36. A deux doigts

Il y a des jours comme ça où l’on passe tout près de lieux où d’évènements que l’on aurait rêvé de voir …ou pas. Voici quelques unes de ces rencontres ratées de peu.

A deux doigts de la Russie

En rejoignant l’extrémité Sud-Est de la Finlande, nous sommes passés tout près de la frontière Russe, à moins de dix kilomètres à un moment. Notre projet initial prévoyait une excursion d’une dizaine de jours jusqu’à Saint-Pétersbourg, distante d’à peine 170 km, permise par un visa électronique beaucoup plus simple à obtenir que le visa classique. Mais voilà, le covid est passé par là et les e-visas sont suspendus. La Venise de la Baltique et les coupoles de la cathédrale Saint-Sauveur attendront notre prochain passage.


A deux doigts des chutes du Niagara

Ce même jour, nous étions sur le point de découvrir les chutes d’Imatra, autrement appellées les chutes du Niagara finlandaises. Elles furent en effet les plus importantes d’Europe jusqu’à ce qu’un barrage hydroélectrique construit en amont vint changer la donne. Depuis, l’eau n’est libérée que pour sauver un minimum d’activité touristique, seulement 20 minutes par jour et uniquement en été. Et devinez quoi ? Nous sommes en automne et avons donc raté le spectacle de peu. La fée électricité n’est pas celle des touristes ! En guise d’illustration et de consolation, je vous ai mis le mieux que j’ai pu trouver, à savoir le déversoir de la retenue d’eau du centre-ville de Tampere. La hauteur de la chute doit bien friser les 9 mètres 50…


A deux doigts du Sahara

Vrai de vrai, nous ne nous attendions pas en passant dans cette rue près du port de Kotka, à voir ces grandes dunes de sable, ces palmiers et cette procession de chameaux. En y regardant de plus près, nous découvrons que ces dunes sont en fait constituées de copeaux de bois, entreposées là pour la fabrication de papier, une grande spécialité de la région. Pour prendre notre revanche de nous être fait duper, nous nous sommes faits en retournant dans Roberto un petit thé à la menthe…


A deux doigts de figurer dans la saison 4 de Bordertown

Car oui, nous sommes restés une journée et une nuit dans la ville de Lapeenranta, là où se déroule l’intrigue de cette série policière très prisée des Finlandais. Impossible de savoir si le tournage de cette nouvelle saison est en cours, mais comme elle n’est pas encore sortie, c’est tout à fait envisageable. Si vous voulez avoir un aperçu de cette série, voici la bande annonce. En réalité, nous avons abandonné le visionnage en cours de route, pour cause de lenteur excessive et d’intrigues trop complexes. Du noir scandinave trop noir ?


A deux doigts de choper une contravention

Le bon côté en Finlande, c’est que le stationnement est rarement payant. Mais comme partout, il y a des règles, celles explicites sur les panneaux et celles non-dites. Ce doit être une de ces dernières que nous n’avons pas respectées car alors que nous pensions être bien garés sur ce petit parking le long du port, les roues bien à l’intérieur des bandes de marquage au sol, bien perpendiculaires au trottoir, et le disque de stationnement bien en vue, nous avons tout de même trouvé au retour de notre balade un petit papillon sous notre essuie-glace. Disant que nous étions mal garés et que l’explication était jointe – ce qui n’était pas le cas. Disant surtout que, l’infraction étant jugée mineure et que nous n’étions pas récidivistes, nous écopions d’un simple avertissement. Ouf, car les amendes sont parait-il, dans les pays nordiques, aussi salées que les poissons.


A deux doigts de tomber sous le charme d’un marché animé et typique

Mais le rédacteur de notre guide n’avait pas dû fréquenter le lieu un 1er octobre. L’expression trois pelés et un tondu aurait sans doute pu convenir si les chalands de ce marché central de la ville de Loviisa n’étaient pas coiffés de bonnets compte-tenu des températures frisquettes du jour. Sur cette place désertée, la seule vraie animation, et encore, était un bus transformé en bar où l’on pouvait consommer aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. La couleur blanche nous faisait penser à un long camping-car, du coup l’idée d’y prendre un café ne nous a même pas effleuré, tant ça aurait ressemblé à notre quotidien !


A deux doigts de visiter un aquarium haut de gamme

Là aussi, la description qu’en faisait notre guide était prometteuse : « tout sur les poissons et l’environnement marin de Finlande », « 22 aquariums à thème, le plus beau étant la cuve cylindrique de 500 000 litres qui comprend les poissons de la mer Baltique, et dont la profondeur de 7 mètres reflète la profondeur moyenne des lacs finlandais », « théâtre marin », « expositions », « café ». Le prix réduit à l’entrée aurait dû nous alerter, mais nous avons pris nos billets sans rien demander. A l’intérieur, très peu de visiteurs, une dizaine d’aquariums à tout casser (non, nous ne serions quand même pas allés jusque là !) dont plusieurs nécéssitant de s’agenouiller pour réussir à voir l’intérieur. A l’inverse, beaucoup de photos accrochées au mur. C’est peut-être le seul aquarium que nous ayons vu où il y a davantage de poissons en photo que dans les bassins ! Et bien entendu l’aquarium de 500 000 litres est …en maintenance, caché derrière du papier kraft. Quant au théâtre marin, nous ne l’avons pas trouvé. Ah, j’oubliais le nourrissage des poissons, l’attraction-phare de 15h30 comme annoncé sur le programme. J’imaginais une sorte de boucher-pêcheur en tablier ciré venant jeter des morceaux de viande saignante sur lesquels les esturgeons affamés se jetteraient tels des piranhas. Mais non, ce fut la petite dame toute frêle qui nous avait vendu les billets qui alla jeter trois cuillers de flocons pour poissons rouges dans le bassin, sans susciter de véritable remous parmi ses occupants. En France nous aurions crié à l’arnaque, mais nous sommes trop respectueux des pays visités pour faire un esclandre ici.


A deux doigts de passer une nuit calme sur un parking désert

L’avantage de voyager hors saison est que nous n’avons aucune difficulté pour stationner, de jour comme de nuit, ce qui n’a pas toujours été le cas en juillet-août. Et nos nuits sont en général très tranquilles, que nous les passions sur des spots en pleine nature ou sur des parkings un peu excentrés des villes. Cette nuit là pourtant, alors que nous stationnions sur le parking d’un site touristique fermé en octobre, Claudie a entendu une voiture s’arrêter pas loin de nous puis des éclats de voix. Soulevant un peu le rideau, elle découvre un couple assez éméché, lui la soutenant titubant jusqu’à ce qu’elle finisse assise par terre, les deux conversant à volume élevé. La scène a duré un moment avant qu’ils ne finissent par repartir. Claudie m’a raconté tout ça au petit-déjeûner car je ne me suis aperçu de rien !


A deux doigts de ne vous parler que de ce que l’on a raté

Parce que quand même, nous avons vécu plus de belles choses que d’expériences négatives et que mêmes ces dernières font partie intégrante de notre voyage et que nous les recevons comme telles. Ce dernier chapitre liste donc les découvertes de la semaine, par ordre chronologique, à l’aide de photos légendées.






















C’est sur ce MS Finlandia de la compagnie Eckerö Line que nous quitterons la Finlande pour l’Estonie. De nouvelles aventures commencent !

2 réflexions sur « 36. A deux doigts »

  1. Merci pour cet article tres bien tourné!
    Certaines informations nous ont été utiles pour terminer notre voyage en Finlande, avant de traverser le golf de Botnie vers la Suede, juste au nord de Stockholm.
    Bonne continuation a tous deux

  2. Merci pour cet article tres bien tourné!
    Certaines informations nous ont été utiles pour terminer notre voyage en Finlande, avant de traverser le golf de Botnie vers la Suede, juste au nord de Stockholm.
    Bonne continuation a tous deux

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