Délivréééés… Libérééés…
C’est encore sous le signe du confinement géographique que nous passerons cette semaine à Agen, auprès de notre fils Achille, que nous n’avions pas vu depuis 6 mois. Nous lui rendons visite chaque jour tout en profitant des environs le reste du temps. Le mauvais temps limitera les balades mais nous permettra d’installer encore quelques bricoles dans Roberto, comme des porte-serviettes, des filets vide-poches, quelques accessoires de sécurité que l’on ne vous dévoilera pas pour des raisons évidentes et surtout notre home cinéma. Malgré les dimensions réduites de notre habitacle, nous disposons désormais d’un écran de projection à enrouleur de 1 mètre de large. Soit une belle image si l’on tient compte du fait que nous n’en sommes placés qu’à 1,50 m. Nous quittons Agen ce lundi 3 mai, jour bénit pour les nomades que nous sommes.
Mais un peu prisonniers tout de même !
Après une étape à Carcassonne, ou nous visitons la célèbre Cité vidée de presque tous ses touristes, et où nous profitons d’un bivouac sympathique dans une base de loisirs près d’un lac, nous rejoignons le littoral méditerranéen. Pour constater tristement un aménagement repris par chaque commune sur le même modèle et qui semble spécialement destiné à bannir les camping-cars : toutes les routes en bord de mer sont doublées d’une piste cyclable protégée par une barrière qui empêche tout stationnement sur le bas-côté. De plus, la quasi-totalité des parkings voient leur accès filtré par des portiques à 2 mètres de hauteur. Je comprends maintenant le développement des minivans, très en vogue chez les jeunes sportifs, dont la hauteur d’1,90 m à 2 m permet de passer sous ces portiques, avec en contrepartie l’impossibilité de se tenir debout dedans. Mais il parait que de plus en plus de municipalités voient ça d’un mauvais œil et se mettent à installer des portiques d’1,80 m. Le jeu du chat et de la souris. Les camping-cars sont quant à eux cloitrés dans des aires de services ou des terrains grillagés. Serrés comme des sardines. Nous avons tout fait pour fuir ce genre d’endroit, et jusqu’ici nous n’y avons encore jamais fait étape.
Bivouacs en tous genres.
Malgré ces restrictions, nous avons toujours jusqu’ici réussi à garer Roberto pour la nuit dans un endroit sympathique. Même lors de notre semaine à Agen, dans notre rayon de 10 km, nous avons trouvé un spot différent chaque soir : près du Canal du Midi, sur le parking d’une petite église de campagne, sous un moulin, près d’un lac, etc. Et par la suite aussi : sur le grand parking de la base de loisirs du Lac de la Cavayère près de Carcassonne, sur le port de Marseillan, sur la place du village de Mimet, dans une forêt de chênes-lièges près de Cogolin. Jamais nous ne nous sommes sentis en insécurité, jamais nous n’avons été dérangés. Nous prenons tout de même la précaution de toujours nous garer dans le sens du départ. Si l’environnement devenait bruyant, nous n’aurions qu’à reprendre le volant et nous déplacer de quelques centaines de mètres. C’est tout l’avantage d’une maison mobile.
Roberto a eu son bac !
Eh oui, c’était inattendu, en pleine Camargue, entre Salin de Giraud et Fos-sur-Mer, nous nous sommes retrouvés devant un bras de mer à traverser. Pas de pont ici, ça gâcherait le paysage, mais heureusement un bon vieux bac (le bac de Barcarin) qui pour la somme de 10 euros a permis à Roberto de ne pas se mouiller les roues et de s’offrir une brève croisière d’à peine 5 minutes !
Dernière étape avant Saint-Tropez
Une dernière nuit dans la nature avant Saint-Tropez où nous allons rejoindre notre fille Amandine.