142. Nouveau départ

Après une halte trimestrielle dédiée à la famille et aux amis bien placés géographiquement (désolés pour ceux de la moitié nord du pays), mais aussi à une remise en forme de Roberto, nous voilà repartis sur les routes du monde, La boucle 2025-2026 sera consacrée à l’Amérique du Sud. Oui, il nous faudra bien deux années pour visiter ce sous-continent, en incluant quelques allers-retours familiaux devenus indispensables depuis l’arrivée de nos petits-enfants.

Préparation et expédition de Roberto

Nouveau départ pour Roberto
Installation des panneaux solaires avec Christophe

Après 3 ans et demi et 121 000 km passés sur des routes, des chemins, plus rarement des plages ou du sable volcanique, Roberto avait besoin de se refaire une santé. Nous avons choisi une location proche de nos enfants, ce qui nous a permis de vider complètement notre véhicule et dans un premier temps de le nettoyer en profondeur, ce qui aurait été difficile en continuant à habiter dedans. Il a fallu ensuite resserrer un certain nombre de vis d’assemblages des menuiseries, qui avaient pris un peu de jeu avec les vibrations de la route. Le joint du lanterneau avait un peu souffert du soleil et des écarts de températures, entraînant de petites fuites par pluie de travers. Il a été refait. La moquette a été remplacée. La plus grosse partie a été de remplacer les panneaux solaires. Au final le choix des panneaux souples, guidé par leur légèreté et leur discrétion, s’est avéré non judicieux. Agressés par la chaleur de la tôle sur laquelle ils étaient collés, ils ont perdu beaucoup de leur capacité, voire même totalement pour l’un d’entre eux. Mon ami Christophe (merci encore) et moi-même avons installé 5 nouveaux panneaux de 200W chacun, en rigide bien sûr. Un nouveau régulateur a été mis en service, me permettant de contrôler via Bluetooth la production en cours, ce que ne me permettait pas le précédent, et m’a permis de vérifier que tout fonctionnait au mieux. Nous retrouvons le plaisir d’utiliser à volonté la bouilloire ou le micro-ondes, sans avoir à se soucier de la charge de la batterie. Nous avions anticipé d’un mois le contrôle technique des 4 ans, afin de vérifier que tous les points de sécurité étaient conformes.

Roberto en pause sur la route d’Anvers. On remarque à peine les nouveaux panneaux solaires qui dépassent pourtant de 4 cm du niveau précédent

Pour l’expédition, nous avons trouvé un nouveau prestataire, Wave Logistics, basé à Montevideo en Uruguay, et logiquement plus compétitif pour cette destination. En outre, ils se chargent de trouver eux-mêmes un colocataire de container, ce que ne font pas les autres. Voyager en container permet a priori d’éviter le risque de vols que nous avions connu lors de notre première traversée vers le Mexique. Roberto fera donc la traversée Anvers-Montevideo dans un container 40 pieds réhaussé. Il a fallu mesurer la hauteur et la largeur précise de Roberto afin de vérifier que l’on passait la porte d’entrée du container. Ça s’est joué à 2 cm en haut et de chaque côté à condition de rentrer les rétroviseurs. J’ai conduit Roberto à Anvers le 24 mars, pour un départ prévu le 31 et une arrivée à Montevideo le 26 avril. Mais le navire qui devait embarquer notre container aurait « oublié » de s’arrêter à Anvers et nous sommes reportés sur le suivant avec une dizaine de jours de retard. A vrai dire, aucun de nos 3 shippings n’a respecté son planning, ça semble assez courant hélas.

La grosse pince s’apprête à attraper Roberto pour le mettre dans le container *
Roberto dans son container : ça rentre juste juste juste ! – * la « grosse pince » était une blague bien sûr !

Préparation et expédition de Claudie et Jean-Michel

La plupart des voyageurs venant récupérer leur véhicule à Montevideo ne vont pas attendre directement dans cette ville. Il est plus opportun de se rendre d’abord à Buenos Aires, où il y a davantage à s’occuper, puis de rallier la capitale uruguayenne en ferry. C’est donc ce que nous avons programmé. Claudie a largement préparé le début de notre itinéraire en Amérique du Sud, épluchant et notant soigneusement les points d’intérêt, tout ça pendant que je m’occupais de Roberto.

Et nous voilà donc partis ce 7 avril sur un avion d’Air France, avec un billet aller-simple à 166 € chacun en utilisant nos miles. Un tarif plutôt doux pour un trajet de plus de 13 heures ! L’aller simple est à mon avis la meilleure façon d’utiliser les miles, car le nombre nécessaire pour un aller simple est juste la moitié d’un aller-retour, alors que pour les billets standards, l’aller simple avoisine souvent les 60-70% de l’aller-retour. Dans la foulée, réservant un hôtel à Buenos Aires avec Booking, Claudie a profité de ses points bonus pour bénéficier d’un taxi gratuit depuis l’aéroport. Confirmé dans les règles. Le chauffeur nous attendrait même dans le hall des arrivées avec une pancarte à notre nom. A l’heure où j’écris, nous sommes encore dans l’avion. Le dénouement ne sera connu que dans quelques heures…

A l’arrivée à l’aéroport de Buenos Aires, le conducteur de taxi nous attendait effectivement avec sa pancarte. Très aimable, il nous a décrit les points d’intérêt tout au long de notre trajet d’environ 35 km jusqu’au centre-ville. Avant de nous déposer devant notre hébergement. Nous découvrons un superbe hôtel dans le style colonial, comme nous aimons. C’est souvent moins confort que dans les grandes chaînes – nous allons découvrir notamment l’absence d’eau chaude et aussi faire tomber la tringle en fermant l’un des rideaux – mais nous préférons de loin ces bâtiments avec beaucoup de cachet. Nous nous effondrons rapidement : il est minuit heure locale, mais cinq heures du matin pour la France.


Découverte de Buenos Aires

Buenos Aires jour 1

Nous partons découvrir notre quartier aux constructions très hétéroclites. Normal car la ville a connu de nombreuses influences au cours de son histoire. Espagnole bien sûr jusqu’à l’indépendance du pays en 1810, mais aussi anglaise (brève tentative d’occupation en 1806 et 1807), italienne (3 millions d’immigrants entre 1857 et 1940) et française (une certaine francophilie a conduit à importer des mesures éducatives, architecturales et économiques). Il en ressort un mélange pas très heureux de constructions quelconques et pas très entretenues, de bâtiments anciens de style colonial espagnol (murs massifs, arches simples, peu de couleurs), baroque, néoclassique, art nouveau et contemporain avec des tours de verre qui poussent partout.

De façon plus pragmatique, nous allons aussi retirer de l’argent au distributeur avec nos cartes de crédit dites « sans frais à l’étranger ». Le terme est quelque peut trompeur puisque cela ne compte que pour la banque française qui les délivre. Les banques locales prennent leur propre part. Et les banques argentines sont très très gourmandes puisqu’elles prélèvent 25% du montant retiré ! Nous allons changer de méthode et tenter d’utiliser les services de Western Union pour le cash. Et bien sûr continuer comme nous avons l’habitude de faire à régler nos dépenses en priorité avec nos cartes de crédit. Tout en sachant qu’en Argentine, l’efectivo (les espèces) est roi, affichant régulièrement de fortes réduction si l’on paie cash ou de fortes majorations si l’on règle par carte. Il nous faut aussi gérer un taux de conversion pas très pratique, à savoir diviser les prix par 1360 pour convertir en euros. J’ai quand même trouvé qu’en divisant par mille puis en enlevant un quart au résultat obtenu on avait quelque chose d’approchant, évitant de sortir la calculatrice… Côté téléphone, nous bénéficions encore des 35 Go d’internet à l’étranger de nos forfaits Free, profitons-en car en Uruguay ce ne sera plus le cas.

En fin de matinée, nous avons l’immense plaisir d’être rejoints par Clémentine, la nièce de Claudie, une grande voyageuse qui est pour quelques mois en Amérique du Sud, avec notamment l’objectif d’apprendre le Portugais au Brésil. Déjà sur place, elle a bien voulu reculer son départ de 2 jours afin de passer quelques heures avec nous. C’est toujours très agréable de partager nos visites. Clémentine qui connaissait déjà un peu la ville nous a emmenés dans ses quartiers préférés, notamment près du port.

Et en fin de journée la bonne nouvelle :


Buenos Aires jour 2

> Une librairie d’exception

> Un Musée de l’eau et de l’assainissement

> Des manifs


Buenos Aires jour 3

> Balade un jour de grève

> De la fleur au camembert

La jolie fleur du carrousel ci-dessus est celle d’un kapokier, un arbre qui pousse volontiers dans les zones subtropicales. Elle n’a guère d’autre utilité que de se faire jolie pour attirer les chauve-souris qui la pollinisent. Le fruit en résultant s’ouvre à maturité produisant une espèce de boule cotonneuse appelée kapok. Ces fibres sont très utiles, quand on n’a plus de billets, pour rembourrer les matelas. A condition d’enlever les graines pour ne pas reproduire l’histoire de la princesse au petit pois. Accessoirement on peut faire de l’huile avec ces graines, mais le plus intéressant est le bois de l’arbre qui est utilisé pour faire du contre-plaqué ou des boîtes à camembert. C’est pour cette raison que le kapokier est aussi connu sous le nom de fromager. Vous savez, cet arbre dont les racines enveloppent si bien les temples d’Angkor.


Buenos Aires jour 4

> Où l’on découvre un café au charme d’antan, une tiny house et une petite fille espiègle


Comme c’est demain dimanche, j’arrête là le premier article de ce nouveau voyage. Il en sera plus court à lire. A très bientôt pour la suite !

141. Berlin

Sortis d’Autriche, nous filons directement vers Berlin, où nous avons rendez-vous pour Noël avec notre fille aînée. 5 grosses journées sur place nous permettront de bien nous imprégner de la ville et de ses spécificités, avec une mention spéciale pour les évènements de 1989. Après quoi, nous rejoignons nos autres enfants, dans un retour express de 1750 km qui clôturera cette boucle européenne du centre et du Sud-Est.

Parcours Allemagne surtout Berlin
Notre parcours en Allemagne, qui s’est centré essentiellement sur Berlin. Pour les adeptes du zoom, c’est ici.

Gare à la vignette !

Tout comme la France, de plus en plus de grandes villes en Allemagne ont défini une zone à faible émission de particules où seulement les véhicules les moins polluants peuvent circuler. Comme un fait exprès, l’endroit où nous avons prévu de résider est en plein dans cette zone. Et évidemment, nous ne découvrons cette obligation d’afficher une vignette verte sur son pare-brise qu’au dernier moment. Il est possible de faire faire cette vignette en ligne, mais elle est alors expédiée 3 à 5 jours plus tard à l’adresse indiquée sur la carte grise. Ni le délai ni l’adresse de livraison ne nous arrangent. En fouillant bien sur le net, nous découvrons que les centres Dekra de contrôle technique sont susceptibles de nous fournir la fameuse vignette. Nous tentons le premier centre sur notre route, qui nous fournit le précieux sésame en une dizaine de minutes. Ouf ! A noter que Roberto est aux normes Euro 6. En dessous d’Euro 5, nous n’aurions pas pu circuler dans Berlin.


Berlin by night

Nous arrivons en fin de journée dans la capitale allemande, et profitons au passage des nombreuses illuminations de Noël. Grande roue, manèges et marchés sont bien au rendez-vous pour le plaisir de nos yeux.


Les ours

L’ours est l’emblème de la ville depuis le Moyen-Âge et figure d’ailleurs sur son drapeau. Curieusement les historiens hésitent encore sur l’explication. Le lien provient-il du grand nombre de ces plantigrades dans la forêt sur laquelle s’est construite Berlin, ou bien serait-ce un simple jeu de mots avec le premier nom de la ville, Bärlein ? Bär se prononce « bère » en allemand et signifie ours, tout comme le bear des anglosaxons. En tout cas, on trouve ces ours sympathiques presque à chaque coin de rue.


Tout sur la curry wurst

Ce plat est typiquement allemand et provient de la période après-guerre où les aliments étaient rares et peu goûteux. Le nappage d’une sauce pimentée appelée chilup (mélange de chili et de ketchup) résolut partiellement le problème et l’habitude est restée dans les mœurs, surtout quand on connait l’importance de la saucisse dans la cuisine germanique.

Servie parfois dans les restaurants, la curry wurst est plus souvent consommée dans la rue, préparée par de petits stands. L’un d’eux, dans un marché de Noël, a attiré notre attention par ses combos surprenants. A découvrir dans les photos ci-dessous.


Les tuyaux

Ces tuyaux généralement roses ou bleus, presque aussi nombreux que les ours, surprennent dans une ville moderne. On aurait presque l’impression de se trouver dans une immense usine ! Bien entendu, il ne s’agit pas d’une simple œuvre géante de street-art. La ville ayant été construite sur des marais et une nappe phréatique peu profonde, il est nécessaire de pomper en permanence l’eau proche de la surface, faute de quoi les rues pourraient être inondées tout comme les chantiers de travaux. Cette eau est ensuite rejetée dans les cours d’eau qui traversent la ville.


Désaffection


Le mur

Érigé le 13 août 1961, il a longtemps été le symbole de la division entre l’Est et l’Ouest et de la guerre froide. Je débutais ma carrière professionnelle au moment de la chute le 9 novembre 1989, et les images télévisées occupent encore une place dans ma mémoire. Il reste encore plusieurs tronçons de ce mur dans Berlin, le plus long faisant tout de même 1,3 km et livré aux artistes du monde entier pour la réalisation de fresques célébrant la paix ou commémorant les souffrances passées. En voici quelques échantillons, plus ou moins célèbres.


Le détail qui tue


Berlin au fil de l’eau

Tout sur la rivière Spree qui traverse la ville sur 40 km et les 1500 ponts que compte Berlin


Berl’insolite

Ce sont toutes ces petites choses que l’on remarque en flânant dans la ville, des détails qui intriguent, des œuvres d’art dont on ne découvre l’explication, si elle n’est pas fournie sur place, qu’en consultant le guide ou Internet.




Un petit tour au Musée

Les musées ne manquent pas à Berlin, mais leur visite ampute le programme des découvertes à pied de la capitale. Nous nous sommes limités à un seul, le Musée allemand de la technique. Je ne saurais pas trop vous dire pourquoi celui-là et pas un autre. Peut-être que l’avion au-dessus de la porte d’entrée nous a séduits, peut-être que nous avions besoin de nous réchauffer à ce moment-là ? Qui sait… Le musée lui-même est immense, occupant plusieurs étages de plusieurs bâtiments. Là aussi, il a fallu faire des choix. En voici en tout cas un aperçu en 10 photos.


La voiture du peuple (de la RDA)

Évoquer la Trabant procure des frissons à de nombreux habitants de l’ex-Allemagne de l’Est. Malgré sa carrosserie en résine et carton, malgré ses pannes fréquentes, la persistance de la disponibilité des pièces détachées, malgré l’attente parfois interminable (jusqu’à 15 ans !) pour s’en procurer une, la voiture culte circule encore en plus de 12 000 exemplaires. Nous avons visité le petit musée qui y est dédié et flâné devant le « Trabiworld » qui propose des safaris en ville au volant de Trabant volontiers relookées en zèbres ou en léopards.


Encore du street-art !

La riche histoire de la ville, notamment les évènements des années 90, donne une abondance de sujets exploitables par les artistes de rue. Les vestiges du mur leur donnaient déjà un espace important. Mais sans doute par contagion, les quartiers voisins sont bien décorés aussi. A vous de voir, il y en a pour tous les goûts.


Clap de fin

Après l’agréable découverte de Berlin, qui résume notre parcours en Allemagne, nous gagnons très vite, en 4 jours et beaucoup d’autoroutes, le sud-ouest de la France pour y rejoindre le reste de la famille. Ce dernier tronçon clôt, en même temps que l’année 2024, notre longue boucle en Europe centrale et du Sud-Est. Après les fêtes, nous commencerons à préparer sérieusement notre nouveau voyage qui devrait démarrer au printemps 2025.

N’hésitez pas à lancer la vidéo si Roberto semble scotché à son point de départ !

Merci à tous nos lecteurs, fidèles ou occasionnels, de vivre un peu avec nous cette exploration du monde. A bientôt pour de nouvelles aventures !

140. Autriche

Hasard de la route, c’est par sa capitale Vienne que nous abordons le pays. Plus nous allons vers l’Ouest de l’Europe, meilleure est la qualité des infrastructures, mais en contrepartie, plus le coût de la vie et du gazole augmente. Et plus la différence avec la France en termes de paysages et de culture s’amenuise. Notre appétit de découverte sera-t-il satisfait ?

Notre parcours en Autriche
Parcours correspondant à cet article, en version zoomable ici

Autri-chiens

Entre la frontière et la capitale, nous faisons un arrêt technique à une laverie en self-service. Nous avons la surprise de constater que la moitié des machines et séchoirs est réservée aux effets des animaux domestiques, ce qui est effectivement une bonne chose car nous avons déjà pu constater dans des séchoirs des boules de poils qui n’avaient rien d’humains, suite à un probable lavage de couverture canine ou féline. Ici les animaux ont même droit à un bac pour se laver. A quand les douches pour humains dans les lavomatiques ? A bien y réfléchir, dans autrichien il y a … chien. Ceci explique peut-être cela.


Roulez vieillesse

Nous abordons Vienne par l’Est, ce qui nous fait passer tout près de la grande roue qui tourne presque sans discontinuer depuis 1897. Cet emblème de la capitale doit sa célébrité au film Le 3ème Homme tourné ici en 1949 et ayant reçu la Palme d’Or du festival de Cannes la même année. Nous avons revu le film à cette occasion, eh bien il n’a pas pris une ride.


Pluie = musée

Notre équation habituelle nous conduit au Palais du Belvédère, joyau de l’art baroque inspiré de Versailles construit au début du XVIIIe siècle, conçu dès le départ pour allier architecture, art et nature. Traversant rapidement les jardins affadis par l’hiver, nous gagnons rapidement l’intérieur. C’est évidemment magnifique, tant les pièces par leur décoration que les collections qu’elles abritent. Les dix photos qui suivent ne résument en aucun cas ce que nous avons vu – rien ne vaut un déplacement sur site – mais s’arrêtent juste sur quelques œuvres qui nous ont marqués.

Gustav Klimt est le peintre préféré des Viennois. Né et mort dans la ville (1862-1918) il a marqué la période Art Nouveau avec ses peintures symbolistes, ses portraits ornés de motifs dorés et ses fresques décoratives. Klimt a créé un style unique marqué par sa sensualité, son symbolisme et son utilisation audacieuse de la couleur et de la texture. Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent « Le Baiser », « Portrait d’Adèle Bloch-Bauer I » et « L’Arbre de Vie ». Nous l’avons retrouvé exposé dans au moins 2 lieux distincts, le Palais du Belvédère et le Musée d’Arts Appliqués, mais ce ne sont probablement pas les seuls. Évidemment, les boutiques de ces musées fourmillent d’objets dérivés.


Des schnitzels aux knödels

Nous n’aurons que peu testé la cuisine autrichienne, et peut-être pas dans les restaurants les plus typiques, mais suffisamment pour en avoir une petite idée. En parcourant les menus, on voit bien que l’escalope viennoise, alias schnitzel, n’est pas un mythe et qu’elle peut se décliner avec toutes les viandes, du moment qu’elles sont coupées en tranches minces, panées et frites. Il est difficile de trouver un accompagnement sans pomme de terre, pâtes ou knödels, ces derniers étant proches de nos quenelles et pouvant être servis avec… des patates. Les saucisses sont également très représentées et volontiers servies avec du fromage, particulièrement dans les stands de rue. Les vins servis au verre que nous avons pu tester tiennent la route, tout comme la bière. Côté desserts, c’est l’opulence. Le plus emblématique est la sachertorte, inventée à Vienne en 1832 par un apprenti de 16 ans, Franz Sacher, qui remplaçait son chef pâtissier malade, pour être servie au prince de Metternich. Ce « gâteau de Sacher » est devenu une institution dans tout le pays et s’exporte même dans le monde entier. C’est une génoise au chocolat, fourrée de confiture d’abricot et recouverte d’un glaçage au chocolat, servie avec un peu de crème fouettée. Pour terminer le repas, le café reste incontournable, classiquement servi avec du lait.


Pluie bis = musée bis

Décidément la transition automne-hiver ne nous fait pas de cadeau. Alors nous changeons partiellement de registre pour nous intéresser au MAK, en Français le Musée des Arts Appliqués, installé dans un joli bâtiment néo-renaissance tout en briques. Les expositions sont très variées, aussi bien classées par période que par genre comme cet espace dédié au design ou cet autre à l’écoconstruction. Visite (partielle) en images :


Crèches insolites


Marchés de Noël

De plus en plus commerciaux, de plus en plus envahissants (Vienne en compte tout de même quatorze !), ils restent un endroit convivial et couru, y compris par des touristes étrangers qui débarquent par bus entiers. On vient à toute heure y déguster un vin chaud, ou plus typiquement un punsch de Noël, qui n’a rien à voir avec notre punch antillais. Il s’agit d’une boisson chaude associant un alcool quelconque avec un jus de fruit quelconque ou du thé quelconque, quelques épices et beaucoup de sucre. Elle est servie généralement dans un mug plus ou moins kitsch – les nôtres avaient la forme de bottes et une couleur rouge vif – consigné pour 3 ou 5 euros mais pas échangeable d’un marché à l’autre. Beaucoup de gens les récupèrent pour les collectionner. On grignote volontiers en accompagnement des marrons chauds, des amandes grillées, des galettes à l’ail, des pommes de terre au four ou des saucisses au fromage. Une particularité culturelle est qu’en Autriche, c’est plus souvent l’enfant Jésus, alias Christkindl, qui apporte les cadeaux que le Père Noël.


Sissi, emblème de l’Autriche

Nous visitons à Vienne un musée qui lui est consacré, et nous en donne une vision plus réaliste que le personnage interprété pourtant avec brio par Romy Schneider. Elisabeth von Wittenbach, une jeune fille de la noblesse allemande, épousa à l’âge de 16 ans François Joseph d’Autriche et devint rapidement impératrice d’Autriche et reine de Hongrie. L’adoration initiale des Autrichiens s’estompa quand ils découvrirent les difficultés de Sissi à respecter le protocole et ses fréquentes absences, et éventuellement sa passion pour la poésie, la mythologie grecque et …la gymnastique. L’impératrice ne se remit jamais par ailleurs du suicide de son seul fils (elle avait aussi 3 filles) et sombra dans la dépression avant de se mettre à voyager, notamment à Corfou où nous avions visité son palais : l’Achilleon. C’est après sa mort tragique à Genève que l’opinion publique commença à remonter, aidée en cela par le cinéma et l’analyse positive des historiens. Aujourd’hui les Viennois l’adorent de nouveau !


Crypte impériale

On y trouve les 149 tombeaux de la majorité des membres de la dynastie des Habsbourg, dont 12 empereurs et 19 impératrices (Sissi comprise). Pour tenir tout ce petit monde, il a fallu agrandir la crypte au fil des années et aller au-delà de la surface de l’église des Capucins située juste au-dessus. Les tombeaux largement sculptés, en zinc, cuivre ou fonte, renferment les corps sans le cœur (mis en urne et transporté dans la « crypte des cœurs » d’une autre église) ni les entrailles, inhumées dans les catacombes de la cathédrale de Vienne. L’endroit est évidemment emprunt d’une atmosphère étrange. Des visites nocturnes à la lueur d’une bougie seraient un must…


Cadeau de dernière minute

Les gadgets sont de plus en plus trompeurs. Parmi les cinq objets ci-dessous, lequel n’est PAS un ouvre-bouteille ?


Un petit tour à Steyr

Ni plus ni moins que la ville qui inspira La Truite à Schubert. Descriptif en images.


Steyr est aussi connue pour son musée de Noël, qui rassemblerait la plus grande quantité au monde de décorations de Noël, la collection d’une vie d’une Autrichienne locale : pas moins de 18 200 objets dont 14 000 destinés aux sapins, et 200 poupées et accessoires. Tout ça dans une petite maison de 3 étages dont les 2 derniers ne sont accessibles que par un petit train appelé « train de l’aventure ». Effectivement, les sièges-baquets qui basculent avant de prendre les escaliers sont un peu inquiétants !


Mauthausen

Même en cette période de fêtes, impossible de ne pas s’arrêter sur le site de Mauthausen, l’un des pires camps de la mort orchestrés par les Nazis. On envoyait ici non seulement les Juifs mais aussi les prisonniers politiques des pays occupés dans ce qui était appelé un camp de travail. Il s’agissait en fait de l’exploitation d’une carrière dans des conditions telles que la plupart des travailleurs mouraient pendant le travail, soit d’épuisement, soit par le jeu sadique de leurs gardiens nazis. 150 à 300 000 personnes ont été assassinées ici. Qui pense à eux pendant cette période festive ? Déjà que l’intérêt pour les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine s’essouffle, que les morts des deux Guerres Mondiales n’intéressent plus que les cinéastes. Combien de mes lecteurs vont prendre 2 minutes de leur temps si précieux pour lire ce texte jusqu’au bout ?


La crème de la technologie …et du chocolat chaud

Nous voici à Linz, 3ème ville d’Autriche, qui serait à la pointe du secteur des nouvelles technologies. Difficile de le vérifier à notre échelle, mais facile d’imaginer le côté pratique de la chose : ça permet de faire oublier qu’Hitler est né dans le coin et a fréquenté les écoles de la ville. Nous en avons peut-être un aperçu en visitant l’ancienne cathédrale St Ignace où l’on peut avouer ses péchés dans un confessionnal futuriste et probablement bien isolé phoniquement avant d’acquérir de l’eau bénite en mignonettes pour se faire pardonner. A noter que le compositeur et enfant du pays Anton Bruckner y a été organiste pendant une douzaine d’années. La nouvelle cathédrale Ste Marie, la plus grande d’Autriche, nous a valu à la fois l’occasion d’admirer ses superbes vitraux et un PV de 35 € pour avoir dépassé de 5 minutes notre temps de stationnement… Eh oui, les nouvelles technologies servent à ça aussi ! Du côté des bonnes choses, signalons l’association gustative parfaite d’un vrai chocolat chaud viennois (celui que nous avions tenté à Vienne était une misère) et d’une Linzer torte, tarte traditionnelle locale dont la recette date de 1653, faite de pâte brisée additionnée d’amandes et de cannelle, recouverte de confiture de groseilles, d’un quadrillage de pâte puis d’amandes effilées. Pour le plaisir de l’esprit, nous nous sommes régalés des œuvres de street-art parfois géantes du quartier du port de la ville.



Mozartmania

Mozart est à Salzbourg ce que Napoléon est à la Corse : un enfant du pays devenu célèbre, érigé parfois en demi-dieu, surtout lorsque la manne touristique suit. De la maison natale où il a vécu 17 ans à celle où il a déménagé ensuite, de sa statue surveillant sa place, des chaussettes aux Playmobil, des concerts régulièrement donnés à l’académie de musique ou dans les châteaux ou églises, tout rappelle que le compositeur prodige est bien d’ici. On aurait même retrouvé et conservé son crâne quelque part. Et nous autres gourmands avons en tout cas trouvé ses boules. Regardez-vite les photos !

La ville elle-même vaut le déplacement pour son décor de carte postale : nombreux édifices baroques répartis de part et d’autre de la rivière Salzach, montagnes, châteaux et flèches d’églises en arrière-plan. Et plein de petites curiosités détaillées ou pas dans les photos qui suivent.


C’est ainsi que se termine notre parcours autrichien. Il nous restera une bonne partie du pays à visiter, il faut bien en garder un peu pour plus tard. Nous allons passer maintenant en Allemagne pour rejoindre notre fille aînée à Berlin. A bientôt pour cette prochaine étape.

139. Slovaquie

Voici le 37ème pays de notre périple avec Roberto. De taille modeste, la Slovaquie est onze fois plus petite que la France, et nous devrions la traverser assez rapidement. Nous retrouvons ici l’euro, donc la disparition des calculs fastidieux à réaliser pour les achats. Alors, côté touristique, qu’est-ce que cela donne ?

Parcours correspondant à cet article, en version zoomable ici

Première ville slovaque

Notre première étape est Banska Stiavnica, une ancienne cité minière classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’exploitation des gisements d’or et d’argent a fait prospérer la ville entre le XIIIe et le XVIIIe siècle, la dotant de belles demeures aux façades décorées. La crainte des invasions ottomanes au XVe siècle lui a fait aussi construire un château et des remparts pour mieux se protéger, tandis que plusieurs églises et un calvaire renforçaient la ferveur catholique. La réputation dans l’exploitation minière a également conduit à la mise en place d’une académie des mines, enseignant l’art de la prospection, de l’extraction et du traitement des minerais. C’est devenu aujourd’hui un musée, que nous n’avons pas manqué de visiter.




Le village peint de Cicmany

Il y a 200 ans dans ce petit village de montagne, on protégeait le bois foncé des maisons avec de la chaux. Plutôt qu’un vulgaire barbouillage, les femmes qui fabriquaient en majorité de la dentelle reprirent les motifs de leurs ouvrages pour enjoliver les maisons. La concurrence s’y est mise et presque tout le village a recouvert sa maison de motifs blancs à la chaux. Procurant une harmonie architecturale qui fit classer la ville comme première réserve d’architecture populaire au monde en 1977. Et un afflux de touristes. Encore que lors de notre venue, le froid et le blizzard avaient apparemment dissuadé tous nos congénères et nous étions seuls dans les rues. Mais des maisons noires aux motifs blancs avec un ciel gris, ça rendait plutôt bien.


Bratislava et les 40 voleurs

Stationner dans les grandes villes ne s’improvise pas, surtout si l’on souhaite y rester la nuit et abandonner son véhicule toute la journée pour la découverte. L’application Park4night nous est d’une précieuse aide dans ces cas là. Mais ce que nous lisons sur les commentaires laissés par les précédents visiteurs ne nous rassure pas : les vols avec effraction sont manifestement fréquents sur les véhicules de loisirs. Un peu comme en Italie par exemple, mais nous y avions toujours trouvé des parkings sécurisés, ce qui n’est pas le cas ici. Voulant jouer la sécurité, nous décidons, et c’est la première fois depuis le début de notre périple, d’aller visiter la ville chacun notre tour pendant que l’autre s’occupe dans Roberto et veille sur lui.

Cela dit, même avec un temps plutôt maussade, la ville est plutôt agréable. Les rives du Danube, les bâtiments de styles variés dans le centre historique, les statues, le street-art par endroits et la faible fréquentation en dehors des marchés de Noël donnent une bonne impression qui contrebalance la mise en garde initiale.



À propos des marchés de Noël, peu de gens imaginent qu’ils peuvent avoir des conséquences négatives pour nous autres voyageurs nomades. Outre les places de stationnement occupées par ces cabanes en bois et autres manèges, réduisant donc les places de parking dans la ville, ces marchés défigurent à notre sens les grandes et belles places en masquant les somptueux bâtiments qui les bordent. Ils entraînent enfin un tourisme de masse que l’on ne verrait pas à cette époque de l’année dans les autres attractions des villes, et nous font perdre notre bénéfice de tranquillité hors saison. À l’inverse, nous trouvons les décorations et illuminations des rues et vitrines lors de ces fêtes de fin d’année plutôt avantageuses.


La Slovaquie, c’est déjà fini ! Nous avons maintenant une idée précise de Bratislava qui n’était jusqu’ici pour nous qu’un mythe maintenant transformé en ville modeste et accessible. La capitale du pays suivant devrait être d’une toute autre envergure. Et puis elle est toute proche : seulement 60 kilomètres nous séparent de Vienne. À nous l’Autriche !

138. Hongrie II

Nous voici de retour en Hongrie. Rappelez-vous, nous avions déjà traversé l’Ouest du pays au printemps, et il nous était alors apparu plus pratique de descendre directement vers la Croatie, quitte à garder un bout de la Hongrie pour la route du retour. Un gros bout puisque comprenant la capitale Budapest. Mais aussi quelques découvertes surprenantes.

Notre parcours en Hongrie, en version zoomable ici

Camping thermal

Pas besoin de faire du change, nous avions gardé quelques forints (il en faut un peu plus de 400 pour faire 1 euro), et pas de souci de téléphone non plus, le pays est dans la zone couverte par nos forfaits Free. Notre seul souci en fait est la charge de la batterie que nous avons du mal à maintenir, car les panneaux solaires donnent peu en ce moment et parce que nous n’avons pas énormément roulé ces derniers jours. Alors notre premier arrêt en Hongrie sera dans un camping, mais pas n’importe lequel, un camping thermal, en accord avec les coutumes du pays.

Effectivement, dans un coin du camping, on trouve à côté d’une piscine classique, d’un beau bleu mais recouverte d’une fine couche de glace, plusieurs bassins emplis d’une eau brune et fumante. Même si l’un de ces bassins est partiellement couvert d’une sorte de verrière où les utilisateurs du jour se rassemblent, tout communique avec l’extérieur. Avec une température ambiante frisant les 1°C, nous ne sommes pas trop tentés par l’expérience, d’autant qu’en trempant la main l’eau est manifestement sous les 30°C. Nous nous contenterons de quelques photos, en évitant les baigneurs par souci de discrétion.


A consommer avec modération …ou pas !

Petite revue des boissons alcoolisées hongroises


Debrecen la petite seconde

Debrecen, avec ses 200 000 habitants, est la seconde ville du pays, après Budapest bien sûr, 8 fois plus peuplée. Elle nous paraît plus modeste qu’elle n’en a l’air en raison de son centre-ville morcelé, réparti sur plusieurs places bordées d’imposants bâtiments de style néo-baroque, avec moultes décorations en façades. Nous y visitons d’abord la Grande Église protestante (eh oui, nous entrons dans la zone d’influence germanique) datant du XVIIIe siècle. L’intérieur est peu décoré, comme il se doit chez les calvinistes, mais nous permet de grimper jusqu’au toit de l’église pour observer la ville. Notre visite suivante est le Musée Déri, présentant d’intéressantes collections dans les domaines de l’histoire, de la culture et de la nature de la région. Enfin, nous terminons par la cathédrale Ste Anne, dont la taille surprend pour une église catholique « perdue » dans une ville de confession majoritairement protestante. Au moins, les 15% de catholiques ont de la place pour s’asseoir !


Un tour chez les Matyö

Nous ignorions tout des Matyö, un peuple originaire du Nord-Est de la Hongrie, jusqu’à la visite de ce musée de Mezökövesd consacré à leur artisanat. Il s’agit principalement de broderies de grande qualité, aux motifs principalement floraux, intégrés dans leurs costumes traditionnels comme dans des objets du quotidien (coussins, sacs à main, dessus de lits, etc.). On retrouve volontiers ces dernier dans les boutiques du pays. Regardez les photos, c’est remarquable.


Eger

La petite ville d’Eger a été fondée au Xe siècle par Saint-Étienne, premier roi catholique de Hongrie, qui en fit un évêché et éleva une cathédrale, entourée par la suite d’un château. Mais avouons-le, nous ne sommes pas montés jusque-là, il y avait pas mal à voir en bas et la nuit tombe tôt là-bas, dès 15h30-16h. Outre les jolis immeubles baroques, classiques en Hongrie, nous n’avons pas manqué de visiter la majestueuse basilique, la deuxième plus grande église du pays. Un peu massive à l’extérieur avec ses énormes colonnes, elle éblouit par ses décors intérieurs, dont les fresques du dôme et les sculptures. Nous avons aussi traversé l’un des marchés de Noël qui commencent à se mettre en place un peu partout, avec les classiques cabanes en bois, un grand sapin et, particularité locale, des stands de Kurtoskalacs, sortes de brioches caramélisées cuites enroulées sur une broche, originaires en fait de Transylvanie.


Amande honorable

On vient aussi à Eger pour le musée Kopcsik Marcipania, dont le nom est déjà un peu évocateur du contenu. Quel point commun peut rassembler dans une même exposition un tonneau de vin, une horloge sur pied, un gramophone, un livre de contes de fées et une salle baroque ? Eh bien tous ces objets sont faits soit en massepain (blanc d’œuf + sucre + amandes), soit en pâte à sucre (sucre + gélatine), décorés avec des colorants alimentaires. Tout peut se manger donc, mais avouez que ce serait franchement dommage ! Toutes ces œuvres résultent de la passion d’un pâtissier hongrois, Kopcsik Lajos, qui figure d’ailleurs sur le Livre Guinness des Records pour avoir gagné l’équivalent-JO de 10 médailles d’or au cours d’une même compétition, les Olympiades Culinaires de Berlin en 1996. C’est mérité et ce n’était assurément pas des médailles en chocolat !


Budapest

Si les villes de Buda et Pest ont fusionné en 1873, elles restent séparées par le Danube, tout en étant reliées par de jolis ponts et un réseau de transports en commun très performant, dont la plus belle ligne de tramway d’Europe (le T2 qui longe le fleuve en passant devant le Parlement). Nous avons consacré 3 jours pleins à la ville, en marchant beaucoup pour nous réchauffer, même si nous avons eu un peu de soleil les 2 premiers jours. Je ne vais pas faire un catalogue de tout ce que peut offrir cette belle capitale mais juste légender ou commenter quelques photos classées par thèmes.

1. Le Danube

C’est l’âme de la ville, la cordelette qui sépare la ville en son milieu, la faisant surnommer « la perle du Danube ». Avant 1873, les villes de Buda et Pest étaient d’ailleurs indépendantes, c’est la construction des ponts qui les a réunies. Ce plus grand fleuve d’Europe après la Volga nait dans la Forêt Noire allemande et se jette dans la Mer Noire en Roumanie après avoir traversé 10 pays. 2850 km de long, dont 417 en Hongrie.

Le Danube fut aussi l’objet d’une tragédie en 1944 : le chef du gouvernement hongrois Ferenc Szalasi mis en place par Hitler organisa une extermination des Juifs de Hongrie, dont beaucoup furent sauvagement abattus sur les berges du fleuve après qu’on leur ait demandé de retirer leurs chaussures, un bien précieux à l’époque. En hommage à ces victimes, 60 paires de chaussures sont disposées le long du Danube et ne manquent pas d’être fleuries ou garnies de messages.


2. Les ponts

Ils ont en commun d’avoir tous été détruits par les Allemands lors de leur retraite à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.


3. Les statues

Budapest est extraordinairement riche en statues, en voici quelques-unes, toutes commentées


4. Le reste…


Et nous voilà partis pour le pays suivant, la Slovaquie. A très bientôt !

P.S. Pour les votants de l’article précédent, c’est la seconde photo avec effet miroir qui a obtenu le plus de suffrages. Merci aux participants !