit malicieux. A vous de retrouver la légende qui correspond à chaque photo. La solution est inscrite à l’envers pour que vous ne trouviez pas trop vite…

Euqèhct tenrac nu

Olomouc et son horloge astronomique

Cette ville serait d’après notre guide la deuxième plus belle de République Tchèque après Prague. Un autre guide la classe première. Cette rivalité méritait que l’on s’y arrête, même en l’absence de toute possibilité de trancher puiqu’il s’agit de notre première ville-étape dans le pays. Effectivement les façades baroques et renaissance aux tons pastel alternent le long des rues pavées, les places sont parsemées de fontaines et de petits restaurants qu’on imagine très actifs à la belle saison. Peu de monde dehors en ce moment, surtout avec la froide grisaille ambiante, mais le grand marché de Noël en cours d’installation va bientôt changer la donne. La cathédrale s’enorgueillit d’avoir reçu à la fois Jean-Paul II et Mère Teresa, tandis que le château est fier d’avoir hébergé le jeune Mozart pendant qu’il composait à 11 ans sa 6ème symphonie en fa majeur tout en cicatrisant de sa petite vérole. Mais le clou du spectacle à Olomouc, c’est la magnifique horloge astronomique intégrée dans un mur de la mairie. Datant du début du XVème siècle, elle a dû être reconstruite à plusieurs reprises, le style dit « réaliste soviétique » actuel datant des années 1950. Entourée d’une mosaïque très propagandiste dédiée aux joies du labeur en toutes saisons, l’horloge assure tel un couteau suisse de multiples fonctions. Elle donne ainsi les minutes, les heures sur 12 ou 24 heures, les jours de la semaine et du mois, l’année, la saison, le signe du zodiaque en cours, la phase de la lune, la position des planètes du système solaire et même une carte du ciel actualisée. En plus, tous les jours à midi se déclenche une animation ou 12 ouvriers tournent autour d’un axe. Les russes n’aimaient pas les apôtres initialement installés par l’auteur…


Restaurace

Malgré son petit air d’imparfait du subjonctif, ce terme désigne tout simplement un restaurant et reste plus facile à identifier qu’un « kavarna » (café) ou un « hostinec » (auberge). Donc nous avons testé un « restaurace ». Accueil sympathique, menu traduit partiellement en anglais, nous avons pu tester quelques spécialités locales : en entrée une soupe traditionnelle avec bouillon de volaille et petits morceaux d’oie enveloppés dans des feuilles de chou. En plat un rôti de bœuf à la crème servi avec des airelles et des « knedliky » (tranches d’une préparation faite de farine, d’œufs, de levure, de pain rassis et de pommes de terre). En dessert un gâteau à la citrouille et aux noix accompagné de nougatine. En boisson ce fut obligatoirement une bière : les Tchèques en sont les premiers consommateurs au monde avec 150 litres par an. Pour finir un café, servi comme souvent ici avec un petit verre de lait et un petit verre d’eau. L’addition était plutôt douce, 25 euros pour deux pour un menu 2 plats, boissons et cafés compris. Dans les rues, on trouve fréquemment des échoppes vendant des « trdelnik », pâtisseries cylindriques faites de boudins de pâte à la cannelle enroulés autour d’un axe en bois ou en métal puis cuits sur le gaz ou plus traditionnellement au feu de bois après avoir été enrobés de sucre et de noisettes concassées. Après, l’intérieur du cylindre peut être garni de tout ce que vous voulez. Ce n’est qu’une fois la bouche pleine que vous arriverez peut-être à prononcer son nom.


Légende à deviner 2

Euqnab ed euqèhct enu

Le client est roi

Saviez-vous que ce slogan a pour auteur Tomas Bata, le créateur de la célèbre marque de chaussures ? Nous l’avons découvert en visitant son usine à Zlin. La philosophie Bata était d’allier la productivité au bonheur social, pays de l’Est oblige. Lorsqu’à New York on trouve une banque Trump, une tour Trump, un golf Trump, des yachts et hôtels de luxe Trump et j’en passe, cela se traduira à Zlin par un hôpital Bata, des jardins Bata, des écoles Bata, des stades Bata, etc. Tomas Bata a tout de même eu la faiblesse de s’offrir un avion. Bien mal lui en a pris car il s’est crashé avec. Vu sa célébrité, il a dû être enterré en grandes pompes…



Ferme la porte, il fait froid dehors !

Cette phrase fréquemment prononcée à l’approche de l’hiver a un certain côté illogique : même si cette fichue porte est bien fermée, il fera toujours aussi froid dehors. On comprend que c’est à l’intérieur que ça s’arrange ensuite, mais pas toujours. Tenez, dans Roberto, c’est suite à l’ouverture puis la fermeture d’une porte qu’il s’est mis à faire froid à l’intérieur. Après une journée comme une autre, nous nous garons ce jour-là à la tombée de la nuit et allumons notre chauffage. Je rappelle qu’il s’agit d’un chauffage fonctionnant au gasoil prélevé sur le réservoir du véhicule. La ventilation démarre puis s’arrête quelques minutes après. L’écran de commande affiche un code qui, d’après le manuel signifie « absence d’arrivée de gaz ou véhicule garé trop en pente ». Nous sommes certes en discrète pente vers l’avant, mais nous avons déjà expérimenté un chauffage normal avec une pente plus forte, et à priori le chauffage au diesel ne serait pas sensible à la pente contrairement à celui au gaz. Notre réservoir est au premier quart, ce qui normalement est largement suffisant pour que le chauffage fonctionne. Dans la version « diesel » de notre chauffage, celle que nous possédons donc, le code n’est pas répertorié… Le plus proche est « niveau de gasoil insuffisant ». Nous nous disons qu’avec la pente, la crépine de prélèvement n’est peut-être pas du bon côté du réservoir et que du coup le carburant n’arrive plus. Dans le doute, nous repartons faire le plein à un kilomètre de là et trouvons un stationnement à plat. Malheureusement, la procédure de réamorçage décrite dans le manuel ne fonctionne pas et nous devons convenir, après vérification visuelle de tous les branchements, que notre chauffage est en panne. Trop tard pour trouver un dépanneur, et de toutes façons, le plus proche est à 100 km de là. Avec 4°C dehors, nous nous préparons à passer une nuit un rien frisquette. Il ne faisait que 9° C le matin au réveil, mais notre équipement antifroid a bien joué son rôle. Avant de reprendre la route vers le réparateur tout en shuntant l’étape du jour, je revérifie le manuel et me demande soudain si nous n’aurions pas enclenché par erreur l’interrupteur du kit d’altitude (prévu pour l’utilisation du chauffage au-delà de 1500m quand l’oxygène est plus rare). Je ne crois pas à postériori que dans cette position le chauffage aurait refusé de s’allumer, mais par contre cela m’a permis de constater que l’interrupteur était en position médiane, pile entre la position normale et celle du kit altitude. Aucun contact ne se faisait donc, ce qui bloquait tout allumage. Du bout de l’index, je pousse l’interrupteur d’à peine un millimètre et relance le chauffage. Ô miracle, tout repart comme en 40 ! Mais pourquoi cet interrupteur avait-il pris cette position ? Parce que dans l’après-midi, lors d’un virage très serré, la porte de la salle de bains s’était ouverte brutalement, finissant sa course dessus. Nous avons eu beau la refermer, il a fait presque aussi froid dedans que dehors.


Légende à deviner 3

Siob ne euqèhct nu

Slavkov u Brna

Ce nom ne doit pas vous dire grand-chose. Et pourtant cette étrange mise en scène dans une entreprise de travaux publics et ce personnage familier au milieu du rond-point devraient vous mettre sur la piste. Slavkov n’est en fait que le nom tchèque de la ville d’Austerlitz, proche du site de la bataille du même nom, celle dite des 3 empereurs, où Napoléon battit brillamment la coalition Autriche-Russie pourtant en supériorité numérique. Au prix tout de même de 15 000 morts rien que du côté français. La colline est celle d’où il a dirigé la bataille. Le monument dit de la paix est dédié aux victimes des 3 pays. Une expo multimédia est juste à côté, décrivant de façon très démonstrative les différentes phases stratégiques de la bataille et ses enjeux. On vous aurait bien montré tout ça, mais les photos et vidéos étaient interdites. Vous n’aurez qu’à venir voir par vous-même !


Drôle d’oiseau

Cet oiseau étrange cache à la fois une voiture de collection mais aussi en arrière-plan les flèches élancées de la cathédrale Ste Barbe de la ville de Kutnà Hora, à 60 km à l’Est de Prague. Tout ravit l’œil du visiteur et celui de l’appareil photo : la nef haute de 33m dont la voûte est couverte de blasons, les vitraux peints directement sur le verre, les fresques dont certaines remontent au XVème siècle, les bancs finement sculptés et l’orgue aux 4000 tuyaux que de façon inhabituelle on peut observer par le dessus et l’arrière. Jésus lui-même, assis par terre l’air songeur, n’en revient pas. La ville elle-même a son cachet avec ses ruelles tortueuses et son passé prospère lié à l’exploitation d’une mine d’argent. Une dernière curiosité et pas des moindres, on trouve à Sedlec, en bordure de Kutnà Hora, une étonnante chapelle dite de Tous-les-Saints entièrement « meublée » d’ossements humains. Oui je dis bien « meublée » car on trouve ici des lustres, des cadres, des autels, des inscriptions murales, etc. 40 000 squelettes ont servi à cette décoration étrange, grâce à une épidémie de peste et au réaménagement du cimetière de la chapelle. Ikea humanum est.




Légende à deviner 4

Tniop-euqèhct nu (c’est l’entrée de notre camping à Prague)

Résumé prague-matique

L’exercice est délicat de raconter deux journées de visite d’une capitale en quelques photos. Je me contenterai de légender quelques unes de nos préférences :










L’or de Bohème

C’est le nom donné à la première bière digne de ce nom fabriquée à Plzen en Tchéquie en 1842. Avant, des brasseurs improvisés fabriquaient des breuvages très moyens. Réalisant qu’ils avaient touché le fond en matière de brassage, ils décidèrent de s’unir, d’embaucher un maître brasseur et de construire un établissement digne de ce nom près d’une source d’eau douce de qualité et de caves en grès. Le maître brasseur affina le processus de fermentation froide, et mit au point la première bière blonde et transparente au monde qui eut un tel succès que les brunes comptèrent pour des prunes. Aujourd’hui, l’usine est toujours en activité et se visite. Dans une bonne odeur de malt et de houblon, on passe entre les chaudières en cuivre et les cuves de fermentation ouvertes, puis on entre dans les souterrains où la seconde fermentation se poursuit dans les tonneaux de chêne. 23 km de galeries tout de même ! La visite se termine naturellement (sans ça on n’y serait pas allés 😉) par la dégustation directement au tonneau. Un délice !


Légende à deviner 5

Cnalb ne euqèhct nu

Marienbad ou mes illusions perdues

Je voulais visiter cette ville, d’abord parce que c’était une station thermale, mais aussi parce qu’elle évoquait en moi le romantisme d’un film d’Alain Resnais, L’année dernière à Marienbad. Sauf que ce film fut tourné en Bavière. L’histoire c’est celle d’un homme qui rencontre une femme dans un palace et essaie de la persuader qu’ils se sont rencontrés l’année passée à Fredrikstad (c’est en Pologne). Elle dit non mais il insiste : « Alors c’était peut-être à Marienbad ou Karlsbad ». Le titre vient juste de là, parce que le nom sonnait bien… Bon, il reste que c’est une station thermale en activité, avec de jolis parcs bordés de bâtiments rétro et plusieurs sources à goûter à l’aide d’une petite tasse en porcelaine à long bec appelée « kalisec ». L’eau est fraîche et pétillante. Ça repose de la bière !


La même en mieux

karlovy vary, république tchèque

Karlovy Vary est la grande sœur de Marienbad, à moins de 100 km au nord de celle-ci. On y retrouve le charme de ces villes d’eaux ayant connu leur essor au XIXème siècle, avec des alignements de grands hôtels autour de parcs verdoyants, des bâtiments dédiés à l’exploitation et à la mise en valeur des sources comme ces magnifiques colonnades métalliques à la manière de Gustave Eiffel. Mais là où le charme de Marienbad reposait sur un aspect désuet et tranquille, celui de Karlovy Vary est dominé par l’exubérance et l’opulence. La ville est d’abord plus grande, alignant de façon spectaculaire plusieurs centaines d’hôtels aux façades très travaillées sur plusieurs niveaux autour de la rivière centrale. Les sources sont à la fois plus nombreuses et plus expressives, crachotant et fumant dans la rue. Les établissements de remise en forme sont évidemment légion. Les boutiques et les restaurants se sont tournés vers le grand luxe. Nous avons doublé notre collection de kalisecs (traduire : nous en avons acheté un autre) pour goûter à différentes sources, plutôt chaudes, ferrugineuses et soufrées ici. La température la plus élevée est de 73°C. La dégustation de l’eau s’accompagne typiquement ici de celle d’oplatky, petites gaufrettes en forme de disque et, lorsque le foie est bien reposé d’une liqueur locale dénommée Becherovka. Au fait, si vous voulez voir les sources crachoter et fumer en vidéo avec le son et tout et tout, allez jeter un oeil sur le compte Instagram de Roberto @en_route_avec_roberto


Légende à deviner 6

https://www.youtube.com/watch?v=uxCfxh1djhM

Celle-là je l’adore, la solution est dans le titre…


Tchéquie, c’est fini !

Nous aurons passé une dizaine de jours dans ce pays intéressant à plus d’un titre. Le parcours est résumé ci-dessous. Nous avons franchi la frontière vers l’Allemagne que nous nous contenterons de traverser en quelques jours. Avec quelques stops tout de même. A bientôt !

P.S. En route avec Roberto dispose désormais d’un compte Instagram auquel vous pouvez accéder en cliquant sur le lien ou sur le bouton en fin d’article. Les publications y sont plus fréquentes mais avec un nombre et un format de photos restreints, tandis que les textes sont plus concis. Pas de panique si vous n’avez pas ou n’aimez pas Instagram, les photos et commentaires finiront tôt ou tard sur ce blog, l’inverse n’étant pas toujours vrai.

Parcours en République Tchèque

41. Coup de gueule

Une fois n’est pas coutume, je commencerai par un coup de gueule. L’extension logicielle qui m’a permis de construire le quizz du dernier article m’informe sans que j’aie demandé quoi que ce soit du nombre de personnes qui l’ont réalisé. J’ai été triste de découvrir que vous n’étiez que cinq ! Je reconnais bien là mon noyau de lecteurs fidèles, ceux qui m’envoient régulièrement des messages, et je les en remercie d’autant plus chaleureusement. Mais tout de même, cinq lecteurs sur plus de cinquante abonnés ce n’est pas grand-chose ! Je m’interroge du coup sur l’intérêt de poursuivre la rédaction de ce blog et bien entendu sur les raisons de ce désintérêt. Ma prose peut ne pas convenir, ce n’est certes pas de la littérature. Je me demande par ailleurs si ce n’est pas le sujet qui vous désintéresse ainsi. Nos « vacances » perpétuelles peuvent en agacer plus d’un, ou tout simplement ne pas présenter d’intérêt pour la majorité d’entre vous qui êtes bien dans votre propre vie. Bon, je ne vais pas faire de sondage pour connaître les raisons, mais si vous tenez à la poursuite de ce blog, exprimez-le en laissant un commentaire (lien en bas de page) ou en m’envoyant un message via le formulaire de contact.

Dans l’attente de votre réaction, voire en guise de relais, j’ai ouvert un compte Instagram que j’essaie d’alimenter quotidiennement, avec des textes plus courts. L’éphéméride ci-dessous, à part le chapitre sur Varsovie, en reprend les textes et certaines photos.

Jeudi

Varsovie : visite du Musée de l’histoire des juifs polonais, installé sur le site même du ghetto. Une visite en manière de piqûre de rappel pour ne jamais oublier la folie des hommes. Et ne jamais penser que cela ne puisse pas se reproduire. 6 millions de personnes tuées parce que leur tête ou leur religion ne convenaient pas à d’autres. Dont 3 millions à Varsovie, soit 90% de la population juive de l’époque


Vendredi

Parcours piéton dans la ville. En commençant par une rue bordée de globes terrestres, chacun sur un thème écologique. En poursuivant par le musée Chopin, malheureusement fermé à l’heure où nous sommes passés. Nous reviendrons peut-être plus tard. Nous rejoignons ensuite la vieille ville, totalement reconstruite après avoir été rasée au cours de la 2nde guerre mondiale, mais sur un style reflétant d’abord l’occupant soviétique, puis se modernisant à partir de l’indépendance. Un mélange des genres du plus bel effet. Sur la place du Palais Royal, nous assistons à une parade militaire. La fanfare était encadrée de beaux fourgons Mercedes Sprinters décorés de militaires semblant dire « Engagez-vous, vous allez voir, la vanlife c’est super ! ». Quelques ruelles pavées plus loin, nous découvrons la place du marché, encadrée de magnifiques bâtiments aux façades multicolores (enfin des couleurs pas trop vives sous le ciel gris du jour) et souvent décorées de fresques ou de bas-reliefs. C’est LE quartier touristique avec les bas-restaurants en terrasse et les boutiques de souvenirs, encore que peu achalandés en cette saison creuse. Mais nous imaginons parfaitement la foule estivale qui se bouscule en partageant ses microbes. Halte ensuite devant la tombe du soldat inconnu, gardée par deux soldats en permanence mais qui tournent le dos à la flamme : s’apercevraient-ils de quelque chose si le vent l’éteignait ? Tentative de visite ensuite du musée de la vodka, malheureusement fermé. Nous nous rabattons sur un chocolat chaud bien épais, aux chamallows pour Claudie et aux cerises à l’eau de vie pour moi. Passage enfin devant le monument dédié à la mémoire des insurgés du ghetto de Varsovie, qui ont tous perdu la vie dignement face aux soldats allemands. C’était de toutes façons à qui perd perd. Il nous reste à reprendre Roberto pour un parcours de nuit très embouteillé jusqu’à notre spot nocturne, exceptionnellement un camping pour donner un coup de boost à notre batterie, pas trop soutenue en ce moment, ni par les panneaux solaires qui produisent peu ni par le peu de kilomètres que nous parcourons.


Samedi

Immersion dans le monde des néons. Le néon en tant qu’enseigne lumineuse a été mis au point par le français Georges Claude en 1910. Il a découvert que ce gaz, rien de moins que le 5ème élément en masse dans l’univers, placé dans un espace clos comme un tube de verre devenait lumineux lorsqu’il était excité par un courant électrique. Le chimiste déposa son brevet et devint riche et célèbre en vendant des enseignes dans le monde entier. L’histoire nous est racontée dans une vieille usine de Varsovie, qui a récupéré nombre d’anciens néons de la ville ou des environs, dont l’extinction, si l’on peut dire, a été initiée par l’occupant soviétique qui ne voyait dans ces enseignes publicitaires qu’une marque du capitalisme, puis confirmée par l’arrivée des lampes fluorescentes et enfin des LED.


Dimanche

Lublin et Zamosc, deux villes remarquables par leurs centres historiques style renaissance, avec façades colorées ou ornées de motifs ou bas-reliefs. Particulièrement photogéniques, même si le soleil souvent caché derrière les nuages n’a pas permis d’en faire ressortir le meilleur. Au moins il faisait encore jour, le coucher de soleil sur la dernière photo a été pris à 16h ! Le chevalier sur la photo, Jan Zamoyski a donné son nom à la ville de Zamosc qu’il a fait aménager lui-même par un architecte italien, d’où la différence de style avec les villes et pays voisins.


Lundi

Étape dans le charmant village de Zalipie où les habitants se sont donnés le mot pour décorer leurs maisons, leurs fermes, leurs ruches et même leur église de motifs floraux peints. C’est en fait une tradition de cette région de Pologne depuis 2 siècles. La plus forte concentration est ici.


Mardi

Cracovie l’ancienne capitale, rare ville polonaise épargnée par les bombes allemandes. Sa place du marché à la fois touristique et authentique, ses portes moyenâgeuses, son château, son dragon cracheur de feu, son pape adoré, et ses pierogi (raviolis polonais)


Mercredi

La fabrique Schindler ça vous dit quelque chose ? C’est bien sûr celle de cet entrepreneur allemand qui a sauvé ses 1100 ouvriers juifs d’une mort programmée, histoire si bien racontée dans le film de Spielberg. Nous avons revu le film puis avons visité la fabrique dans la foulée. Elle n’est plus en activité mais on y trouve encore le bureau d’Oscar Schindler, quelques vieilles casseroles et surtout une belle exposition sur l’histoire de Cracovie et de sa communauté juive pendant ĺa 2ème guerre mondiale


Jeudi

Point d’orgue de notre parcours historique à la mémoire du génocide juif, la visite du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz. Vous n’aurez que des photos d’extérieur ici, c’est déjà assez glauque. Nous garderons pour nous et par respect les preuves matérielles de l’abominable shoah (empilements de valises, de vêtements, de chaussures et nombreux objets soutirés aux malheureuses victimes, montagnes de cheveux) et toutes les photographies de l’exposition. Nous n’oublierons rien, j’espère que vous non plus.


Vendredi

C’est notre dernier jour en Pologne. La journée sera consacrée aux « basses besognes » du voyage : lavage-séchage du linge en laverie self-service (env. 9 € le tout pour 14 Kg), vidage des eaux usées (gratuit), pleins d’eau potable (gratuit), de carburant (1,34 €/l de gazoil) et même d’AdBlue (0,88 €/l). Il nous faut aussi en prévision de notre passage en République Tchèque nous inscrire sur leur site administratif (règle covid) et acheter en ligne la vignette pour les autoroutes (12,50 € pour 10 jours). Il ne reste plus qu’à rouler vers le 12ème pays de notre parcours.

40. VIPs

a. Very Important Polish

Maintenant que nous sommes en Pologne, il est temps de s’intéresser aux Polonais célèbres. Certains sont à l’évidence incontournables, leur présence se sent et se voit dans la vie de tous les jours. D’autres ont suffisamment marqué la mémoire du pays pour y susciter l’installation de multiples statues ou musées. Pour ceux de la dernière catégorie, l’appartenance au pays n’est pas toujours évidente de prime abord, qu’ils y soient simplement nés et partis vivre ailleurs par exemple. Une fois n’est pas coutume,nous vous proposerons de tester vos connaissances sous forme d’un quizz.


Jean-Paul II

Jean-Paul II, le premier de nos VIPs
Le trio de choc…

Premier pape non italien élu, il fait évidemment la fierté de la Pologne, d’autant plus que ses habitants sont particulièrement pieux, comme nous avons pu le constater. Pas une église ou une cathédrale que nous ayons visité n’omet d’afficher au minimum son portrait, sinon une statue ou le récit étendue de sa vie ou de ses œuvres, voire de sa visite car il est passé un peu partout. Le pays est d’autant plus dévoué au grand homme que celui-ci a activement participé au grand mouvement de solidarité qui a permis de soustraire la Pologne à l’occupant communiste.


Lech Walesa

Il aurait volontiers été élu pape après Jean-Paul II s’il avait été donné au peuple Polonais d’en décider. L’électricien moustachu créateur du mouvement Solidarnosc, a réussi a fédérer le pays entier et permis dans un mouvement pacifiste qui lui a valu le prix Nobel de la paix d’obtenir les premières élections démocratiques dans les pays de l’Est sous domination soviétique. L’aéroport de Gdansk, la ville coeur de la rébellion, porte son nom, c’est dire. Et ce n’est pas seulement pour le court mandat qu’il a passé à la tête de la République.


Nicolas Copernic

Cet homme aux multiples talents (il fut tour à tour astronome, chirurgien, économiste, politicien, cartographe, homme de droit, ecclésiastique et j’en passe) fut le premier à découvrir au XVème siècle que la Terre tournait autour du Soleil et non l’inverse comme on le pensait jusqu’alors selon la théorie de Ptolémée. Il a pour cela patiemment mesuré les distances des différents objets célestes de notre système solaire à l’aide d’instruments en bois dont la simplicité parait dérisoire aujourd’hui. Deux siècles plus tard, son compatriote Johannes Hevelius se distinguera en dessinant l’une des premières cartes de la surface lunaire.


Frédéric Chopin

Bien qu’ayant passé la moitié de sa vie à Paris, ce musicien de génie reste ancré dans le cœur des Polonais qui ont baptisé de son nom l’aéroport de Varsovie. Compositeur romantique, il fut aussi un pianiste virtuose. Un concours mondial de piano est d’ailleurs organisé chaque année sur 3 semaines dans la capitale. La moitié des 87 candidats seraient asiatiques. Chopin serait-il encore plus populaire là-bas que dans sa patrie natale ?


Marie Curie

Co-découvreuse du radium, elle contribua largement au développement de la physique atomique et de la médecine nucléaire. Elle obtint pour cela pas moins de deux prix Nobel, l’un de physique et l’autre de chimie. Le radium pour sa part contribua aussi bien à la popularité de cette Polonaise qu’à son décès, la poursuivant jusque dans la tombe puisque sa dépouille encore radioactive pour longtemps repose dans un cercueil plombé. Au Panthéon tout de même, c’est classe! A noter pour les amis Savoyards qui nous suivent que Marie Curie est décédée à Passy. Nous avons habité à moins de 10 km de là pendant 25 ans et nous l’ignorions complètement !


Andrzej Wajda

Considéré comme le père du cinéma polonais moderne, et malgré son prénom inprononcable (je blague, hein ?) il reçut un Oscar d’honneur pour l’ensemble de son œuvre, essentiellement consacrée à l’histoire de la Pologne. Parmi ses films les plus célèbres : Cendres et diamants, L’Homme de marbre et l’Homme de fer, Le Chef d’orchestre, Danton (avec G. Depardieu), Un amour en Allemagne, ou encore Les possédés. C’est lui qui aurait poussé son compatriote Roman Polanski vers la réalisation. Ce dernier, malgré ses déboires avec la justice américaine reste très populaire auprès des Polonais. Nous avons profité de notre passage aux chantiers navals de Gdansk pour revoir le film « L’homme de fer » où l’on plonge dans l’intimité de cette période et où nous avons retrouvé de nombreux lieux symboliques visités le matin même. Ne manquait plus que la rencontre avec le réalisateur, scénariste et metteur en scène, mais malheureusement il est décédé en 2016.


Et les autres…

Qu’ils fassent partie de l’importante diaspora ou qu’ils soient restés chez eux, d’autres Polonais ont acquis une certaine célébrité. Vous allez pouvoir tenter de les retrouver au sein du quiz suivant et aussi pouvoir tester vos connaissaisances sur la Pologne. Bon test !

1°) Parmi les journalistes suivants, lequel (laquelle) est d’origine polonaise ?
A – Natacha Polony ; B – Michel Polac ; C – Laurent Romejko,

2°) Parmi les politiciens suivants, lequel (laquelle) n’est pas d’origine polonaise ?
A – Agnès Buzyn ; B – Nathalie Kosciuszko-Morizet ; C – Henri Krasucki ; D – Nicolas Sarkozy

3°) Parmi les acteurs suivants, lequel n’est pas d’origine polonaise ?
A – Sidney Pollack ; B – Klaus Kinski ; C – Charles Denner ; D – Ross Martin

4°) Quel langage a inventé le polonais Ludwik Zamenhoff ?
A – l’espéranto ; B – le morse ; C – la langue des signes ; D – le Javascript

5°) Comment traduisez-vous le mot polonais « biżuteria » ?
A – bizutage ; B – maison close ; C – bijouterie ; D – vélo à assistance électrique

6°) Parmi les drapeaux suivants, lequel est celui de la Pologne ?

A
B
C
D

7°) Parmi les sportifs suivants, lequel n’a pas une famille polonaise ?
A – Jean-Claude Skrela ; B – Yannick Stopyra ; C – Raymond Kopa, D – Cédric Pioline

8°) Parmi les plats ci-dessous, lequel est le plat national polonais ?
A – le bigos ; B – les cepelina ; C – le räim ; D – les sarmale

9°) Quel est l’intrus (ce n’est pas une Polonaise) ?
A – pâtisserie ; B – danse ; C – vêtement ; D – position du Kamasutra

10°) Question subsidiaire : Quel est l’intrus (pas besoin d’aide, hein) ?
A – carmagnole ; B – campagnol ; C – croquignol ; D – Rubinstein

Notez vos réponses et comparez les à la solution en bas d’article.


b. Voyage Itinérant Polonais

Voici venu le temps de l’éphéméride de la semaine, avec nos petites découvertes illustrées et commentées

Jeudi


Vendredi



La maison où Copernic a vécu une grande partie de sa vie et surtout là où il a construit sa théorie sur le mouvement héliocentrique de la Terre, ridiculisant Ptolémée qui pensait que le Soleil tournait autour de la Terre, le ballot. Le ciel étant rarement favorable à l’observation en Pologne, c’est surtout à l’aide de mesures avec ces instruments en bois que Copernic a travaillé. A noter qu’outre l’astronomie, il a aussi étudié le droit, la médecine, les mathématiques, qu’il a été chanoine, chirurgien, politicien, cartographe et j’en passe. Quel homme !


Samedi

Réveil le matin au bord de la Vistule, sur une ancienne marina désaffectée. Seuls au monde


Dimanche







Lundi


Mardi



Mercredi






c. Varsovia In Poland

C’est là que nous sommes parvenus ce Jeudi 4 Novembre. Nous avons depuis le début parcouru 21 500 km, Roberto est en pleine forme. Nous avons traversé 10 pays et restons avides de découvertes. Donc suite au prochain épisode !

Réponses au quiz : 1C2D3A4A5C6D7D8A9D10D

39. La Lituanie à tous les temps

Juste à temps !

Aussitôt la frontière franchie, les portes de la Lettonie se sont refermées derrière nous, le pays venant d’annoncer un nouveau confinement de 3 semaines en raison d’une explosion du nombre de cas de covid. L’incidence atteignait en effet ce jour-là les 1180 cas par million d’habitants (contre 80 pour la France), ce qui constituait le record mondial du jour. Nous nous en tirons fort bien mais restons inquiets pour la suite devant ce réveil de la pandémie en Europe centrale : la Lituanie et la Pologne connaissent également une forte augmentation de l’incidence de la maladie et pourraient bien refermer leurs portes du jour au lendemain. Ce qui serait un problème dans le cas de la Pologne, car c’est le seul pays qui nous permet de rejoindre l’Europe de l’ouest par voie terrestre. Nous pourrions toutefois gagner l’Allemagne en ferry dans le pire des cas.


Un temps en arrière

Salle de bains de la Duchesse de Courlande (Château de Rundale – Lettonie)

Un courrier de lecteur nous est parvenu. La parution dans l’article précédent d’une photo dans le Château de Rundale, montrant la salle de bains de la Duchesse de Courlande, a en effet attisé la curiosité de Raymond, un de nos lecteurs fidèles, camping-cariste de surcroît, qui pose la question suivante : « Les toilettes de l’archiduchesse sont-elles sèches ? ». Nous ne pouvons que répondre par l’affirmative : « Oui, archi-sèches ! ». N’hésitez-pas vous aussi à poser des questions aussi pertinentes.


A la croisée des temps

La Colline des Croix – Siauliai – Lituanie

Nous avons abordé la Lituanie par un site incontournable, la Colline des Croix, au nord de la ville de Siauliai. Cette colline fortifiée était déjà un lieu de culte au XIVème siècle et les Lituaniens venaient y déposer des croix, des crucifix, des effigies de la Vierge Marie et des rosaires. Les envahisseurs successifs du pays, à commencer par les Russes en 1795 ont interdit toute forme d’expression de la religion et détruit les lieux à plusieurs reprises. Mais les Lituaniens, prenant cela comme une forme de résistance ont continué, parfois au péril de leur vie, à en déposer. Et plus les bulldozers passaient, plus le lieu devenait important et plus les Lituaniens apportaient de croix. Aujourd’hui, leur nombre dépasserait les cent mille, autant dire l’ambiance qui règne lorsque l’on s’approche puis que l’on s’immerge dans ce lieu magique.


Des chats tant et tant

A peine une heure plus tard, nous changions complètement de registre, incapables de résister à l’affiche annonçant un musée du chat. Établi depuis une trentaine d’année, ce musée a largement eu le temps d’étoffer sa collection et de décliner le thème presque à l’infini. Comme au cours de nos dernières visites, mais là c’était un comble, il n’y avait pas un chat. C’est-à-dire pas d’humains, appelons un chat un chat. Mais par contre des chats il y en avait plein, aussi bien des représentations sur les murs, les plafonds et dans les vitrines que de vrais chats qui allaient d’une pièce à l’autre, venaient se frotter contre nos jambes, cherchaient à se faire caresser ou faisaient la sieste confortablement installés sur des coussins. Ceux-là, connaissant le proverbe, nous avons fait bien attention de ne pas les réveiller. A un moment dans une vitrine garnie de chats en céramique, nous avons repéré une souris (de la même matière). Que faisait-elle ici ? Vous donnez votre langue au chat ? Eh bien elle a été donnée par le musée de la souris… Bon je sais, pas de quoi fouetter un chat. En fin de visite, j’ai un peu les yeux qui piquent et vous devinez quoi dans la gorge, une allergie peut-être qui me donne en effet l’idée de partir. Mais la personne de l’accueil nous fait sortir par une autre porte qui mène elle à une sorte de zoo en appartement accueillant une vingtaine d’espèces diverses. D’abord quelques oiseaux exotiques, certains très sociaux comme ces touchants perroquets faits l’un pour l’autre partageant la même volière, d’autres à l’inverse installés séparément car s’entendant comme chien et chat, s’échangeant même des noms d’oiseaux. Ensuite quelques reptiles dont un iguane d’un mètre de long, quelques insectes dont des phasmes se dissimulant dans une sorte d’herbe-à-chat. Enfin une floppée de petits rongeurs dont de gentils chinchillas et de bons rats (à bon chat…). Tout cela nous a été présenté en visite guidée VIP par un jeune homme sympathique. Une belle surprise. Nous avons fini par retrouver Roberto en suivant les empreintes de chats dessinées sur le sol, heureux de ce guidage car la nuit commençait à tomber. Mieux valait en profiter avant car comme vous le savez, la nuit ils sont tous gris.






Au temps de la Guerre froide

Portes ouvertes à la base de lancement de missiles nucléaires (Plafellai)

Grâce au traité de non-prolifération des armes nucléaires signé par 191 pays en 1970, les bases de lancement de missiles ont été démantelées petit à petit, les cinq bases Russes installées en Lituanie comme les autres. C’est l’une d’entre elles que nous avons visitée. Un lieu étonnant et rarement exposé au public, laissé dans son état naturel afin que l’on s’imagine bien l’ambiance de l’époque. Tout est bien sûr en souterrain, le grand bâtiment technique de 2 étages comme les 4 silos de 30 mètres de profondeur ayant hébergés des missiles munis de têtes nucléaires. Des mannequins rappellent les équipes qui se relayaient jour et nuit pour pouvoir en 48 minutes lancer un missile à l’autre bout du monde dès que l’ordre en serait parvenu. Heureusement, cela n’est jamais arrivé, même si la guerre froide a bien eu lieu.





Heureusement, même si cette installation a joué un rôle stratégique lors de la Guerre Froide, aucun missile n’en a jamais été lancé !


Les sculptures de l’étang

De premier abord, ces quelques scupltures au bord de l’eau ne payaient pas de mine, mais …

Le Jardin Orvydas, près de la ville de Salantai, héberge une multitude de sculptures en pierre ou en bois réalisées par un maçon et son fils (Orvydas est leur nom de famille) à partir des années 1920. Initialement destinées au cimetière de la ville, elles furent cachées dans la ferme de leurs créateurs pour échapper à la furie destructrice vis-à-vis des objets religieux des occupants soviétiques dans les années 60. Aujourd’hui la famille peut bien sûr exposer librement ces œuvres dans une sorte de grand jardin agrémenté de quelques pièces d’eau. Le truc, c’est que tout est disposé un peu n’importe comment, dans une nature qui reprend peu à peu ses droits et que cela donne un charme fou. Le mélange sculptures, assemblage de pierres, troncs d’arbres moussus et lianes pendantes nous a beaucoup rappelé Angkor Wat. Un lieu surréaliste et intemporel que nous avons adoré.






Quand le taon s’est figé

C’était il y a 50 millions d’années. A cause du réchauffement climatique d’alors (et on veut nous faire croire que c’est tout nouveau !) la résine qui dégoulinait des sapins de Scandinavie a été emportée au large par la mer Baltique qui montait et s’est déposée au fond. Personne ne venant la récupérer, elle a fini par se fossiliser et venir s’échouer sur les plages de la côte ouest de la région allant de l’actuelle Lituanie à l’actuelle Pologne. Les hommes préhistoriques ont ramassé ces cailloux bizarres et ont trouvé que ça ferait de jolis cadeaux pas chers pour leurs femmes préhistoriques qui adoraient les petites bestioles piégées dedans. Le problème est qu’elles en voulaient toujours plus et qu’il a fallu pour les satisfaire aller en chercher davantage directement au fond de la mer. C’est à ce moment que l’exploitation de l’ambre a commencé. Nous avons appris tout ça ou presque au musée de l’ambre de Palanga. Grâce à eux, nous sommes moins bêtes et savons maintenant que, contrairement à ce qu’affirme L’Oréal, l’ambre ne vient pas du soleil.





Le temps d’une pause

Palanga est aussi une station balnéaire déjà très prisée à l’époque soviétique et dont la tradition a été reprise sans état d’âme par les Lituaniens. Une grande rue perpendiculaire à la plage héberge moult restaurants, boîtes de nuit, attractions foraines (avec autos-tamponneuses et autres tirs aux ballons de baudruche) et magasins de souvenirs, bref tout ce qui propage le covid. Heureusement qu’il y a la bière pour tuer les microbes. Les locaux en boivent 160 litres par an tout de même. Nous sommes allés au tester le breuvage national et la cuisine locale au restaurant, avant de nous dégourdir les jambes jusqu’au bout de la jetée qui s’avance dans la mer, au milieu des kite-surfers. Vivifiant.



Mesurer le temps

C’est en arrivant dans la ville suivante, Klaipedia, que nous nous sommes précipités avant sa fermeture dans le musée de l’horlogerie. Nous avions déjà abordé ce thème à Cluses en Haute-Savoie, où l’accent était plutôt porté sur la technologie, ce qui semblait normal dans la vallée du décolletage idéale pour trouver toutes les machines-outils et les pièces nécessaires. Ici l’histoire de la mesure du temps et l’aspect artistique sont davantage pris en compte que la technique elle-même, et c’était tout à fait intéressant. Vous trouverez les informations nécessaires en commentaires des photos





Un port tant important

Car il fut la raison d’être de la ville dès le XVème siècle alors qu’elle appartenait à la Prusse. Idéalement située au bord de la Mer Baltique, Klaipédia a assuré les fonctions de port de commerce, de construction navale, de point de traversée pour l’isthme de Courlande la reliant à la Russie et de base stratégique pour les sous-marins nazis. Les trois premières fonctions sont encore assurées aujourd’hui. On ne sait pas si le « fantôme noir » que l’on voit sortir de l’eau sa lanterne à la main est là pour rappeler la dernière


Ces sculptures que les Lituaniens aiment tant

C’est une véritable passion. Qu’elles soient de bois ou de pierre, on en voit partout en campagne comme en ville. Klaipėda ne déroge pas à la règle et en héberge un certain nombre. Plus d’une centaine dans ce parc du centre-ville, la plupart identifiées par un nom qui ne nous a pas convaincus et que je me suis autorisé à rebaptiser ci-dessous. Et quelques autres ça et là dans les rues, comme cet homme aux airs de KGB qui guette sa proie ou cette femme devant la gare avec son petit garçon et sa valise, offerte au pays par les Allemands en souvenir de la douleur des familles germaniques qui ont dû quitter le pays lorsqu’il a été rendu à la Lituanie. Étonnant que l’œuvre soit encore debout vu ce qu’on subi les Lituaniens pendant l’occupation nazie

Qui veut la baballe ?

Un grand pas pour la femme, un petit pas pour l’humanité

La princesse Léïa de Milo
Zz*$uh&igt xù§km tout le monde !

Quand je veux courir plus vite j’enlève l’enclume

La Vénus de Milo enlève le bas
Ze veux pas Zansen, ze veux Fizer!

Le premier qui rigole je lui en donne aussi du Propecia

La Vénus de Milo juste avant l’accident


La plus belle ville, je t’en fiche !

C’est le guide qui le dit : « Compacte et pavée, la vieille ville (de Kédainiai) est une des plus jolies du pays ».  « Compacte », ok, cette vieille ville ne doit guère dépasser le kilomètre carré. « Pavée », si on veut, mais je dirais plutôt « cailloutée », car les galets de tailles variables disposés sur le sol à des profondeurs irrégulières et sur lesquels il est difficile de marcher sans se tordre les chevilles n’ont rien des pavés bien taillés qui enjolivent les rues moyenâgeuses. Quant à « jolies », à part de rares maisons originales bien que pas trop entretenues, ce centre de la vieille ville comporte surtout des édifices sans charme quand ils ne sont pas à moitié en ruines. Allez, mettons tout de même en valeur quelques éléments qui sortent du lot. A noter que cette ville, ceci explique peut-être cela, est la capitale lituanienne du concombre…


Pas une injure pour autant

Street-art près du centre de Kaunas

Mon père est de la génération où l’on apprenait par cœur non seulement les départements français avec leurs préfectures et sous-préfectures, mais aussi les pays du monde avec leurs capitales. Lorsque je lui ai dit que nous étions en Lituanie, il m’a demandé si j’avais visité sa capitale Kaunas. Je lui ai répondu qu’il devait se tromper, que la capitale c’était Vilnius. Pendant que nous discutions d’autres choses, Claudie a brièvement recherché sur Internet et confirmé que Kaunas avait bien été la capitale temporaire de la Lituanie de 1920 à 1940, entre le début de son indépendance et son annexion par l’URSS. Quelque part mon père avait donc raison et je le lui ai confirmé. Il aurait pu me répondre « Je te l’avais bien dit, Kaunas ! » sans pour autant faillir à sa politesse habituelle. Cela dit, la capitale déchue nous a fortement déçus. A de rares exceptions près, elle n’est qu’un immense chantier avec ses rues retournées (dont la rue la plus typique de la vieille ville, totalement inaccessible) et ses façades bardées d’échafaudages ou enveloppées de plastique. Des panneaux nous apprenant que la ville sera la « capitale européenne de la culture » en 2022, nous avons peut-être là la raison de ce grand chamboulement.



Un jour épatant

Société philharmonique nationale (Vilnius) : enfin un beau bâtiment, de style classique

Les capitales (les vraies) déçoivent rarement. Vilnius n’a pas dérogé à la règle. Nous avons surtout visité la vieille ville, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994, miraculeusement préservée malgré les guerres et les occupations successives du pays. Le beau temps était de la partie, les distances raisonnables : nous avons tout fait à pied. Nous trouvons là enfin les beaux bâtiments du pays, dans une vieille ville assez aérée avec de grandes places et pas mal d’espaces verts, relativement préservée de la circulation automobile mais aussi de la prolifération des multinationales de la mode ou de la technologie. Nous grimpons apprécier la vue au sommet de la colline du château (en ruines pour sa part), visitons la belle cathédrale et allons nous restaurer dans un établissement qui sert une cuisine authentique et fraîche, un peu comme celle de nos maîtres-restaurateurs. Nous voulions rendre visite ensuite au musée d’art moderne (MO muziejus) malheureusement en fermeture hebdomadaire ce mardi. Nous nous sommes reportés sur le Iliuzijų muziejus, que vous aurez traduit pas le musée des illusions. Toujours amusant de voir comment notre cerveau et notre vue son bernés par quelques procédés simples. Nous y étions peu nombreux et avons été chouchoutés par le personnel qui donnait volontiers le mode d’emploi et les explications pour certaines illusions, nous aidant même à réaliser quelques photos surprenantes.








Une curiosité enfin que ce quartier de Vilnius auto-proclamé pas ses habitants République d’Uzupis en 1998. Elle est dotée d’un drapeau, d’un hymne national, d’une monnaie (l’eurouz), d’une armée de 12 hommes, d’une constitution (écrite par des poètes et affichée en de nombreuses langues dans une rue), d’un président élu à vie et d’une reine élue chaque année. Le 1er Avril, jour de la fête nationale, les ponts autour du quartier sont fermés et les « passeports » des locaux sont contrôlés pour éviter tout débordement. Car en effet ce jour-là, il y a distribution gratuite de bière pour tout le monde. La population est constituée en grande partie d’artistes et de squatteurs. Les ateliers et galeries y sont légion.


Le charme d’antan

Nous terminons notre parcours lituanien par la ville de Druskininkai, toute proche de la frontière avec la Biélorussie. Elle a la particularité d’être une station thermale réputée. Son eau chloro-sulfatée sodique et calcique, ses vieux bâtiments des années 1900 et même sa télécabine nous ont fait replonger un instant dans notre ville thermale d’attache, Saint-Gervais, où nous avons résidé 25 ans.


La Pologne nous attend…

Eh oui, vous l’avez deviné, c’est notre étape suivante. Alors à bientôt et merci de nous lire. Les liens pour commenter ou s’abonner sont dans le menu.

Parcours en Lituanie

Notre trajet depuis le 19 Avril dernier, soit 20 300 km parcourus.