91. L’empire du milieu

Bien que le Mexique possède plus de 10 000 km de côtes, nous préférons sillonner l’intérieur du pays. Contrairement au littoral qui déborde de touristes, les villes mexicaines du centre sont plus calmes et nous paraissent plus authentiques. Et cette semaine, nous n’avons pas du tout été déçus !

Monte Alban, capitale des Zapotèques

Après plusieurs mois au Mexique, nous commençons à y voir plus clair dans les civilisations précolombiennes. La clef est de réussir à superposer leur répartition géographique et leur étagement dans le temps. Les deux petites cartes ci-dessous vous y aideront.

Monte Alban, près de la ville d’Oaxaca, était la capitale des Zapotèques, qui vécurent dans la région entre 1500 av. JC et 900 après JC. Une immense cité hébergeant jusqu’à 30 000 habitants a été bâtie sur le sommet d’une montagne arasé entièrement à main d’homme. Malgré les moyens sommaires, les compétences élevées en mathématiques et en architecture ont permis de bâtir solide et durable, comme en témoignent les nombreux édifices encore debout malgré l’activité sismique élevée de la région.

APlan general du site de Monte Alban
Plan général du site de Monte Alban
Vue du site depuis la pyramide Nord
Vue du site depuis la pyramide Nord

La visite du site permet d’aborder quelques aspects de la culture Zapotèque : agriculture dominante grâce à une irrigation évoluée, organisation hiérarchique de type religieux avec grandes cérémonies dans les temples et sur l’immense esplanade centrale, distractions axées sur le jeu de balle, importance de l’astronomie, connaissance précoce de l’écriture et du calendrier, etc.

Vue depuis le Sud cette fois
Vue depuis le Sud cette fois
Le terrain de jeu de balle
Le terrain de jeu de balle. On y sacrifiait les vaincus !

Un petit pas pour le touriste, un grand pas pour l’humanité


Oaxaca en images

Nous ne sommes restés qu’une après-midi et une nuit dans cette grande ville colorée et détendue, juste ce qu’il fallait pour « prendre l’ambiance ». Récit en images…


Le plus grand arbre du monde

Alors tout dépend de ce qu’on entend par grand… Quand on considère le volume, c’est le Général Sherman, un séquoia géant du Sequoia National Park en Californie qui est sur la première marche du podium. Nous avons d’ailleurs eu le bonheur de le voir cet automne. Pour la hauteur, frôlant les 116 mètres, c’est un autre séquoia qui détient le record. Appelé Hyperion, il est situé quelque part dans le Redwood National Park, toujours en Californie. Sa localisation est tenue secrète pour éviter l’assaut et les dégradations des touristes. Mais l’arbre de la petite ville de El Tule, près d’Oaxaca au Mexique, un cyprès des marais également appelé ahuehuete possède, lui, le plus grand diamètre, soit 14 mètres. Ça ferait une belle table à manger, non ? Quelqu’un a une grosse tronçonneuse à me prêter ?

Larbre le plus grand du monde est a El Tule
L’arbre le plus grand du monde est à El Tule
Son tronc mesure plus de m de diametre
Son tronc mesure plus de 14 mètres de diamètre

Sinon le parc attenant avec ses sculptures végétales est très mignon.


Mitla, comme un lundi

Mitla, l’autre site archéologique important de la région d’Oaxaca, a été peuplé un peu plus tardivement que celui de Monte Alban, et a tenu jusqu’à sa destruction ordonnée par l’archevêque espagnol Albuquerque en poste à Oaxaca en 1553 (si vous le croisez dans la rue, dites-lui deux mots de ma part). Elle était alors occupée par les Zapotèques et les Mixtèques (qui ont pris le relais des premiers). Si vous ne faites pas bien la différence entre les civilisations, comparez les photos ci-dessous :

Cet anéantissement est tout à fait regrettable parce que ce site était tout à fait paisible, davantage tourné vers la religion et les sépultures que vers la politique. Et puis parce qu’il avait une caractéristique unique dans toute la Méso-Amérique : ses édifices étaient décorés de mosaïques en pierre (volcanique). Mais nous n’aurons pu voir cela que de loin, pour cause de fermeture le lundi, contrairement aux affirmations de notre guide. Vous l’aurez compris c’était évidemment le jour de notre passage…

Leglise San Pablo batie sur les ruines zapoteques
L’église San Pablo, bâtie sur les ruines zapotèques
Le petit site archeoloque vu de derriere la grille
Le petit site archéologique vu de derrière la grille
et les mosaiques photographiees par dessus le mur
et les mosaïques, photographiées par dessus le mur !

Une belle route en terre de km pour aller voir leau qui bout
Il ne nous reste plus qu’à reprendre la « route », un chemin poussiéreux de 14 km, pour gagner notre destination suivante

L’eau bout des choses

Un mauvais jeu de mots pour aborder le site de Hierve El Agua (« l’eau bout » en Espagnol) où, dans un cadre montagneux splendide, à 2200m d’altitude, plusieurs sources d’une eau aussi riche en calcaire qu’en bulles forment des cascades pétrifiées et des baignoires naturelles. D’autres bassins, artificiels ceux-là, ont été construits pour assouvir le besoin croissant des touristes. Mais l’eau douteuse nous a dissuadé de nous y tremper. Nous avons préféré de loin les édifices bâtis par la seule nature, impressionnants par leurs couleurs, leur eau qui semble en ébullition, et le plongeon dans le vide de ces cascades de pierre devant un panorama grandiose.

Le decor grandiose du site de Hierra Agua
Le décor grandiose du site de Hierve El Agua
On se croirait presque a Yellowstone sauf que leau qui bout est froide
On se croirait presque à Yellowstone sauf que l’eau qui semble bouillir est froide

Bien que le GPS nous ait conseillé (sagement) de faire le grand tour de 23 km par la route payante, nous avons opté pour la route directe, étroite et sablonneuse à souhait mais pas si mauvaise, offrant des vues magnifiques sur la vallée, et plus courte de 9 km mais pas forcément plus rapide. Au retour nous avons testé la proposition initiale, mais les 10 premiers km étant en terre et/ou jalonnés de topes (ralentisseurs) rapprochés, pas sûr que c’était plus intéressant. Il aurait fallu sortir le chronomètre, mais nous avons oublié comment ça marche…


Pause café

Un grand bond de 500 km vers le sud-est, au travers d’une belle région montagneuse dont les seules forêts sont faites de cactus et les seules plantations d’agaves (la région est une importante productrice de mezcal), et nous voici arrivés à Tuxla dans l’état du Chiapas. Juste une ville étape pour nous reposer de ce trajet, et justement faire une petite pause café dans un musée dédié au breuvage. Nous y apprenons que le Chiapas produit 3,9% du café mexicain, représentant lui-même 3,9% de la production mondiale. Et puis quelques autres faits étonnants ou non que je vous soumets sous forme de quizz :

1°) Le premier producteur mondial de café est le Brésil. Mais qui est le second ?

            A. L’Éthiopie ?            B. La Colombie ?         C. L’Indonésie ?            D. Le Vietnam ?

2°) Le Mexique exporte sa production principalement vers les États-Unis (66%). Mais qui vient en second ?

            A. La Belgique ?          B. La France ?             C. L’Allemagne ?            D. Le Canada ?

3°) Le café mexicain est exporté à 76% sous forme de grains non torréfiés. Quelle forme vient en second ?

            A. Le café soluble et les extraits de café ?     B. Le café torréfié moulu ou non ?

4°) Les mexicains consomment environ 1 kg de café par habitant et par an. C’est douze fois moins que le record mondial. Mais ce record est détenu par qui ?

            A. L’Italie ?      B. Le Danemark ?       C. La Norvège ?         D. La Suède ?                  E. La Finlande ?

5°) La consommation annuelle de café des Français avoisine les

            A. 4,4 kg ?       B. 5,4 kg          C. 6,4 kg ?       D. 7,4 kg ?

6°) Le café a été découvert au 4ème siècle, mais dans quel pays ?

            A. Turquie ?    B. Éthiopie ?    C. Colombie ? D. Guatemala ?

7°) Le premier café parisien a ouvert en

            A. 1586 ?         B. 1686 ?         C. 1786 ?         D. 1886 ?

8°) Les premiers plants de café sont arrivés au Chiapas au

            A. XIIIème siècle ?       B. XVème siècle ?        C. XVIIème siècle ?            D. XIXème siècle ?

Les réponses sont après les photos…

La visite s’est terminée par une dégustation. L’expresso était compris dans le droit d’entrée de 1,25 € soit moins que le prix du petit noir au comptoir d’un bar français…

Réponses : 1D2A3A4E5B6B7B8C


Marimbas

On côtoie régulièrement au Mexique des groupes de marimbistas, jouant sur les places ou devant les cafés sur leurs espèces de xylophones en bois, plus ou moins larges, plus ou moins courbés. L’origine en est le balafon, rapporté d’Afrique par les esclaves qui accompagnaient les colons espagnols. Les amérindiens et les européens lui ont apporté quelques touches personnelles avant de l’adopter largement dans cette partie du Mexique, entre Veracruz et le Guatemala. Nous trouvons de magnifiques exemplaires dans ce petit Museo de la marimba à Tuxla, dotés d’une marquèterie très travaillée et d’un système sophistiqué de tuyaux de résonnance sous les lames. En flânant un peu, nous tombons sur une petite salle d’enseignement. Une élève est là, mais le maître l’écarte gentiment pour nous faire une démonstration. Nous admirons la dextérité nécessaire au jeu à 4 baguettes (2 dans chaque main) sur 2 claviers différents. Puis un autre joueur plus âgé (le maître du maître ?) rejoint le premier et vient interpréter avec lui quelques morceaux de musique populaire mexicaine. Apprenant que nous sommes Français, ils se fendent même d’une « Vie en rose » très réussie ! Quand on vous dit qu’on est bien reçus au Mexique, ce n’est pas pour rien !

Enseigne du musee
Enseigne du musée
Exposition
On y expose des modèles d’âge et de facture différents
Detail des tubes de resonnance
Détail des tubes de résonnance et qualité de la marquèterie
Concert improvise
…et nous avons eu droit à notre concert improvisé rien que pour nous !

Sur les traces de Pedro Gastinel et des frères Foudon

Ah vous n’aviez jamais entendu parler d’eux ? Eh bien nous non plus d’ailleurs… Mais rendons hommage à ces trois français intrépides qui ont voulu traverser comme nous le Cañon del Sumidero dans l’état du Chiapas au Mexique. Ce canyon est né d’une faille apparue au pléistocène, dans laquelle une rivière s’est faufilée, entourée de falaises allant jusqu’à 1 km de hauteur. Mais à l’époque, en 1895, la rivière était tumultueuse, la végétation était très dense, les crocodiles voraces et la première tentative 300 ans plus tôt avait échoué. Nos compatriotes n’ont pas fait mieux, ils ont tous péri dans l’expérience, c’est triste. Il faudra encore attendre l’année 1960 pour que les 25 km soit enfin franchis par une expédition de locaux. Aujourd’hui c’est notre tour mais tout a bien changé : la rivière a été assagie grâce à la construction d’un barrage, les lanchas chargées de touristes font la traversée en moins d’une heure et les crocodiles sont plus paisibles, peut-être rassasiés par les nombreux déchets qui flottent. J’exagère car l’expérience est tout de même formidable. Les falaises vues d’en bas sont vraiment impressionnantes. Le bateau s’arrête en de nombreux endroits pour observer les crocodiles qui dorment la gueule ouverte, les singes araignées qui se balancent de branche en branche, les échassiers peu farouches qui se font tirer le portrait. Et puis la vierge de Guadalupe dans sa caverne multicolore et le fameux sapin de Noël formé par la mousse qui pousse sous une cascade. Le cañon s’observe aussi d’en haut, grâce à une route qui mène à plusieurs points de vue.

Le canon del Sumidero sapprecie dabrod den haut
Le Cañon del Sumidero s’apprécie d’abord d’en haut…
avant dembarquer dans des lanchas
…avant d’embarquer dans les lanchas au design très particulier
Lentree dans le canyon est impressionnante
L’entrée dans le canyon est impressionnante, avec ces falaises de 1000 m de hauteur
Ici arret dans la grotte de la vierge
Ici, arrêt dans la grotte de la vierge et ses tons de rose
Peut etre quils deposent des cadeaux sous le sapin
Et les gars là en dessous, peut-être qu’ils viennent déposer des cadeaux ?

Au fait, si vous ne connaissez pas la chanson « Mambo Tchapan » de Vincent Malone, découvrez ça tout de suite en cliquant sur ce lien. Une merveille !


Incursion chez les Tzotziles

La région de San Cristobal de las Casas est l’une des plus conservatrices du patrimoine indien. Dans les villages alentour, plusieurs communautés dont les Tzotziles défendent farouchement leurs traditions. Leur tenue vestimentaire est hors du commun avec ces grandes capes de laine effilochée blanche ou noire pour les hommes qui portent aussi volontiers des chapeaux plats garnis de rubans, et ces châles richement décorés de motifs roses ou violets pour les femmes, couvrant des blouses ou robes en laine également. C’est qu’à 2400m d’altitude les températures peuvent être assez basses.

Zinacantan village de lethnie Tzotzile
Zinacantan, village de l’ethnie Tzotzile

Au village de Zinacantan, ces Indiens sont majoritairement horticulteurs. Les grandes serres que l’on voit partout en arrivant en témoignent, ainsi que le marché que nous avons pu visiter. Mais le must de ce village est l’église de San Lorenzo, presque entièrement décorée de fleurs fraîches en vases classiques ou en tableaux hyperdétaillés.

Boiseries et fleurs fraiches a profusion
Un délicieux mélange de boiseries et de fleurs fraîches à profusion
vraiment fabuleux et odorant
Vraiment fabuleux et odorant
Une belle animation
Les serres autour de la ville confirment lactivite dominante de la population
Et pas besoin de chercher loin pour voir que toute la production est locale

A huit kilomètres de là, un autre village tzotzile, Chamula, défend encore plus âprement sa religion, au point que ceux d’entre eux qui voulaient rester dans la tradition catholique pure ont été exclus. Car ici, dans l’extraordinaire temple de San Juan Bautista, ce sont bien les traditions indiennes qui sont vénérées. L’effigie du Saint a remplacé celle du Christ, et l’ambiance est plus chamaniste que catholique. La foule se presse dans la grande salle au sol couvert d’aiguilles de pins et entourée de dizaines de milliers de bougies, baignée dans une fumée odorante d’encens. Certains s’y font soigner, les autres prient en psalmodiant. Vous ne verrez sur les photos que la magnifique façade au portail vert et bleu, la photographie étant interdite à l’intérieur.

Encore un marche anime
Encore un marché animé, maraîcher celui-là

Une visite d’exception totalement dans l’esprit de notre voyage (« découvrir d’autres cultures ») à ne pas manquer.


San Cristobal de las Casas

Une ville mexicaine pleine de charme, avec son quadrillage de rues pavées bordées de maisons colorées à un seul étage, comme dans beaucoup d’autres endroits, mais particulière par la densité des indiens qui y vivent, souvent vêtus de façon traditionnelle. C’est qu’ici on se rebelle plus qu’ailleurs, on défend ses traditions, et les mouvements zapatistes ont encore beaucoup d’adeptes. Nous n’y passerons qu’une journée et deux nuits, le temps d’apprécier l’animation locale, le marché, les rues piétonnes, le musée des textiles mayas, celui de l’ambre. Une étape agréable et instructive, rafraîchissante grâce à l’altitude (nous avons perdu 12° par rapport à l’étape précédente du canyon : 16°C le matin dans Roberto, c’est mieux que 28 !)

Roberto gare dans une rue de San Cristobal
Roberto garé dans une rue de San Cristobal de las Casas, un peu moins étroite que les autres !
Des rues pietonnes accueillantes
de rues piétonnes accueillantes,
Des animations sur la place centrale
Ce n’est pas carnaval, c’est leur tenue traditionnelle !
Seuil couvert depines de pin comme chez les Tzotziles
Le seuil est couvert d’épines de pin, comme chez les Tzotziles
Decoration interieure riche
La décoration intérieure est plutôt riche, mais la vierge et les saints sont noirs. Le côté rebelle de la ville
Dans la rue cest une autre religion qui sexprime
Dans la rue d’à côté, on utilise la religion outrageusement…
Et vraiment de belles couleurs dans le marche
En fait, la vraie religion ici, c’est la couleur




Nous allons poursuivre toujours plus avant vers l’intérieur du pays, approcher la frontière guatémaltèque, avant de gagner l’inévitable Yucatan. A suivre…

Parcours de Monte Alban a San Cristobal de las Casas
Parcours de Monte Alban a San Cristobal de las Casas

Carte du parcours plus détaillée

90. Parenthèse fermée

Eh oui, après cette escapade familiale et amicale d’environ 2 mois, il nous tardait de reprendre les routes du Mexique et notre vie nomade. Voilà qui est fait !

Retour à la maison

C’est effectivement la sensation que nous avons eue en prenant ce vol de retour, un peu comme lorsque nous avions déménagé à St Barthélemy. Là où auparavant la traversée de l’Atlantique vers l’Ouest était synonyme de route des vacances, elle était devenue le symbole du retour à la maison. Mais quand on parle de maison aujourd’hui, la première qui nous vient à l’esprit est notre maison roulante Roberto.

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Après un vol long et sans fioriture sur Iberia – reconnaissons tout de même à la compagnie le mérite de sa ponctualité – nous voici donc arrivés à l’aéroport Benito Juarez de Mexico, où nous avons décidé de passer la nuit vue l’arrivée tardive. L’immigration nous octroie le visa sans problème, sans exiger comme parfois de billet d’avion de sortie. La douane à la sortie décidera par contre de fouiller nos bagages. Après 16 heures de trajet depuis Bordeaux, à 23 h heure locale et 7 h du mat heure du départ, nous n’avions pas besoin de ça ! Bon, ils n’ont rien trouvé, vous croyiez quoi ? 😉

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Le taxi pasjusqu’auboutiste

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Dans le taxi pour Tepotzotlan

Le lendemain, nous prenons un taxi depuis l’aéroport pour rejoindre Tepotzotlan là où nous attend Roberto. Le trajet prépayé coûte 37 € pour 55 km, c’est raisonnable. Sauf que pour une raison inconnue, le taxi est censé nous déposer au centre-ville, et non pas à notre destination qui en est éloignée de 2 km. Au guichet de l’aéroport, on nous propose un supplément de 20 € pour ces 2 km restants. Nous déclinons cette offre généreuse et partons avec l’idée de négocier avec le chauffeur une fois rendus sur place. Bizarrement (peut-être avait-il été mis au courant de notre refus ?) il nous propose le même supplément. Nous refusons et le laissons nous déposer au centre-ville. De là, nous appelons un Uber qui finira notre trajet pour 3,50 €


Roberto : les retrouvailles !

Nous retrouvons enfin notre Roberto, sagement stationné là où nous l’avions laissé (manquerait plus que ça qu’il se soit déplacé ne serait-ce qu’à la place voisine !), couvert d’une épaisse couche de poussière, de feuilles et d’épines de pin. Quelques mois de plus et les arbres avoisinants auraient pu l’entourer de leurs racines à la manière d’un temple cambodgien. Je m’installe au volant et lance le démarreur, sans grand espoir que le moteur se lance au quart de tour. Il faudra effectivement plusieurs essais et quelques toussotements avant que le doux bruit (du moment que ça marche c’est doux à nos oreilles) du moteur diesel ne se fasse entendre. Je déplace Roberto de quelques mètres vers Claudie, le sourire jusqu’aux oreilles. Nous sommes tellement contents de le revoir ! Nous l’aurions volontiers embrassé, mais il y avait quand même la poussière.

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La joie des retrouvailles !

Le reste de la journée et une partie du lendemain sont consacré à la remise en service : déballage et rangement de nos affaires, dépoussiérage et lavage, reprise de nos repères. Nous profitons de la propreté de la carrosserie pour installer nos nouveaux autocollants (voir la fin de l’article précédent).

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La remise en route est nécessaire

Mexique : les retrouvailles

Nous ne résistons pas au plaisir de partir en vadrouille vers le centre-ville de Tepotzolan. C’est dimanche mais presque tout est ouvert. Nous tombons d’abord sur un défilé d’une centaine de cavaliers, puis sur une sorte de fête sur la place centrale. De nombreux stands proposent artisanat et surtout nourriture et boisson. La foule est dense et presque tous ont un verre à la main et une friture à grignoter. Les terrasses des restaurants autour de la place affichent complet. Il est pourtant plus de 16h. Un groupe de métal anime un kiosque au milieu, mais n’arrive pas à estomper la musique latino des stands. Un grand Christ couché de 16 tonnes marque l’entrée de l’église très achalandée elle aussi. Les touristes locaux viennent se faire photographier devant la cathédrale ou les lettres en couleurs du nom de la ville. Nous sommes en pleine (ré)immersion !

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Procession de cavaliers et grand Christ couché : nous sommes en pleine immersion !
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Stands de maïs, arbres carrés, drapeaux géants…
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En fait juste un dimanche ordinaire à Tepotzotlan

Monarchie absolue

La dernière génération des papillons monarques née à la fin de l’été au Canada ou dans le nord des USA a reçu de son peuple (de son programme génétique en vrai) des privilèges extraordinaires : non seulement elle va pouvoir partir en voyage vers le Sud et passer l’hiver au chaud au centre du Mexique, mais en plus sa durée de vie a été sextuplée, passant de 5 semaines à 6 mois. Comme quoi les monarques peuvent être les élus du peuple et comme quoi les voyages forment la jeunesse. La contrepartie est que leur système reproducteur a été mis en sommeil afin d’économiser de l’énergie pour ce périple. Ce n’est qu’à la fin de leurs vacances mexicaines, vers le mois de Mars, que cette génération va pouvoir se reproduire avant de mourir heureuse. La route du retour sera plus complexe pour les jeunes, qui n’auront pas les mêmes privilèges et devront sacrifier plusieurs générations pour revenir à leur point de départ. Étonnant comme tout cela colle à l’ambiance politique actuelle, vous ne trouvez pas ?

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Les photos ne rendent pas hommage à l’ambiance vécue, mais bon…
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Il y avait possibilité de faire une partie du trajet à cheval. Nous commençons à y prendre goût !

La petite puce des Mexicains

Nous croisons sans cesse au Mexique des exemplaires plus ou moins bien entretenus de la voiture la plus vendue de tous les temps, la coccinelle Volkswagen. Si sa longévité semble plus grande ici, c’est parce que l’usine de Puebla en a fabriqué jusqu’en 2019, soit plus de 40 ans après la fin de la production en Europe. Elle avait alors l’exclusivité mondiale.

La « voiture du peuple » voulue par Hitler a rapidement trouvé des surnoms, peut-être pour faire oublier ses origines. Ainsi, quand les Français ou les Portugais l’appellent « coccinelle », les Italiens et les Belges préfèrent la dénommer « hanneton », tandis que les Allemands et les Américains emploient le terme « scarabée ». Les Mexicains ont choisi l’affectueux « petite puce ».

Mais qui se rappelle du prénom attribué par les studios Disney à sa célèbre coccinelle ?

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Deux amours de coccinelles ?

Valle de Bravo

Ce lieu de villégiature très prisé des habitants de la capitale (il n’en est distant que de 156 km) a vu grandir Arielle Dombasle et Emiliano Zapata. Curieusement 😉 personne ne nous a parlé de la première. La ville est entourée de montagnes, mais les touristes mexicains viennent davantage pour les activités nautiques sur son lac artificiel et la vie nocturne parait-il intense. Nous avons été attirés pour notre part par la promesse de jolis paysages et surtout par un centre historique colonial bien conservé, avec toits de tuiles rouges reposant directement sur des chevrons en bois brut, rues pavées, balcons garnis de pots de fleurs multicolores et d’oiseaux en cage, et bien sûr l’immanquable grand-place centrale. J’y ai pour la première fois de ma vie fait cirer mes chaussures, bien empoussiérées par la balade de la veille à la rencontre des monarques. Après 10 mn de soins intensifs, elles brillaient tellement que l’on aurait pu se voir dedans. Et puis, blague à part réservée aux hispanophones, le cirage de chaussures au pays de Zapata, ça me parlait…

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Le sanctuaire des monarques est sur le territoire de la ville, normal qu’elle en reprenne le thème
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Les jolies rues du centre historique
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Deux religions locales…
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La classique place centrale, toujours animée
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Décors et personnages hauts en couleur
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J’allais oublier de parler du lac, qui concentre la plupart des touristes (mexicains)

Taxco

Classée monument historique national, cette ville entièrement construite à flanc de colline a commencé à se développer lors de la découverte de mines d’argent en 1528 par les colons espagnols. Son nom signifie « lieu du jeu de balle » en nahualt, la langue des aztèques. Ces derniers devaient avoir beaucoup d’humour, car pratiquer un jeu de balle quel qu’il soit dans une ville aussi pentue était une gageure. Circuler avec Roberto dans les rues pentues et étroites du centre historique a tout autant relevé du défi. Il a fallu à plusieurs reprises rentrer les 2 rétroviseurs pour nous faufiler au centimètre près au milieu des étals de marché, des piétons et des taxis-coccinelles VW (encore !) jusqu’à notre lieu de stationnement. La suite s’est faite à pied, et l’exploration du centre colonial parfaitement conservé grâce à des règles strictes d’urbanisme nous a ravis. Les petites ruelles tortueuses du marché tout en étages également. Nous avons pu visiter 2 petits musées, l’un consacré à l’art sacré et l’autre aux collections précolombiennes et créations en argent de l’orfèvre William Spratling, très connu dans la ville pour y avoir développé le travail de l’argent, encore très actif aujourd’hui même si les mines ont cessé leur activité. Aucune photo n’était autorisée dans ce dernier musée mais vous trouverez tout ce qu’il faut sur votre moteur de recherche préféré.

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La ville de Taxco, toute à flanc de colline, avec ses toits en tuiles
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Ancienne mine d’argent, elle possède encore beaucoup de joailleries spécialisées. A droite argent et quartz souvent liés.
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Derrière les vitrines des boutiques ou des églises, de belles pièces
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L’église sur la place centrale et une coccinelle à la manœuvre dans les petites rues
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Oui, des coccinelles partout ! Elles sont utilisées comme taxis en fait.
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Architecture sympathique. La terrasse de La Parroquia nous tente bien pour le déjeuner…
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Une petite visite de l’église et voilà qui est fait !
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Là, c’est la façade du musée d’art sacré
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Encore un aperçu des animations de la ville

Notre cabane au Canada au Mexique

Il est probable que nous n’allons pas parcourir le monde toute notre vie et qu’un jour nous allons nous poser. Notre périple nous donne l’occasion de réfléchir à la fois au lieu où nous aimerions habiter, mais aussi à l’aménagement de notre future maison. Et celle de Robert Brady à Cuernavaca nous a bien plu. Cet artiste et collectionneur américain ayant vécu ici 24 ans après avoir parcouru de nombreux pays. Sa maison aux styles multiples bien que majoritairement hispaniques est décorée des nombreux objets, tableaux, sculptures qu’il a ramené de ses voyages ou acquis au Mexique. On y trouve notamment des peintures de Diego Rivera ou Frida Kahlo. Les jardins et la piscine sont des plus réussis. Nous n’irions pas vivre à Cuernavaca, mais toutes les idées sont notées !

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Dans une rue bien tranquille se trouve la Casa del Torre, la demeure de Robert Brady
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Il est mort le pauvre mais est toujours là pour nous accueillir. Avec de belles plantes aussi dans l’entrée.
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On commence la visite par une belle salle de bains
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Ce canapé donne envie de s’y asseoir
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De beaux tableaux aussi, dont cet autoportrait de Frida Kahlo
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On parle de la piscine ?
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La cuisine n’est pas mal non plus
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A l’étage, c’est une chambre au style oriental. Vous avez vu le prénom sur le coffre ?
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On s’y verrait bien…
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La salle de bains attenante a son propre style. J’aime bien les grenouilles sur le lavabo.
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Quant au jardin, une pure merveille
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Et pour finir un portrait de Joséphine Baker par Robert Brady. Ils ont été mariés quelque temps…

Triple arnaque

Nous cheminons au gré de nos envies et pas toujours dans les lieux les plus touristiques. Cela nous amène parfois à dénicher des pépites, mais parfois à des déceptions, c’est le risque. Nous venons d’en expérimenter trois coup sur coup.

A Cuernavaca, nous avons commencé par le Jardin Borda, présenté comme une « extravagante propriété inspirée de Versailles, jouxtée d’une demeure donnant une idée de l’aristocratie mexicaine au XIXème siècle ». Malgré un droit d’entrée assez significatif pour le Mexique, nous avons trouvé un jardin dont le dernier entretien semble remonter à la période ante-covid, des fontaines asséchées et rouillées, un grand bassin à l’eau douteuse et plusieurs zones de travaux. La demeure en question était inaccessible. Restait une exposition très moyenne d’artistes locaux. Arnaque totale !

Le lendemain, dans la même ville, nous nous sommes rendus au site arquéologique de Teopanzolco. D’après le registre que nous signons à l’entrée, nous sommes les premiers visiteurs depuis 3 jours. Cela aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Nous entrons néanmoins. Là encore, l’entretien est très moyen. Les panneaux d’information sont presque effacés par le soleil. L’accès au sommet de la modeste pyramide est interdit alors que son intérêt réside justement dans l’incorporation d’un second édifice à l’intérieur visible seulement du sommet. La visite éclair durera moins d’un quart d’heure. Arnaque encore !

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La pyramide de Teopanzolco ne mérite pas le déplacement

Nous quittons la ville et partons vers Cuautla, impatients de visiter le Balneario Agua Hedionda (« bains d’eau malodorante »), en fait une piscine d’eau thermale soufrée possédant des propriétés thérapeutiques. Nous acquittons les 100 pesos de droit d’entrée alors que le guide et le site internet mentionnaient 50, et nous entrons dans l’édifice. Un bassin plus grand qu’une piscine olympique s’offre à nos yeux, dans lequel barbote une vingtaine de personnes : ça va, ça n’est pas la foule. Un panneau indique la composition détaillée de l’eau, effectivement riche en soufre, et sa température de 26,5°C. Pas de vestiaire (il aurait fallu louer une cabine à l’entrée mais nous n’avons pas envie de ressortir) alors nous nous changeons dans les douches. Puis nous allons faire trempette. L’eau n’a pas l’odeur annoncée, ni la température (qui frise plutôt les 20°C) : il s’agit vraisemblablement d’eau du robinet, la source étant peut-être tarie, qui sait. Nous faisons quelques brasses et ressortons vite fait. Troisième arnaque !

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L’enseigne n’était pas si moche…
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Grand bassin accueillant, baignade surveillée même…
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La composition de l’eau et la température affichées en toute transparence… mais c’était juste de l’eau ordinaire !

Heureusement, au Sud de la ville se trouve la maison natale d’Emiliano Zapata, entourée de jardins bien entretenus, d’une sorte de porche abritant une magnifique fresque décrivant la vie du révolutionnaire, et d’un petit musée exposant divers objets lui ayant appartenu ou le représentant. Nous étions heureux de terminer la journée par une attraction de qualité. Et, le croirez-vous, c’était gratuit !

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Le Museo y Casa Emiliano Zapata
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A l’entrée, une série de portraits du révolutionnaire
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Dans la cour sa maison natale et une superbe fresque retraçant les moments clés de sa vie
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…jusqu’à sa mort au cours d’une embuscade. La vie des révolutionnaires n’est pas un long fleuve tranquille !

Une bonne journée de route nous a amenés à Oaxaca, 500 km plus au Sud. Nous passons la nuit juste devant l’entrée du site archéologique, juste devant la voiture patrouille de la Garde Nationale. Question sécurité, difficile de faire mieux. A très bientôt pour la suite !

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Stationnement pour la nuit sous bonne garde (et je ne parle pas des chiens)
parcours du au fevrier
Notre parcours du 6 au 12 fevrier : Tepotzotlan – Piedra Herrada (monarques) – Valle de Bravo – Taxco – Cuernavaca – Cuautla – Izucar – Oaxaca

89. Expérience utilisateur

Voilà presque 3 ans, en plein confinement, nous échafaudions nos plans pour ce tour du monde et tentions de définir le véhicule idéal qui conviendrait à notre projet. C’était l’un des premiers articles de notre blog, à retrouver ici. 21 mois et 66 000 km après notre départ, il nous a semblé intéressant de jeter un œil sur nos choix initiaux et d’en dresser le bilan : ferions-nous les mêmes aujourd’hui ?

Roberto encore totalement virtuel
Roberto encore totalement virtuel 6 mois avant sa naissance
sa conception soigneuse a été axée sur l’autonomie sans sacrifier le confort pour autant

Retour sur les choix initiaux

Le plus simple est de reprendre l’article tel qu’il a été publié le 15 avril 2020 (1 an avant notre départ) et de le commenter :

« Notre véhicule idéal serait plutôt destiné à l’itinérance et au camping sauvage qu’aux aires de stationnement sécurisées »

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Nous avons dormi en moyenne 3 nuits par mois en camping, principalement a proximité des grandes villes pour pouvoir rejoindre leur centre en transport en commun, et lorsque nous n’avions pas trouvé d’autre possibilité pour remplir nos réservoirs d’eau potable. Le reste du temps nous stationnons librement en ville ou en campagne.

plutot les grands espaces que les campings
Plutôt les grands espaces que les campings : et comment !
Vive la liberte

« Notre véhicule idéal serait discret, pour circuler librement dans les villes et ne pas subir l’ostracisme actuel, donc plutôt de type fourgon aménagé (passant pour un utilitaire) que camping-car à capucine et pour les mêmes raisons d’une autre couleur que le blanc« 

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non valide

Notre fourgon bleu nuit se fait effectivement discret et n’est pas repérable de loin. Un petit bémol pour le lanterneau et les fenêtres qui dépassent un peu : nous sommes loin de passer pour un fourgon d’artisan. A refaire, nous mettrions une fenêtre en guise de lanterneau et des fenêtres plus planes (les Seitz S5 que nous avions choisies initialement mais qui n’étaient pas disponibles à la place des Seitz S4 dont nous sommes équipés actuellement)

Ni trop long ni trop haut
Ni trop long ni trop haut : avec 46°C ce jour là à Death Valley,
il était précieux de pouvoir se garer à l’ombre !

« Notre véhicule idéal serait de taille réduite pour circuler et se garer partout, dans l’idéal moins de 6m de long et moins de 2,20m de large, mais tout de même pas trop court ni trop bas pour avoir un minimum d’habitabilité dans ce qui sera notre résidence permanente« 

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Le format que nous avons choisi, L3H2 pour les initiés, soit 5,99m de long sur 2,60m de haut et 2,10m de large, nous convient parfaitement. La longueur L2 (5,41m) ne nous aurait pas permis d’installer notre douche et en L4 (6,36m) nous aurions davantage de difficultés pour nous garer alors que nous tenons encore sur la plupart des places de parking standard en dépassant de façon raisonnable. A de nombreuses reprises (ferries, péages) nous avons pu bénéficier du tarif automobile réservé aux moins de 6m. Quant à la hauteur, outre le fait de nous permettre de rester debout à l’intérieur du véhicule, elle nous a permis l’accès à de nombreux tunnels ou porches en ville qui auraient bloqué un véhicule de hauteur H3. D’une manière globale, le format contraint permet aussi de réaliser quelques économies sur les transports maritimes, facturés au volume, voire d’améliorer leur sécurité en permettant l’utilisation d’un container, nécessairement réhaussé dans notre cas. Il est à noter enfin que les barres de hauteur limitant l’accès des parkings et qui poussent certains à choisir le format H1 (<2m) disparaissent miraculeusement dès que l’on sort de France…

il ne fallait etre ni trop haut ni trop large
Il ne fallait être ni trop haut ni trop large pour franchir ce tunnel au Mexique !

« Notre véhicule idéal serait particulièrement autonome pour espacer au maximum les passages dans les aires de services qui rebutent tant de camping-caristes et qui sont pourtant indispensables tous les 3 ou 4 jours pour la majorité des véhicules du marché. Cela nécessite de privilégier le carburant et l’électricité comme sources d’énergie au lieu du gaz dont les bouteilles sont volumineuses et lourdes, difficiles à échanger d’un pays à l’autre, tout en ayant une durée de vie assez courte en hiver. Il nous faudra donc couvrir le toit de panneaux solaires, une batterie de bonne capacité et acceptant la décharge profonde, un moyen de chauffer l’habitacle, l’eau et les plats sans utiliser de gaz. Il nous faudra aussi des réservoirs d’eau de taille supérieure à la moyenne, un réfrigérateur de bonne capacité mais pas trop pour ne pas consommer trop d’énergie, et surtout des toilettes sèches« 

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Disons-le tout de suite, et contrairement à ce que l’on lit régulièrement dans les forums, l’autonomie totale n’existe pas. Il faudrait pour cela produire au moins autant que ce que nous consommons. Or, la seule chose que nous produisons, c’est l’électricité. En bonne quantité avec nos 880W de panneaux solaires, dont nous avons tout de même trouvé les limites aux latitudes extrêmes de la Scandinavie. C’est là qu’il nous a fallu nous brancher à l’extérieur pour la première fois, mais ce n’est arrivé que deux autres fois depuis, en 21 mois. Nous sommes très satisfaits également de notre batterie lithium de 240Ah qui nous permet d’utiliser sans souci four micro-ondes, bouilloire électrique, sèche-cheveux et même un petit fer à repasser. Notre réserve d’eau de 200 litres nous offre une autonomie d’une dizaine de jours environ, grâce à l’économie que nous réalisons avec nos toilettes sèches. Celles-ci, contrairement aux toilettes à cassettes que nous avions pu utiliser auparavant et qu’il fallait vider tous les 3 ou 4 jours dans des aires de services ou des campings, ne nécessitent que de trouver une poubelle sur notre chemin, ce qui n’est pas trop dur ! Nous sommes ravis de notre choix du zéro-gaz : notre chauffage air-eau et notre plaque de cuisson diesel puisent tous deux en toute transparence et sobriété dans le réservoir de Roberto, que nous n’avons l’impression de remplir que pour les kilomètres parcourus. Un petit bémol pour la plaque de cuisson Webasto dont l’inertie à l’allumage (environ 6 minutes avant que la température de cuisson soit obtenue) nous a conduit à l’achat d’une bouilloire pour les besoins urgents (le café du matin 😉) et dont les deux feux ne sont curieusement pas indépendants, l’un chauffant simplement moins que l’autre. Pour un voyage uniquement dans des régions où le soleil est généreux, je conseillerais plutôt une petite plaque de cuisson à induction. Quant à notre frigo de 105 litres, sa capacité nous donne pleine satisfaction. Nous le réapprovisionnons tous les 5 à 6 jours.

ce petit chemin loin de la villle
Ce petit chemin loin de la ville nous a permis d’apercevoir notre première aurore boréale

« Notre véhicule idéal serait doté d’une charge utile importante pour nous permettre d’installer tous les équipements voulus tout en gardant un volume raisonnable pour nos effets personnels. Pour information, la charge utile c’est la différence entre le poids du véhicule tel qu’il est livré et 3,5 tonnes, le poids limite autorisé pour ne pas entrer dans la catégorie camion et nécessiter le permis qui va avec« 

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Nous avons eu l’occasion une fois de nous peser, sur une plate-forme pour les poids lourds trouvée en bord de route, et, alors que nos deux réservoirs d’eau potable étaient pleins et que celui de diesel était aux ¾, nous n’étions qu’à 3,3T. Ce qui nous donne un peu de marge pour d’éventuels équipements supplémentaires. Cela est le fruit au départ de notre lutte contre le poids superflu, avec des accessoires ayant un bon rapport efficacité/poids, comme la batterie lithium, 5 fois plus légère que son équivalent plomb, les panneaux solaires souples, 4 x 3 kg contre 4 x 14 kg pour les rigides, la vaisselle en mélamine, le système multicouches pour les vêtements, etc. Et chaque kilogramme gagné, c’est du carburant économisé, donc de l’argent et de l’autonomie.

reduction de poids et consommation
Selon cette étude, notre choix de rester 200 kg au-dessous des 3,5 T autorisées
nous fait gagner 1 litre de carburant tous les 100 km, soit 660 litres depuis le départ !

« Notre véhicule idéal serait résistant et fiable compte tenu des distances à parcourir, et doté d’un bon service d’assistance en Europe et dans le Monde. Le Fiat Ducato sur lequel reposent deux-tiers des fourgons et camping-cars du marché, ce qui n’est sans doute pas pour rien, et qui vient d’être équipé de nouveaux moteurs performants remporte la première place de notre étude comparative. Compte-tenu de la longue route à faire ensemble, nous privilégions d’emblée le choix d’un véhicule neuf« 

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La longueur des trajets et le mauvais état des routes dans de nombreux pays (et pas forcément les moins riches !) sont éprouvants pour les véhicules de loisirs, d’autant que l’accès à certains lieux touristiques exige le passage par des voies mal aménagées. De fait, les voyageurs que nous suivons sur les réseaux sociaux rapportent souvent des pannes, principalement sur les véhicules anciens. Pour l’instant, si l’on excepte quelques alarmes électroniques intempestives qui se sont résolues d’elles-mêmes, nous n’avons rien expérimenté de tel, confirmant l’intérêt a priori du choix d’un véhicule neuf. Néanmoins, nous sommes conscients de la grande vulnérabilité de notre véhicule dernier cri (alias Euro 6) aux pannes liées à l’électronique de bord, aux dispositifs antipollution (AdBlue, filtre à particules, etc.) et aux exigences en matière de qualité du carburant. Nous avons jusqu’ici toujours trouvé de l’AdBlue, mais ce produit manquerait dans plusieurs pays d’Amérique Centrale alors qu’il nous est indispensable (une fois le réservoir vide, le moteur refuse de démarrer…). Nous allons devoir dans le doute emporter du stock et regrettons de ne pas avoir fait désactiver avant de partir tout le système antipollution, non prévu pour circuler en Amérique Centrale et du Sud. Le SAV Fiat sur lequel nous comptions s’avère inexistant au Canada et aux USA qui ne commercialisent pas le Ducato, mais reste possible au Mexique et dans quelques autres pays à venir qui proposent le modèle à la vente, bien que pas forcément la même version. Nous expérimenterons bientôt cela lors de notre prochaine révision dans le sud du Mexique d’ici un à deux mois. A noter que nous rapportons de nos escapades françaises des pièces d’entretien courantes, comme les filtres à air et à huile ou encore un jeu de plaquettes de rechange. On ne sait jamais ! En prévention, nous ferons sans doute installer un filtre à gasoil supplémentaire et nous nous efforcerons de ne faire le plein que dans des stations de grandes marques. Nous croisons les doigts pour que notre Roberto ne tombe jamais en panne !

fiat ducato mexico
Le Fiat Ducato est vendu et donc entretenu au Mexique mais pas au Canada ni aux USA

« Après définition de tous ces paramètres, nous passons des heures et des jours à parcourir le net et les magazines spécialisés pour dénicher un véhicule prêt-à-partir qui répondrait à nos besoins. Malgré le grand nombre de constructeurs, la réponse est claire : aucun des véhicules du marché ne correspond à nos choix. Aucun ne peut se passer de gaz, aucun ne dispose de toilettes sèches, aucun ne possède plus d’un panneau solaire, aucun n’a de batterie Lithium ! Il nous reste donc deux choix, soit acquérir le véhicule du marché le plus proche de nos besoins et faire toutes les transformations nécessaires, soit fournir un fourgon vide à un aménageur spécialisé pour le faire aménager de A à Z en fonction de nos besoins. Nous optons pour la seconde solution ! »

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Nous nous félicitons de ce choix : en dehors de quelques contraintes techniques qui ont modifié nos choix initiaux, Roberto est totalement conforme aux plans que nous avions conçus et s’avère très confortable à l’usage. Le mobilier est de bonne qualité et n’a pas bougé depuis presque 2 ans. Tout au plus avons-nous resserré quelques vis qui prenaient leur liberté après de longs trajets sur des routes non revêtues. L’excellente coopération entre le concessionnaire Fiat et notre aménageur de Rodez nous a permis de commander le véhicule sans nous déplacer, ce qui aurait été compliqué à distance et pendant les différents confinements (je rappelle que nous vivions alors dans une île à 8000 km de là). Nous avons pu ainsi le récupérer prêt à partir au moment voulu. Et même après un petit galop d’essai faire faire un peu de finition (étagères complémentaires, résolution d’un grincement, rajout d’un tapis de sol, etc.) aussi bien par l’aménageur que par le concessionnaire. Et au final le coût du véhicule neuf additionné à celui de l’aménagement s’est avéré assez similaire à celui d’un véhicule tout aménagé. A refaire, ce serait sans hésitation !

Roberto entre 2 mastodontes à Zion National Park
On ne peut pas dire en tout cas que nous avons fait dans la démesure !

Améliorations

Au fil des mois, nous avons bien entendu apporté quelques améliorations, en fonction des besoins qui nous apparus à l’usage. A titre indicatif, nous avons ajouté quelques dispositifs de sécurité sur les portières, nous nous sommes équipés d’un transformateur 110/220V (qui ne nous a encore jamais servi en dehors du test initial de fonctionnement) et plus récemment d’un ventilateur de lanterneau, notre aération s’avérant insuffisante en période de grosses chaleurs. Nous rapportons aussi de ce séjour en France un petit aspirateur puissant bien que rechargeable en USB en remplacement de celui qui nous avait été volé pendant le shipping.

Nous nous sommes aperçus également au cours du périple qu’il était plus facile de communiquer avec d’autres voyageurs au long cours lorsqu’ils affichaient l’adresse de leur blog ou de leur réseau social préféré sur leur véhicule. En les suivant sur la route ou en les voyant sur un parking, il est alors possible d’engager la conversation, même en leur absence. Nous avons donc fait imprimer l’adresse du blog en lettres adhésives et des QRCodes renvoyant vers notre blog et nos pages FaceBook et Instagram, qu’il nous suffira d’apposer sur la carrosserie de Roberto afin de nous faire connaître aux autre voyageurs. Nous avons également quelques autocollants avec notre logo avec la même optique de communication. Vous aurez un retour sur l’efficacité (ou pas !) de tout cela dans quelques mois.

Perspectives

Après avoir découvert et câliné à loisir notre adorable petite Mélissandre (merci à ses parents de leur confiance et félicitations par ailleurs pour leur savoir-faire qui semble si naturel), après avoir revu nos autres enfants, notre famille et nos amis proches, nous allons bientôt pouvoir reprendre la direction du Mexique pour des températures plus clémentes et une vie beaucoup moins sédentaire. Nous vous raconterons cela très bientôt.

88. La saveur des fêtes

Cette parenthèse de notre voyage est idéale pour nous rendre compte à la fois de ce qui nous manquait en voyage et de ce qui nous pousse à repartir. Concernant les manques, la famille est au premier plan bien sûr avec, outre la joie des retrouvailles, le bonheur que nous procure la naissance de notre petite Mélissandre et nos rencontres quasi-quotidiennes lors de son premier mois de vie. Être avec ses enfants au moment des fêtes de fin d’année vaut largement le déplacement transatlantique et l’abandon temporaire de notre vie nomade. Les retrouvailles d’une partie des amis sont importantes aussi, même si lors de ce séjour plutôt sédentaire (nous n’avons pas de véhicule, peut-être par respect pour Roberto resté tout seul…), nous n’aurons vu que ceux qui auront pu se déplacer ou se seront trouvés sur le chemin de nos enfants.

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Son premier Noël à seulement 13 jours !

Mis à part cet élément humain bien compréhensible, qu’avons-nous trouvé ici en France qui finalement nous manquait en voyage ?

  • Une nourriture saine, goûteuse et raffinée. Quoi qu’en disent certains qui disent se régaler en Amérique du Nord (des adeptes des fast-foods ou des restaurants internationaux ?), nous n’avons pas trouvé dans ce sous-continent de quoi transcender nos palais. Que ce soit dans les restaurants ou les supermarchés, tout ou presque est trop gras et/ou trop sucré à notre goût, seuls les fruits et légumes tenant à peu près la route. Nous avons été ravis de retrouver notre charcuterie et nos fromages nationaux, notre bon pain (la baguette est tout de même depuis cette année inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco, ce n’est pas pour rien !), nos desserts lactés (4 ou 5 variétés en Amérique du Nord contre plusieurs dizaines dans le moindre supermarché français) et tous nos bons petits plats bien cuisinés. Inutile de dire qu’au moment des fêtes c’était le summum du bien-manger…
  • La praticité d’être au même endroit suffisamment de temps pour commander en ligne de multiples petits accessoires qui nous manquaient dans Roberto. Nous reviendrons sur ces équipements plus tard.
  • Étonnamment, le fait de se reposer, d’avoir du temps pour rattraper des démarches en retard. Nous savions que nous vivions « à cent à l’heure » mais il faut s’arrêter un peu pour s’en rendre vraiment compte, réaliser à quel point la planification des journées et la rédaction du blog sont chronophages. J’espère qu’en contrepartie, mes articles vous manquent 😉

A l’inverse, qu’avons-nous regretté de notre vie nomade ?

  • Aussi curieux que cela paraisse, le confort douillet de Roberto, avec tout à portée de main, une grande facilité à chauffer comme à ranger, une sensation de sécurité à bord même si cela ne paraît pas évident.
  • Notre sentiment de liberté : pouvoir décider à notre guise de nos déplacements, de l’heure de nos repas, du contenu de nos journées, et découvrir chaque jour un environnement différent, un lieu où nous n’avons jamais mis les pieds auparavant sont à l’opposé de notre vie sédentaire actuelle. Notre bougeotte est mise à mal !
  • Le climat… avec la vague de froid qui nous a cueillis à notre arrivée, même si elle s’est un peu calmée depuis
  • La froideur concommittante des gens que nous croisons, bien plus indifférents et moroses que le commun des américains, même si les exceptions sont nombreuses, notamment chez les petits commerçants.

Pendant que nous sommes ici, nous continuons de suivre sur les réseaux sociaux les voyageurs que nous avons rencontrés en chemin, et c’est le même sentiment mitigé : si nous rêvons d’être à leur place dans leur parcours de découverte et de liberté, nous sommes persuadés, pour l’avoir déjà vécu, que passer Noël ou le Jour de l’An à l’autre bout du monde n’a pas du tout la même saveur.

87. Bébé neuf

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Eh oui, un bébé tout neuf !

C’est devant cette enseigne de puériculture bien nommée que nous apprenons la grande nouvelle de la naissance de notre petite fille. Le joli minois de cette petite Mélissandre s’affiche sur l’écran de nos smartphones et nous comble de joie. Nous finissons tout de même nos courses dans ce magasin douillet car nous devrons attendre encore 48 heures, crise sanitaire oblige, avant de pouvoir serrer (pas trop fort surtout) cette petite merveille dans nos bras et féliciter les heureux parents. Nous l’avons trouvée toute fine et toute légère avec son poids plume de 2,7 kg (mais la maman faisait encore moins à la naissance). Et plus nous la regardons, plus nous trouvons que c’est le plus beau bébé du monde. En toute objectivité, hein ?

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Les rayons des magasins de puériculture ont un petit côté étrange…
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et l’on y devient facilement gaga !
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Notre petite merveille habillée en ours blanc à la sortie de la maternité
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En vrai c’est la merveille de ses parents, mais nous sommes heureux tout autant…

Euh… à bientôt, mais pas tout de suite, hein, on veut pouvoir en profiter un peu !

86. Report pour les monarques

Nous avons finalement changé de plan, comme cela nous arrive régulièrement, c’est ça la vie nomade. Nous abandonnons l’idée d’aller voir de suite les papillons monarques qui commencent à arriver sur leur lieu de migration hivernale. Nous reportons cette visite en février, au moment où ils seront les plus nombreux parait-il, après notre retour de France. Car oui, nous allons faire une petite pause pour aller accompagner la naissance de notre première petite-fille. Il nous reste une semaine avant le départ, nous avons largement de quoi l’occuper.

¿ Todo va bien?

La Police mexicaine
La police mexicaine

En route pour notre destination suivante dans l’état d’Hidalgo, nous nous garons le temps du déjeuner sous un pont pour avoir de l’ombre. Pas très glamour mais nous n’avons pas trouvé mieux. Au moment du café, une voiture de police se gare non loin de nous, personne ne descend. Ils semblent comme en embuscade. Au bout d’un moment, l’un finit par sortir et s’approche de notre portière avec un grand sourire. Il nous dit bonjour et nous tend la main. Puis nous demande si tout va bien, si nous avons besoin d’aide en quelque sorte. Nous expliquons que sommes venus là chercher de l’ombre et parlons un peu de notre trajet. Il nous ressert la main et nous souhaite un bon voyage. Ce sympathique policier mexicain est à l’image que tous ceux que nous avons rencontrés jusqu’ici, aimables et serviables. Bien loin de l’image que véhiculent les médias sur les policiers corrompus qui réclament des amendes exorbitantes pour des délits inexistants. Comme toujours, on ne parle que des exceptions et jamais de ce qui est la règle. Je voulais juste dire ici merci à la police mexicaine pour toutes ces attentions.

Plaque de letat dHidalgo
Plaque de l’état d’Hidalgo

Grottes, tunnel et piscines naturelles à Tolantongo

C’est un petit fond de vallée bien perdu dans l’état d’Hidalgo, au centre du Mexique. Pour y arriver il faut traverser un désert de figuiers de barbarie et d’agaves maguey (celles qui donnent le mezcal) puis descendre une petite route aux lacets serrés. Et là, on tombe sur une rivière d’une jolie couleur turquoise aménagée en une multitude de bassins, dans lesquels les gens viennent profiter d’une eau à 30°C environ. Si l’on remonte la rivière, on aboutit à un tunnel et une grotte, accessibles au public également. L’eau qui arrive là, en cascades ou en douches à partir d’un plafond de stalagtites, est à 38°C et c’est un vrai bonheur que de parcourir ces endroits. Il ne faut toutefois être ni claustrophobe (le tunnel étroit et sombre n’est pas éclairé) ni agoraphobe (l’endroit est assez couru). Grâce à ces sources chaudes, l’environnement est assez luxuriant. Un vrai paradis. Nous visiterons demain l’autre partie du domaine, qui s’appelle justement le paradis perdu ? On nous promet une profusion de baignoires étagées à flanc de colline et quelques grottes encore. A suivre.

Arrives le soir dans ce canyon
Arrivés le soir dans ce canyon,
nous garons Roberto au bord de la riviere qui y coule
nous garons Roberto au bord de la rivière qui y coule
Joli spectacle le matin au reveil ca fume
Joli spectacle derrière notre fenêtre le matin au réveil : ça fume !
Et quel bleu
Et quel bleu !

Le plus étonnant est que l’aménagement de cette zone est à la seule initiative de la communauté des habitants du coin, 112 familles qui se sont donné la main et continuent de gérer le site en autonomie. Le seul bémol est le nombre apparemment croissant de constructions en béton qui vont un jour dénaturer complètement le site. Mais il n’y a pas qu’à Tolantongo que ça se passe comme ça hélas.

La riviere a ete amenagee en petits bassins afin dy permettre la baignade
La rivière a été aménagée en petits bassins afin d’y permettre la baignade
Nous profitons de notre piscine individuelle a °C
Nous profitons de notre piscine individuelle à 30°C juste devant Roberto
La riviere est alimentee par des sources thermales un peu plus haut avec cascades et grottes
La rivière est alimentée par des sources thermales un peu plus haut, avec cascades et grottes
dans lesquelles sont peut aussi se baigner Leau y est a °C
dans lesquelles on peut aussi se baigner. La température est de 38°C
La composition de leau est affichee mais la mineralisation parait bien faible par rapport a ce que lon observe
La composition de l’eau est affichée mais la minéralisation parait bien faible par rapport à ce que l’on observe

Le paradis perdu

Les bassins etages du paradis perdu
Les bassins étagés du « paradis perdu »

C’est donc le second site de ce domaine, un peu plus artificiel que le premier mais qui vaut néanmoins le déplacement. Profitant de l’abondance des sources chaudes du coin, les villageois ont aménagé ici une cinquantaine de bassins étagés sur le flanc du ravin, reliés entre eux par de charmants petits escaliers. En moyenne saison comme actuellement, il est encore assez facile d’avoir un bassin rien que pour soi, avec une vue imprenable sur la vallée et les montagnes alentour. L’intérêt de cette source riche en calcaire, c’est qu’elle dépose assez rapidement une couche décorative sur l’ensemble des bassins, leur donnant au final un aspect naturel. Les autres minéraux ajoutent de jolies touches de couleur et l’humidité permet aux plantes environnantes de se développer en abondance. Là aussi, un tunnel où l’on se fait généreusement doucher permet de relier plusieurs endroits du site, mais contrairement à celui vu la veille, celui-ci est totalement artificiel. Bon, on ne va pas dire du mal de cet endroit bucolique qui déplace tant de monde, mais nous avons préféré l’environnement plus naturel de la rivière et des grottes du premier site. Comme ça, il y en a pour tous les goûts.

Chacun sa piscine quel luxe
Chacun sa piscine, quel luxe !
Au debut du beton sans doute qui disparait derriere le calcaire
Au début, du béton sans doute, qui disparaît vite derrière le calcaire
Parmi les autres attraction pont suspendu et tunnel grotte
Parmi les autres attractions, pont suspendu et tunnel-grotte

Intermède eau potable

Leau potable au Mexique

L’eau du robinet n’est pas particulièrement sûre au Mexique. S’il fallait en faire la démonstration, vous l’avez devant les yeux. Nous avons surpris ce camion citerne siglé « agua potable » en train de remplir tout bonnement son réservoir avec l’eau …de la rivière !


Mineral del Chico

Mineral del Chico les lettres

Mineral del Chico est un charmant petit village au cœur d’une zone montagneuse forestière, qui renaît tout juste de son passé minier tombé en désuétude. Grâce à l’effort de ses 500 habitants qui ont su réaménager le centre-ville avec goût et entretenir quelques sentiers de randonnées, le village a pu obtenir son statut de « pueblo magico » en 2011 et attirer ainsi l’attention des touristes sur lui. L’accès n’était pas très simple pour Roberto tant les ruelles pavées du centre étaient étroites, mais nous avons réussi à nous faufiler jusqu’à un petit parking familial pour passer la nuit. De là, nous avons flâné dans le village, puis randonné jusqu’au sommet d’un pic rocheux en pleine forêt offrant un beau panorama. Halte verte et sportive, c’est bon pour la santé ça !

Le centre ville le soir
Le centre-ville, le soir
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Notre parking pour la nuit
Notre parking pour la nuit
La randonnee jusqua la Pena del Cuervo
La randonnée jusqu’à la Peña del Cuervo
Le beau panorama du sommet
Le beau panorama du sommet…
que semblent ignorer ce groupe en pleine meditation et ce lezard
…que semblent ignorer ce groupe en pleine méditation et ce lézard au ventre jaune

Intermède Ducato

Un cousin mexicain de Roberto

Sur la route pour mener au village précédent, nous avons suivi quelques minutes un parent de Roberto, un Fiat Ducato du même modèle immatriculé au Mexique et faisant office de minibus. C’est le tout premier Fiat Ducato local que nous rencontrons depuis notre arrivée en Amérique du Nord il y a 11 mois ! C’est une bonne nouvelle en fait, car cela sous entend une possible maintenance du nôtre en cas de besoin, ce qui semblait particulièrement difficile au Canada et aux USA où Fiat, bien que présent en tant que concessionnaire, ne commercialise pas de Ducato.


Héritages

Real del Monte vue de Roberto
Real del Monte, vue de Roberto
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A une cinquantaine de kilomètres du village précédent, les roues de Roberto nous ont transporté vers une autre cité créée de toutes pièces pour exploiter le minerai d’argent : Real del Monte. La ville est d’ailleurs connue pour avoir eu la primeur de la première grève en Amérique du Nord en 1866. Il faut dire que le propriétaire de la mine avait fait fort : pour compenser des pertes sur un autre site, il a réduit les salaires déjà bas des mineurs tout en augmentant la taille des sacs qu’ils devaient remplir et transporter quotidiennement. Gagner moins pour travailler plus, forcément ça n’a pas plu. Mais ce n’est pas la seule primeur à l’actif de la ville. Elle est aussi réputée, et c’est totalement d’actualité avec ce « mundial » en cours, pour avoir organisé le premier match de foot au Mexique. C’était en 1900, la mine recrutait alors des travailleurs anglais. Trouvant peut-être que le jeu légué par les amérindiens où l’on se lance une balle en caoutchouc d’un coup de hanche ne faisait pas assez viril, ils ont importé leur sport favori, celui qui fait boire le plus de bière au monde. 75 ans auparavant, les premiers anglais à venir avaient amené avec eux la recette du pâté de Cornouailles, un genre de chausson à la viande, que les habitants de Real del Monte ont adopté en ajoutant leur touche personnelle : un peu de haricots rouges par ci, un peu de piment par là, etc. Nous avons d’ailleurs eu l’occasion de fabriquer nos propres « pastes » dans une cafet’-musée où l’on explique tout cela. Avant d’aller profiter de la ville, particulièrement animée en ce samedi, enfin dans le centre, avec des danseurs mexicains, des montreurs d’oiseaux de proies, des vendeurs de michelada (un mélange de bière, de citron, de sel, de bouillon Maggi et autres sauces…), le défilé d’une troupe à cheval que nous n’avons pas su nous faire expliquer. Nous avons enfin rejoint Roberto garé sur un promontoire devant le Musée de la médecine du travail. Ça nous a semblé être un gage de tranquillité un week-end, mais il y a eu pas mal d’animation (mouvements de voitures, musique, gens qui discutent, etc.) jusque tard dans la soirée. Heureusement, la fin de nuit a été très calme.

Capilla Santa Vera Cruz et Parroquia de NS del Rosario
La Capilla Santa Vera Cruz et la Parroquia de Nuestra Señora del Rosario
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Rue principale tres animee
Rue principale très animée
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Vestiges des anciennes mines dargent
Vestiges des anciennes mines d’argent
Au Museo de los pastes nous avons fabrique nos propres empanadas
Au Museo de Los Pastes, nous avons fabriqué nos propres empanadas

L’esprit et Tula

Le site arqueologique tolteque de Tula
Le site arquéologique toltèque de Tula

Du haut de la grande pyramide de Tula, 10 siècles nous contemplent. C’est moins qu’à Gizeh, mais ça reste impressionnant. La ville antique a été en effet créée au Xème siècle par les Toltèques, des bâtisseurs d’empire qui excellaient dans tant de domaines, techniques et artistiques notamment, que les civilisations ultérieures comme les Aztèques et les Mayas se sont revendiquées comme leurs descendants. Tula était leur capitale et un grand site arquéologique de 14 km² permet d’approcher un peu l’esprit de cette époque. On se balade entre les terrains de jeu de balle, les sites où l’on accrochait les têtes des vaincus et parfois des vainqueurs de ces jeux – quelle époque ! -, les espaces de cérémonies, ou encore le palais du souverain, une pyramide qui a perdu depuis longtemps sa couverture d’or et ses parements de pierres précieuses, mais qui conserve encore d’intéressants bas-reliefs représentant des serpents à plumes dévorant des et ses fameux atlantes au sommet. Ces colonnes sculptées, supportant autrefois la toiture, étaient invisibles du public auparavant, ce qui nous consolerait presque de ne pas voir les décorations dans leur état initial. Enfin, nous nous sommes faufilés entre les demi-colonnes du « palais brûlé », détruit par un incendie gigantesque qui aurait accompagné la fin des Toltèques. Malgré leur technologie en avance pour l’époque, il leur manquait encore l’extincteur.

Sa pyramide principale est entouree de bas reliefs aux motifs religieux
La pyramide principale de Tula est entourée de bas reliefs aux motifs religieux
et surmontee de colonnes dont les fameux atlantes
et surmontée de colonnes, dont les fameux Atlantes
En peripherie le palais brule et ses multiples colonnes residuelles
En périphérie, le palais brûlé et ses multiples colonnes résiduelles
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Au centre les terrains de jeu de balle et leurs sinistres trophees
Au centre, les terrains de jeu de balle et leurs sinistres trophées
Cest tout lesprit de Tula
C’est tout l’esprit de Tula !

Cactacées pour aujourd’hui

Les allees du site arqueologique sont bordees de cactacees
Les allées du site arquéologique bordées de cactacées

L’accès au site arquéologique de Tula se fait en traversant un magnifique jardin de cactacées en tous genres, certains chemins traversent même une véritable forêt de ces plantes grasses. Voic quelques photos pour les amoureux des secteurs « plantes du désert » des jardins botaniques. Saviez-vous que ce qui caractérise les cactacées des autres plantes grasses (ou plutôt « succulentes » car elles ne contiennent pas de graisse) c’est la présence d’excroissances appelées aréoles d’où sortent aussi bien épines, poils ou piquants que fleurs et fruits ? Au Mexique, le cactus raquette (nopal) se consomme comme légume, tandis que ses fruits (figues de barbarie) servent comme desserts (crus ou inclus dans des glaces, confitures, gateaux, etc.). Bon appétit !

dans des couleurs variees
Les couleurs sont variées
et des formes multiples
et des formes multiples
Si les cactus raquettes nont pas de balles les cactus poteaux portent des affiches
Si les cactus raquettes ne portent pas de balles, les cactus poteaux supportent des affiches !
Assez de figues de barbarie pour une confiture
Assez de figues de barbarie pour une bonne confiture
Allee foret et pom pom girls de cactus
Cactus à gogo : en allées, en forêt et même en pom pom girls

Intermède changement d’état

Bain de mousse pour Roberto

A l’occasion de notre passage dans l’état de Mexico, nous essuyons une belle tempête de glace !

Plaque de letat de Mexico

Bon, en réalité, nous avons juste fait laver Roberto qui en avait grand besoin. 45mn aux petits soins avec lavage manuel, désoxydation des jantes, cirage des pneus, nettoyage du tapis de sol, séchage à la peau de chamois (nous n’avions demandé qu’un lavage « extérieur ») pour environ 6 euros.


Tepotzotlan

Teptozotlan

Encore une petite ville Mexicaine bien typique à moins de 50 km de Mexico City. Son joli centre tout jaune et quelques curiosités historiques lui ont permis d’obtenir le label de « Pueblo Magico ». Mais nous nous contenterons d’une visite rapide, car nous sommes là pour une autre raison : c’est là que nous allons laisser Roberto le temps d’une parenthèse de 2 mois dans notre voyage. Afin de combler d’une part notre seul manque au cours de ce périple, le contact avec notre famille et nos amis, et surtout d’accompagner la naissance de notre premier petit-enfant, une immense joie en perspective.

son centre historique et son marche aux tons jaunes
Le centre historique aux tons jaunes et son marché
A
ses illuminations de Noel en preparation
Les illuminations de Noël en préparation
Jesus couche sur sa croix et le temple St Francois Xavier
Jésus couché sur sa croix et le temple St Francois Xavier
Je ne sais plus si je vous avais dit que le centre ville etait jaune
Je ne sais plus si je vous avais dit que le centre ville était jaune…
Les garages auxquels nous avons echappe
Les garages auxquels nous avons échappé mais si typiques

Intermède bien-être animal

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Roberto chez Pepe

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Pepe’s RV park est l’un des deux endroits plébicités par les voyageurs nomades pour y laisser leur véhicule le temps d’un retour temporaire au pays. Il se trouve à une cinquantaine de kilomètres de l’aéroport international Benito Juarez et ne nécessite donc pas d’entrer en voiture dans la grouillante capitale, d’autant que celle-ci dispose d’une circulation alternée basée sur le numéro des plaques d’immatriculation. De plus, l’accueil est adorable et le prix très modeste (60€ par mois). C’est une propriété tranquille et sécurisée entourée de hauts murs, avec des emplacements larges. Le jour où nous y sommes arrivés, trois ou quatre véhicules seulement étaient habités, tandis qu’une quinzaine environ étaient manifestement en « storage ». Le gardien nous a expliqué que, malgré la haute saison approchante (décembre-avril), la fréquentation touristique de la ville était restée bien moindre qu’avant la pandémie. Nous avons profité de l’espace pour sortir et étaler toutes nos affaires afin d’effectuer un nettoyage en grand et préparer correctement nos bagages. Et puis accessoirement, je me suis amusé à inventorier par pays les véhicules présents, qui m’ont semblé être assez représentatifs de ceux que nous croisons habituellement.

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Intermède mais que fait la police ?

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Intermède mais que fait la police (2) ?

Après la carrosserie et l’habitacle, Roberto avait besoin de décrasser son moteur. Nous nous sommes permis une petite fantaisie en le poussant à 409 km/h sur une petite route de campagne limitée à 30 km/h puis en réduisant à 396 km/h sur un chemin de forêt (à cause des arbres…). Waouh !

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Ok vous avez compris l’astuce : nous étions dans l’avion à l’approche de Bordeaux…


Nous sommes donc maintenant de retour en France pour 2 mois, après un vol Mexico-Madrid-Bordeaux sur la compagnie Iberia dans des conditions tout à fait satisfaisantes et une ponctualité parfaite. Le blog ne devrait pas être mis totalement au repos pendant cette période, opportune à jeter un œil décalé sur nos choix d’aménagement et notre voyage en général. A bientôt donc !

parcours du au novembre
Parcours du 23 au 30 novembre

P.S. Le van gris est bien français. Il appartient à nos amis les « Pierre qui roulent », rencontrés un peu avant au Mexique

85. De Guadalajara à Morelia

Nous avons fait une petite boucle vers l’ouest, passant par Guadalajara, la seconde ville du Mexique, Tequila, qui nous paraissait incontournable culturellement et gustativement, Pazcuaro, le fief du peuple Purépecha, Tzintzuntzan, la ville où passent les colibris et Morelia, la capitale rose de l’état du Michoacan. Au passage nous aurons ascensionné le plus jeune volcan du monde et renoué avec la randonnée équestre. Que du bonheur !

Plaque de letat de Jalisco
Nous sommes maintenant dans l’état de Jalisco

Moi qui suis le jeune curé…

Partout dans le Mexique on voit des statues, des rues, des musées, des plaques commémoratives et des portraits au nom de Miguel Hidalgo, un écclésiastique peu orthodoxe qui libéra le Mexique de l’emprise hispanico-française.

Miguel Hidalgo le cure mercenaire
Miguel Hidalgo, le curé mercenaire

Ordonné prêtre à l’âge de 25 ans, il remettait déjà en question la tradition catholique, jugeant les intérêts de l’église plus politiques que religieux. Il lisait les livres censurés, jouait, dansait, donnait des réceptions somptueuses menées par sa maîtresse dont il eut 5 enfants. Il avait aussi été accusé de détournement de fonds au début de ses fonctions… Il finit par être convoqué par l’église mais, faute de preuves suffisantes, il fut simplement muté dans une petite ville, Dolores, qu’il développa économiquement (ce n’était pas vraiment sa fonction) et surtout qu’il rendit célèbre en y poussant en 1810 son « cri pour l’indépendance ». Aimé de ses paroissiens, il n’eut pas de mal à les convaincre de se lancer avec lui dans son combat. Les Espagnols évidemment l’excommunièrent mais cela ne fit qu’attiser les braises du soulèvement. Alors ils le firent prisonnier puis le fusillèrent et exposèrent sa tête pendant 10 ans au coin d’une rue de Guanajuato. Mais tout se passa comme si la tête du prêtre continuait de guider le peuple : le Mexique devint indépendant en 1821 et voue depuis lors une admiration sans faille à Miguel Hidalgo, considéré comme le « père de la patrie ».

Il est represente partout comme au milieu de cette fresque
Il est représenté partout, comme au milieu de cette fresque,
ou encore ici sur les billets actuels de pesos
ou encore ici sur les billets actuels de 1000 pesos

La communauté vous remercie

C’est le message qui figure sur le mail que m’adresse l’équipe de Park4night après que j’aie inscrit un nouveau lieu dans leur base de données. Ce qui honnêtement n’a pas été très difficile puisque dans la ville concernée, Guadalajara, la seconde ville du Mexique après Mexico, une seule autre adresse était référencée. C’est que Park4night, curieusement, n’est pas encore très développé au Mexique, ni en Amérique en général, largement devancé par un concurrrent qui à l’inverse est peu utilisé en Europe.

Parknight lapplication n° des campingcaristes europeens
Park4night l’application n° 1 des camping-caristes européens

Pourtant j’aime bien Park4night, pour l’avoir largement utilisé à nos débuts en vie nomade, parce que l’application est très ergonomique et que, bien que française, chacun peut s’y exprimer dans sa langue natale (la traduction est accessible en un clic), ce qui reflète bien l’état d’esprit européen. Chez la concurrence, il est plutôt malvenu de s’exprimer autrement qu’en anglais. Alors, depuis que je suis en Amérique et que je cherche un spot, je consulte systématiquement les 2 applications. Et comme Park4night est moins fournie, les endroits indiqués auront moins de risque d’être envahis ou pris en haine par les locaux pour utilisation abusive.

Elle recense les points dinteret ajoutes par les utilisateurs
Elle recense les points d’intérêt ajoutés par les utilisateurs
Comme ce parking securise reference par mes soins
Comme ce parking sécurisé référencé par mes soins

Chercher de nouveaux endroits et ne pas se contenter des applis que tout le monde a, est aussi une démarche excitante, qui a le vrai sens du mot « aventure » (notion d’inconnu) que beaucoup emploient à tort en ne fréquentant que des lieux préalablement déterminés par d’autres.

Alors, voyageurs d’Amérique ou d’ailleurs, êtes vous prêts à vous engager à chercher et publier un nouveau spot sur Park4night, ne serait-ce qu’une fois ou deux par mois ?


Pause jeux de mots laids

A
Une pou-ponnière ?
B
Roberto, notre monstre sacrée

Les « évènements » de Guadalajara

Nous avons fait étape deux nuits et une journée dans la seconde ville du Mexique après Mexico, Guadalajara, comptant 4,3 millions d’âmes dans son agloomération. Le centre historique possède encore un caractère colonial marqué, avec des bâtiments publics massifs, des grandes places arborées, de nombreuses églises toujours très fréquentées, etc. Il est assez étendu et il faut bien une journée pour le parcourir. Davantage si l’on souhaite explorer l’intérieur des édifices, encore que.

Lenseigne de la ville
L’enseigne de la ville, squattée par un touriste

Car nous avons peut-être joué de malchance, mais pas mal de monuments étaient fermés, parfois de façon prévisible (le guide nous prévenant que les horaires n’étaient pas toujours respectés), parfois pour travaux (dans deux musées, nous n’avons pu visiter que 10% des salles, le reste étant soi-disant en rénovation), mais à plusieurs reprises en raison d’ »évènements » dont on nous a parfois donné la durée – de un jour à une semaine – mais jamais donné l’explication. A noter aussi que dans la ville, malgré notre visite un jour de semaine, de nombreuses boutiques semblaient fermées, mais de façon variable selon les quartiers.

Le temple expiatoire du st sacrement et ses apotres qui sortent prendre lair toutes les heures
Le « Temple Expiatoire du Saint Sacrement » et ses apôtres qui sortent prendre l’air toutes les heures

Nous retiendrons de cette ville les 12 apôtres du Temple Expiatoire du Saint Sacrement, qui sortent du clocher faire un petit tour toutes les heures au son du carillon, les deux flèches bleu et or de la cathédrale, l’immense théâtre de style néo-classique, l’omniprésence des fresques de Jose Clemente Orozco dont nous n’avons pourtant pas apprécié le côté sombre, les curieuses calèches électriques qui baladent sans cheval les touristes (heureusement, quelques vraies hippomobiles restent en circulation), et notre petit restaurant du midi, en balcon au-dessus de la Place des Armes, ou nous avons dégusté un plat de poisson tout en écoutant de la musique populaire mexicaine et en observant les passants.

La Place des Armes et sa belle cathedrale
La Place des Armes et sa belle cathédrale
dont voici linterieur
dont voici l’intérieur
Des portraits sur livres Guanajaro en serait la capitale
Des portraits sur livres (Guadalajara serait la « capitale du livre 2022 »)
dans lenceinte du Palais du Gouverneur dont on admire architecture et fresques
dans l’enceinte du Palais du Gouverneur, dont on admire architecture et fresques
A
Le theatre
Le théâtre…
Une pause restauration
Pause restauration
Deux musees a moitie fermes dedies au muraliste local Jose Clemente Orozco
Deux musées à moitié fermés dédiés au muraliste local Jose Clemente Orozco
On naime pas trop en fait mais chut les mexicains en sont fiers
On n’aime pas trop en fait, mais chut ! les mexicains en sont fiers
Petites fantaisies dans la rue pour finir
Petites fantaisies dans la rue pour finir. Au moins, pas de risque de fermeture pour ces attractions là
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Pause ravitaillement

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Non ! 25 centimes le litre d’essence ?

Sauf que, l’aspect de la pompe le confirme, elle a cessé de fonctionner en 1940… Dommage !

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Le chocolat, un produit de luxe au Mexique !

Les tablettes sont, dans certains magasins, sous double emballage et munies d’un badge antivol. Nous en avons même vu sous cassette plastique comme pour les DVD.


Tequila

Aah, boire de la téquila à Tequila, c’est comme boire du Cognac à Cognac, du Bordeaux à Bordeaux ou du rhum à … euh non ça ne marche pas pour celui-là… Enfin bref, ça laisse un souvenir impérissable, gustativement et olfactivement lié à l’ambiance du lieu de consommation, surtout s’il coïncide comme pour nous avec le lieu de fabrication.

Sur la route de Tequila les plant dagave couvrent lhorizon
Sur la route de Tequila, les plants d’agave couvrent l’horizon
On en trouve partout au bord des chemins de terre ou de fer
On en trouve partout, au bord des chemins de terre comme de fer

Nous avons pu en effet visiter l’une des nombreuses distilleries de la région, dénommée La Cofradia (trad. La Confrérie), une entreprise familiale qui produit de la tequila depuis plus de 50 ans. Elle se démarque des autres par son intérêt pour la préservation de l’environnement (récupération des fibres d’agave pour produire la vapeur nécessaire à la cuisson des ananas ou bien pour fabriquer des briques), un respect de la méthode traditionnelle, la fabrication sur place des bouteilles en céramique ou en verre soufflé. Nos connaissances sur le processus de fabrication n’étaient que théoriques. Nous avons pu les mettre en pratique en assistant à toutes les étapes, de la cuisson des ananas d’agave bleue à la distillation, en passant par le broyage et la fermentation. Nous avons dégusté la tequila à plusieurs étapes : fraîchement sortie de la 2nde distillation, blanche (embouteillée sans conservation), reposée (11 à 12 mois en fût) et vieille (2 ans ou plus en fût) et en margarita (tequila, jus de citron, glace pilée dans un verre glacé au sel et au piment).

Apres a ans de culture les ananas sont recoltes et transportes
Après 8 a 10 ans de culture, les « ananas » d’agaves sont récoltés et transportés
jusqua lusine que nous visitons en activite
jusqu’à l’usine, que nous visitons en pleine activité
Lagave y est cuite dans des fours puis broyee
L’agave y est cuite à la vapeur dans des fours, puis broyée pour en extraire le jus,
avant detre mise a fermenter quel odeur
lequel est mis à fermenter pendant quelques jours. Vous n’imaginez même pas l’odeur !
Vient ensuite le temps de la distillation puis du vieillissement en tonneaux francais
Vient ensuite le temps de la distillation, puis du vieillissement, en tonneaux français s’il vous plaît
Pour lembouteillage la distillerie fabrique ses propres flacons en ceramique
Pour l’embouteillage, la distillerie fabrique ses propres flacons en céramique,
mais aussi des bouteilles en verre souffle
mais aussi des bouteilles en verre soufflé
Nous terminons bien entendu par la degustation de tequilas pures ou en margarita
Nous terminons bien entendu par la dégustation de tequilas pures ou en margarita
Salud comme on dit la bas
¡Salud! comme on dit là-bas !

Histoire de ne pas reprendre la route de suite, nous avons visité l’hôtel de la propriété, où l’on dort dans de grands tonneaux entourés de plants d’agaves, avec peut-être un petit shot de tequila sur les tables de chevet. L’immersion quoi.

Et meme dans le decor dun hotel dont les chambres sont des tonneaux
L’hôtel sur place, avec ses chambres-tonneaux au milieu des agaves

Plaque de letat de Michoacan
Une grande traversée nous amène dans l’état de Michoacan

A l’assaut du volcan Paricutin

Nous sommes partis sur les pentes de l’un des plus jeunes volcans du Monde, le Paricutin, âgé d’à peine 80 ans. Il est né là, au Mexique, le 20 février 1943, au beau milieu d’un champ de maïs, sous les yeux de son propriétaire qui n’en revenait pas. D’abord la terre qui tremble, puis des fumerolles et de la lave qui sort. Un an après, le volcan atteignait 410m de hauteur et les coulées de lave avaient englouti 2 villages voisins. Seule une église émerge encore partiellement de ces blocs noirs et monstrueux et l’autel préservé par miracle est régulièrement fleuri par les locaux. Le volcan est maintenant calmé et s’ascensionne. Le sentier pour arriver à sa base fait 12km (il faut contourner 20km2 de lave !) et nous avons préféré parcourir la distance à cheval, ayant un excellent souvenir de notre première à Real de Catorce. Nos montures nous ont amené dans un chemin de roches et de sable volcaniques auprès du dernier cratère, dans un environnement de fumerolles, de bouches émettant une vapeur brûlante et de roches chaudes tachées de soufre. De là, il faut encore grimper jusqu’au sommet du volcan. C’est pentu et difficile car les roches roulent sous les pas, mais une triple récompense nous attend au sommet : le panorama splendide sur les environs bien sûr, une vue plongeante sur l’immense caldera entourée de fumerolles, et une coulée de sable rectiligne que l’on descend « en ramasse » et qui permet de rejoindre agréablement et sans effort en 2mn le point de départ quitté 40mn auparavant. Le retour passe par la visite de l’église partiellement ensevelie, un grand moment également. Pour les intéressés, la balade de 7 heures dont 5 à cheval revient à 34€ par personne, guide juste pour nous deux compris ! Quand vous lancez-vous ?

Le volcan Paricutin a laube Cherchez les fumerolles
Le volcan Paricutin à l’aube. Cherchez les fumerolles
Roberto bien gare sous les sapins de lobservatoire
Roberto bien garé sous les sapins de l’observatoire,
Nous enfourchons nos montures et partons a lascension
nous enfourchons nos montures et partons à l’ascension du volcan
Vous ne trouvez pas un petit air de Lucky Luke
Vous ne me trouvez pas un petit air de Lucky Luke ?
Deux heures plus tard nous sommes au pied du volcan Ca fume de partout
2 heures 30 plus tard, nous sommes au pied du volcan. Ça fume de partout !
La randonnee se poursuit a pied dans les champs de lave les eboulis chauds et taches de soufre les bouches de vapeur brulante
La randonnée se poursuit à pied dans les champs de lave, les éboulis chauds et tachés de soufre, les bouches de vapeur brûlante
Le guide explique a Claudie que son pere a vu naitre le volcan il y a ans
Le guide explique à Claudie que son père a vu naître le volcan il y a 80 ans
Ascension finale On devrait theoriquement suivre les fleches mais le guide part tout droit
Ascension finale. On devrait théoriquement suivre les flèches, mais le guide part tout droit…
Au sommet une superbe caldera encore toute fumante
Au sommet, une superbe caldera encore toute fumante
et bien entendu un superbe panorama
et bien entendu un panorama splendide
Le chemin du retour cest ce grand trait tout droit
Le chemin du retour, c’est cette grande balafre sur la montagne !
Plus impressionnant vu den haut Pas le temps de reflechir on suit le guide
Et c’est encore plus impressionnant vu den haut. Mais pas le temps de réfléchir, on suit le guide !
Descente en ramasse en mn chrono
Descente en « ramasse », en 2 mn chrono
Il est temps de reprendre nos montures
Il est temps de reprendre nos montures
pour aller voir leglise partiellement ensevelie sous m de lave
pour aller voir l’église partiellement ensevelie sous 14 m de lave
Seul lautel en a rechappe et reste tres venere
Seul l’autel en a réchappé et reste très vénéré
Un petit en cas et retour au parking
Un petit en-cas et retour au parking
Une journee memorable vraiment
Une journée mémorable, vraiment

Pause minimalisme

A
Le minimalisme est une des clefs de la vie nomade : se limiter à l’essentiel pour occuper le moins de place possible et être léger
B
Alors là, quand on voit ce gars installer à demeure dans son coffre cette enceinte monstrueuse, on est choqués. Mais chacun son truc.

Le village des purépechas

Au pied du volcan, le village qui en permet l’accès s’appelle Angahuan, ce qui signifie justement « au bas de la pente » en langue purépecha. Du nom du peuple qui y habite, des amérindiens qui étaient là bien avant les Espagnols et qui ne se sont pas laissés envahir. Ils ont gardé du coup une grande partie de leurs traditions. Les deux plus flagrantes sont les jolies tenues aux couleurs éclatantes que portent au quotidien les femmes, et les messages de bienvenue et de santé publique diffusés plusieurs heures par jour sur des haut-parleurs. Vivant essentiellement de l’agriculture (avocat et maïs surtout) et de l’artisanat (poterie, vannerie, sculpture sur bois, tissages, etc.) ils sont d’un niveau économique modestes. Nous avons beaucoup aimé nous balader dans ce village aux rues mi-pavées mi-en terre, aux boutiques sommaires, où règne une animation tranquille. Les gens nous abordent facilement dans les rues et sont toujours agréables, comme presque partout au Mexique. Les poules, les chiens et les chevaux sont partout dans les rues, peu effrayés par les rares voitures. Nous avons visité une jolie petite église datant du XVIème siècle, construite en pierre et en pisé, dotée d’une belle arche de pierre finement sculptée autour de son entrée principale, mélangeant des motifs islamiques, chrétiens et amérindiens (autant ratisser large pour attirer les fidèles). Au centre du retable trône St Jacques l’Apôtre, saint patron du lieu.

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Deux rues typiques d’Angahuan, le village purépecha
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Les véhicules sont rares, mais les chevaux sont communs (et beaux !)
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J’aime beaucoup cette continuité entre les guirlandes et le linge qui sèche
A
La petite église toute en pierre au portail joliment sculpté mélange les styles mauresque et amérindien
A
Saint Jacques l’Apôtre, saint patron du lieu
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Pour finir quelques jolies mozaïques mexicaines représentant les Purépechas
A

Pour en savoir plus sur les traditions des purépechas, lire cet article bien documenté.


Pause joies du GPS

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500 mètres avant l’arrivée à notre destination, le GPS nous fait prendre un petit chemin de terre. La chose étant assez commune au Mexique, nous ne nous inquiétons pas, jusqu’à ce dernier virage à seulement 137 mètres du but où le chemin se resserre franchement. Je descends tout de même voir si en roulant un peu sur l’herbe on pourrait franchir ce dernier virage, mais je tombe sur ÇA (voir photo ci-dessous). Il faut me rendre à l’évidence et enclencher la marche arrière !
B

L’embarcadère pour l’île de Janitzio

Après la petite mésaventure précédente, nous avons finalement trouvé ce que nous cherchions, l’embarcadère San Pedrito, d’où partent les week-ends les bateaux pour l’île de Janitzio. Nous étions surtout intéressés par le grand parking gazonné et calme qu’ils mettent à la disposition des visiteurs, sans vérifier s’ils embarquent ou pas. Nous nous y sommes trouvés si bien que nous y avons passé 2 nuits. Nous y avons rencontré juste avant de partir des voyageurs que nous avons cru Français d’après l’immatriculation de leur camping-car. Mais Eric et Nancy sont Belges, émigrés en Namibie …et grands voyageurs autour du monde. Ils ont simplement acheté leur véhicule à des Français avant de traverser l’Altantique en cargo avec. Nous avons bien échangé nos tuyaux, nos parcours, nos téléphones et nous nous suivrons désormais, comme d’autres voyageurs rencontrés en route. La communauté s’aggrandit !

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Notre parking sympathique et l’embarcadère San Pedrito
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Les bateaux attendant leur cargaison de touristes
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qui commencent tout juste à arriver. Très attendus par les marchands de souvenirs.

Pittoresque Patzcuaro

Lorsque les Espagnols ont envahi le nouveau monde, la ville de Patzcuaro existait déjà, créée et habitée par les Purépechas, dont la religion n’avait rien à voir avec le christianisme. C’est pourquoi la grande place centrale fait exception au Mexique : c’est la seule du pays, et pourtant elle est de belle taille, à n’être pas bordée par une église ou une cathédrale. Bien sûr les colonisateurs et leurs fusils ont imposé la religion chrétienne, et la ville comporte plusieurs lieux de culte intéressants, mais l’attrait de la cité est ailleurs : d’une belle unité architecturale, elle est faite d’un quadrillage de rues pavées (le plus souvent de pierres volcaniques) bordées de maisons d’un ou deux étages aux toits de tuiles et poutres apparentes et aux murs d’adobe rouge et blancs, du plus bel effet. L’harmonie est également dans les enseignes, toutes peintes directement au-dessus des commerces et volontiers illustrées. La ville était noire de monde le dimanche de notre passage, en raison d’une fête religieuse combinée à une foire au chocolat et au vin, et peut-être aussi à cause du marché très achalandé dont nous n’avons pas su si c’était le seul jour d’activité dans la semaine. En tout cas, si les touristes étaient nombreux, ils nous ont semblé exclusivement mexicains.

Patzcuaro et son architecture adorable
Patzcuaro et son architecture singulière
Derriere les facades dadorables patios
Derrière les facades rouges et blanches, d’adorables patios
A
Des petites mammies y vendent un artisanat de qualite
Des petites mammies y vendent un artisanat de qualité
Sur la place centrale cetait leffervescence malgre la pluie
Sur la place centrale, c’était l’effervescence, malgré la pluie
Les arcades autour faisaient le plein
Les arcades autour faisaient le plein
Encore de belles maisons en adobe et toits de tuiles
Encore de belles maisons en adobe et toits de tuiles
F
Joubliais aussi ce marche tres anime
J’oubliais aussi ce marché très animé. Au fait, connaissez-vous ces fruits à gauche ?
A
Resizer
Les rois de la cavale…
et les reines de la pluie
…et les reines de la pluie !

Tzintzuntzan

Le nom de cette petite ville est aussi exotique que sa signification : le pays des colibris. Si notre guide papier tente de nous faire croire que c’est parcequ’il y en a eu beaucoup autrefois et que devant leur disparition la municipalité fleurit la ville pour les faire revenir, si l’encyclopédie en ligne qui commence par Wi et finit par dia se contente de donner la signification mais pas l’explication dans sa version française, j’ai dû pour comprendre chercher la version espagnole de ladite encyclopédie. On y apprend que les colibris étaient des messagers pour les dieux du panthéon purépecha, qui communiquaient ainsi entre eux depuis les 5 temples et les 5 pyramides qui leur étaient dédiés. Il s’agissait donc de colibris divins, autant dire que les fleurs du guide ont peu de chance de les attirer. Et puis les dieux sont possiblement allés voir ailleurs, depuis que les Espagnols ont cassé les pyramides des Purépechas qui s’étaient gentiment rendus en espérant le contraire. Vous verrez sur les photos ce qu’il reste de ces étranges pyramides à base ronde.

Tzintzuntzan le pays des colibris et des yacatas
Tzintzuntzan le pays des colibris et des yacatas (le nom donné aux pyramides locales)

Sinon Tzintzuntzan (essayez de le prononcer 10 fois de suite et vous comprendrez pourquoi nous avons trouvé un nombre inhabituel de gens porteurs d’appareils orthodontiques) est une ville agréable, avec un grand marché d’artisanat ou l’art de la vannerie excelle plus que tout autre, avec les oliviers pentacentenaires du jardin du couvent franciscain, rivalisant en taille de tronc avec les séquoias vus en Californie.

mais aussi le pays de la sculpture sur bois
mais aussi le pays de la sculpture sur bois
et surtout de la vannerie
et surtout de la vannerie
On aimerait tout rapporter mme les oliviers
On aimerait tout rapporter, même les oliviers !

Pause sculpte moi une maison

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Au Mexique, on aime bien les arbres ronds, carrés, rectangulaires, et pourquoi pas en forme de maison
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Morelia

Pourtant classée au patrimoine mondial de l’humanité pour ses 250 monuments historiques de pierres roses mélangeant adroitement de nombreux genres architecturaux, dont 21 églises, 20 monuments administratifs, 1 acqueduc de 253 arches, Morelia ne nous a pas transcendés. La grande taille du centre historique y était peut-être pour quelque chose. Nous n’avons pas réussi à ressentir l’âme de la ville, comme cela est régulièrement arrivé précédemment. Reconnaissons tout de même avoir vu quelques splendeurs, comme l’enchevêtrement de dorures et de roses sur les murs et plafond du Sanctuaire de la Vierge de Guadalupe, les fresques géantes et les patios du Palais de Justice et du Palais du Gouverneur, les 22000 livres de la bibliothèque universitaire installée dans un ancien temple.

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Les lettres géantes de Morelia, la capitale de l’état de Michoacan
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La ville est inscrite au patrimoine de l’Unesco pour son architecture particulière
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Un bel aqueduc de 253 arches. Et le sanctuaire de la Virgen de Guadalupe, si banal à l’extérieur,
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mais si richement décoré à l’intérieur !
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Le Palais du Gouverneur est décoré de fresques racontant l’histoire de la ville mieux qu’un livre
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Et en parlant de livres, la bibliothèque universitaire c’est tout un poème !

Nous avons découvert aussi à Morelia un autre curé mercenaire, héros de la lutte pour l’indépendance mexicaine, représenté partout la tête recouverte d’un bandeau de pirate, à qui on aurait volontiers confié les commandes du Black Pearl. Au fait, je ne vous ai pas dit son nom : c’est Jose Maria Morelos. La ville a préféré abandonner son ancien nom de Valladolid pour prendre le sien.

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Statue équestre de Jose Maria Morelos et moultes peintures à son effigie dans les bâtiments publics
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Nous allons bientôt rejoindre l’état de Mexico, car là-bas, dans quelques endroits précis, les papillons monarques arrivent en masse depuis le Canada ou les USA pour passer l’hiver au chaud. Nous avons hâte de vivre ça, et bien sûr de vous le raconter, c’est promis !

parcours du au novembre
parcours du 13 au 22 novembre

84. De Durango à San Miguel de Allende

Nous poursuivons notre trajet vers le Sud-Est, longeant la Sierra Madre Occidentale sur son versant Est à des altitudes oscillant entre 1500 et 2500m, ce qui nous procure des paysages variés et des températures agréables dans la journée et un peu fraîches la nuit. Le tout avec un soleil omniprésent. C’est exactement ce qui nous convient. Voici le récit de nos visites.

Plaque Durango
Plaque minéralogique de l’état de Durango

Durango, peu de touristes, beaucoup de scorpions

Cette ville a la malchance de se trouver au milieu de nulle part, à au moins 3 heures de route de l’agglomération similaire la plus proche et à l’écart des circuits touristiques. Considérée de plus comme « zone déconseillée sauf raison impérative » par le ministère français des affaires étrangères, elle a peu de chances de voir sa situation s’améliorer. Nous avons trouvé pourtant une ville paisible, agréable, et attrayante sur le plan touristique.

Lunique mais belle rue pietonne de Durango
L’unique mais belle rue piétonne de Durango

Le centre historique et son architecture coloniale (70 bâtiments classés), la longue rue piétonne coiffée de parasols roses et bordée de boutiques et restaurants, les places animées, les groupes de mariachis mettant l’ambiance au coin des rues, la dizaine de musées et le téléphérique ont de quoi occuper les touristes un ou deux jours.

La cathedrale et une vue aerienne
La cathédrale et une vue aérienne depuis le téléphérique
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Palais de Zambrano et Museo Francisco Villa
Ruelles colorees et pentues ou pas
Ruelles colorées et pentues …ou pas !
Restaurant sympa sous les arches
Petit café sympathique à l’ombre des arches
Encore de la couleur dans la rue
Encore de la couleur dans la rue, les mexicains ne savent pas faire sans (mais on adore !)
Vestiges du dia de los muertos Une tente etc.
Vestiges du dia de los muertos : un autel géant sous une tente installé par une entreprise de pompes funèbres pour se faire de la pub !
A
A
Jadore la moto remorque
J’adore la moto-remorque…
A lexterieur un gamin samuse avec les cranes laisses en place
A l’extérieur, un gamin s’amuse avec les crânes laissés en place

Notre visite préférée a été celle du Museo de la Ciudad qui met en valeur l’histoire de la ville et deux de ses caractéristiques particulières : son importante industrie cinématographique (c’est là notamment que le Masque de Zorro a été tourné) et son lien particulier avec les scorpions. On y décrit la lutte implacable qu’a mené la ville pour en diminuer le nombre (les habitants étaient payés pour les ramasser), pour en réduire la mortalité grâce à des mesures éducatives et la mise au point d’un sérum performant disponible dans le moindre hôpital de la région. Mais pour nous, le clou du spectacle c’était le terrarium éclairé en lumière noire, hébergeant une bonne centaire de spécimens vivants et mobiles. Le scorpion c’est un peu l’emblème de Durango, et on le trouve dans la ville à toutes les sauces (c’est le cas de le dire car il garnirait certains tacos…)

B
L’industrie du cinéma cartonne à Durango. De nombreux films y sont tournés
Durango est aussi connue pour ses scorpions
Durango est aussi connue pour ses scorpions
On en trouve des faux sur les facades mais aussi des vrais au musee
On en trouve des faux sur les façades mais aussi des vrais au musée

Connaissez-vous le Sotol ?

Autant les rayons des supermarchés des états du nord du Mexique débordent de marques de Tequila ou de Mezcal, ceux des boutiques de souvenirs ne jurent que par le Sotol. Toutes ces boissons alcoolisées semblent provenir de l’agave. Qu’est ce qui les distingue ?

L’agave, c’est ce gros cactus hérissé de feuilles pointues, celui qu’on place en nombre au fond de son jardin pour dissuader les voisins de traverser. A moins qu’ils ne soient tentés de venir couper une ou deux feuilles pour en récolter le jus sucré (aguamiel), le faire fermenter pour produire du Pulque (boisson laiteuse légèrement alcoolisée utilisée depuis longtemps par les amérindiens pour leurs rites sacrés), ou le réduire pour en faire du sirop d’agave, un édulcorant. Les voisins pourraient aussi avoir envie de fabriquer une eau-de-vie d’agave, mais là c’est plus compliqué, car il faut récolter la plante entière, qui peut peser plusieurs dizaines de kilos.

Tout est dans le renflement à la base des feuilles, appelé ananas, on voit bien pourquoi. Ces ananas sont cuits puis broyés et additionnés d’eau avant de fermenter quelques jours. Ce sera ensuite l’étape de la distillation puis du vieillissement et de la mise en bouteille.

Le Mezcal est la version la plus ancienne, la plus artisanale, avec une cuisson des ananas dans un four en brique à même le sol, ce qui lui confère une saveur fumée et terreuse, nuancée par l’agave utilisé. La Tequila est le pendant industriel du Mezcal, avec les exigences qui vont avec : uniquement de l’agave bleu, cuisson en étuve et non en four, 40° obligatoires pour l’export, etc. Oubliés les petits producteurs et saveur plus uniforme. Le Sotol se rapproche davantage du Mezcal en termes de fabrication et de saveur, mais utilise un parent de l’agave, le …sotol. De nouveaux venus ont fait leur apparition, comme le Bocanora à base d’agave sauvage (Pacifica) et le Raicilla utilisant 2 sortes d’agaves (lechuguilla et pata de mula) cuites hors sol.

et la degustation bien sur
et la dégustation bien sûr !

Voilà, vous savez tout, il ne reste plus qu’à apprécier et consommer avec modération, comme il se doit. ¡ Salud!


Plaque mineralogique de letat de Durango
Plaque minéralogique de l’état de Zacatecas

Agra, Toulouse, Zacatecas

Quel est le point commun entre ces villes si éloignées ? La couleur rose ! La mexicaine Zacatecas est tout de même la seule à posséder une architecture coloniale, et son large centre historique est magnifique. Le grès rose domine et donne une certaine unité. Il est employé aussi bien pour les nombreux édifices religieux que pour les bâtiments publics, les kiosques des jardins et même l’aqueduc qui traverse une partie de la ville. La majeure partie de cette zone est pavée et parsemée de grandes places et de jardins bien entretenus qui donnent une impression d’espace. Nous avons aussi aimé nous perdre dans le dédale de petites ruelles qui entourent les artères du centre-ville.

Zacatecas ville rose comme son acqueduc
Zacatecas, ville rose, comme son acqueduc
B
Le centre est très animé
De jolies voitures
Les voitures sont blanches…
Les cathedrales et les eglises sont roses
…mais les cathédrales et les églises sont roses,
Les kiosques sont roses
les kiosques sont roses,
Les rues sont euh colorees
les rues sont …euh …partiellement roses
On trouve de jolies places
On trouve aussi de jolies places,
Des theatres et hotels sympathiques
des théâtres et hôtels aux façades attrayantes,
Une place
une Place des Armes, forcément,
un charme colonial certain
bref, un charme colonial certain
La cest juste une paroisse Santo Domingo
Ici, c’est juste une paroisse (Santo Domingo)
pourtant quelle deco interieure
pourtant, quelle déco intérieure !
Car cote deco ils savent y faire
car côté déco, ils savent vraiment y faire !
Ici lentree dun simple musee Admirez le travail
Là, c’est l’entrée d’un simple musée. Admirez le travail !

Zacatecas est dotée de nombreux musées. Nous avons prévu d’en visiter deux ou trois. Nous allons nous rendre aussi au Cerro de la Bufa, la montagne qui domine la ville. La Bufa est d’ailleurs le nom du premier hôtel dans lequel nous avons logé à Mexico en arrivant au Mexique en janvier dernier. Nous avions demandé d’où venait le nom. Ils nous avaient répondu que c’était une montagne quelque part dans le Nord.

Le Cerro de la Bufa (traduction La Montagne en forme d’outre à vin…)

Eh bien voilà, nous y sommes !


Étape au sommet

Nous avons finalement adopté ce Cerro de la Bufa, le point culminant de la ville de Zacatecas, au point de passer la nuit sur le parking du téléphérique, à 2600m d’altitude. Bien entendu, nous avons demandé l’autorisation à la police municipale qui tient un petit bureau sur place. « No problem » nous ont-ils dit avec un grand sourire, nous invitant à choisir une place à notre guise, juste devant eux ou bien plus loin. Nous avons opté pour la 2ème solution, un choix judicieux car c’était plutôt la fiesta au poste de police : musique latino, tacos et bières une bonne partie de la soirée ! A signaler un pick-up-cellule garé assez loin de nous, le premier véhicule de loisirs que nous rencontrons depuis notre arrivée au Mexique il y a 12 jours. Des californiens apparemment, à moins que ce ne soit que le lieu de location de leur véhicule.

Coucher du soleil
Coucher du soleil
A

De notre perchoir, nous avons assisté au coucher du soleil puis au spectacle des lumières de la ville scintillant dans le noir. Après une nuit tranquille bien qu’un peu fraîche (12°C dans Roberto le matin au réveil…) nous sommes allés cette fois contempler le panorama diurne, tout aussi magnifique. Une jolie randonnée en balcon au-dessus de la ville nous a amené en une quarantaine de minutes au cœur de celle-ci. Nous avions rendez-vous avec le musée Rafael Coronel, un peintre et sculpteur local, gendre de Diego Rivera pour ceux qui connaissent, qui présente ici une collection remarquable d’art populaire mexicain accumulée au cours du temps. Notamment une exposition exceptionnelle de 6000 masques mexicains, de nombreuses céramiques préhispaniques et des marionnettes. L’endroit, un ancien couvent, est un délice à parcourir. Plusieurs heures de visite pour 1,60€ l’entrée, c’est donné !

Joli spectacle pendant la randonnee du matin notamment
Joli paysage pendant la randonnée du matin, notamment l’inattendue superposition d’un avant-plan de cactus et d’un arrière plan de téléphérique. J’ai imaginé un instant La Plagne en 2050. Mais que fait la COP27 ?
Le Musee Rafael Coronel
Le Musée Rafael Coronel
Quelques unes de ses oeuvres
Quelques unes des oeuvres de l’artiste, peintures et sculptures,
A
Sans parler des enchanteurs qui se baladent dans le jardin
C’est lui qui a réalisé ces sortes de Merlin l’Enchanteur qui parsèment le jardin
Rien que les exterieurs valent le deplacement
Rien que les extérieurs valaient le déplacement !
A lintrieur une incroyable collection de masques mexicains
A l’intérieur, une incroyable collection de masques mexicains
A
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A
mais aussi des marionettes des ceramiques etc.
mais aussi des marionnettes, des céramiques préhispaniques, etc.

Un p’tit coup de peinture

Zacatecas est décidément une ville d’art et nous n’avons que l’embarras du choix en termes de musées ou de galeries. Nous nous sommes rendus cette fois au Museo Francisco Goitia, présentant dans une jolie bâtisse toute rose de 1948 et pour 80 centimes l’entrée une centaine d’œuvres de 6 artistes zacatacanos du XXème siècle, dont le plus ancien qui a donné son nom au musée, respect des anciens oblige, mais aussi Rafael Coronel dont nous avons parlé au chapitre précédent et Enrique Barajas, le petit dernier, né en 1971. Le premier était connu notamment pour ses portraits d’indiens. Le dernier fait dans l’art abstrait. Je ne suis pas toujours fan, mais là j’ai un peu accroché, et surtout je me suis amusé – traducteur à la main – à lire les légendes pour voir si je percevais ne serait-ce qu’un peu la volonté de l’auteur. Je ne résiste pas au plaisir de vous partager l’exercice. A vous d’attribuer aux 4 œuvres ci-dessous la légende qui convient parmi celles proposées. Solutions à la fin du paragraphe suivant…


Pharmacies

Se procurer des médicaments en voyage n’est pas toujours évident. J’ai lu récemment sur un forum les difficultés d’un voyageur français aux USA pour se procurer une spécialité qu’il prenait régulièrement. La seule possibilité apparemment était qu’il voit un médecin, avec un coût très élevé là-bas. Pourtant, le nombre de médicaments en accès libre est assez impressionnant aux États-Unis comme au Canada. Ainsi trouve-t-on sur les rayons des supermarchés Walmart des boîtes de 200 comprimés de paracétamol 500mg (en France, c’est maximum 16 par boîte), d’aspirine, d’anti-inflammatoires, d’anti-histaminiques, etc. A noter que dans certaines pharmacies comme les Walgreen, on peut faire ses courses d’épicerie et de fruits et légumes en même temps.

Pharmacie
Une pharmacie avec un auvent Coca-Cola et qui vend aussi des glaces…

Nous avons vécu au Mexique une expérience tout aussi étonnante, voire plus : ayant besoin d’un médicament délivrable uniquement sur prescription en France, nous nous présentons à une petite pharmacie de quartier, ouvrant directement sur la rue, et montrons l’emballage de l’ancienne boîte. La pharmacienne nous sort du rayon placé directement derrière elle (là où chez nous on place les anti-rhume et autres bobothérapies) trois flacons vrac du produit en question, en nous disant – et c’est là qu’est l’extraordinaire – que c’est actuellement en promotion et qu’en prenant les trois flacons nous n’en payerions que deux… Pas belle la vie au Mexique ?!


Solutions du quizz : 1C 2B 3D 4A


Plaque mineralogique dAguascalientes
Plaque minéralogique de l’état d’Aguascalientes

Aguascalientes, l’incontournable

Là, je parle juste pour nous puisque nous sommes fans des stations thermales, y ayant vécu 25 ans de notre vie. Donc nous sommes allés tester le seul établissement du centre-ville, présent tout de même depuis 1831, avec uen eau à 38°C dont la composition n’est pas affichée. L’unique bassin collectif étant en travaux, nous nous sommes rabattus sur les bassins individuels, de la taille d’une baignoire à celle d’une petite piscine, alimentés par un gros tuyau style chantier qui a l’avantage de procurer un bon massage en même temps. A défaut d’avoir des rhumatismes, nous n’avons pas pu vérifier l’efficacité revendiquée, mais nous nous sommes bien relaxés. Et le décor art-déco valait largement la visite.

Les thermes dAguascalientes
Les thermes d’Aguascalientes
Couloirs et baignoires au charme desuet
Couloirs et baignoires au charme désuet,
Le bassin collectif malheureusement en travaux
bassin collectif malheureusement en travaux,
Douche énergique à Aguascalientes

Aguacalientes reste par ailleurs une ville agréable à parcourir, avec un beau centre colonial, une superbe mairie toute décorée de fresques, un musée dédié à un illustrateur local du XIXème siècle, Jose Guadalupe Posada, dont nous avons mesuré la difficulté du travail d’alors, toute image à imprimer devant être gravée sur bois ou zinc au préalable. Nous avons raté le célèbre musée de la mort, qui aurait sûrement été intéressant dans un pays comme le Mexique totalement désinhibé vis-à-vis du sujet, mais un écriteau sur la porte annonçait des travaux pour une durée indéterminée… Ce sera pour une autre fois !

La ville et sa belle cathedrale
La ville et sa belle cathédrale
La mairie et ses superbes fresques
La mairie et ses superbes fresques
A
décrivant toute l’histoire de la ville
A
sur deux larges étages
Jose Guadalupe Posada était très célèbre au Mexique pour ses illustrations de presse et de livres
Au XIXème siècle, c’était la technique de l’estampe : il fallait tout graver avant de pouvoir imprimer !
Les couvertures de livres pour enfants ne faisaient pas dans la dentelle…

Intermède ou plutôt interlude

Jouet denfant
Dans un genre de solderie à Aguascalientes, nous avons trouvé au rayon des jouets, à deux pas d’un rayon coquin avec petites culottes en dentelle sexy et vibromasseurs – mais ça n’a rien à voir à part l’électricité – ce surprenant jeu de roulette où l’on s’amuse à prendre des décharges. Je n’ai pas tout lu la notice, mais on peut imaginer que « 2 play ways » c’est 12V ou 2000V, vous en pensez quoi ?

Nous quittons maintenant l’état d’Aguacalientes pour celui du Guanajuato

Plaque mineralogique etat du Guanajuato
Plaque minéralogique de l’état de Guanajuato

Guanajuato la colorée

Nous pensions avoir déjà vu tout l’éventail de couleurs possibles sur les façades des maisons mexicaines, mais là il a fallu nous rendre à l’évidence : nous n’avions encore rien vu. L’assortiment est tel qu’il est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, en parallèle avec la configuration de la ville, toute en ruelles pavées tortueuses, pentues et étroites en surface, et creusée d’un dédale de tunnels où circulent voitures comme piétons en profondeur. Les nombreux édifices coloniaux et l’environnement montagneux ont bien sûr joué un rôle aussi dans l’attribution du titre. La visite a été éprouvante physiquement avec les nombreuses montées et descentes à plus de 2100m d’altitude, avec beaucoup de marches, mais elle a été indubitablement un régal pour les yeux et les objectifs de nos smartphones.

Guanajuato ville de couleurs
Guanajuato ville de couleurs
Roberto doit vite etre gare car la circulation est difficile
Roberto a dû être garé rapidement car la circulation était difficile
Les arbres sont bas de plafond
Les arbres sont bas de plafond,
Les ruelles sont etroites parfois tres etroites
les rues sont étroites, parfois même trèèèès étroites et pleines de marches,
et volontiers encombrees mais tellement belles
parfois encombrées aussi, mais tellement belles !
Et on ne parle pas des tunnels accessibles aux pietons avec meme des arrets de bus
Et on ne parle pas des tunnels, accessibles aux piétons, comportant même des arrêts de bus
Le decor est vraiment fabuleux
Partout ou l’oeil porte, c’est un régal
On est admiratif a tout instant
Il semble faire bon vivre dans ce centre-ville
A
Cote visites un interessant musee des momies
Côté visites, un intéressant musée des momies, extraites du cimetière voisin parce que les descendants ne payaient pas les taxes. De façon inattendue, les corps exhumés s’étaient momifiés de façon naturelle en raison des conditions particulières de sécheresse et de pauvreté en oxygène du sous-sol à cet endroit. Je ne publie pas de photos pour ne pas choquer les âmes sensibles, mais je peux en envoyer à ceux qui m’en feront la demande. Les Mexicains, détachés vis à vis de la mort, y emmènent volontiers leurs enfants ou se prennent en photo dans le cercueil à la sortie !
Un centre iconographique dedie a Don Quichotte
Nous avons visité aussi un centre iconographique dédié à Don Quichotte,
decline a toutes les sauces
le héros de Cervantès y étant décliné à toutes les sauces,
A
Mais aussi en ceramique ou en bois
mais aussi des statues en céramique ou en bois,
et en versions litteraires internationales
et des versions internationales de l’oeuvre littéraire
Il reste a comprendre linteret des Mexicains pour Don Quichotte
Il reste à comprendre l’intérêt des Mexicains pour Don Quichotte… La nostalgie de l’Espagne ?
Tout ca valait bien un petit en cas tamales au poulet E
Ah et puis entre deux visites, nous nous sommes forcément restaurés. Ce tamales (papillote à base de maïs) au poulet était délicieux et pas cher (1,70 € !)

Nous avons stationné dans l’unique « camping » de la ville, en fait un parking protégé sur les hauteurs de la ville – avec une belle vue donc – équipé tout de même d’un petit bloc sanitaire et de quelques robinets d’eau et prises de courant. Nous y avons fait la rencontre d’un couple du Nord, Elisabeth et Bruno, suffisamment férus de voyages pour partir comme nous mais avant l’âge de la retraite. Ils circulent dans un fourgon VW et ont un peu la même philosophie du voyage que nous : la découverte avant tout et donc rarement plus d’une nuit au même endroit.

Pendant ce temps Roberto nous attendait au camping
Pendant ce temps Roberto nous attendait au « camping« 
dans un decor style
dans un décor stylé
Dans les toilettes du camping
Et lui aussi nous attendait dans les toilettes de ce camping. La vie nomade n’est pas de tout repos !

Mexiguel-Ange ?

Ce jeu de mots vaseux m’évite de titrer sur le nom peu évocateur du hameau concerné : Atotonilco. Et pourtant, c’est là que se trouve la « chapelle Sixtine mexicaine » bien plus connue et vénérée des locaux que sa version vaticane. Ignacio de Allende, le héros local de la guerre d’indépendance du Mexique s’y est marié avant de s’associer au curé Miguel Hidalgo pour déclencher les hostilités. C’est la Vierge de Guadalupe de cette église qui figura sur le drapeau des insurgés. Le plafond et les murs de la nef principale et des 7 chapelles adjacentes sont entièrement couverts de fresques baroques. Le Michel-Ange local, dénommé Antonio Martinez de Pocasangre mit trente ans à achever son œuvre. C’est splendide. Dommage que la plupart des touristes du Mexique, préférant les plages de la Baja California ou du Yucatan ne passent pas par là.

De lexterieur leglise ne paie pas de mine
De l’extérieur l’église ne paie pas de mine…
mais de linterieur
mais de l’intérieur…
A
La chapelle voisine nest pas en reste
La chapelle voisine n’est pas en reste
A
L’ensemble est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008

San Miguel de Allende

Encore une ville formidable ou il fait bon se promener (dans tous les sens du terme d’ailleurs puiqu’avec les 1900m d’altitude, les températures sont idéales et le soleil est omniprésent). La cité a été fondée par le moine franciscain Juan de San Miguel (on dirait presque mon prénom) en 1742 et le nom a été complété en 1826 avec celui de Ignacio Allende dont nous avons parlé ci-dessus. En 2008 elle a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco et en 2013, honneur suprême elle a obtenu la 1ère place sur 26 villes touristiques mondiales selon le classement très réputé des lecteurs du Conde Nast Traveller magazine, devant Florence, Budapest et Salzbourg. Ok, nous ne le savions pas avant de venir ici, mais nous sommes heureux d’avoir fait le déplacement ! Si la ville se détache ainsi de ses sœurs mexicaines et internationales, c’est que son climat doux et son architecture mixte de style colonial, baroque et néo-classique ont attiré toute une communauté de résidents étrangers et notamment beaucoup d’artistes.

Après avoir garé Roberto au fond d’une impasse tranquille, nous avons exploré la ville et nous nous sommes imprégnés de son ambiance détendue. Pour une fois, nous avons croisé un certain nombre de touristes, la plupart américains. Ils s’entendent plus qu’ils ne se voient : ce sont les seuls qui parlent très fort : le mexicain, et nous venons de le réaliser, n’élève habituellement pas la voix, c’est tout à son honneur. Difficile de vous détailler tout ce que nous avons découvert pendant ces presque deux jours. Nous avons pris bien trop de photos pour pouvoir les publier toutes. Mais ça, c’est plutôt bon signe !

San Miguel de Allende encore une ville aux rues chatoyantes
San Miguel de Allende, encore une ville aux couleurs chatoyantes
A
aux ruelles dans lesquelles il fait bon se promener,
particulierement bien fleurie
particulièrement bien fleuries,
semee de curiosites
et parsemées de curiosités.
On se regale dy photographier les portes
On se régale d’y photographier les portes
avec ou sans personnage
avec ou sans personnage devant
Les magasins dantiquite et dartisanat sont de qualite
Les magasins d’antiquités et d’artisanat sont de qualité
A
En ce dimanche ensoleille les gens cherchent lombre
En ce dimanche ensoleillé, les gens cherchent l’ombre
des arcades ou des parcs
des arcades ou des parcs,
ou encore des eglises
ou encore des églises
Du coup certaines rues peuvent paraitre desertes
Du coup certaines rues peuvent paraître désertes,
mais ce nest quillusion ils marchent a lombre
mais ce nest qu’illusion : les gens marchent à l’ombre !
Nous nous nous sommes refugies dans ce restaurant
Nous, nous nous sommes réfugiés dans ce restaurant
pour un buffet mexicain assez banal
pour un buffet mexicain assez banal
Allez encore quelques photos ce ce joli paysage urbain
Allez, encore quelques photos de ce joli paysage urbain
A
A
Pour finir nous avons visite La Escuela
Pour finir, nous avons visité « La Esquina« ,
un musee ayant pour theme le jouet mexicain
un musée ayant pour thème le jouet mexicain
classes par matieres bambou cartonpte ou corne de taureau
qu’on pourrait classer par matières : bambou, carton-pâte ou corne de taureau,
ceramique ou paille
céramique (un puzzle !) ou paille,
metal os ou noix de coco
métal, os ou noix de coco
Les squelettes etaient bien sur au rendez vous
Les squelettes étaient bien sûr au rendez vous,
vous connaissez les mexicains
vous connaissez les mexicains…
Mais oui cette scene daccident est un jouet
Mais oui, cette scène d’accident est bien un jouet !
Ah et jallais oublier ce marche de lartisanat bien achalande
Ah et j’allais oublier ce marché de l’artisanat, aussi coloré qu’achalandé
A
Pendant tout ce temps Roberto etait gare au fond dune impasse tranquille
Pendant tout ce temps, Roberto était garé peinard au fond d’une impasse tranquille

Il nous reste un peu plus de 2 semaines pour rejoindre Mexico, nous obliquons vers l’Est car d’autres sites touristiques nous appellent, Guadalajara et Tequila entre autres. Au plaisir bientôt de vous raconter tout cela. Ci-dessous les boutons pour nous laisser un commentaire, suivre notre parcours sur Instagram ou vous abonner (les trois sont appréciés !) et comme après chaque article la carte du parcours concerné.

parcours du au novembre
Parcours du 5 au 14 novembre

83. Mexique Saison 2 Épisode 1

Il nous restait encore 2 semaines sur notre visa américain, mais nous avions envie de changer de culture et de décor. Quoi de mieux dans ce cas que de franchir la frontière mexicaine. C’est un tout autre monde qui nous attend !

Passage éclair à la frontière

Nous nous présentons vers 11 h au poste frontière d’Agua Prieta. Aucune file d’attente. Les douaniers nous font garer sur le côté puis inspectent sommairement notre fourgon. La seule question posée est « Combien coûte le véhicule ? ». Moins d’une minute après ils nous montrent la rue qui s’enfonce dans la ville et nous font signe que nous pouvons y aller. Quoi ? Mais non, c’est trop court, ils n’ont même pas ouvert les passeports que nous leur avons présenté ! Le fait est que nous aurions pu passer des États-Unis au Mexique bien plus facilement qu’entre deux pays européens. Mais en risquant d’avoir des ennuis si nos passeports ne sont pas tamponnés. Nous montrons ceux-ci aux douaniers qui nous invitent à aller 2 coins de rue plus loin aux bureaux de l’immigration.

Frontiere dAgua Prieta
Frontière d’Agua Prieta

Là, nous présentons le document de demande de visa que nous avions rempli en ligne puis fait imprimer la veille. Nous avions prévu initialement de nous présenter sans rien, mais j’ai eu des remords et insisté auprès de Claudie pour obtenir ces documents avant notre passage. Eh bien ça ne s’est pas passé tout à fait comme prévu, parce que l’officier d’immigration avait besoin des reçus des paiements réalisés pour obtenir ces papiers (environ 33 €). Nous les avions sur nos ordis laissés dans Roberto mais pas imprimés. Il a fallu retourner chercher tout ça, les envoyer par e-mail au service d’immigration car présenter le reçu sur écran ne suffisait pas. Bon, cela a pris une dizaine de minutes, pendant lesquelles un motard canadien arrivé après nous, sans avoir rien préparé, a pu obtenir et payer son visa sans s’être donné le mal de remplir ou d’imprimer quoi que ce soit. Claudie jubilait : « Tu vois, je t’avais bien dit qu’il ne fallait rien faire ! ». Au total, 20 minutes après notre arrivée, nous sommes entrés en règle au Mexique, ce que je qualifierais tout de même de passage éclair. Et cela aurait pu être raccourci de 10 minutes !

Moralité pour les futurs candidats au passage : ne vous préoccupez pas du frigo, ne préparez rien, et essayez de privilégier une petite douane.


Reprise de contact

Dès la frontière franchie, nous sentons tout de suite la différence avec les États-Unis. Les rues et les maisons sont en désordre mais leurs couleurs sont chatoyantes. Les boutiques sont nombreuses et variées (aux USA il fallait parfois marcher plusieurs kilomètres avant de trouver la moindre épicerie). Les vendeurs ambulants accueillent les automobilistes aux carrefours. Les chaussées sont quelque peu défoncées mais les rues américaines n’étaient pas exemptes de tout reproche. L’ambiance semble globalement plus détendue. Dans le petit supermarché où nous re-remplissons notre frigo, des produits auxquels nous n’avions plus l’habitude font leur réapparition : patates douces rose vif, tomates emballées dans leur feuille, rayons entiers de piments, tequila à gogo, sauce au chocolat (mole), bougies à caractère religieux, et en cette époque, crânes en sucre en préparation du dia del muerte. Les prix sont nettement plus bas que quelques kilomètres plus au nord côté US. A la reprise de la route, nous refaisons connaissance avec les topes, ces redoutables ralentisseurs non signalés, avec un joyeux mélange de feux tricolores et de stops aux carrefours, avec la circulation à moitié sur la bande d’arrêt d’urgence pour permettre les dépassements à cheval sur la ligne centrale, avec les camions qui clignotent à gauche pour vous faire signe de doubler, que ce soit autorisé ou non d’ailleurs. Des camions qui roulent plutôt lentement d’ailleurs, contrairement à leurs homologues américains qui foncent comme des malades. En résumé, c’est avec un grand plaisir que nous retrouvons le Mexique !

Le contraste des le supermarche
Le contraste dès le supermarché
Sauce au chocolat pour la viande et Tequila
Sauce au chocolat pour la viande et Téquila
Bougies a caractere religieux
Bougies à caractère religieux

Nous sommes maintenant dans letat de Chihuahua
Nous arrivons dans l’état de Chihuahua

Première étape à Casas Grandes

Nous parvenons après 3 bonnes heures d’une route déserte (une seule petite ville au milieu de ces 228 km !) traversant des paysages grandioses de plaines et montagnes à Casas Grandes, un site archéologique. Notre premier spot nocturne au bord d’un lac étant inaccessible en raison de l’inondation d’un secteur de sa route d’accès, nous nous rabattons sur un parking d’un supermarché en centre-ville, après avoir demandé à un employé qui rangeait des caddies si cela était autorisé. Après nous être débarassés d’une bonne couche de poussière sur le pare-brise le lendemain (la moité des rues n’est pas goudronnée) nous nous dirigeons vers le site appelé Paquiné. C’est le nom que lui ont donné les amérindiens qui ont habité là pendant plus de cinq siècles, de 900 à 1475, dans des maisons en adobe allant jusqu’à quatre étages, une performance pour l’époque. Il ne reste aujourd’hui que les murs du rez-de-chaussée, dont la disposition asscociée aux nombreux objets retrouvés lors de fouilles donnent une bonne idée de la façon dont cette civilisation a vécu. Le musée susceptible d’expliquer tout cela était malheureusement en travaux, et nous avons dû nous contenter des extérieurs assez photogéniques tout de même.

A Casas Grandes pas loin de leglise
A Casas Grandes, pas loin de l’église,
La mairie decoree de jolies fresques
La mairie décorée de jolies fresques
se prepare activement
se prépare activement
pour le Dia de los muertos
pour le Dia de los Muertos

Sur le site archeologique de Paquime
Sur le site archéologique de Paquimé,
Nous explorons le labyrinthe de pise
nous explorons le labyrinthe de pisé
qui constituait autrefois une ville entiere
qui constituait autrefois une ville entière
Cuve a cuisiner lagave et zone delevage doiseaux exotiques
Cuve à cuisiner l’agave, zone d’élevage d’oiseaux exotiques pour le commerce et les sacrifices,
et joli paysage environnant
et joli paysage environnant
Il faudra attendre la ville suivante pour avoir quelques representations de la vie de lepoqie
Il faudra attendre la ville suivante pour avoir quelques représentations de la vie de l’époque
A

Chihuahua

C’est la vraie grande ville de cette région plutôt désertique, capitale de l’état du même nom, abritant un bon million d’âmes, dont beaucoup travaillent pour les industries légères américaines venues ici pour la main d’œuvre à bas prix. Le nom d’origine aztèque signifie non pas « petite crotte avec de grandes oreilles » mais « lieu aride avec du sable ». Le sable a disparu en ville, englouti dans les milliards de tonnes de béton qui ont servi à ériger les bâtiments de la ville construits un peu n’importe comment. Mais nous aimons ce côté un peu désorganisé et décontracté de la vie mexicaine, surtout quand nous sommes les seuls touristes. L’authenticité à l’état pur. En fait, les touristes étaient peut-être tous réunis à la gare du chemin de fer touristique qui parcourt le canyon du cuivre, mais nous n’irons pas nous joindre à eux, Roberto avait trop envie de faire le trajet.

A Chihuahua comme ailleurs les gens adorent se photographier devant les noms de ville en relief
A Chihuahua comme ailleurs, les gens adorent se faire photographier devant les noms de ville en relief

Un parcours dans le centre, d’un bâtiment colonial à l’autre, nous amène comprendre quelques points-clefs. Au Palacio del Gobiernor, une immense fresque sur 2 étages autour du patio nous aide à réviser l’histoire du Mexique. Au Museo de la Revolucion, ancienne demeure de 48 pièces de Pancho Villa, nous cernons mieux le personnage qu’était ce bandit de grand chemin parvenu à la tête de l’état (je suis sûr qu’il n’y a pas à chercher loin pour trouver chez nous des histoires similaires 😉) grâce à son habilité à soulever les peuples. A la Casa Chihuahua, nous découvrons le passé mouvementé de ce palais du gouvernement transformé tour à tour en maison de la monnaie (une nouvelle saison en perspective pour la Casa de Papel ?), en monastère jésuite, en hopital, en poste puis en musée d’art. Au Museo Casa Juarez, nous visitons la maison où a vécu l’ancien président lorsqu’il était à Chihuahua.

Larchitecture est souvent coloniale et les statues nombreuses
L’architecture est souvent coloniale et les statues nombreuses
A
Les edifices religieux sont plutot massifs
Les édifices religieux sont plutôt massifs
et les rues tres colorees et animees
et les rues très colorées et animées
A

Lhistoire du Mexique depuis est peinte tout autour du patio du Palais du Gouverneur
L’histoire du Mexique depuis 1530 est peinte tout autour du patio du Palais du Gouverneur
Benito Juarez est en bonne place tout comme Miguel Hidalgo incarcere et mort dans ce batiment
Benito Juarez est en bonne place, tout comme Miguel Hidalgo incarcéré et mort dans ce bâtiment
Une bonne facon de reviser lhistoire
Une bonne façon de réviser l’histoire !

Au Musee de la Revolution ancienne maison de Pancho Villa
Au Musée de la Revolution, ancienne demeure de Pancho Villa,
On peut visiter un grand nombre de pieces
on peut visiter un grand nombre de pièces (ici la salle de musique),
et avoir une idee de la vie opulente
et avoir une idée de la vie opulente
que menait le bandit devenu maitre de letat de Chihuahua
que menait le bandit devenu maître de l’état de Chihuahua
Des armes lui ayant appartenu y sont exposees comme ce Colt et cet iPhone
Des armes lui ayant appartenu y sont exposées comme ce Colt et cet iPhone -250 (je blague, mais Pancho Villa savait user et abuser des médias et donc de son téléphone pour assurer sa propagande)
On peut voir ici le fin travail de ce sabre
On peut voir ici le fin travail de ce sabre gravé à son nom
A
Sans aucune pudeur on montre aussi les trous de balles ...de la voiture ou il a ete assassine
Sans aucune pudeur on montre aussi les trous de balles …de la voiture dans laquelle il a été assassiné
Au chapitre des insolites etc
et le livre où sa dernière épouse étale sa vie privée (le pendant mexicain de notre « Merci pour ce moment »…)

Dans la maison voisine de Benito Juarez nous serons plus impressionnes
Dans la maison voisine de Benito Juarez nous serons plus impressionnés par les préparatifs du jour des morts que par les objets personnels de l’ex-président
A
A

Au Museo Casa Rotunda enfin
Au Museo Casa Rotunda enfin,
une ancienne plaque tournante pour locomotives reconvertie en musee dart
un ancien plateau tournant pour locomotives reconverti en musée d’art,
Nous aurons plus ete interesses par la petite expo sur lhistoire du train dans la region
Nous aurons plus attirés par la petite expo sur l’histoire du train dans la region que par les oeuvres exposées peu à notre goût
Deux petites enigmes Que signifient les lettres N de M sur cette casquette de conducteur et a quoi servent ces bracelets a droite
Savez-vous ce que signifient les lettres N de M sur cette casquette de conducteur et à quoi servaient ces « bracelets » ?

Et puis nous nous sommes fondus dans la masse des passants sur la Plaza de Armas et dans les rues piétonnes pour aller prendre le pouls bien battant de la ville.

P.S. Saviez-vous que Chihuahua est la ville de naissance de l’acteur Anthony Quinn ? (1915-2001)


La cascade de Basaseachi

Nous sommes sortis des routes principales pour nous enfoncer dans les canyons de la Sierra Madre Occidentale, creusés dans une vaste couche d’origine volcanique suite à l’érosion. Celui que nous avons suivi jusqu’aux cascades peut atteindre par endroits 1750m de dénivelé, soit davantage que le Grand Canyon du Colorado. La route sinueuse et bordée de roches aux formes étranges et d’une forêt de sapins était magnifique. Il a fallu passer plusieurs contrôles de police (armée jusqu’aux dents) avant d’arriver, mais d’un autre côté, dans cette région où les cartels de la drogue s’affrontent fréquemment, c’était plutôt rassurant. Une dizaine de voitures tout au plus étaient stationnées sur le parking du point de départ de la balade, exclusivement des touristes locaux. Nous n’avons d’ailleurs rencontré aucun touriste non local ni aucun véhicule de loisirs depuis notre arrivée au Mexique. Garés à notre tour, nous sommes allés voir les trois points de vue sur la cascade accessibles depuis ce parking. C’est tout ce qu’il était possible de faire avant la fermeture du parc à 18h. Moyennant un petit pourboire, nous nous sommes laissés enfermer à l’intérieur. Nous avons ainsi profité de l’endroit pour nous seuls toute la nuit !

Roberto seul sur le parking de la cascade
Roberto seul sur le parking de la cascade
Nous allons y jeter un oeil le soir meme par ce joli sentier
Nous allons y jeter un oeil le soir même par ce joli sentier

Le lendemain, nous partons vers la cascade elle-même, d’abord vers son point de chute, puis jusqu’à sa base en passant par un point de vue intermédiaire appelé « la fenêtre ». Cette cascade est vraiment impressionnante avec ses 246 m de chute libre (la seconde plus haute du Mexique), ses effets d’arcs-en-ciel et son environnement montagneux majestueux. Et pourtant nous étions seuls pendant les 3 heures de cette magnifique randonnée. Tant mieux pour nous, tant pis pour les autres. Nous avons eu une petite pensée pour ceux qui se disent heureux d’avoir gagné à la loterie le droit d’effectuer une randonnée avec une centaine d’autres personnes au parc Yosemite. Mais venez-donc au Mexique !

Le lendemain depart h pour la randonnee
Le lendemain départ à 8h30 pour la randonnée. Les ombres des falaises se projettent dans la vallée
Point de vue du dessus de la cascade
Un premier point de vue du dessus de la cascade
Aucun souci pour le selfie nous etions seuls
Aucun souci pour le selfie, à 9h30 nous étions encore seuls dans ce site exceptionnel
A mi hauteur le point de vue de la fenetre
A mi hauteur, le point de vue « de la fenêtre »
Et du meme point de vue mn plus tard le meme individu sous la fleche
Et du même point de vue 15 mn plus tard je n’étais plus que ce petit point sous la flèche,
parti observer les m de chute du point le plus bas
parti observer les 246 m de chute du point le plus bas

Seuls dans ce grand camping de Creel
La nuit suivante encore seuls dans ce grand camping de Creel : mais où sont les touristes ???

Balade au pays des Tarahumara

Une longue et belle route montagneuse nous a amenés à Creel, une petite ville née avec l’arrivée du chemin de fer en 1907 et qui est à la fois le point de rendez-vous des Tarahumaras et le cœur du Canyon du Cuivre. Le peuple amérindien Taharumara occupait la région bien avant l’arrivée des Espagnols et bien que s’étant convertis officiellement au catholicisme, ce qui leur a épargné l’extermination, a su conserver une grande partie de sa culture. On distingue facilement les femmes dans la rue, vêtues de belles robes multicolores et portant souvent un bébé sur le dos. Les Taharumaras viennent à Creel faire leurs courses et vendre aux touristes qui débarquent du train leur artisanat, notamment une vannerie très fine. Un petit musée leur est consacré, expliquant certaines traditions étonnantes, comme la course à pied longue durée (parfois 20h d’affilée !) en tenue traditionnelle, sandales en pneu et lanières de cuir comprises, ou encore un jeu par équipe consistant à pousser une balle en bois à l’aide de crosses en bois également, similaires à celles du hockey, le long de sentiers de montagne de plusieurs dizaines de kilomètres. On accède à ce musée uniquement en traversant la voie ferrée qui elle-même barre la ville en 2 parties. Les rails servent au transport de marchandises, mais aussi pour le train touristique El Chepe qui relie en traversant le Canyon du Cuivre Chihuahua à Los Mochis sur la côte Pacifique, en 656 km et 15h de trajet.

Creel et les Tarahumaras
Creel et les Tarahumaras
La vie autour du chemin de fer
La vie autour du chemin de fer
Des decorations tres mexicaines
Des décorations très mexicaines
La place centrale lieu de rencontre
La place centrale, lieu de rencontre
Les abords du musee Tarahumara
Les abords du musée Tarahumara
et linterieur avec quelques petites touches de Dia de muertos
et l’intérieur avec quelques petites touches du dia de los muertos en préparation
Lart Tarahumara
L’art Tarahumara : quelques sculptures,
Notamment des paniers gigognes extraordinaires
Mais surtout beaucoup de vannerie, notamment des paniers gigognes extraordinaires,
et de jolies poupees multicolores
et de jolies poupées multicolores

Nous avons adoré l’ambiance authentiquement mexicaine de Creel, nous y avons fait les boutiques rien que par plaisir et sommes bien sûr allés explorer les alentours, en empruntant souvent des chemins orniéreux qui feraient peur aux concepteurs de chez Fiat mais que Roberto a vaincus sans sourcilier ni même déraper. Randonnée avec cascade par ci, petit village Taharumara avec une vieille mission espagnole par là, et pour finir le fameux Canyon du Cuivre, où l’on se sent tout petit entre ces immenses falaises blanches, ocre ou roses, culminant par endroits jusqu’à 1800m au dessus du canyon.

Les routes secondaires alentour nous menent a la Vallee des Grenouilles
Les routes secondaires alentour nous mènent à la Vallée des Grenouilles,
que lon distingue ici avec un peu dimagination
que l’on distingue ici avec un peu d’imagination,
puis a la Mission San Ignacio
puis à la Mission San Ignacio, perdue dans le désert,
cadre ideal pour la pause dejeuner
mais formant un cadre idéal pour la pause déjeuner.
au lac Arareko borde de roches aux formes etranges
Nous visitons aussi le lac Arareko, bordé de roches aux formes étranges,
parfois reconnaissables El Elefante
comme celle-ci appelée « El Elefante », on se demande bien pourquoi
Baraques de souvenirs desertes a lapproche de la cascade Cusarare
A l’approche de la Cascade de Cusarare, les vendeurs de souvenirs semblent en vacances…
ltonnante mission de Cusarare
tandis qu’à la mission du village du même nom, un homme nous a spontanément fait visiter les lieux,
melangeant rites catholiques et amerindiens
mélange étonnant de peintures aux motifs Tarahumaras et d’objets rituels catholiques et amérindiens
Et pour finir le majestueux Canyon del Cobre
Et pour finir le majestueux Canyon del Cobre
a
que nous avons traversé au soleil couchant
dans lequel nous avons dormi
avant d’y passer la nuit

Le Jour des Morts 007

La tradition remonte aux civilisations précolombiennes, qui honoraient leurs défunts tous les ans au mois d’août. Pour faciliter leur conversion au christianisme, les pères missionnaires ont accepté le maintien de la célébration, mais en imposant la période de la Toussaint. La proximité géographique et temporelle d’Halloween a amené les déguisements de squelettes. Et encore plus étonnant, ce n’est que depuis la sortie en 2015 du film de James Bond, Spectre, que des défilés à la manière de carnavals sont organisés. Forcément, ça plait aux touristes et à tous ceux qui en profitent, mais le lien avec la tradition originelle s’éloigne peu à peu.

Jour des morts ambiance recueillie dans les cimetieres
Jour des morts : ambiance recueillie dans les cimetières, comme chez nous

La réalité, dans le Mexique profond où nous sommes, est bien différente de ce que diffusent les médias. Il y a du monde dans les cimetières, certes, mais pas davantage qu’en France. Les tombes ont été quelque peu rafraîchies, les familles sont rassemblées autour, certaines se recueillent, d’autres pique-niquent en écoutant de la musique. Dans les centres-villes, pas mal de personnages en carton-pâte, et quelques autels portant la photo d’un défunt et rassemblant à des degrés divers fleurs, fanions en papier découpé, sciure ou sel, bougies, bouteilles d’alcool, nourriture, et messages d’affection. Nous n’avons pratiquement pas croisé de personne déguisée, simplement quelques personnes maquillées, volontiers des enfants.

Personnages fantasques sur les places
Personnages fantasques sur les places,
Autels dedies au souvenir dun ou plusieurs defunts
autels dédiés au souvenir d’un ou de plusieurs défunts (à gauche, des motards, souvent morts jeunes…)
Toujours dotes doffrandes dont le Pain des Morts
toujours dotés d’offrandes, dont le fameux « Pain des Morts », une brioche aromatisée à la fleur d’oranger
Au final les personnes deguisees dont plutot rares
Nous avons rencontré quelques personnes déguisées, mais franchement minoritaires

Tout ça est peut-être différent dans les grandes villes, mais est-ce alors vraiment authentique ? Va savoir…


Hidalgo del Parral

Nous arrivons le soir du Dìa de los Muertos dans cette ville de 100 000 habitants. Là encore, l’animation est modérée, même autour de la place centrale où nous tentons de nous garer pour la nuit. Les gens se promènent paisiblement devant les autels disposés tout autour. Notre tranquillité sera de courte durée car un marchand ambulant vient s’installer juste derrière Roberto. Les gens affluent, grignotent leurs tapas appuyés contre notre véhicule et surtout les odeurs de graillon s’infiltrent : nous nous déplaçons quelques rues plus loin dans un secteur plus calme, juste sous une immense statue équestre de Pancho Villa. Tant qu’il ne tente pas de descendre, voire de nous descendre, tout va bien ! ! En fait, il est célèbre dans la ville parce que c’est là qu’il y a été assassiné.

A Hidalgo del Parral nous avons dormi sous limposante statue equestre de Pancho Villa
A Hidalgo del Parral, nous avons dormi sous l’imposante statue équestre de Pancho Villa

Le lendemain visite de cette ville coloniale et colorée avec de belle fresques murales, des bâtiments plus que centenaires reconvertis qui en hôtel qui en musée, un théâtre antique, des églises richement décorées, des places et des rues commerçantes animées. La vie ordinaire d’une ville mexicaine de taille moyenne.

A
Visite de la ville sous un soleil radieux, comme presque chaque jour…
Nous avons admire demeures coloniales et fresques murales
Nous y avons admiré des demeures coloniales et des fresques murales,
memorial a une opposante aux etats unis
un mémorial à une femme locale, Elisa Griensen, s’opposant avec bravoure à l’armée des états-unis, rejointe par les enfants de l’école voisine,
edifices religieux cathedrale ND de Guadeloupe et temple San Jose
des édifices religieux (cathédrale ND de Guadeloupe et temple San Jose),
A
(intérieur de la cathédrale)
theatre Teatro Hidalgo
un théâtre stylé (Teatro Hidalgo),
et hommage de Pancho Villa a la ville ou il a ete assassine
et cet hommage de Pancho Villa à la ville dans laquelle il a été assassiné

En quittant Hidalgo del Parral, nous quittons l’état du Chihuahua, le plus grand du Mexique. La beauté des immenses paysages semi-désertiques, la richesse des curiosités naturelles, l’animation colorée des villes et la bienveillance des habitants nous ont replongé avec bonheur dans ce pays que nous n’avions fait qu’aborder au début de l’année. Forcément, nous allons approfondir, alors à très bientôt !

parcours du octobre au novembre
parcours du 27 octobre au 4 novembre

82. Dernière étape aux USA

Après débat sur la suite de notre itinéraire, nous décidons d’éviter la Basse Californie, province mexicaine envahie de touristes principalement américains qui viennent passer ici l’hiver au chaud. Prix en dollars, foules sur les plages, restaurants de burgers, ce n’est pas le Mexique que nous attendons. Nous entrerons dans le pays par la province de Sonora. Cela implique de repartir un peu vers l’Est pour terminer notre périple américain. Tant mieux, il y a plein de choses à voir !

The Joshua Tree

Ce titre sonne double. A la fois comme l’un des albums les plus célèbres du groupe irlandais U2, celui qui a lancé leur carrière aux USA, mais aussi comme cet arbre mythique qui n’en est pas un (c’est un agave arborescent) et qui peuple le parc national américain éponyme. Le spécimen qui figure sur le disque, contrairement à la légende et à ce qu’affirme France Info (ne croyez pas aveuglément ce qu’ils racontent), n’a pas été photographié dans le parc national Joshua Tree mais dans celui de Death Valley. L’endroit était resté tenu secret, mais c’était sans compter sur la ténacité d’un fan qui l’a découvert en 2003, 16 ans après la sortie de l’album. Arriva ce qui devait arriver, l’arbre fut vandalisé à la tronçonneuse avant de mourir. Dommage parce que les Arbres de Josué peuvent vivre plus de 500 ans.

Roberto au Joshua Tree NationalPark
Roberto au Joshua Tree National Park
Joshua Tree cest dabord un album de U
Joshua Tree c’est d’abord un album de U2
mais aussi des arbres etonnants
mais aussi des arbres étonnants
nommes dapres le prophete Josue et doues de multiples proprietes
nommés d’après le prophète Josué et doués de multiples propriétés
Ils vivent en moyenne ans mais parfois plus de
Ils vivent en moyenne 150 ans mais parfois plus de 500 !

Nous avons visité ce super parc où des milliers de ces « arbres » étonnants forment une vraie forêt à perte de vue. On y trouve de belles formations rocheuses et, à une altitude plus basse, un champ immense de Cactus de Cholla, aussi appelés « Teddy Bear Cactus » du fait de leur ressemblance avec la célèbre peluche. Mais pas touche ! Les épines sont nombreuses et tenaces. Malgré la mise en garde très nette sur plusieurs panneaux d’information du site, une visiteuse (adulte, je précise) n’y a pas cru. Elle n’arrivait même pas à retirer le morceau entier de cactus planté dans sa main quand nous sommes partis, peut-être qu’elle est encore en train d’enlever des épines.

Plus ils sont vieux plus ils ont de bras et de fleurs
Plus ils sont vieux, plus ils ont de bras et de fleurs
Lenvironnement mineral vaut egalement le deplacement
L’environnement minéral vaut également le déplacement
avec des formes qui stimulent limaginaire
avec des formes qui stimulent l’imaginaire
Le melange des deux est spectaculaire
Le mélange des deux est spectaculaire
Un peu plus bas dans la vallee on trouve des cactus nounours
Un peu plus bas dans la vallée on trouve des cactus « nounours »
Des champs de cactus nounours en fait
Des champs de cactus « nounours » en fait
Mais attention de ne pas les prendre dans les bras
Mais attention de ne pas les prendre dans les bras !
Ah et Roberto a eu un instant un reve de couleur
Ah, et Roberto a eu un instant un rêve de couleurs vives. Mais on lui a rappelé qu’on avait choisi la sienne pour la discrétion

Sale temps pour la mer Salton

Mer bleue, sable blond, soleil généreux, température élevée : le cocktail idéal pour des stations balnéaires de luxe ? C’est ce à quoi ont cru les promoteurs immobiliers en construisant à tout va sur des terrains désertiques qui ne valaient rien autour d’une « mer » créée par erreur suite à la rupture d’un barrage sur le Colorado en 1905. L’eau s’est alors répandue dans une vaste cuvette de 55 km de long sur 20 de large, 69 mètres sous le niveau de la mer, à quelques dizaines de kilomètres de Palm Springs. Et au début tout a fonctionné comme prévu. Tout le gratin de Hollywood est venu là en vacances, dans des stations prestigieuses comme Salton City ou Bombay Beach, mais aussi les campeurs, les baigneurs, les pêcheurs, etc.

La Mer de Salton
La Mer de Salton

Mais c’était sans compter qu’en l’absence d’alimentation naturelle, l’eau n’était plus renouvelée que par la faible pluviosité naturelle de la région, pluie qui entraînait au passage tous les polluants qui traînaient et qui aujourd’hui atteignent des concentrations dangereuses. Avec en plus une salinité qui ne cesse de croître, les poissons meurent en masse et une odeur désagréable permanente a fait fuir tous les habitants qui en avaient les moyens. Seuls restent de vieilles caravanes déglinguées, de vieilles enseignes rouillées et des routes inondées. Le rêve est fini. La mer est presque morte. Comme l’autre.

Au premier abord ca presente bien
Au premier abord, ça présente bien…
mais la realite est tout autre
mais la réalité est tout autre !
Vestiges de beton sur la plage et rues inondees
Vestiges de béton sur la plage et rue du front de mer inondée,
carcasses de voitures etc Le reve est termine
carcasses de voitures aux pneus crevés, mobile homes effondrés, etc. Le rêve est terminé !

La montagne du salut

Au beau milieu du desert un panneau et un vieux camion multicolores annoncent lendroit
Au beau milieu du désert, un panneau et un vieux camion multicolores. C’est là.

La foi de Léonard était grande comme une montagne. Elle débordait tellement qu’il en a FAIT une montagne. C’est là, devant nos yeux, au beau milieu du désert. Une sorte d’église en argile et paille recouverte d’une débauche de motifs et de slogans multicolores. On y trouve même une grotte et la silhouette d’une montgolfière couchée, symbole de celle qu’il a toujours rêvé de construire, d’abord pour lui puis pour les habitants de Slab City, le squatt du désert voisin. Mais chacune de ses tentatives s’est soldée par un échec. C’est en consolation qu’il aurait décidé de leur bâtir un petit bâtiment avant de partir. Ce qui ne devait durer qu’une semaine aura pris 30 ans ! Leonard avait prévu d’habiter dans cette montgolfière, mais jusqu’à la fin de ses jours (il est décédé en 2014) il a préféré rester dans son camion de pompiers aménagé. Comme on le comprend !

Un lieu de culte multicolore visible de loin
Un lieu de culte multicolore visible de loin
Lauteur exprime partout son amour pour Dieu et cherche a le communiquer
L’auteur exprime partout son amour pour Dieu et cherche à le communiquer
On trouve aussi une grotte et une riviere sacree
Les constructions sont en paille et argile (adobe). On trouve même une grotte et une rivière sacrée
Cest lui Leonard Knight qui a construit tout ca © Joe Bielawa
Cest lui Leonard Knight qui a construit tout ca (photo © Joe Bielawa)
Il na mis que ans et consomme beaucoup de peinture
Il n’a mis « que » 30 ans et consommé beaucoup beaucoup de peinture
tout en vivant dans son camion de pompiers amenage
tout en vivant dans son camion de pompiers aménagé
et la peinture bah pas de probleme ca pousse sur les arbres
et la peinture, bah, pas de problème ça pousse sur les arbres !

Si le personnage ou le lieu vous rappellent quelque chose, c’est peut-être bien grâce à la scène qui lui a été dédiée par le réalisateur Sean Penn dans le film culte Into the Wild. A voir ou revoir.


Entrée, plat, désert

Nous en avons terminé avec la Californie. Nous nous dirigeons maintenant vers l’Arizona et il fait de plus en plus chaud et sec. De là à regretter la grisaille de la côte ouest, tout de même pas ! Plus nous avançons et plus la végétation se raréfie, au point de disparaître complètement : il ne nous reste plus que du sable et des dunes. Un joli spectale derrière notre fenêtre pour la pause déjeuner. Le temps de faire quelques photos sympas, nous reprenons la route avant que la peinture ne fonde sur la carrosserie de Roberto. Nous allons bientôt retrouver quelques cailloux, de maigres buissons et quelques montagnes couleur chocolat au loin. Notre traversée du désert n’aura pas duré trop longtemps !

La route traverse soudain un paysage saharien
La route traverse soudain un paysage saharien
Cest le moment de sarreter
C’est le moment de s’arrêter
Pour jouer dans le sable
pour jouer dans le sable,
accessoirement dejeuner avec vue
accessoirement déjeuner avec vue,
et rejouer dans le sable
et rejouer dans le sable !
La vegetation reprend timidement
La végétation réapparaît bientôt

Dîner aux chandelles

Nous arrivons dans la soirée dans le Parc National Saguaro, nommé ainsi en raison des nombreux cactus éponymes qu’il abrite. Les cactus Saguaro, ce sont ces fameuses colonnes ou chandeliers qui forment le décor de tout bon western ou de toute BD qui traite du sujet. Ils prennent leur temps pour grandir, atteignant tout juste 30 cm à l’âge de 25 ans, et 2 m entre 50 et 60 ans, l’âge où ils peuvent commencer à fleurir et porter des fruits. La floraison a lieu entre avril et juin, la nuit et ne dure que 24h. Autant dire qu’en octobre et pour des couche-tôt comme nous, les chances de voir des fleurs frisaient le moins l’infini. Les fameux bras n’apparaissent pas avant 75 ans, alors quant on voit un Saguaro qui ressemble à Shiva, on le salue respectueusement !

Soleil couchant a larrivee au Saguaro National Park
Soleil couchant à l’arrivée au Saguaro National Park
Lambiance ideale
L’ambiance idéale pour un dîner aux chandelles
pour un diner aux chandelles

Nous avons trouvé un petit camping sympatique juste au sud du parc, et le décor de chandelles pour dîner était très romantique. Les chandelles étaient encore là le lendemain pour l’anniversaire de Claudie, mais nous avons préféré allumer les bougies d’un gâteau trouvé sur place. Suite à notre passage à l’empire du soda (voir l’article précédent) nous arroserons le repas avec un genre de saké méthode champenoise – pas terrible en fait. Tenter de goûter à tout fait partie de la découverte mais ne génère pas que des bonnes surprises.

Le lendemain Il y a pire comme route
Le lendemain. Il y a pire comme route…
Balade au milieu des cactus Saguaro
Balade au milieu des cactus Saguaro
Des plus jeunes aux plus vieux
Des plus jeunes (à gauche une branche naissante) aux plus vieux (on voit bien le squelette)
Il y en a a perte de vue
Il y en a à perte de vue
On trouve bien sur dautres especes
On trouve bien sûr d’autres espèces de cactus
Lieu magique pour lanniversaire de Claudie
Lieu magique pour l’anniversaire de Claudie
Les annees passent mais mon coeur reste grand comme ca
Les années passent mais mon coeur reste grand comme ça !

Il nous reste une inoubliable balade dans ce parc au milieu de centaines de cactus Saguaro de toutes formes, accompagnés de congénères tout aussi attrayants. Vraiment une belle étape. Par contre mieux vaut éviter le « Musée du Désert », un mélange peu réussi de zoo pitoyable et de jardin botanique peu entretenu, au bien piètre rapport qualité prix.


Nuit en BLM
Nuit en BLM (Bureau of Land Management = terrain appartenant à l’état et mis gracieusement pour un maximum de 14 jours consécutifs à la disposition du public. Du pain bénit pour les adeptes de la vanlife !

Tucson et ses curiosités

Tucson un mural tout frais
Tucson un mural tout frais

La seconde ville de l’Arizona est surtout connue pour son université, mais nous ne nous sommes pas arrêtés pour ça, nous estimant encore un peu trop jeunes pour suivre les cours destinés au 3ème âge. Nous y avons déniché quelques curiosités qui méritaient notre petit stop de 2 jours. Les voici en vrac :

  1. Le serpont à sonnette

Il n’y a pas de coquille dans ce titre dont le néologisme me parait bien adapté à la situation : nous avons traversé cette passerelle piétonne au-dessus d’une voie rapide, représentant un serpent à sonnette : on y entre par la gueule béante entre les 2 crochets à venin en baissant un peu la tête (ok j’exagère) et on en ressort par la queue dont le calme rassure (lorsque le serpent l’agite, il vaut mieux se méfier, un peu comme lorsque l’inspecteur des impôts sonne chez vous). Bon, rien à voir avec une attraction de parc à thème, c’est juste amusant.

Le serpont a sonnette
Le serpont a sonnette, de son vrai nom le Rattlesnake Bridge
A
  1. La stravenue

Encore un néologisme, mais cette fois ce n’est pas moi qui l’ai inventé. Vous connaissez le système des rues américaines avec ses rues qui vont d’est en ouest et ses avenues du nord au sud. Mais comment nommer alors celles, pas si rares, qui sont en diagonale ? Le Comité LOcal pour l’Uniformisation des Noms et numéros (l’acronyme français est un régal, malheureusement il ne doit pas se traduire…) a décidé de contracter les mots « street » et « avenue » pour biaiser la difficulté. Il y aurait 30 stravenues dans la ville de Tucson et ce serait une exclusivité mondiale.

La Cherrybell Stravenue
La Cherrybell Stravenue
  1. Le repas champêtre

C’est un mini jardin pas loin du centre-ville, 30 mètres carrés à tout casser, dans lequel on distingue en s’en approchant une (s)cène de pique-nique surréaliste. Malgré le soleil généreux, les invités sont très pâles. Il s’agit en fait de statues de Jésus et ses apôtres partageant leur dernier repas. Quelques autres personnages religieux sont dressés, couchés ou cloués autour. A l’entrée, sous le buste de l’artiste, un panneau précise l’origine de son œuvre : gravement blessé au cours de la seconde guerre mondiale, notre homme s’est alors tourné vers Dieu et lui a promis en remerciement de consacrer le reste de sa vie à lui construire des statues. Pas trop riche – on connait la reconnaissance des états envers les anciens soldats – il a utilisé du sable et des débris trouvés dans la rivière voisine, protégeant le mélange avec une couche de plâtre. 70 ans et quelques actes de vandalisme après, l’état de conservation étonne : il va falloir soumettre tout ça au comité de validation des miracles.

Repas champetre
Repas champêtre
A
Felix Lucero lartiste
Felix Lucero, l’artiste
  1. La fin des livreurs

Dans le quartier de l’université, de mignons petits robots suivent ou croisent les passants, s’arrêtant prudemment aux passages piétons avant de traverser, évitant adroitement réverbères, bipèdes, quadrupèdes et congénères à roues. Si leur forme cylindrique rappelle un peu R2D2, il leur manque toutefois cruellement le gazouillis du héros intergalactique. Dommage, mais la parole leur sera sans doute donnée dans un avenir proche. Une petite vérification sur Internet confirme qu’il s’agit bien de robots-livreurs, capables de parcourir plus de 3 km pour aller livrer une pizza, le dernier iphone ou, qui sait, la dépouille de votre chihuahua. En espérant qu’il n’y aura pas d’erreur de destinataire. On n’arrête pas le progrès, 7 robots.

Les robots livreurs
Les robots livreurs
  1. La Mini Time Machine

Ce titre est bien l’intitulé exact de cet exceptionnel musée des miniatures de Tucson. C’est à la base une association sans but lucratif destinée à la préservation et à l’approndissement des connaissances sur l’art des minitatures. La passion de la présidente fondatrice a démarré le jour où, jeune fille, elle a reçu en cadeau une collection de meubles pour maison de poupées. La collection s’est enrichie avec le temps et permet d’explorer différentes époques de la création des miniatures, d’où la dénomination. De nombreux pays sont représentés et la part belle est faite aux mondes imaginaires, notamment dans cette période d’Halloween. Nous avons été émerveillés aussi bien par les performances techniques que par la diversité et la qualité des réalisations. Nous y avons passé 3 bonnes heures que nous n’avons pas vu passer. A conseiller aux petits comme aux grands.

Decouverte du monde des minitatures detail ci dessous
Découverte du monde des minitatures (détaisl ci-dessous)
A
La maison de la Famille Adams
La maison de la Famille Adams
A
Un monde enchante avec son arbre dont les niches hebergent des souris
Un monde enchanté avec son arbre dont les niches hébergent des souris
A
Un autre monde fantastique et un peu morbide
Un autre monde fantastique et un peu morbide
A
Un grand magasin et ses etages
Un grand magasin et ses 4 étages
Un sculpteur de mines de crayon
Un sculpteur de mines de crayon
On arrive dans linfiniment petit
On arrive dans l’infiniment petit
Quelques elements pour donner lechelle
Quelques éléments sont là pour donner l’échelle
Un appartement luxueux fin XXeme siecle
Admirez cet appartement luxueux fin XXème siècle et la finesse des détails ci-dessous
A
Et la boutique qui joue le theme a fond
La boutique joue évidemment le thème à fond
  1. La Mission San Xavier

Une Mission de plus après celle vues en Californie ? Eh bien non, celle-ci a un cachet particulier et serait la plus fine architecture mexicaine baroque des États-Unis. La construction débutée en 1783 ne s’est interrompue que 14 ans plus tard, les moyens attribués initialement étant épuisés. Il en résulte une certaine asymétrie, l’une des tours n’ayant pas de dôme comme l’autre, mais les travaux ont repris en 1978 et la Mission s’embellit d’année en année.

La Mission San Xavier
La Mission San Xavier

Difficile de décrire tout cela, les photos parlent mieux. Au fait, les drapeaux de 4 nations ont flotté sur l’édifice. Dans l’ordre chronologique ceux de l’Espagne, du Mexique, des États-Unis. Saurez-vous dire quel est le dernier ?

et son bel interieur baroque
Un riche intérieur baroque
Les exterieurs sont bien aussi
Les extérieurs sont bien aussi
FIn de la visite de Tucson
Ici un petit clin d’oeil à nos amies voyageuses @saltyfarside,
rencontrées au Québec, qui ont fait un vrai parcours d’aventure jusqu’en Alaska

Tombstone

A moins que vous n’ayez vu le film, le nom de cette ville ne vous dit peut-être pas grand chose, mais si je vous parle d’OK Corral, quelques uns de vos neurones vont sans doute se reconnecter. OK Corral est d’ailleurs le premier nom de cette ville, et en tout cas celui qu’elle portait au moment où l’histoire qui l’a rendue célèbre est arrivée. Mais une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous la raconter. Parce que d’autres l’ont fait mieux que moi, avec un humour qui me va bien qui plus est, sur le site roadtripin.com. A l’heure où nous terminons notre périple étatsunien, je voulais rendre hommage à ce site qui nous a beaucoup servi, détaillant un bon nombre de nos étapes mieux que notre guide papier, tout en fournissant beaucoup de services utiles aux roadtrippeurs de zéro à dix roues. Alors si vous voulez mieux connaître l’une de nos sources d’information préférées où si vous voulez tout savoir sur l’affrontement des frères Earp et de leur ami Doc Holliday avec la bande des Cochise County Cowboys, suivez ce lien.

Tombstone et son fameux OK Corral
Tombstone et son fameux OK Corral
Laffrontement de bandes rivales en pleine rus
Lieu d’un affrontement célèbre de bandes rivales en pleine rue
Cetait en mais tout a ete retape
C’était en 1881 mais tout a été retapé
Caleches saloons bordels etc.
Calèches, saloons, bordels etc.
A
On se croirait vraiment au far west
On se croirait vraiment au far west
A
Trois fois par jour on rejoue la celebre scene
Trois fois par jour on rejoue la célèbre scène
devant un public conquis
devant un public conquis
On ne vous dit pas qui gagne faites comme
On ne vous dit pas qui gagne, faites comme nous revoyez l’un des 3 films sur le sujet

Bisbee

Lorsque l’on s’éloigne de Tombstone, la nature redevient verte, peut-être parce qu’elle n’a plus peur de pousser, mais plus sûrement grâce à l’altitude. Et de nouveau, à l’approche de Bisbee, la végétation se raréfie tandis que la montagne prend de belles couleurs, un savant mélange de marron-roux et de vert-de-gris. Nous sommes en effet sur l’emplacement d’une ancienne mine de cuivre. Le gigantisme des fosses laisse imaginer la quantité énorme de travail fourni ici pendant un peu moins d’une centaine d’années. La mine a fermé en 1970, non pas parce qu’elle était épuisée mais pour des raisons de rentabilité insuffisante. Les mineurs ont laissé leurs maisons à une communauté d’artistes, inspirés sans doute par le décor. Les galeries de peinture, les boutiques d’art et d’antiquités sont légion et la ville est plutôt agréable. Ce sera notre avant-dernière étape aux USA.

Oh les belles couleurs
Oh les belles couleurs !
Cest que nous sommes dans une ancienne mine de cuivre
C’est que nous sommes dans une ancienne mine de cuivre
Bisbee heberge maintenant des artistes
Bisbee héberge maintenant une communauté d’artistes
Les rues ont ete repeintes
Les rues ont été « repeintes »
A
et les voitures aussi. Pas mal le Roberto local non
…et les voitures aussi. Pas mal le Roberto local, non ?
A
Vue générale de Old Bisbee et son B sur la montagne qui s’éclaire la nuit

Douglas

Nous sommes maintenant à la frontière avec le Mexique. Une courte pause y est nécessaire pour nous organiser avant la traversée : demander le visa (FFM) en ligne puis l’imprimer, sortir les autres papiers qui nous seront demandés, essentiellement l’autorisation d’import (TIP) et l’assurance mexicaine pour Roberto et les passeports pour nous. Nous avons vidé progressivement le frigo pour ne rien laisser qui puisse irriter les douaniers mexicains, comme les denrées fraîches. Nous avons fait le plein d’eau car ce sera un peu moins facile au Mexique. Et puis nous avons préparé les premières étapes de notre parcours. Tout ça garés sur le parking que l’office de tourisme partage avec la police, ces derniers acceptant que l’on y stationne toute la nuit à condition de leur laisser nos coordonnées au préalable. Il nous est resté un peu de temps pour parcourir la rue principale de la ville et de visiter le hall d’entrée de son hôtel emblématique ouvert en 1907, le Gadsden Hotel. Une petite exposition en décrit les diverses péripéties et évoque ses hôtes les plus célèbres comme Ava Gardner, John Wayne, Pancho Villa ou encore Paul Newman.

Le Gadsden Hotel de Douglas
Le Gadsden Hotel de Douglas
Magnifique verriere dans le hall dentree
Magnifique verrière dans le hall d’entrée
Bureau daccueil
Bureau d’accueil (les toiles d’araignées c’est pour Halloween, parce que sinon c’est impeccable !)
et hotes celebres
et hôtes célèbres

Cette traversée de l’Ouest des États-Unis aura été un ravissement, de la beauté très diversifiée des parcs nationaux ou des territoires immenses qui les relient à la richesse culturelle des grandes villes, en passant par la gentillesse et la serviabilité des américains. Nous avons véritablement découvert ce Nouveau Monde que nous connaissions mal. Mais nous sommes tout aussi ravis de retourner au Mexique dont une grosse partie nous est encore inconnue. Ah, soif de découverte, quand tu nous tiens !

parcours du au octobre
parcours du 18 au 26 octobre