13. Une semaine à Sainté

Pizzeria Chez Roberto à Sainté
Roberto c’est aussi une institution de Saint-Étienne !

Après Saint-Barth et Saint-Trop, nous rejoignons Sainté, diminutif de Saint-Étienne, où résident notre fille Mélusine et son mari Maxime. Pour nous mettre dans le bain, c’est sur le vaste parking arboré du stade Geoffroy Guichard qui nous garons Roberto pour passer nos nuits. Nous gagnons régulièrement le centre-ville à pied ou en tram pour profiter de la réouverture des terrasses des restaurants et aussi celle des musées. Nous visitons le musée de l’art et de l’industrie et ses trois expositions très intéressantes sur les manufactures locales : armes, cycles et rubans.

Manufacture des armes de St Etienne
St Etienne a produit des armes du Moyen-Âge jusqu’en 2001

Toujours sur le thème de l’économie locale, nous explorons ensuite le musée de la mine, situé au niveau de l’un des principaux puits de Saint-Étienne, juste devant la gare du Clapier construite sur la première ligne ferroviaire de France (1827) qui servait à exporter le charbon jusqu’à la Loire à Andrézieux. Toute la vie des mineurs y est retracée : salle des pendus (vêtements suspendus par des poulies), douches, lampisterie, badges de présence, machines d’extraction, et travail dans la mine. Sous le chevalement, une structure métallique qui soutient l’ascenseur, nous descendons casqués dans une mine parfaitement reconstituée, avec des galeries différentes selon les époques et un petit train pour circuler entre. Très émouvant de s’immerger dans cette vie très ingrate qui s’est heureusement (pour les mineurs) terminée en 1973.

salle des pendus
Puits Couriot, ascenseur, salle des pendus et jetons de présence des mineurs

Maxime, qui connaît le pays comme sa poche, nous emmène aussi faire de superbes balades dans les environs de Saint-Étienne, une nature très riche toute proche de la ville. Nous crapahutons ainsi le long des gorges de la Loire ou des barrages sur le Furan tel celui du Gouffre d’Enfer. Nous parcourons aussi de charmants petits villages perchés au sommet des collines.

Gorges de la Loire et barrage du Gouffre d’Enfer

Saint-Étienne est aussi renommée pour ses arts créatifs, et de nombreuses œuvres sont d’ailleurs disposées ça et là au coin des rues ou sur les places. Plusieurs musées et expositions sont naturellement consacrées à ce sujet. Nous n’en visiterons que deux car il faut bien en garder pour une prochaine fois. Le premier est le Musée d’Art Moderne et Contemporain. S’il est difficile de relater une telle visite, j’aimerais en extraire juste la photo d’une œuvre qui m’a amusé. Son auteur, Hassan Sharif, a couvert un mur entier de têtes de balais interverties. Je ne sais plus comment il a baptisé sa création, mais moi, compte-tenu de ma situation récente, j’ai juste envie de l’appeler « L’âge de la retraite ». Si vous ne trouvez pas pourquoi, passez-moi un message !

L’heure de la retraite…

La seconde exposition prend place à la Cité du Design et s’intitule « Flops : Quand le design s’emmêle ».

Elle regroupe 3 catégories d’objets, les improbables, les introuvables et les inconfortables. Les premiers sont de vrais flops industriels et il est étonnant qu’ils aient pu être commercialisés un jour. A l’instar de cette poupée conçue pour être l’antithèse de Barbie mais tellement effrayante qu’aucun enfant n’en a voulu (elle reste par contre utilisée dans des films d’horreur…) ou encore de cette machine à fabriquer des préservatifs in situ, méconnaissant totalement la psychologie masculine. La catégorie des « introuvables » regroupe des objets sortis d’une imagination débordante mais totalement inutilisables, comme ce jeu d’échec sphérique, cette table de ping-pong ondulée, cet appât pour requin en forme de jambe de nourrisson ou encore ce miroir pour mythomane où la face réfléchissante est remplacée par un portrait de Napoléon. La dernière catégorie, les « inconfortables » a été créée volontairement par l’artiste Katerina Kamprani qui, en modifiant pourtant de façon modérée mais bien ciblée des objets du quotidien, réussit à leur enlever toute fonctionnalité.

Deux flops industriels typiques

Appât pour requins et Miroir pour mythomane, deux « introuvables »

12. Aller-retour aux sources

Mur de la Peste
Le Mur de la Peste (Cabrières)

De source sûre, le sud-est de la France était en plein confinement il y a exactement 3 siècles. Non pas à cause du coronavirus qui n’était pas encore né, mais en raison d’un autre fléau, la peste, débarquée à Marseille (l’IHU n’était pas encore né non plus) en 1720 et se propageant rapidement en Provence. Comme déjà à cette époque la France manquait cruellement de masques et n’attendait pas ses premières doses de vaccins avant 76 ans, la seule solution envisageable était de confiner. C’est donc un mur de 2 m de haut et 65 cm de large qui fut érigé de mars à juillet 1721, sur 27 km de long, séparant l’actuel département du Vaucluse en deux zones, une verte et une rouge qui sait. Apparemment, ce Mur de la Peste a été efficace, sans avoir eu besoin de fermer les restaurants ni les boîtes de nuit. Nous n’avons pas manqué de lui rendre une petite visite.


Les gorges de l'Ardèche
Les gorges de l’Ardèche

Les Gorges de l’Ardèche sont-elles sèches ou archi-sèches ? Eh bien pas du tout, nous pouvons vous l’affirmer car nous les avons suivies pendant une quarantaine de kilomètres, sur une route en corniche épousant ses moindres méandres. Des belvédères placés ça et là ont permis à Roberto de se reposer et à nous de prendre quelques photos, tout en enviant les rares kayakistes qui profitaient du moment avant la réouverture des loueurs quelques jours plus tard. Le spectacle était vraiment grandiose et nous n’étions pas si nombreux à en profiter. Mais, que l’on ne s’y trompe pas, selon la source Wikipédia, il s’agit de l’un des sites les plus visités en Ardèche.

La palme de l’intermittence du spectacle revient à Vals-les-Bains, où en plein centre-ville jaillit toutes les 6 heures, telle un geyser, une source thermale judicieusement dénommée « source intermittente ». Nous étions à 11h30 précises avec une dizaine d’autres personnes devant un tas de cailloux disposés en cercle à attendre le phénomène. Il a fallu attendre cinq ou six minutes avant qu’il se manifeste, quel suspense. Un petit jet crachotant et fumant est sorti entre les cailloux, prenant de plus en plus d’ampleur au fil des minutes, gagnant les trois à quatre mètres de hauteur, retombant un peu puis reprenant de la vigueur pour atteindre les six à sept mètres, tout en embaumant l’atmosphère d’une forte odeur de soufre, ce qui est d’autant plus étonnant que, parait-il, l’eau n’en contient aucune trace. Le phénomène s’explique, d’après les panneaux avoisinants, de la façon suivante : de l’eau et du gaz s’accumulent d’abord dans le puits de forage. Tant que la pression de l’eau est supérieure à celle du gaz, rien ne sort, mais au bout d’un moment, le gaz reprend le dessus et soulève la colonne d’eau. Lorsque la source est bien en forme, elle peut grimper jusqu’à 16 mètres !

La source intermittente de Vals-les-Bains

source de la loire
Le Mont Gerbier de Jonc et la source de la Loire

Le Mont Gerbier de Jonc, j’ai l’impression que ça parle davantage aux plus que cinquantenaires qu’aux autres. Sauf erreur de ma part, on n’apprend plus les départements ni les sources des fleuves dans les écoles. Mais pour Claudie et moi, ça tilte, et quand nous sommes passés devant le panneau, nous n’avons pas hésité un instant à nous diriger vers l’endroit, pour un retour aux sources en quelque sorte. La montagne n’était pas si belle que dans la chanson étant donné le temps pluvieux, et du coup nous n’avons pas eu envie d’en faire l’ascension, mais nous nous sommes tout de même recueillis devant la « vraie », source de la Loire. Oui la « vraie », car il ne faut surtout pas la confondre avec l’ »authentique » et la « géographique », vous fâcheriez les boutiques de souvenirs et autres buvettes qui jouxtent ces dernières. En tout cas ici, l’expression « ça coule de source » n’a pas sa place. Il faut plutôt dire « ça coule 3 sources »…

11. De Saint-Tropez à Gordes

Cinq jours à St Trop’

Nous quatre à Saint-Tropez

C’est un peu court pour passer du temps avec notre fille et son chéri, mais suffisant pour apprécier la ville de Saint-Tropez et ses environs. Les boutiques chic du centre-ville nous rappellent bien sûr St Barth, mais l’environnement pas du tout, à part peut-être la couleur de la mer dans certains secteurs. La nature est beaucoup plus verte, les fleurs multicolores sont partout et les sentiers littoraux sont pittoresques et variés. Nous visitons aussi les environs dans lesquels nous randonnons et bivouaquons. Près d’un phare, sous un moulin. Pas trop de difficultés pour trouver des coins tranquilles. Nous goûtons bien sûr à la grande spécialité locale, la galette tropézienne.

Presqu'île du Cap Taillat
Presqu’île du Cap Taillat

Ramatuelle
Ramatuelle

Nature multicolore ou monochrome

Et la fameuse tarte tropézienne !

La vanlife c’est ça…

Une petite rubrique que j’espère récurrente pour vous faire part de quelques anecdotes sur le quotidien de la vie en van. Je vous relate aujourd’hui ma dernière douche en plein air. Eh oui, la cabine de douche étant assez étroite, je profite volontiers d’un arrêt en pleine nature pour prendre une douche à l’extérieur. La salle de bains est en effet munie d’une douchette extractible qui passe facilement par la fenêtre. Nous sommes donc garés au bord d’une forêt de pins parasols, au milieu de nulle part. Je commence à me savonner dans le plus simple appareil à côté de mon fourgon quand passe un joggeur inattendu à 5 mètres de moi, courant sur un petit sentier que j’avais à peine remarqué. Deux autres lui succèderont de près, dont le dernier avec un grand « bonjour ! ». Il n’est passé personne d’autre dans l’heure qui a suivi et il n’était sans doute passé personne dans l’heure qui a précédé. Le moment crucial, comme on dit…


On reprend la route

Bivouac à Gréoux
Bivouac à Gréoux, au bord du Verdon

Après ces quelques jours sur place, la route bizarrement nous manquait et nous sommes heureux de la reprendre. Nous sommes vraiment faits pour ça ! Nous quittons la route côtière à Ste Maxime, dans une circulation dense en ce grand week-end d’Ascension pour retrouver nos départementales plus tranquilles. Nous sommes étonnés cependant d’y croiser de nombreux camping-cars ou fourgons aménagés. Nous nous demandons si c’est à cause du week-end prolongé qu’autant sont de sortie, ou bien si la mode de la « vanlife » a vraiment pris à ce point. Nous verrons bien si cela se poursuit en semaine. Nous remontons le département du Var vers le Nord-Est pour le quitter en contournant le lac de Ste Croix d’un bleu-vert étonnant. Nous longeons des plantations d’oliviers ou d’arbres fruitiers, des champs de lavande et des vignes avec en toile de fond les Préalpes. Arrivé le soir, peu avant l’heure du couvre-feu, nous nous arrêtons à Gréoux-les-Bains passer la nuit au bord du Verdon. Un petit parking pour nous tout seuls.

Le lendemain, visite rapide de Gréoux, avec un inévitable coup d’œil au centre thermal malheureusement fermé. Le reste de la ville est sans grand charme. Nous préfèrerons quelques kilomètres plus loin la visite du Colorado Provençal, une ancienne carrière d’ocre qui nous donne un avant-goût de notre futur trajet aux US.

Lac de Sainte-Croix
Lac de Sainte-Croix

Thermes de Gréoux
Thermes de Gréoux-les-Bains

Colorado provençal
Colorado Provençal

La journée un rien pluvieuse se termine par Gordes, joli village perché sur un rocher, dont les murs des maisons entièrement en pierres calcaires se confondent avec leurs toitures en tuiles couvertes de lichen. Autour d’un imposant château central, on se perd dans de multiples ruelles aussi tortueuses qu’étroites. Le classement parmi les plus beaux villages de France parait justifié, même si nous n’en avons pas vu tant que ça. Notre éducation touristique reste à faire !

Gordes
Gordes, château et murs de pierres

10. D’Agen à Saint-Tropez

Campagne, Agen
Campagne agenaise

Délivréééés… Libérééés…

C’est encore sous le signe du confinement géographique que nous passerons cette semaine à Agen, auprès de notre fils Achille, que nous n’avions pas vu depuis 6 mois. Nous lui rendons visite chaque jour tout en profitant des environs le reste du temps. Le mauvais temps limitera les balades mais nous permettra d’installer encore quelques bricoles dans Roberto, comme des porte-serviettes, des filets vide-poches, quelques accessoires de sécurité que l’on ne vous dévoilera pas pour des raisons évidentes et surtout notre home cinéma. Malgré les dimensions réduites de notre habitacle, nous disposons désormais d’un écran de projection à enrouleur de 1 mètre de large. Soit une belle image si l’on tient compte du fait que nous n’en sommes placés qu’à 1,50 m. Nous quittons Agen ce lundi 3 mai, jour bénit pour les nomades que nous sommes.


Mais un peu prisonniers tout de même !

Cité de Carcassonne
La Cité de Carcassonne

Après une étape à Carcassonne, ou nous visitons la célèbre Cité vidée de presque tous ses touristes, et où nous profitons d’un bivouac sympathique dans une base de loisirs près d’un lac, nous rejoignons le littoral méditerranéen. Pour constater tristement cet aménagement repris par chaque commune sur le même modèle et qui semble spécialement destiné à bannir les camping-cars : toutes les routes en bord de mer sont doublées d’une piste cyclable protégée par une barrière qui empêche tout stationnement sur le bas-côté. De plus, la quasi-totalité des parkings voient leur accès filtré par des portiques à 2 mètres de hauteur. Je comprends maintenant le développement des minivans, très en vogue chez les jeunes sportifs, dont la hauteur d’1,90 m à 2 m permet de passer sous ces portiques, avec en contrepartie l’impossibilité de se tenir debout dedans. Mais il parait que de plus en plus de municipalités voient ça d’un mauvais œil et se mettent à installer des portiques d’1,80 m. Le jeu du chat et de la souris. Les camping-cars sont quant à eux cloitrés dans des aires de services ou des terrains grillagés. Serrés comme des sardines. Nous avons tout fait pour fuir ce genre d’endroit, et jusqu’ici nous n’y avons encore jamais fait étape.


Bivouacs en tous genres.

Dîner face au moulin
Le dîner en vie nomade…
Moulin de Foulayronnes
Bivouac sous le moulin (près d’Agen)
Lac de Talives
Réveil au bord du lac de Talives (près d’Agen)
Lac de Talives
Le même, une fois le soleil levé !
Le soir sur le port de Marseillan
Le soir, sur le port de Marseillan

Malgré ces restrictions, nous avons toujours jusqu’ici réussi à garer Roberto pour la nuit dans un endroit sympathique. Même lors de notre semaine à Agen, dans notre rayon de 10 km, nous avons trouvé un spot différent chaque soir : près du Canal du Midi, sur le parking d’une petite église de campagne, sous un moulin, près d’un lac, etc. Et par la suite aussi : sur le grand parking de la base de loisirs du Lac de la Cavayère près de Carcassonne, sur le port de Marseillan, sur la place du village de Mimet, dans une forêt de chênes lièges près de Cogolin. Jamais nous ne nous sommes sentis en insécurité, jamais nous n’avons été dérangés. Nous prenons tout de même la précaution de toujours nous garer dans le sens du départ. Si l’environnement devenait bruyant, nous n’aurions qu’à reprendre le volant et nous déplacer de quelques centaines de mètres. C’est tout l’avantage d’une maison mobile.


Roberto a eu son bac !

Roberto sur le bac de Barcarin
Roberto sur le bac de Barcarin

Eh oui, c’était inattendu, en pleine Camargue, entre Salin de Giraud et Fos-sur-Mer, nous nous sommes retrouvés devant un bras de mer à traverser. Pas de pont ici, ça gâcherait le paysage, mais heureusement un bon vieux bac (le bac de Barcarin) qui pour la somme de 10 euros a permis à Roberto de ne pas se mouiller les roues et de s’offrir une brève croisière d’à peine 5 minutes !


Dernière étape avant Saint-Tropez

La Garde Freinet
Village de La Garde Freinet
Bivouac sous les chênes lièges près de Cogolin
Bivouac sous les chênes lièges près de Cogolin

Une dernière nuit dans la nature avant Saint-Tropez où nous allons rejoindre notre fille Amandine.

9. Roberto, enfin !

Jour mémorable que ce 19 avril puisque nous allons enfin retrouver Roberto, notre compagnon de route. Saluons au passage l’efficacité des moyens de communication modernes puisque, à l’exception de la rencontre de notre aménageur en octobre, utile mais non impérative, tout s’est passé par internet et téléphone. De la commande du porteur que nous n’avions jamais vu en vrai ni essayé, jusqu’à l’aménagement complet, réservé, conçu puis réalisé et modifié en concertation au fur et à mesure des petits problèmes qui pouvaient se poser.

Merci à Jean-Baptiste Raynal, de la concession Fiat Cayla SA, pour nous avoir fait confiance et livré le véhicule à notre aménageur qui allait en plus le découper de toutes parts sans que nous ayons versé le moindre centime d’acompte.

Merci à Stéphan de Loisirs 12, notre aménageur, pour avoir compris d’emblée notre projet et s’être adapté à tous nous desiderata, pour nous avoir transmis tout au long de la réalisation des photos qui nous ont fait rêver, et qui lui aussi a engagé plus de frais pour nous au début qu’il ne nous en a demandé.

Nous découvrons donc Roberto stationné dans le hangar de l’entreprise pour permettre les éventuelles finitions. Nous en faisons le tour avec émerveillement et découvrons le travail soigné de Stéphan et de son équipe. Les photos ne montrant pas tout, nous remarquons quelques détails qui pourraient être améliorés, comme la disposition du siège arrière et de la table de la dînette. Stéphan nous arrange ça en peu de temps et nous conseille de partir expérimenter le véhicule quelques jours et de revenir le voir pour corriger les problèmes qui pourraient se poser ou combler les manques qui apparaîtraient.

Première sortie du garage
Les clefs du bonheur
Les clefs du bonheur
Première conduite de Roberto pour Claudie
Première conduite pour Claudie
Premier parking à Rodez

Nous partons fiers comme Artaban sur les routes de Rodez. La position de conduite est idéale, en hauteur, bien au-dessus des voitures et, renforcée par notre grand pare-brise, notre visibilité est excellente. Ce qui n’est pas sans importance pour notre road-trip. La maniabilité est bonne malgré les 6 m de longueur du véhicule. Une caméra de recul aide pour le parking. D’emblée nous apprécions la boîte de vitesses automatique et l’aide au démarrage en côte (pas de recul intempestif lorsque l’on relâche la pédale de frein).

Les quelques jours qui suivent vont être consacrés à l’aménagement de l’habitacle, car Roberto nous a été livré tout nu : réservoirs d’essence et d’eau pleins mais soutes vides, matelas enveloppés de housses mais sans draps ni couettes (tiens, je reconnais là une de mes adresses mail anti-spam : sandra.nicouet@xxx.com), placards à provisions et à vêtements plutôt spacieux mais à remplir de A à Z. Profitant de la situation idéale de notre location près d’une grande zone commerciale, nous allons acquérir puis installer le minimum nécessaire à une vie nomade. Avec quelques règles impérieuses (ce mot vous rappelle quelque chose, non ?) : pas de superflu, rien de fragile, pas de surpoids, pas de surconsommation d’énergie. Autant dire que la vaisselle en porcelaine, le lave-linge 7 Kg et le lave-vaisselle 12 couverts sont bannis. Puisque nous aimons baptiser nos biens, le lave-vaisselle s’appellera désormais Jean-Michel et le lave-linge Lavomatic. A ce propos, si vous voulez savoir pourquoi Roberto s’appelle ainsi, vous pouvez consulter la page « A propos / Qui sommes-nous ? » sur ce site.

Peu avant de quitter Rodez, nous retournons chez notre aménageur comme il nous y avait invités afin de fignoler quelques détails. Un placard qui grince par ci, une étagère qui manque par-là, des sièges rotatifs un peu durs à tourner. Il est aux petits soins pour nous et consacre 2 heures de son temps à corriger ces petits défauts qui seraient devenus irritants au long cours. C’est tout l’avantage de l’aménagement personnalisé, en tout cas chez Loisirs 12, que de pouvoir repartir dans un véhicule totalement conforme à ses besoins. C’est donc dans un Roberto totalement fonctionnel que nous terminons notre semaine à Rodez et que nous partons pour Agen.

Premier bivouac sur le parking désert d’un mine de phosphore, fermée à la visite pour cause de Covid

Pas par l’autoroute bien sûr, peut-être allons-nous même bannir ce mot de notre vocabulaire, mais par les petites routes de campagne quasi-désertes pour cause de limitation des déplacements. Nous nos régalons des paysages aveyronnais et trouvons à mi-parcours notre premier bivouac, au milieu de nulle part et sans aucun réseau téléphonique, c’est dire. Nous prenons notre premier repas et passons notre première nuit à bord de Roberto. Le bonheur à l’état pur !

8. Le grand départ !

départ de gustavia
Départ de St Barth – 17/4/2021 – 8h45

Nous quittons Saint-Barth, son soleil, sa chaleur, sa sécurité, ses boutiques et ses restaurants ouverts pour une vie meilleure dans une métropole confinée, grisailleuse, froide, insécure, confinée à 10 km le jour et sous couvre-feu la nuit. N’est-ce pas marcher un peu les pieds sur la tête ? Oui, le moment choisi ne parait pas le plus propice, mais une date c’est une date et notre départ était depuis longtemps organisé pour ce jour-là. Et puis nous sommes dûment tamponnés et vaccinés, aucun papier, aucune attestation ne manque dans le classeur infailliblement organisé par Claudie. Nous avons des motifs impérieux en veux-tu en voilà pour les différentes destinations, surfant sur notre absence totale de domicile : jusqu’à Toulouse, nous sommes censés rejoindre à Agen notre fils, lui-même censé nous héberger dans son studio jusqu’à ce que nous dénichions un logement. De Toulouse à Rodez, dans la direction opposée à Agen donc, nous rejoignons Charlène, notre hôte Airbnb, censée nous héberger dans sa maison jusqu’à ce que nous trouvions à nous loger. C’est Roberto que nous trouverons à Rodez, mais comme les autorités n’admettent pas qu’un fourgon aménagé soit une résidence, ce qui complique la vie de nombreux nomades qui vivent dans leur véhicule à l’année, il nous faut un autre motif. Une fois l’aménagement finalisé nous rejoindrons Agen avec une nouvelle attestation de notre fils, en attendant l’assouplissement de la règle des 10 Km annoncée le 3 mai. En réalité, à part les tests PCR exigés avant chaque embarquement, rien d’autre ne nous sera demandé tout au long de notre voyage. Nous sommes presque déçus !

Arrivée à Toulouse – 18/4/2021 – 11h

Nous abandonnons ensuite la ville rose dans une voiture de location dont le caractère hydride m’aura permis de me ridiculiser auprès du loueur. Celui-ci m’avait auparavant proposé de me surclasser, me demandant si je conduisais « tout type de véhicule », notamment à boîte automatique. Et moi de confirmer que oui, à Saint-Barth il n’y avait que ça. Et puis au volant du véhicule, une Lexus toute neuve, j’ai cherché en vain où insérer ma clef de contact. Je me suis cru sauvé en apercevant le bouton du démarreur (j’ai déjà eu ça sur un Renault Espace précédemment) mais j’ai eu beau presser dix fois, la voiture n’a pas plus réagi qu’un comateux sous anesthésie générale. Je suis retourné vers le loueur qui m’a répondu goguenard que, ben oui, une voiture hybride, ça démarre sur le moteur électrique, donc qu’il faut juste appuyer sur la pédale pour que ça avance ou recule !

J’ai eu un peu l’impression qu’après 10 ans à St Barth, isolé de la vraie vie, je débarquais de ma campagne profonde…

7. Organiser le départ

Réduire nos biens comme une peau de chagrin…

Déjà, déménager à St Barth n’avait pas été une mince affaire. Quitter une grande maison de 180 m² équipée pour 6 personnes pour partir à 4 vivre dans un appartement de 80 m² avait posé pas mal de dilemmes : Tout ce que nous souhaitions emporter devait tenir dans un container de 40 pieds maximum. Si le choix d’emporter ou non les skis et les pneus contact ne prenait qu’un instant, c’était plus compliqué pour des objets plus personnels comme le piano, la bibliothèque complète de livres, ou encore les bibelots attachés à des évènements particuliers de notre vie. A force de vente en ligne ou aux amis, de dons aussi, de restitution de leurs effets personnels à nos enfants les plus grands, de quelques sacrifices et enfin grâce à l’aide de déménageurs spécialistes du remplissage des conteneurs à la manière d’un jeu de Tetris, nous sommes parvenus à faire tenir 25 ans de notre vie dans un container de 20 pieds seulement. Mais 3 ans plus tard, le problème s’est posé de nouveau lorsque nous avons quitté notre location pour un appartement bien à nous, de 66 m² cette fois. Ce qui a imposé un nouveau tri dans nos affaires, curieusement plus simple que le premier car nous nous sommes principalement débarrassés de ce que nous avions cru indispensable mais qui ne nous avait pas servi pendant ces 3 années. Nous pensions l’affaire terminée, mais ça, c’était il y a 7 ans. Et il y a 7 ans nous étions loin d’imaginer le projet actuel. La problématique était cette fois un peu plus corsée puisqu’il fallait tenir le contenu d’un appartement de 66 m² et dix ans de notre vie à St Barth dans un fourgon de 10 m². La décision de louer notre appartement en meublé nous a déjà tiré une grosse épine du pied. Mais il a fallu de nouveau donner, vendre ou jeter tout un tas de choses qui nous paraissaient importantes à garder. Cela a été une vraie prise de conscience de notre mode de vie consuméristes dans lequel nous accumulons ou achetons à tout va des biens non essentiels. Pourquoi dix paires de chaussures ? Pourquoi 4 téléphones en 10 ans ? Pourquoi garder tous ces outils rouillés ? Pourquoi garder toutes ces factures anciennes alors que la garantie des achats concernés est dépassée depuis bien longtemps ? Après de nouveaux choix drastiques et quelques heures passées devant le scanner, nous avons pu réduire notre vie au contenu d’une dizaine de petits placards laissé sur place, à deux palettes expédiées en métropole principalement destinées à nos enfants, et 2 valises de 23 Kg + 2 bagages cabine de 12 Kg.

Gérer la fin de l’activité professionnelle…

J’imagine que quitter une activité salariée peut se résumer à informer sa caisse de retraite et son patron puis organiser son pot de départ, mais c’est entrer dans un domaine que je ne connais pas. Ce n’est donc qu’une supposition de ma part que clore une activité libérale est beaucoup plus compliqué que ça. Il vaut mieux ne pas trop s’y prendre au dernier moment car certaines formalités prennent du temps. Surtout à St Barth où le courrier prend souvent le chemin des écoliers et où les appels téléphoniques vers la métropole exigent parfois de sacrifier quelques heures de sommeil. J’ai commencé 6 mois avant mon départ, par la dénonciation de mon bail professionnel, puis, après une dernière vérification de mon relevé de carrière, par déclarer ma cessation d’activité sur le site info-retraite.fr. J’ai cru naïvement qu’il suffisait de préciser la date correspondante et de cliquer sur le bouton « Oui je suis d’accord pour me sacrifier et ne pas attendre la réforme des retraites », mais je suis tombé de haut devant la quantité de renseignements à fournir. Mais que peuvent-ils bien faire de l’organisme qui m’a délivré mon livret militaire où de l’âge auquel chacun de mes 4 enfants est devenu autonome financièrement ? Et aussi pas mal de pièces à joindre en ligne et les agacements qui vont avec : alors que ma carte d’identité est déjà scannée recto-verso sur un seul fichier, on me demande d’envoyer le recto et le verso séparément, m’obligeant à scanner de nouveau le document. Info-retraite est censé retransmettre directement à tous les organismes concernés, mais en fait ils renvoient à un autre site qui se charge lui de faire la manip, avec de nouvelles vérifications au préalable. Et puis chaque organisme ensuite vous recontacte et vous redemande d’autres justificatifs ! Mais cela ne concerne que les organismes de retraite, car il faut aussi prévenir l’ordre des médecins, les caisses de sécurité sociale, le centre de formalité des entreprises, la mutuelle et j’en passe.

Le plus problématique et non encore résolu a été de trouver un successeur pour mon activité. Malgré les petites annonces à répétition, la conjoncture n’est probablement pas favorable à l’installation d’un nouveau spécialiste ici. Il restait enfin la même problématique que pour l’appartement, réduire à pratiquement zéro les biens professionnels qui m’ont accompagné pendant trois décennies et demi. J’ai quasiment tout donné en espérant que ça resservira un peu.

Mais je ne suis pas plus attaché que ça à mon passé professionnel. J’ai pourtant adoré mon métier, mais il y a un temps pour tout. Une page se tourne, il est temps désormais de rejoindre Roberto et de profiter de notre nouvelle vie.

5. La gestation de Roberto

La gestation de Roberto

Maintenant que nous connaissons l’enveloppe de notre future maison roulante, il va falloir procéder à son aménagement intérieur. La démarche va nécessiter astuces et précision car nous devons faire tenir le maximum de mobilier et tous les accessoires techniques prévus dans un minimum de place, tout en soignant l’ergonomie. Pas question de s’apercevoir au dernier moment qu’il faille rentrer le ventre pour passer de profil entre la cuisine et la salle de bains ou encore que nos deux réservoirs de 100 litres d’eau ne permettent plus de fermer les portes arrière !

Plans constructeurs

Nous pouvons certes nous aider des plans standard des fourgons du commerce, ils donnent une bonne idée de la multitude des combinaisons possibles, mais il ne faudra pas pour autant les suivre à la lettre puisque nous avons déterminé assez tôt qu’ils ne nous convenaient pas.

Néanmoins, ils donnent une bonne idée des proportions entre les différentes zones aménageables et permettent de vérifier que nos dimensions de banquettes, de tables ou encore de couloirs sont réalistes, pour ne pas dire ergonomiques

Le dessin des plans pourrait bien sûr se limiter à quelques feuilles de papier millimétré, mais ça rend compliqué toutes les modifications et les essais. Certains candidats aménageurs vont même jusqu’à confectionner leurs meubles en carton en grandeur nature. Pourquoi pas, mais nous n’avons pas assez de place chez nous !

Plan sur papier millimétré

L’informatique nous parait donc incontournable, et ça tombe bien, il existe plusieurs outils pour ça.

Véhiplan
Logiciel Véhiplan

J’ai d’abord essayé Véhiplan, un logiciel d’aménagement 3D spécialement conçu pour les fourgons et autres utilitaires. Simple d’utilisation, fourni avec de nombreux modèles de fourgons, il est rapidement productif. Je l’ai trouvé malgré tout assez limité par rapport à mes besoins.

Avec Google Sketchup, on passe carrément à la vitesse supérieure ! Certes cela va se faire au prix d’un apprentissage de quelques heures, mais cela en vaut vraiment la peine. De plus, de nombreux tutoriels sont disponibles sur Internet, cela facilite bien la tâche. Le principe de base est tout simple : on crée d’abord une forme en 2 dimensions avant de lui donner ensuite l’épaisseur souhaitée, le tout au millimètre près. Après, une multitude d’outils permettent de plaquer des textures, d’arrondir les angles, de mélanger les objets entre eux et même de les animer. On peut reproduire ainsi n’importe quel objet ou n’importe quelle structure réelle, du dé à coudre de votre grand-mère à l’imposant Taj Mahal. J’ai adoré visionner sa construction en temps réel sur la vidéo ci-dessous.

Si l’on peut tout réaliser de zéro, cela n’est en rien obligatoire puisqu’une importante communauté d’utilisateurs met à disposition une bibliothèque bien fournie de modèles redimensionnables, dans des domaines très variés. C’est ainsi que, une fois les bases acquises, j’ai commencé à travailler sur un modèle de fourgon Fiat Ducato déjà aménagé par quelqu’un d’autre. Ce n’était pas à mon goût : j’ai supprimé tout l’aménagement intérieur et n’ai gardé que la structure, c’est-à-dire le fourgon vide tel qu’il a été livré à notre aménageur, après l’avoir repeint bien sûr.

Je me suis régalé ensuite à incorporer tous mes éléments essentiels, à tester différentes configurations de couchages, différentes tailles de fenêtres. J’ai pu optimiser l’agencement de mes panneaux solaires sur le toit et avoir ainsi la capacité maximale en fonction des tailles de panneaux disponibles. J’ai pu déterminer que ma table de cuisson gasoil, dont le boitier caché sous le plan de travail est assez imposant, ne permettait pas de loger le frigo juste au-dessous, et qu’il me fallait absolument un évier à bonde décalée et non centrale pour que les tuyauteries passent correctement. Cette mise en situation 3D m’a permis aussi de choisir parmi différents vidéoprojecteurs (mais oui, nous aurons un home cinéma comme à la maison !) celui qui donnait la taille d’image la plus appropriée à notre habitacle. Enfin, les fonctions d’animation m’ont permis de vérifier le débattement des tiroirs et des portes, la situation des sièges rotatifs avant par rapport à la dînette et la circulation du WC sur ses rails dans la salle de bains.

Bref un outil indispensable que je recommande à ceux qui ont du temps pour préparer leur aménagement. Ci-dessous quelques photos de l’aménagement obtenu avant soumission à notre aménageur.

J‘avoue y avoir passé beaucoup de temps, mais tous ces préparatifs, ça n’est que du bonheur. C’est aussi ce que pense Claudie, plongée depuis des mois dans les guides et les forums pour anticiper quelques itinéraires, repérer les incontournables, etc.

Suite au prochain épisode…

4. La commande du porteur

Il ne faudra qu’une ou deux semaines d’échanges de mails en plein confinement pour passer la commande de notre porteur avec toutes les options adéquates. C’est bien la première fois que nous achetons un véhicule, neuf qui plus est, sans même être entrés dans une concession ou chez un garagiste !

Le concessionnaire Fiat et Loisirs 12 ayant l’habitude de travailler ensemble, le véhicule est d’emblée proposé avec la motorisation et les options adéquates à la transformation en maison roulante : moteur puissant, boîte automatique, sièges avant rotatifs, pas de paroi de séparation, grand réservoir de carburant, etc.

Publicité Fiat Ducato

Nous passons au final commande d’un Fiat Ducato « Maxi » avec, pour les passionnés du détail, les caractéristiques suivantes :
– un format L3H2, soit 5,99m de long, 2,05m de large et 2,38m de haut pour tenir debout dedans
– un coloris bleu impérial pour respecter notre aversion pour le blanc
– un moteur de 160cv pour bien hisser nos 3,5T en haut des côtes et dépasser les vélos en toute sécurité
– une boîte automatique pour ne pas trop fatiguer nos vieux muscles et articulations de retraités
– une climatisation cabine dont on se demande si elle pourra étendre son action sur toute la cellule
– des rétroviseurs dégivrants et des phares antibrouillard dont on espère peu se servir
– des feux de jour LED pour faire moderne et écolo
– des pneus toutes saisons, bien adaptés à notre usage per annuel
– les systèmes « Traction + » et « Hill descend control » qui devraient nous donner une meilleure adhérence lorsque nous parcourrons les montagnes russes et même les autres
– une batterie renforcée pour les démarrages au petit matin en Laponie par -40°C
– une caméra et un radar de recul pour ne pas renverser par erreur la statue du maire pusillanime de cette petite ville tchéchène ou encore tomber dans le Grand Canyon par mégarde
– un système multimédia pour pouvoir regarder nos séries sur l’autoroute (il y a aussi un GPS qui pourrait s’avérer utile)
– un régulateur de vitesse pour garder tous nos points
– un réservoir de 90 litres, ce qui ne sera pas de trop pour à la fois rouler, nous chauffer et faire la cuisine

Voilà à quoi devrait ressembler notre fourgon. Sa livraison à notre aménageur est annoncée mi-décembre prochain, ce qui tombe parfaitement et nous laisse le temps d’en dessiner tous les plans.

Fiat Ducato

3. A la recherche d’un aménageur

Maintenant que nous avons choisi le sur-mesure, il nous faut dénicher un artisan de bonne réputation et dont les délais de réalisation sont compatibles avec notre projet. Car nous aimerions bien prendre possession de notre véhicule mi-avril 2021, soit dans un peu moins d’un an.

aménageur fourgons

Les revues spécialisées recensent une bonne trentaine d’aménageurs sur toute la France, mais bon nombre d’entre eux sont spécialisés dans un type de véhicule (vans à toit relevable par exemple) ou un modèle précis (Mercedes Sprinter, Peugeot Boxer, etc.). Deux ou trois entreprises seulement nous semblent pouvoir relever le défi.

Isère évasion

Nous contactons en premier lieu Isère Évasion qui aménage des fourgons depuis 1988. Leur site internet fourmille de renseignements utiles, comme les critères de choix d’un véhicule. Surtout, il détaille photographies à l’appui toutes les étapes de l’aménagement d’un véhicule. Malheureusement, victimes de leur succès, ils ne sont pas en mesure de commencer notre fourgon avant juin 2021, ce qui est un peu tard pour nous.

loisirs 12 aménagement

Nous nous tournons ensuite vers la société aveyronnaise Loisirs12 Aménagement, présente depuis plus de 30 ans également. Sur leur site internet, ils revendiquent plus de 50% de leur activité en sur-mesure, et les modèles d’aménagement proposés ont l’air de bonne facture. Le contact par mail puis téléphone est excellent, nous les sentons attentifs à notre demande et nos exigences multiples n’ont pas l’air de poser de problème. Stephan, le maître des lieux, nous annonce pouvoir commencer notre aménagement début 2021, ce qui nous convient parfaitement. Nous acceptons son devis et versons un petit acompte, notre premier engagement ferme de ce grand voyage. Stephan nous met d’emblée en relation avec le concessionnaire Fiat, qui est juste en face de chez lui. Ça tombe bien dis-donc !