146. Le retour de Roberto

La fin du suspense approche puisque nous devrions réceptionner Roberto ces jours-ci. Le navire qui le transporte est en effet annoncé à l’arrivée dans le port de Montevideo, après 25 jours de mer y compris quelques escales. Il va falloir encore attendre le déchargement du bateau, le dépotage du conteneur et les formalités administratives dont le dédouanement pour enfin retrouver notre véhicule chéri et notre parcours itinérant. D’ici là, il reste donc encore quelques jours pour finir d’explorer la capitale.


Pansements de trottoir, ou le ténor du carreau

Un nouvel art de rue (street-art pour les anglophiles) est né : le pansement de trottoir. Ce sont des petites portions de faïences, en carreaux entiers ou plus souvent avec des brisures, installées en réparation d’un morceau de trottoir endommagé. Et à Montevideo, les trottoirs endommagés, ce n’est pas ça qui manque ! Peut-être parce qu’ils sont à la charge des riverains et que ceux-ci ont d’autres chats à fouetter.

Le cœur historique de la capitale de l’Uruguay a commencé à être envahi, pour reprendre les termes de notre Invader national, en 2008 par un artiste pseudo-nommé Odin. Ses petites mosaïques sont maintenant présentes sur de nombreux trottoirs. En cherchant un peu sur le net, j’ai retrouvé un artiste français qui produit des œuvres similaires, mais avec davantage de géométrie. Ememem, un pseudonyme également, a débuté à Lyon en 2016 avant d’envahir Paris puis d’autres villes du monde. Il a baptisé son art le flacking, ou comment embellir avec des flaques de mosaïques les défauts des trottoirs.

Pour en savoir davantage sur Odin (les 6 premières photos du carrousel ci-dessus), lisez cet article ou celui-ci

Pour en savoir davantage sur Ememem (les 4 dernières photos), lisez cet article


Carnaval

Nous n’étions évidemment pas à Montevideo au moment de son carnaval, qui est le plus long d’Amérique du Sud, voire du monde, durant 40 à 50 jours (du 23 janvier jusqu’au 11 mars pour 2025). Heureusement pour le pays, tous ces jours ne sont pas fériés ! Mais le Musée du Carnaval est lui ouvert toute l’année, donnant un bon aperçu des particularités du carnaval d’Uruguay.

On y découvre les différentes phases, du défilé initial de présentation au concours final, en passant par les appels, les scènes ouvertes et la grande parade. Tandis que le défilé initial et la grande parade ont lieu sur l’avenue principale de Montevideo, les appels (petits groupes musicaux) et les scènes ouvertes (spectacles de chansons satiriques, chœurs ou critiques sociales et politiques, appelés aussi murgas) se font dans les quartiers.

Dans tous les cas, les costumes exubérants et les rythmes endiablés des percussions reflètent le mélange unique des descendances européennes et africaines de l’Uruguay.

Le musée expose grand nombre de magnifiques costumes magnifiques et diffuse des vidéos des différentes phases, donnant envie d’assister au carnaval pour de vrai.


Roberto à bon port


Au marché artisanal

Ils sont plusieurs marchés de ce type sur Montevideo, afin de maximiser les points de vente. On n’y trouvera pas de chinoiseries mais seulement des œuvres d’artisans locaux, identifiés par une plaquette sur l’espace qui est réservé à chacun. Une coopérative donc.


Sites remarquables

Montevideo fourmille de musées et de monuments, nous n’avons pas eu le temps de tout visiter, alors voici une petite sélection commentée de nos meilleures trouvailles.

L'offre culturelle multiple de Montevideo
L’offre culturelle multiple de Montevideo

> Le Palais Taranco

Façade et jardin du Palais Taranco
Façade et jardin du Palais Taranco

Il était la demeure d’une famille de la noblesse uruguayenne qui, au début du XXe siècle, l’a faite aménager par des architectes français. La décoration et le mobilier sont de style Louis XIV, Régence et Louis XVI. A la mort des propriétaires, l’état a racheté les lieux pour en faire un « musée d’arts décoratifs » un terme un peu excessif. La visite est libre (dans le sens gratuit, parce que nous sommes très surveillés) et tout est superbe en bien conservé. Je n’aménagerais pas ma maison comme ça, mais je reconnais que cela a du cachet.


> La cathédrale métropolitaine abhorre une façade assez banale sur la Place de la Constitution, mais l’intérieur est beaucoup plus riche et solennel. Un fond sonore de chœurs religieux accompagnait notre visite, c’était bien agréable.


> Hommage au général Jose Gervasio Artigas

Mausolée du général Artigas
Mausolée du général Artigas

Ce héros national est très vénéré pour son rôle essentiel dans l’indépendance de l’Uruguay. Sa statue équestre de 17 m de hauteur trône au milieu de la place de l’Indépendance, tandis que juste en dessous son mausolée tout en marbre noir est surveillé jour et nuit par deux gardes en uniforme. Inutile de dire que nous attendons à voir un grand nombre de statues à son effigie dans tout le pays.


> La librairie des vers purs

La Librairie Puro Verso
La Librairie Puro Verso

La Libreria puro verso, n’étonne pas que par son nom. Installée dans une vaste demeure de style art-déco datant de 1917, elle n’a pourtant été créée qu’en 2003 par un ancien éditeur espagnol qui souhaitait que les uruguayens puissent accéder à des livres rares. Autour d’un superbe patio dominé par une magnifique verrière intégrant une horloge, plusieurs étages reliés par des escaliers en colimaçon ou un vieil ascenseur à grilles exposent plus de 50 000 titres. Une petite cafeteria permet de mieux observer l’ensemble en sirotant un café con leche tout en grignotant un volcano (pâtisserie au chocolat avec cœur fondant). C’est là que l’on s’interroge sur l’inscription en latin au bas de la verrière. Pas de problème, en changeant la langue d’origine de Google Traduction de l’espagnol au latin on peut lire alors « la vraie famille est un mensonge ». Un beau sujet de philo pour le bac, non ?


> Le marché artisanal

Installé tout près du port, il était idéal pour revendre les marchandises arrivées des bateaux. Mais comme une bonne partie des touristes arrivent aussi par là, d’Argentine ou du Brésil, il s’est reconverti en boutiques de souvenirs et en restaurants. C’est moins authentique, mais cette grande halle de métal garde un certain charme.


> Génie et fantaisie

Découverte par hasard sur une affiche, cette exposition rend hommage à la sculpture uruguayenne contemporaine dans ses formes les plus diverses. Un ensemble d’une grande variété en termes de supports, on y voit de la pierre, de la résine, du grès, de la céramique, du ciment, du marbre, du fer, etc. Et gratuitement bien entendu.


> Le musée des azuleros

Scène murale de Don Quichotte
Scène murale de Don Quichotte

Rappelez-vous, nous avions raté celui de Colonia del Sacramento pour cause de fermeture prolongée. Eh bien nous n’avons pas perdu au change. Ce musée expose la collection privée de l’architecte Alejandro Artucio Urioste, composée de plus de 5 000 pièces collectées sur une période de 40 ans et offerte à la ville en 2004. L’idée de l’architecte est née du fait que les carreaux utilisés en Uruguay, entre 1790 et 1930 environ, étaient tous importés de différents pays, ce qui a donné lieu à une grande variété de styles, de techniques et de formats. Un peintre uruguayen a ensuite apporté sa propre collection, puis d’autres ont suivi y compris des Français. Nous avons en effet découvert que la France était le pays le plus représenté, avec des tuiles en provenance de Desvres, Beauvais, Martres Tolosane et Aubagne, entre autres. Et la collection est vraiment splendide ! Sinon nous avons aussi découvert que « azuleros » n’était pas comme nous le pensions – et comme le préfixe pourrait le laisser supposer – synonyme de carreaux bleus, mais vient du mot arabe qui signifie « argile émaillée »;

Musée des Azuleros : une toute petite partie de l'exposition
Musée des Azuleros : une toute petite partie de l’exposition

> Art de rue

La ville de Montevideo est malheureusement très taguée. Quelques peintures murales ou décors de rue viennent toutefois rehausser un peu le niveau.


> Insolite

Photos inclassables de scènes qui m’ont intrigué ou amusé…



Le grand jour !

C’est évidemment celui où nous sommes invités à récupérer au port notre véhicule préféré. Le bateau est arrivé un samedi après-midi, le conteneur a été débarqué le dimanche, puis déchargé le lundi. Nous nous attendions, selon notre expérience à Vera Cruz, à une réception dans la seconde moitié de la semaine, mais déjà le lundi nous recevions un mail annonçant la livraison le mercredi après-midi. Mais mardi matin, alors que nous avions déjà prolongé d’un jour notre hébergement, nous avons été convoqués à l’agence maritime en tout début d’après-midi. Après 2 heures à suivre l’employé de l’agence dans divers bureaux du port, je sortais de celui-ci au volant de Roberto. Claudie suivait l’opération à distance car une seule personne était autorisée à entrer. A noter que j’ai fait connaissance là-bas avec notre colocataire de conteneur. Son Land Rover Defender a donc voyagé avec Roberto pendant un mois. On ne sait pas trop ce qu’ils se sont racontés. Pour notre part nous avons fêté l’arrivée de nos véhicules avec Raoul et Sylvie dans un bar à tapas du centre-ville avec dégustation de vins uruguayens à la clef.

Et voilà, c’est la fin de En route sans Roberto, une nouvelle aventure à 4 jambes et 4 roues redémarre ! A très bientôt !

46. Viva Mexico !

Maison de Frida Kahlo, Ciudad de Mexico

Nous voici enfin au Mexique, notre porte d’entrée pour les Amériques. C’est un vrai bonheur que de reprendre le chemin de la découverte. Il n’est pour l’instant pas total car notre compagnon de voyage nous manque. C’est bizarre de le dire mais nous y pensons chaque jour… C’est fou comme on s’attache, non. Pas étonnant en tout cas que la grande majorité des possesseurs de véhicules de loisirs leur attribuent un nom familier.

Bénit soit l’aéroport

Maquette de biplan au Musée de l’Objet (Mexico)

Notre arrivée à l’aéroport Benito Juárez de Mexico s’est déroulée au mieux, en tout cas de façon beaucoup plus simple que nous le craignions. Notre compagnie américaine nous avait demandé de remplir des documents en ligne (une sorte de carte d’immigration et un questionnaire de santé lié à la crise sanitaire) soi-disant exigés à l’arrivée dans le pays, mais la carte d’immigration en ligne était d’un modèle obsolète et nous avons rempli une fiche papier toute simple à l’aéroport. Quant au document sanitaire, nous ne l’avons pas rempli en ligne car le site buggait et de toutes façons il ne nous a pas été demandé. Les internautes sur les réseaux sociaux nous mettaient en garde par ailleurs sur l’obligation de présenter un billet retour pour pouvoir rentrer dans le pays. Nous n’avions évidemment qu’un aller-simple, mais nous avons pris par sécurité juste avant d’embarquer un billet annulable en 48h sur un site spécialisé (bestonwardticket). Pour 12 $, nous avons obtenu un billet Mexico-Amsterdam pour le 21 avril, avec un vrai numéro de réservation. Mais la précaution a été excessive car le douanier ne nous a rien demandé. Nous gardons l’adresse du site précieusement, car cela pourra se reproduire. Enfin, toujours selon les internautes, les officiers d’immigration mexicains feraient de plus en plus de difficultés pour accorder la totalité des 6 mois prévus pour le visa mexicain. Certains voyageurs avec billets de retour auraient même obtenu un visa de durée inférieure à leur durée de séjour ! Mais nous devons avoir une bonne tête puisque notre policier, qui baragouinait un peu de français d’ailleurs, nous a donné un peu plus que les 3 mois que nous demandions. A peine 15 mn après avoir débarqué de l’avion, nous avions déjà franchi l’immigration, et nos bagages nous attendaient sur le tapis. Quelques minutes plus tard nous achetions un billet de taxi prépayé et nous voilà en route pour un hôtel bien situé dans le quartier historique. Quelle organisation ! Au passage soulignons que Benito Juárez fut malgré ses 1,37m un grand président du Mexique (1858-1872), considéré comme le père du libéralisme mexicains, et qu’il a suffisamment marqué les mémoires pour que son anniversaire de naissance, le 21 mars, soit devenu un jour férié, un cas unique dans le pays.

Les présidents du Mexique – Benito Juarez au fond à gauche (Musée d’art populaire, Mexico)

On penche pour Mexico, et réciproquement

Ciudad de Mexico, le Zocalo
La place centrale appelée Zocalo et la Cathédrale métropolitaine, au coeur de la Ciudad De MeXico

Les constructions grimpent sur les montagnes alentour. La zone suburbaine fait 60 x 40 km !

La capitale mexicaine nous apparait d’emblée gigantesque. Vue d’avion, c’est un immense quadrillage qui s’étend à perte de vue. C’est qu’il faut de la place pour loger ses 23 millions d’habitants (en incluant la banlieue). Nous allons pouvoir néanmoins parcourir à pied le quartier où nous résidons, tout en nous rendant dans d’autres secteurs grâce à un métro bien développé. Les rues que nous arpentons sont très animées, plutôt colorées et très sonores. Les vendeurs ambulants installés sur les trottoirs tout comme les commerçants au seuil de leurs boutiques hèlent les passants. La musique latine est omniprésente. Les piétons traversent aux feux guidés par des bruits de coucous ou de rossignols. Les sirènes de police ou d’ambulances hurlent fréquemment. La circulation est dense certes, mais nous ne ressentons pas la pollution ni l’insécurité censées envahir la ville. Au contraire, nous nous y sentons bien et prévoyons d’y rester au moins une semaine. Nous commençons par le quartier historique, là où les Aztèques ont créé la ville sur un lac. Il ne reste quasiment plus rien de cette époque puisque les conquistadores ont tout cassé pour reconstruire à leur manière. Plus haut bien sûr pour impressionner leurs prédécesseurs, négligeant à tort l’histoire du lac. Du coup bon nombre de leurs bâtiments s’enfoncent dans le sol, leur donnant un air penché. Même la grande cathédrale qui a été munie d’une sorte de pendule pour suivre précisément son inclinaison







Nous nous déplaçons le plus souvent à pied, mais parfois en métro. Les wagons de tête sont réservés aux femmes et enfants. Le prix est dérisoire (25 centimes le trajet)

Le virus pris très au sérieux

Au premier abord, le pays parait d’une grande tolérance puisque son accès est libre sans test pour les étrangers, qu’ils soient vaccinés ou pas. En réalité, il suffit d’arpenter les rues pour s’apercevoir que la pandémie est prise très au sérieux. Le masque est systématiquement porté partout, en intérieur comme en extérieur. A chaque coin de rue des quartiers fréquentés, du personnel distribue gracieusement masques et gel. A l’entrée des boutiques, des restaurants, des expositions, des musées, des marchés, on vous prend la température, on vous asperge d’un spray virucide avant de vous donner du gel hydroalcoolique. Dans de nombreux endroits les efforts pour la désinfection sont très visibles : le personnel se lave souvent les mains, désinfecte les tables, les chaises et les comptoirs dès qu’un client s’en va. Et pas question de pass vaccinal ici, sans doute parce qu’à peine un peu plus de la moitié des gens sont vaccinés, plutôt par manque de moyens je pense. Et nous avons vu aux infos un reportage sur les manifestations anti-pass sanitaire qui semblaient beaucoup amuser les journalistes mexicains. Oui mais tout ça est-il efficace ? Il suffit de regarder les courbes de ourworldindata.com pour voir que le Mexique s’en sort plutôt bien par rapport à la France et aux USA (nos destinations précédente et suivante)


Varios museos

90% des touristes concentreraient leur visite sur le Yucatan, là où sont les plus belles plages, mais du coup ils se retrouvent entre eux dans un milieu aseptisé ou tout est fait pour eux et sans doute peu authentique. Beaucoup arrivent d’ailleurs directement à Cancun et ne visiteront jamais la capitale. C’est dommage car la ville est riche en curiosités et culture. Outre la découverte de la vie quotidienne des mexicains en déambulant dans les rues, nous avons visité un certain nombre de musées, tous de qualité, et par ailleurs gratuits le dimanche. En voici quelques-uns.

1. Musée des peintures murales de Diego Rivera  

On y trouve principalement la fresque « Rêve d’un dimanche après-midi à l’Alameda Central », l’une des plus célèbres œuvres de l’artiste peintre mexicain, époux de Frida Kahlo (voir plus loin). Réalisée sur le mur de la salle à manger de l’Hôtel Del Prado à Mexico, elle a été partiellement endommagée par un tremblement de terre en 1985. Précieuse par son caractère historique – elle relate des évènements marquants survenus dans le parc Alameda Central, juste en face de l’hôtel, elle a été déplacée, y compris évidemment avec le mur sur lequel elle a été peinte, ce qui n’a pas été une mince affaire vu ses dimensions (15 x 5 m) et son poids, dans le musée actuel.


La même fresque en faïence sur le mur extérieur du musée

2. Musée Franz Mayer

Ce financier et esthète mexico-allemand a collectionné des œuvres d’art pendant 50 ans de sa vie. Il s’agirait de la plus grande collection d’arts décoratifs d’Amérique latine. Varié, de qualité, mais difficilement racontable. Nous n’avons fait pratiquement de des photos extérieures, le bâtiment avec son patio arboré et reposant reflétant bien l’ambiance du musée.


3. Musée des arts populaires

La salle de spectacle du musée

Il y avait de la musique, et bien que nous soyions sur le retour vers notre hôtel après avoir marché une dizaine de kilomètres, nous y sommes rentrés un peu par hasard. Bien nous en a pris car ce musée regorge d’une multitude de curiosités, exposant l’art mexicain à tous ses âges et dans tous les domaines, des poteries précolombiennes jusqu’aux chars de carnaval. Une véritable floraison de couleurs vives et même des danses populaires ce jour-là.


4. La maison de Frida Kahlo et celle de Trotsky

La maison de Frida Kahlo ne se visite que sur réservation

Les mexicains vouent à cette artiste peintre réputée un véritable culte. Elle a produit une œuvre variée mais ou s’exprime souvent la souffrance liée à plusieurs traumatismes physiques et à sa vie mouvementée avec le peintre Diego Rivera avec qui elle s’est mariée 2 fois. Lui était plus spécialisé dans les grandes fresques murales. Leur histoire croise aussi celle de Trotsky, que le couple a hébergé quelques années pendant son exil. Une liaison entre Frida et lui a obligé le politicien russe à se loger quelques pâtés de maisons plus loin. Sa maison se visite aussi. On y trouve notamment les multiples impacts de balles sur le mur de sa chambre, témoins d’un attentat raté. Il sera néanmoins assassiné quelques mois plus tard. Dans le jardin de la maison, un monument abrite ses cendres. Nous avons visionné juste avant la visite le film biographique « Frida », totalement recommandable si vous voulez en savoir davantage sur le trio Frida Kahlo, Diego Rivera et Léon Trotsky.



Le lieu où les dieux sont créés

La pyramide de la Lune, Teotihuacan

C’est la traduction aztèque (merci Wikipédia car je n’ai pas réussi à télécharger le langage correspondant sur Google Traduction) de Teotihuacan, le premier site archéologique mexicain que nous avons visité. Il n’est situé qu’à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Mexico et a été le centre de la civilisation mexicaine entre les années 100 et 650 après JC. Sa pyramide du Soleil est la 3ème plus haute du monde après Keops et Chichen Itza. La pyramide de la Lune, celle du Serpent à Plume (Quetzalcoatl) et beaucoup d’autres plus petites bordent une allée appelée la chaussée des morts, non pas parce que les accidents de la route y sont fréquents mais parce que les Aztèques ont pensé que ces pyramides étaient des tombeaux. Effectivement cette partie-là avait été construite par une civilisation antérieure, peut-être les Toltèques ou les Zapotèques, les archéologues se tâtent. Ils éliminent en tout cas les Mayas, ce peuple qui n’élevait que des chiens et des dindes – et pourquoi pas des abeilles, craignant sans doute de se faire appeler Biftèques s’ils avaient élevé des bœufs.

Plus sérieusement la visite était impressionnante, un plongeon a pic dans l’histoire, une promenade en toute quiétude au milieu de ces bâtiments majestueux qu’on essaie d’imaginer habités. Nous craignions d’être enserrés dans une foule de touristes, mais nos congénères étaient moins nombreux que les vendeurs de souvenirs.




Et Roberto alors ?

A vrai dire nous ne savons plus vraiment où il se trouve. Les sites de suivi utilisent les informations AIS qui reposent sur des échanges radio de bateaux entre eux ou entre les autorités portuaires. Mais au milieu de l’Atlantique, cela ne fonctionne pas. Nous savons juste que notre fourgon fait route vers Pointe-à-Pitre, et qu’il devrait y parvenir le 3 février. L’escale suivante, qu’on espère toujours être la dernière, ne sera connue qu’au départ de la Guadeloupe.

Copie d’écran du parcours prévu par le Yokohama entre Vigo et Pointe-à-Pitre, sur le site MarineTraffic. On remarque avec satisfaction qu’il évite le triangle des Bermudes

Nous restons à Mexico pendant encore quelques jours, avant de prendre un bus pour Puebla. A bientôt et merci de nous suivre !