90. Parenthèse fermée

Eh oui, après cette escapade familiale et amicale d’environ 2 mois, il nous tardait de reprendre les routes du Mexique et notre vie nomade. Voilà qui est fait !

Retour à la maison

C’est effectivement la sensation que nous avons eue en prenant ce vol de retour, un peu comme lorsque nous avions déménagé à St Barthélemy. Là où auparavant la traversée de l’Atlantique vers l’Ouest était synonyme de route des vacances, elle était devenue le symbole du retour à la maison. Mais quand on parle de maison aujourd’hui, la première qui nous vient à l’esprit est notre maison roulante Roberto.

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Après un vol long et sans fioriture sur Iberia – reconnaissons tout de même à la compagnie le mérite de sa ponctualité – nous voici donc arrivés à l’aéroport Benito Juarez de Mexico, où nous avons décidé de passer la nuit vue l’arrivée tardive. L’immigration nous octroie le visa sans problème, sans exiger comme parfois de billet d’avion de sortie. La douane à la sortie décidera par contre de fouiller nos bagages. Après 16 heures de trajet depuis Bordeaux, à 23 h heure locale et 7 h du mat heure du départ, nous n’avions pas besoin de ça ! Bon, ils n’ont rien trouvé, vous croyiez quoi ? 😉

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Le taxi pasjusqu’auboutiste

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Dans le taxi pour Tepotzotlan

Le lendemain, nous prenons un taxi depuis l’aéroport pour rejoindre Tepotzotlan là où nous attend Roberto. Le trajet prépayé coûte 37 € pour 55 km, c’est raisonnable. Sauf que pour une raison inconnue, le taxi est censé nous déposer au centre-ville, et non pas à notre destination qui en est éloignée de 2 km. Au guichet de l’aéroport, on nous propose un supplément de 20 € pour ces 2 km restants. Nous déclinons cette offre généreuse et partons avec l’idée de négocier avec le chauffeur une fois rendus sur place. Bizarrement (peut-être avait-il été mis au courant de notre refus ?) il nous propose le même supplément. Nous refusons et le laissons nous déposer au centre-ville. De là, nous appelons un Uber qui finira notre trajet pour 3,50 €


Roberto : les retrouvailles !

Nous retrouvons enfin notre Roberto, sagement stationné là où nous l’avions laissé (manquerait plus que ça qu’il se soit déplacé ne serait-ce qu’à la place voisine !), couvert d’une épaisse couche de poussière, de feuilles et d’épines de pin. Quelques mois de plus et les arbres avoisinants auraient pu l’entourer de leurs racines à la manière d’un temple cambodgien. Je m’installe au volant et lance le démarreur, sans grand espoir que le moteur se lance au quart de tour. Il faudra effectivement plusieurs essais et quelques toussotements avant que le doux bruit (du moment que ça marche c’est doux à nos oreilles) du moteur diesel ne se fasse entendre. Je déplace Roberto de quelques mètres vers Claudie, le sourire jusqu’aux oreilles. Nous sommes tellement contents de le revoir ! Nous l’aurions volontiers embrassé, mais il y avait quand même la poussière.

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La joie des retrouvailles !

Le reste de la journée et une partie du lendemain sont consacré à la remise en service : déballage et rangement de nos affaires, dépoussiérage et lavage, reprise de nos repères. Nous profitons de la propreté de la carrosserie pour installer nos nouveaux autocollants (voir la fin de l’article précédent).

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La remise en route est nécessaire

Mexique : les retrouvailles

Nous ne résistons pas au plaisir de partir en vadrouille vers le centre-ville de Tepotzolan. C’est dimanche mais presque tout est ouvert. Nous tombons d’abord sur un défilé d’une centaine de cavaliers, puis sur une sorte de fête sur la place centrale. De nombreux stands proposent artisanat et surtout nourriture et boisson. La foule est dense et presque tous ont un verre à la main et une friture à grignoter. Les terrasses des restaurants autour de la place affichent complet. Il est pourtant plus de 16h. Un groupe de métal anime un kiosque au milieu, mais n’arrive pas à estomper la musique latino des stands. Un grand Christ couché de 16 tonnes marque l’entrée de l’église très achalandée elle aussi. Les touristes locaux viennent se faire photographier devant la cathédrale ou les lettres en couleurs du nom de la ville. Nous sommes en pleine (ré)immersion !

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Procession de cavaliers et grand Christ couché : nous sommes en pleine immersion !
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Stands de maïs, arbres carrés, drapeaux géants…
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En fait juste un dimanche ordinaire à Tepotzotlan

Monarchie absolue

La dernière génération des papillons monarques née à la fin de l’été au Canada ou dans le nord des USA a reçu de son peuple (de son programme génétique en vrai) des privilèges extraordinaires : non seulement elle va pouvoir partir en voyage vers le Sud et passer l’hiver au chaud au centre du Mexique, mais en plus sa durée de vie a été sextuplée, passant de 5 semaines à 6 mois. Comme quoi les monarques peuvent être les élus du peuple et comme quoi les voyages forment la jeunesse. La contrepartie est que leur système reproducteur a été mis en sommeil afin d’économiser de l’énergie pour ce périple. Ce n’est qu’à la fin de leurs vacances mexicaines, vers le mois de Mars, que cette génération va pouvoir se reproduire avant de mourir heureuse. La route du retour sera plus complexe pour les jeunes, qui n’auront pas les mêmes privilèges et devront sacrifier plusieurs générations pour revenir à leur point de départ. Étonnant comme tout cela colle à l’ambiance politique actuelle, vous ne trouvez pas ?

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Les photos ne rendent pas hommage à l’ambiance vécue, mais bon…
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Il y avait possibilité de faire une partie du trajet à cheval. Nous commençons à y prendre goût !

La petite puce des Mexicains

Nous croisons sans cesse au Mexique des exemplaires plus ou moins bien entretenus de la voiture la plus vendue de tous les temps, la coccinelle Volkswagen. Si sa longévité semble plus grande ici, c’est parce que l’usine de Puebla en a fabriqué jusqu’en 2019, soit plus de 40 ans après la fin de la production en Europe. Elle avait alors l’exclusivité mondiale.

La « voiture du peuple » voulue par Hitler a rapidement trouvé des surnoms, peut-être pour faire oublier ses origines. Ainsi, quand les Français ou les Portugais l’appellent « coccinelle », les Italiens et les Belges préfèrent la dénommer « hanneton », tandis que les Allemands et les Américains emploient le terme « scarabée ». Les Mexicains ont choisi l’affectueux « petite puce ».

Mais qui se rappelle du prénom attribué par les studios Disney à sa célèbre coccinelle ?

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Deux amours de coccinelles ?

Valle de Bravo

Ce lieu de villégiature très prisé des habitants de la capitale (il n’en est distant que de 156 km) a vu grandir Arielle Dombasle et Emiliano Zapata. Curieusement 😉 personne ne nous a parlé de la première. La ville est entourée de montagnes, mais les touristes mexicains viennent davantage pour les activités nautiques sur son lac artificiel et la vie nocturne parait-il intense. Nous avons été attirés pour notre part par la promesse de jolis paysages et surtout par un centre historique colonial bien conservé, avec toits de tuiles rouges reposant directement sur des chevrons en bois brut, rues pavées, balcons garnis de pots de fleurs multicolores et d’oiseaux en cage, et bien sûr l’immanquable grand-place centrale. J’y ai pour la première fois de ma vie fait cirer mes chaussures, bien empoussiérées par la balade de la veille à la rencontre des monarques. Après 10 mn de soins intensifs, elles brillaient tellement que l’on aurait pu se voir dedans. Et puis, blague à part réservée aux hispanophones, le cirage de chaussures au pays de Zapata, ça me parlait…

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Le sanctuaire des monarques est sur le territoire de la ville, normal qu’elle en reprenne le thème
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Les jolies rues du centre historique
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Deux religions locales…
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La classique place centrale, toujours animée
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Décors et personnages hauts en couleur
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J’allais oublier de parler du lac, qui concentre la plupart des touristes (mexicains)

Taxco

Classée monument historique national, cette ville entièrement construite à flanc de colline a commencé à se développer lors de la découverte de mines d’argent en 1528 par les colons espagnols. Son nom signifie « lieu du jeu de balle » en nahualt, la langue des aztèques. Ces derniers devaient avoir beaucoup d’humour, car pratiquer un jeu de balle quel qu’il soit dans une ville aussi pentue était une gageure. Circuler avec Roberto dans les rues pentues et étroites du centre historique a tout autant relevé du défi. Il a fallu à plusieurs reprises rentrer les 2 rétroviseurs pour nous faufiler au centimètre près au milieu des étals de marché, des piétons et des taxis-coccinelles VW (encore !) jusqu’à notre lieu de stationnement. La suite s’est faite à pied, et l’exploration du centre colonial parfaitement conservé grâce à des règles strictes d’urbanisme nous a ravis. Les petites ruelles tortueuses du marché tout en étages également. Nous avons pu visiter 2 petits musées, l’un consacré à l’art sacré et l’autre aux collections précolombiennes et créations en argent de l’orfèvre William Spratling, très connu dans la ville pour y avoir développé le travail de l’argent, encore très actif aujourd’hui même si les mines ont cessé leur activité. Aucune photo n’était autorisée dans ce dernier musée mais vous trouverez tout ce qu’il faut sur votre moteur de recherche préféré.

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La ville de Taxco, toute à flanc de colline, avec ses toits en tuiles
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Ancienne mine d’argent, elle possède encore beaucoup de joailleries spécialisées. A droite argent et quartz souvent liés.
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Derrière les vitrines des boutiques ou des églises, de belles pièces
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L’église sur la place centrale et une coccinelle à la manœuvre dans les petites rues
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Oui, des coccinelles partout ! Elles sont utilisées comme taxis en fait.
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Architecture sympathique. La terrasse de La Parroquia nous tente bien pour le déjeuner…
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Une petite visite de l’église et voilà qui est fait !
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Là, c’est la façade du musée d’art sacré
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Encore un aperçu des animations de la ville

Notre cabane au Canada au Mexique

Il est probable que nous n’allons pas parcourir le monde toute notre vie et qu’un jour nous allons nous poser. Notre périple nous donne l’occasion de réfléchir à la fois au lieu où nous aimerions habiter, mais aussi à l’aménagement de notre future maison. Et celle de Robert Brady à Cuernavaca nous a bien plu. Cet artiste et collectionneur américain ayant vécu ici 24 ans après avoir parcouru de nombreux pays. Sa maison aux styles multiples bien que majoritairement hispaniques est décorée des nombreux objets, tableaux, sculptures qu’il a ramené de ses voyages ou acquis au Mexique. On y trouve notamment des peintures de Diego Rivera ou Frida Kahlo. Les jardins et la piscine sont des plus réussis. Nous n’irions pas vivre à Cuernavaca, mais toutes les idées sont notées !

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Dans une rue bien tranquille se trouve la Casa del Torre, la demeure de Robert Brady
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Il est mort le pauvre mais est toujours là pour nous accueillir. Avec de belles plantes aussi dans l’entrée.
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On commence la visite par une belle salle de bains
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Ce canapé donne envie de s’y asseoir
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De beaux tableaux aussi, dont cet autoportrait de Frida Kahlo
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On parle de la piscine ?
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La cuisine n’est pas mal non plus
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A l’étage, c’est une chambre au style oriental. Vous avez vu le prénom sur le coffre ?
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On s’y verrait bien…
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La salle de bains attenante a son propre style. J’aime bien les grenouilles sur le lavabo.
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Quant au jardin, une pure merveille
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Et pour finir un portrait de Joséphine Baker par Robert Brady. Ils ont été mariés quelque temps…

Triple arnaque

Nous cheminons au gré de nos envies et pas toujours dans les lieux les plus touristiques. Cela nous amène parfois à dénicher des pépites, mais parfois à des déceptions, c’est le risque. Nous venons d’en expérimenter trois coup sur coup.

A Cuernavaca, nous avons commencé par le Jardin Borda, présenté comme une « extravagante propriété inspirée de Versailles, jouxtée d’une demeure donnant une idée de l’aristocratie mexicaine au XIXème siècle ». Malgré un droit d’entrée assez significatif pour le Mexique, nous avons trouvé un jardin dont le dernier entretien semble remonter à la période ante-covid, des fontaines asséchées et rouillées, un grand bassin à l’eau douteuse et plusieurs zones de travaux. La demeure en question était inaccessible. Restait une exposition très moyenne d’artistes locaux. Arnaque totale !

Le lendemain, dans la même ville, nous nous sommes rendus au site arquéologique de Teopanzolco. D’après le registre que nous signons à l’entrée, nous sommes les premiers visiteurs depuis 3 jours. Cela aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Nous entrons néanmoins. Là encore, l’entretien est très moyen. Les panneaux d’information sont presque effacés par le soleil. L’accès au sommet de la modeste pyramide est interdit alors que son intérêt réside justement dans l’incorporation d’un second édifice à l’intérieur visible seulement du sommet. La visite éclair durera moins d’un quart d’heure. Arnaque encore !

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La pyramide de Teopanzolco ne mérite pas le déplacement

Nous quittons la ville et partons vers Cuautla, impatients de visiter le Balneario Agua Hedionda (« bains d’eau malodorante »), en fait une piscine d’eau thermale soufrée possédant des propriétés thérapeutiques. Nous acquittons les 100 pesos de droit d’entrée alors que le guide et le site internet mentionnaient 50, et nous entrons dans l’édifice. Un bassin plus grand qu’une piscine olympique s’offre à nos yeux, dans lequel barbote une vingtaine de personnes : ça va, ça n’est pas la foule. Un panneau indique la composition détaillée de l’eau, effectivement riche en soufre, et sa température de 26,5°C. Pas de vestiaire (il aurait fallu louer une cabine à l’entrée mais nous n’avons pas envie de ressortir) alors nous nous changeons dans les douches. Puis nous allons faire trempette. L’eau n’a pas l’odeur annoncée, ni la température (qui frise plutôt les 20°C) : il s’agit vraisemblablement d’eau du robinet, la source étant peut-être tarie, qui sait. Nous faisons quelques brasses et ressortons vite fait. Troisième arnaque !

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L’enseigne n’était pas si moche…
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Grand bassin accueillant, baignade surveillée même…
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La composition de l’eau et la température affichées en toute transparence… mais c’était juste de l’eau ordinaire !

Heureusement, au Sud de la ville se trouve la maison natale d’Emiliano Zapata, entourée de jardins bien entretenus, d’une sorte de porche abritant une magnifique fresque décrivant la vie du révolutionnaire, et d’un petit musée exposant divers objets lui ayant appartenu ou le représentant. Nous étions heureux de terminer la journée par une attraction de qualité. Et, le croirez-vous, c’était gratuit !

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Le Museo y Casa Emiliano Zapata
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A l’entrée, une série de portraits du révolutionnaire
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Dans la cour sa maison natale et une superbe fresque retraçant les moments clés de sa vie
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…jusqu’à sa mort au cours d’une embuscade. La vie des révolutionnaires n’est pas un long fleuve tranquille !

Une bonne journée de route nous a amenés à Oaxaca, 500 km plus au Sud. Nous passons la nuit juste devant l’entrée du site archéologique, juste devant la voiture patrouille de la Garde Nationale. Question sécurité, difficile de faire mieux. A très bientôt pour la suite !

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Stationnement pour la nuit sous bonne garde (et je ne parle pas des chiens)
parcours du au fevrier
Notre parcours du 6 au 12 fevrier : Tepotzotlan – Piedra Herrada (monarques) – Valle de Bravo – Taxco – Cuernavaca – Cuautla – Izucar – Oaxaca

89. Expérience utilisateur

Voilà presque 3 ans, en plein confinement, nous échafaudions nos plans pour ce tour du monde et tentions de définir le véhicule idéal qui conviendrait à notre projet. C’était l’un des premiers articles de notre blog, à retrouver ici. 21 mois et 66 000 km après notre départ, il nous a semblé intéressant de jeter un œil sur nos choix initiaux et d’en dresser le bilan : ferions-nous les mêmes aujourd’hui ?

Roberto encore totalement virtuel
Roberto encore totalement virtuel 6 mois avant sa naissance
sa conception soigneuse a été axée sur l’autonomie sans sacrifier le confort pour autant

Retour sur les choix initiaux

Le plus simple est de reprendre l’article tel qu’il a été publié le 15 avril 2020 (1 an avant notre départ) et de le commenter :

« Notre véhicule idéal serait plutôt destiné à l’itinérance et au camping sauvage qu’aux aires de stationnement sécurisées »

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Nous avons dormi en moyenne 3 nuits par mois en camping, principalement a proximité des grandes villes pour pouvoir rejoindre leur centre en transport en commun, et lorsque nous n’avions pas trouvé d’autre possibilité pour remplir nos réservoirs d’eau potable. Le reste du temps nous stationnons librement en ville ou en campagne.

plutot les grands espaces que les campings
Plutôt les grands espaces que les campings : et comment !
Vive la liberte

« Notre véhicule idéal serait discret, pour circuler librement dans les villes et ne pas subir l’ostracisme actuel, donc plutôt de type fourgon aménagé (passant pour un utilitaire) que camping-car à capucine et pour les mêmes raisons d’une autre couleur que le blanc« 

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non valide

Notre fourgon bleu nuit se fait effectivement discret et n’est pas repérable de loin. Un petit bémol pour le lanterneau et les fenêtres qui dépassent un peu : nous sommes loin de passer pour un fourgon d’artisan. A refaire, nous mettrions une fenêtre en guise de lanterneau et des fenêtres plus planes (les Seitz S5 que nous avions choisies initialement mais qui n’étaient pas disponibles à la place des Seitz S4 dont nous sommes équipés actuellement)

Ni trop long ni trop haut
Ni trop long ni trop haut : avec 46°C ce jour là à Death Valley,
il était précieux de pouvoir se garer à l’ombre !

« Notre véhicule idéal serait de taille réduite pour circuler et se garer partout, dans l’idéal moins de 6m de long et moins de 2,20m de large, mais tout de même pas trop court ni trop bas pour avoir un minimum d’habitabilité dans ce qui sera notre résidence permanente« 

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Le format que nous avons choisi, L3H2 pour les initiés, soit 5,99m de long sur 2,60m de haut et 2,10m de large, nous convient parfaitement. La longueur L2 (5,41m) ne nous aurait pas permis d’installer notre douche et en L4 (6,36m) nous aurions davantage de difficultés pour nous garer alors que nous tenons encore sur la plupart des places de parking standard en dépassant de façon raisonnable. A de nombreuses reprises (ferries, péages) nous avons pu bénéficier du tarif automobile réservé aux moins de 6m. Quant à la hauteur, outre le fait de nous permettre de rester debout à l’intérieur du véhicule, elle nous a permis l’accès à de nombreux tunnels ou porches en ville qui auraient bloqué un véhicule de hauteur H3. D’une manière globale, le format contraint permet aussi de réaliser quelques économies sur les transports maritimes, facturés au volume, voire d’améliorer leur sécurité en permettant l’utilisation d’un container, nécessairement réhaussé dans notre cas. Il est à noter enfin que les barres de hauteur limitant l’accès des parkings et qui poussent certains à choisir le format H1 (<2m) disparaissent miraculeusement dès que l’on sort de France…

il ne fallait etre ni trop haut ni trop large
Il ne fallait être ni trop haut ni trop large pour franchir ce tunnel au Mexique !

« Notre véhicule idéal serait particulièrement autonome pour espacer au maximum les passages dans les aires de services qui rebutent tant de camping-caristes et qui sont pourtant indispensables tous les 3 ou 4 jours pour la majorité des véhicules du marché. Cela nécessite de privilégier le carburant et l’électricité comme sources d’énergie au lieu du gaz dont les bouteilles sont volumineuses et lourdes, difficiles à échanger d’un pays à l’autre, tout en ayant une durée de vie assez courte en hiver. Il nous faudra donc couvrir le toit de panneaux solaires, une batterie de bonne capacité et acceptant la décharge profonde, un moyen de chauffer l’habitacle, l’eau et les plats sans utiliser de gaz. Il nous faudra aussi des réservoirs d’eau de taille supérieure à la moyenne, un réfrigérateur de bonne capacité mais pas trop pour ne pas consommer trop d’énergie, et surtout des toilettes sèches« 

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Disons-le tout de suite, et contrairement à ce que l’on lit régulièrement dans les forums, l’autonomie totale n’existe pas. Il faudrait pour cela produire au moins autant que ce que nous consommons. Or, la seule chose que nous produisons, c’est l’électricité. En bonne quantité avec nos 880W de panneaux solaires, dont nous avons tout de même trouvé les limites aux latitudes extrêmes de la Scandinavie. C’est là qu’il nous a fallu nous brancher à l’extérieur pour la première fois, mais ce n’est arrivé que deux autres fois depuis, en 21 mois. Nous sommes très satisfaits également de notre batterie lithium de 240Ah qui nous permet d’utiliser sans souci four micro-ondes, bouilloire électrique, sèche-cheveux et même un petit fer à repasser. Notre réserve d’eau de 200 litres nous offre une autonomie d’une dizaine de jours environ, grâce à l’économie que nous réalisons avec nos toilettes sèches. Celles-ci, contrairement aux toilettes à cassettes que nous avions pu utiliser auparavant et qu’il fallait vider tous les 3 ou 4 jours dans des aires de services ou des campings, ne nécessitent que de trouver une poubelle sur notre chemin, ce qui n’est pas trop dur ! Nous sommes ravis de notre choix du zéro-gaz : notre chauffage air-eau et notre plaque de cuisson diesel puisent tous deux en toute transparence et sobriété dans le réservoir de Roberto, que nous n’avons l’impression de remplir que pour les kilomètres parcourus. Un petit bémol pour la plaque de cuisson Webasto dont l’inertie à l’allumage (environ 6 minutes avant que la température de cuisson soit obtenue) nous a conduit à l’achat d’une bouilloire pour les besoins urgents (le café du matin 😉) et dont les deux feux ne sont curieusement pas indépendants, l’un chauffant simplement moins que l’autre. Pour un voyage uniquement dans des régions où le soleil est généreux, je conseillerais plutôt une petite plaque de cuisson à induction. Quant à notre frigo de 105 litres, sa capacité nous donne pleine satisfaction. Nous le réapprovisionnons tous les 5 à 6 jours.

ce petit chemin loin de la villle
Ce petit chemin loin de la ville nous a permis d’apercevoir notre première aurore boréale

« Notre véhicule idéal serait doté d’une charge utile importante pour nous permettre d’installer tous les équipements voulus tout en gardant un volume raisonnable pour nos effets personnels. Pour information, la charge utile c’est la différence entre le poids du véhicule tel qu’il est livré et 3,5 tonnes, le poids limite autorisé pour ne pas entrer dans la catégorie camion et nécessiter le permis qui va avec« 

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Nous avons eu l’occasion une fois de nous peser, sur une plate-forme pour les poids lourds trouvée en bord de route, et, alors que nos deux réservoirs d’eau potable étaient pleins et que celui de diesel était aux ¾, nous n’étions qu’à 3,3T. Ce qui nous donne un peu de marge pour d’éventuels équipements supplémentaires. Cela est le fruit au départ de notre lutte contre le poids superflu, avec des accessoires ayant un bon rapport efficacité/poids, comme la batterie lithium, 5 fois plus légère que son équivalent plomb, les panneaux solaires souples, 4 x 3 kg contre 4 x 14 kg pour les rigides, la vaisselle en mélamine, le système multicouches pour les vêtements, etc. Et chaque kilogramme gagné, c’est du carburant économisé, donc de l’argent et de l’autonomie.

reduction de poids et consommation
Selon cette étude, notre choix de rester 200 kg au-dessous des 3,5 T autorisées
nous fait gagner 1 litre de carburant tous les 100 km, soit 660 litres depuis le départ !

« Notre véhicule idéal serait résistant et fiable compte tenu des distances à parcourir, et doté d’un bon service d’assistance en Europe et dans le Monde. Le Fiat Ducato sur lequel reposent deux-tiers des fourgons et camping-cars du marché, ce qui n’est sans doute pas pour rien, et qui vient d’être équipé de nouveaux moteurs performants remporte la première place de notre étude comparative. Compte-tenu de la longue route à faire ensemble, nous privilégions d’emblée le choix d’un véhicule neuf« 

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La longueur des trajets et le mauvais état des routes dans de nombreux pays (et pas forcément les moins riches !) sont éprouvants pour les véhicules de loisirs, d’autant que l’accès à certains lieux touristiques exige le passage par des voies mal aménagées. De fait, les voyageurs que nous suivons sur les réseaux sociaux rapportent souvent des pannes, principalement sur les véhicules anciens. Pour l’instant, si l’on excepte quelques alarmes électroniques intempestives qui se sont résolues d’elles-mêmes, nous n’avons rien expérimenté de tel, confirmant l’intérêt a priori du choix d’un véhicule neuf. Néanmoins, nous sommes conscients de la grande vulnérabilité de notre véhicule dernier cri (alias Euro 6) aux pannes liées à l’électronique de bord, aux dispositifs antipollution (AdBlue, filtre à particules, etc.) et aux exigences en matière de qualité du carburant. Nous avons jusqu’ici toujours trouvé de l’AdBlue, mais ce produit manquerait dans plusieurs pays d’Amérique Centrale alors qu’il nous est indispensable (une fois le réservoir vide, le moteur refuse de démarrer…). Nous allons devoir dans le doute emporter du stock et regrettons de ne pas avoir fait désactiver avant de partir tout le système antipollution, non prévu pour circuler en Amérique Centrale et du Sud. Le SAV Fiat sur lequel nous comptions s’avère inexistant au Canada et aux USA qui ne commercialisent pas le Ducato, mais reste possible au Mexique et dans quelques autres pays à venir qui proposent le modèle à la vente, bien que pas forcément la même version. Nous expérimenterons bientôt cela lors de notre prochaine révision dans le sud du Mexique d’ici un à deux mois. A noter que nous rapportons de nos escapades françaises des pièces d’entretien courantes, comme les filtres à air et à huile ou encore un jeu de plaquettes de rechange. On ne sait jamais ! En prévention, nous ferons sans doute installer un filtre à gasoil supplémentaire et nous nous efforcerons de ne faire le plein que dans des stations de grandes marques. Nous croisons les doigts pour que notre Roberto ne tombe jamais en panne !

fiat ducato mexico
Le Fiat Ducato est vendu et donc entretenu au Mexique mais pas au Canada ni aux USA

« Après définition de tous ces paramètres, nous passons des heures et des jours à parcourir le net et les magazines spécialisés pour dénicher un véhicule prêt-à-partir qui répondrait à nos besoins. Malgré le grand nombre de constructeurs, la réponse est claire : aucun des véhicules du marché ne correspond à nos choix. Aucun ne peut se passer de gaz, aucun ne dispose de toilettes sèches, aucun ne possède plus d’un panneau solaire, aucun n’a de batterie Lithium ! Il nous reste donc deux choix, soit acquérir le véhicule du marché le plus proche de nos besoins et faire toutes les transformations nécessaires, soit fournir un fourgon vide à un aménageur spécialisé pour le faire aménager de A à Z en fonction de nos besoins. Nous optons pour la seconde solution ! »

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Nous nous félicitons de ce choix : en dehors de quelques contraintes techniques qui ont modifié nos choix initiaux, Roberto est totalement conforme aux plans que nous avions conçus et s’avère très confortable à l’usage. Le mobilier est de bonne qualité et n’a pas bougé depuis presque 2 ans. Tout au plus avons-nous resserré quelques vis qui prenaient leur liberté après de longs trajets sur des routes non revêtues. L’excellente coopération entre le concessionnaire Fiat et notre aménageur de Rodez nous a permis de commander le véhicule sans nous déplacer, ce qui aurait été compliqué à distance et pendant les différents confinements (je rappelle que nous vivions alors dans une île à 8000 km de là). Nous avons pu ainsi le récupérer prêt à partir au moment voulu. Et même après un petit galop d’essai faire faire un peu de finition (étagères complémentaires, résolution d’un grincement, rajout d’un tapis de sol, etc.) aussi bien par l’aménageur que par le concessionnaire. Et au final le coût du véhicule neuf additionné à celui de l’aménagement s’est avéré assez similaire à celui d’un véhicule tout aménagé. A refaire, ce serait sans hésitation !

Roberto entre 2 mastodontes à Zion National Park
On ne peut pas dire en tout cas que nous avons fait dans la démesure !

Améliorations

Au fil des mois, nous avons bien entendu apporté quelques améliorations, en fonction des besoins qui nous apparus à l’usage. A titre indicatif, nous avons ajouté quelques dispositifs de sécurité sur les portières, nous nous sommes équipés d’un transformateur 110/220V (qui ne nous a encore jamais servi en dehors du test initial de fonctionnement) et plus récemment d’un ventilateur de lanterneau, notre aération s’avérant insuffisante en période de grosses chaleurs. Nous rapportons aussi de ce séjour en France un petit aspirateur puissant bien que rechargeable en USB en remplacement de celui qui nous avait été volé pendant le shipping.

Nous nous sommes aperçus également au cours du périple qu’il était plus facile de communiquer avec d’autres voyageurs au long cours lorsqu’ils affichaient l’adresse de leur blog ou de leur réseau social préféré sur leur véhicule. En les suivant sur la route ou en les voyant sur un parking, il est alors possible d’engager la conversation, même en leur absence. Nous avons donc fait imprimer l’adresse du blog en lettres adhésives et des QRCodes renvoyant vers notre blog et nos pages FaceBook et Instagram, qu’il nous suffira d’apposer sur la carrosserie de Roberto afin de nous faire connaître aux autre voyageurs. Nous avons également quelques autocollants avec notre logo avec la même optique de communication. Vous aurez un retour sur l’efficacité (ou pas !) de tout cela dans quelques mois.

Perspectives

Après avoir découvert et câliné à loisir notre adorable petite Mélissandre (merci à ses parents de leur confiance et félicitations par ailleurs pour leur savoir-faire qui semble si naturel), après avoir revu nos autres enfants, notre famille et nos amis proches, nous allons bientôt pouvoir reprendre la direction du Mexique pour des températures plus clémentes et une vie beaucoup moins sédentaire. Nous vous raconterons cela très bientôt.

88. La saveur des fêtes

Cette parenthèse de notre voyage est idéale pour nous rendre compte à la fois de ce qui nous manquait en voyage et de ce qui nous pousse à repartir. Concernant les manques, la famille est au premier plan bien sûr avec, outre la joie des retrouvailles, le bonheur que nous procure la naissance de notre petite Mélissandre et nos rencontres quasi-quotidiennes lors de son premier mois de vie. Être avec ses enfants au moment des fêtes de fin d’année vaut largement le déplacement transatlantique et l’abandon temporaire de notre vie nomade. Les retrouvailles d’une partie des amis sont importantes aussi, même si lors de ce séjour plutôt sédentaire (nous n’avons pas de véhicule, peut-être par respect pour Roberto resté tout seul…), nous n’aurons vu que ceux qui auront pu se déplacer ou se seront trouvés sur le chemin de nos enfants.

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Son premier Noël à seulement 13 jours !

Mis à part cet élément humain bien compréhensible, qu’avons-nous trouvé ici en France qui finalement nous manquait en voyage ?

  • Une nourriture saine, goûteuse et raffinée. Quoi qu’en disent certains qui disent se régaler en Amérique du Nord (des adeptes des fast-foods ou des restaurants internationaux ?), nous n’avons pas trouvé dans ce sous-continent de quoi transcender nos palais. Que ce soit dans les restaurants ou les supermarchés, tout ou presque est trop gras et/ou trop sucré à notre goût, seuls les fruits et légumes tenant à peu près la route. Nous avons été ravis de retrouver notre charcuterie et nos fromages nationaux, notre bon pain (la baguette est tout de même depuis cette année inscrite au patrimoine immatériel de l’Unesco, ce n’est pas pour rien !), nos desserts lactés (4 ou 5 variétés en Amérique du Nord contre plusieurs dizaines dans le moindre supermarché français) et tous nos bons petits plats bien cuisinés. Inutile de dire qu’au moment des fêtes c’était le summum du bien-manger…
  • La praticité d’être au même endroit suffisamment de temps pour commander en ligne de multiples petits accessoires qui nous manquaient dans Roberto. Nous reviendrons sur ces équipements plus tard.
  • Étonnamment, le fait de se reposer, d’avoir du temps pour rattraper des démarches en retard. Nous savions que nous vivions « à cent à l’heure » mais il faut s’arrêter un peu pour s’en rendre vraiment compte, réaliser à quel point la planification des journées et la rédaction du blog sont chronophages. J’espère qu’en contrepartie, mes articles vous manquent 😉

A l’inverse, qu’avons-nous regretté de notre vie nomade ?

  • Aussi curieux que cela paraisse, le confort douillet de Roberto, avec tout à portée de main, une grande facilité à chauffer comme à ranger, une sensation de sécurité à bord même si cela ne paraît pas évident.
  • Notre sentiment de liberté : pouvoir décider à notre guise de nos déplacements, de l’heure de nos repas, du contenu de nos journées, et découvrir chaque jour un environnement différent, un lieu où nous n’avons jamais mis les pieds auparavant sont à l’opposé de notre vie sédentaire actuelle. Notre bougeotte est mise à mal !
  • Le climat… avec la vague de froid qui nous a cueillis à notre arrivée, même si elle s’est un peu calmée depuis
  • La froideur concommittante des gens que nous croisons, bien plus indifférents et moroses que le commun des américains, même si les exceptions sont nombreuses, notamment chez les petits commerçants.

Pendant que nous sommes ici, nous continuons de suivre sur les réseaux sociaux les voyageurs que nous avons rencontrés en chemin, et c’est le même sentiment mitigé : si nous rêvons d’être à leur place dans leur parcours de découverte et de liberté, nous sommes persuadés, pour l’avoir déjà vécu, que passer Noël ou le Jour de l’An à l’autre bout du monde n’a pas du tout la même saveur.

86. Report pour les monarques

Nous avons finalement changé de plan, comme cela nous arrive régulièrement, c’est ça la vie nomade. Nous abandonnons l’idée d’aller voir de suite les papillons monarques qui commencent à arriver sur leur lieu de migration hivernale. Nous reportons cette visite en février, au moment où ils seront les plus nombreux parait-il, après notre retour de France. Car oui, nous allons faire une petite pause pour aller accompagner la naissance de notre première petite-fille. Il nous reste une semaine avant le départ, nous avons largement de quoi l’occuper.

¿ Todo va bien?

La Police mexicaine
La police mexicaine

En route pour notre destination suivante dans l’état d’Hidalgo, nous nous garons le temps du déjeuner sous un pont pour avoir de l’ombre. Pas très glamour mais nous n’avons pas trouvé mieux. Au moment du café, une voiture de police se gare non loin de nous, personne ne descend. Ils semblent comme en embuscade. Au bout d’un moment, l’un finit par sortir et s’approche de notre portière avec un grand sourire. Il nous dit bonjour et nous tend la main. Puis nous demande si tout va bien, si nous avons besoin d’aide en quelque sorte. Nous expliquons que sommes venus là chercher de l’ombre et parlons un peu de notre trajet. Il nous ressert la main et nous souhaite un bon voyage. Ce sympathique policier mexicain est à l’image que tous ceux que nous avons rencontrés jusqu’ici, aimables et serviables. Bien loin de l’image que véhiculent les médias sur les policiers corrompus qui réclament des amendes exorbitantes pour des délits inexistants. Comme toujours, on ne parle que des exceptions et jamais de ce qui est la règle. Je voulais juste dire ici merci à la police mexicaine pour toutes ces attentions.

Plaque de letat dHidalgo
Plaque de l’état d’Hidalgo

Grottes, tunnel et piscines naturelles à Tolantongo

C’est un petit fond de vallée bien perdu dans l’état d’Hidalgo, au centre du Mexique. Pour y arriver il faut traverser un désert de figuiers de barbarie et d’agaves maguey (celles qui donnent le mezcal) puis descendre une petite route aux lacets serrés. Et là, on tombe sur une rivière d’une jolie couleur turquoise aménagée en une multitude de bassins, dans lesquels les gens viennent profiter d’une eau à 30°C environ. Si l’on remonte la rivière, on aboutit à un tunnel et une grotte, accessibles au public également. L’eau qui arrive là, en cascades ou en douches à partir d’un plafond de stalagtites, est à 38°C et c’est un vrai bonheur que de parcourir ces endroits. Il ne faut toutefois être ni claustrophobe (le tunnel étroit et sombre n’est pas éclairé) ni agoraphobe (l’endroit est assez couru). Grâce à ces sources chaudes, l’environnement est assez luxuriant. Un vrai paradis. Nous visiterons demain l’autre partie du domaine, qui s’appelle justement le paradis perdu ? On nous promet une profusion de baignoires étagées à flanc de colline et quelques grottes encore. A suivre.

Arrives le soir dans ce canyon
Arrivés le soir dans ce canyon,
nous garons Roberto au bord de la riviere qui y coule
nous garons Roberto au bord de la rivière qui y coule
Joli spectacle le matin au reveil ca fume
Joli spectacle derrière notre fenêtre le matin au réveil : ça fume !
Et quel bleu
Et quel bleu !

Le plus étonnant est que l’aménagement de cette zone est à la seule initiative de la communauté des habitants du coin, 112 familles qui se sont donné la main et continuent de gérer le site en autonomie. Le seul bémol est le nombre apparemment croissant de constructions en béton qui vont un jour dénaturer complètement le site. Mais il n’y a pas qu’à Tolantongo que ça se passe comme ça hélas.

La riviere a ete amenagee en petits bassins afin dy permettre la baignade
La rivière a été aménagée en petits bassins afin d’y permettre la baignade
Nous profitons de notre piscine individuelle a °C
Nous profitons de notre piscine individuelle à 30°C juste devant Roberto
La riviere est alimentee par des sources thermales un peu plus haut avec cascades et grottes
La rivière est alimentée par des sources thermales un peu plus haut, avec cascades et grottes
dans lesquelles sont peut aussi se baigner Leau y est a °C
dans lesquelles on peut aussi se baigner. La température est de 38°C
La composition de leau est affichee mais la mineralisation parait bien faible par rapport a ce que lon observe
La composition de l’eau est affichée mais la minéralisation parait bien faible par rapport à ce que l’on observe

Le paradis perdu

Les bassins etages du paradis perdu
Les bassins étagés du « paradis perdu »

C’est donc le second site de ce domaine, un peu plus artificiel que le premier mais qui vaut néanmoins le déplacement. Profitant de l’abondance des sources chaudes du coin, les villageois ont aménagé ici une cinquantaine de bassins étagés sur le flanc du ravin, reliés entre eux par de charmants petits escaliers. En moyenne saison comme actuellement, il est encore assez facile d’avoir un bassin rien que pour soi, avec une vue imprenable sur la vallée et les montagnes alentour. L’intérêt de cette source riche en calcaire, c’est qu’elle dépose assez rapidement une couche décorative sur l’ensemble des bassins, leur donnant au final un aspect naturel. Les autres minéraux ajoutent de jolies touches de couleur et l’humidité permet aux plantes environnantes de se développer en abondance. Là aussi, un tunnel où l’on se fait généreusement doucher permet de relier plusieurs endroits du site, mais contrairement à celui vu la veille, celui-ci est totalement artificiel. Bon, on ne va pas dire du mal de cet endroit bucolique qui déplace tant de monde, mais nous avons préféré l’environnement plus naturel de la rivière et des grottes du premier site. Comme ça, il y en a pour tous les goûts.

Chacun sa piscine quel luxe
Chacun sa piscine, quel luxe !
Au debut du beton sans doute qui disparait derriere le calcaire
Au début, du béton sans doute, qui disparaît vite derrière le calcaire
Parmi les autres attraction pont suspendu et tunnel grotte
Parmi les autres attractions, pont suspendu et tunnel-grotte

Intermède eau potable

Leau potable au Mexique

L’eau du robinet n’est pas particulièrement sûre au Mexique. S’il fallait en faire la démonstration, vous l’avez devant les yeux. Nous avons surpris ce camion citerne siglé « agua potable » en train de remplir tout bonnement son réservoir avec l’eau …de la rivière !


Mineral del Chico

Mineral del Chico les lettres

Mineral del Chico est un charmant petit village au cœur d’une zone montagneuse forestière, qui renaît tout juste de son passé minier tombé en désuétude. Grâce à l’effort de ses 500 habitants qui ont su réaménager le centre-ville avec goût et entretenir quelques sentiers de randonnées, le village a pu obtenir son statut de « pueblo magico » en 2011 et attirer ainsi l’attention des touristes sur lui. L’accès n’était pas très simple pour Roberto tant les ruelles pavées du centre étaient étroites, mais nous avons réussi à nous faufiler jusqu’à un petit parking familial pour passer la nuit. De là, nous avons flâné dans le village, puis randonné jusqu’au sommet d’un pic rocheux en pleine forêt offrant un beau panorama. Halte verte et sportive, c’est bon pour la santé ça !

Le centre ville le soir
Le centre-ville, le soir
A
Notre parking pour la nuit
Notre parking pour la nuit
La randonnee jusqua la Pena del Cuervo
La randonnée jusqu’à la Peña del Cuervo
Le beau panorama du sommet
Le beau panorama du sommet…
que semblent ignorer ce groupe en pleine meditation et ce lezard
…que semblent ignorer ce groupe en pleine méditation et ce lézard au ventre jaune

Intermède Ducato

Un cousin mexicain de Roberto

Sur la route pour mener au village précédent, nous avons suivi quelques minutes un parent de Roberto, un Fiat Ducato du même modèle immatriculé au Mexique et faisant office de minibus. C’est le tout premier Fiat Ducato local que nous rencontrons depuis notre arrivée en Amérique du Nord il y a 11 mois ! C’est une bonne nouvelle en fait, car cela sous entend une possible maintenance du nôtre en cas de besoin, ce qui semblait particulièrement difficile au Canada et aux USA où Fiat, bien que présent en tant que concessionnaire, ne commercialise pas de Ducato.


Héritages

Real del Monte vue de Roberto
Real del Monte, vue de Roberto
A

A une cinquantaine de kilomètres du village précédent, les roues de Roberto nous ont transporté vers une autre cité créée de toutes pièces pour exploiter le minerai d’argent : Real del Monte. La ville est d’ailleurs connue pour avoir eu la primeur de la première grève en Amérique du Nord en 1866. Il faut dire que le propriétaire de la mine avait fait fort : pour compenser des pertes sur un autre site, il a réduit les salaires déjà bas des mineurs tout en augmentant la taille des sacs qu’ils devaient remplir et transporter quotidiennement. Gagner moins pour travailler plus, forcément ça n’a pas plu. Mais ce n’est pas la seule primeur à l’actif de la ville. Elle est aussi réputée, et c’est totalement d’actualité avec ce « mundial » en cours, pour avoir organisé le premier match de foot au Mexique. C’était en 1900, la mine recrutait alors des travailleurs anglais. Trouvant peut-être que le jeu légué par les amérindiens où l’on se lance une balle en caoutchouc d’un coup de hanche ne faisait pas assez viril, ils ont importé leur sport favori, celui qui fait boire le plus de bière au monde. 75 ans auparavant, les premiers anglais à venir avaient amené avec eux la recette du pâté de Cornouailles, un genre de chausson à la viande, que les habitants de Real del Monte ont adopté en ajoutant leur touche personnelle : un peu de haricots rouges par ci, un peu de piment par là, etc. Nous avons d’ailleurs eu l’occasion de fabriquer nos propres « pastes » dans une cafet’-musée où l’on explique tout cela. Avant d’aller profiter de la ville, particulièrement animée en ce samedi, enfin dans le centre, avec des danseurs mexicains, des montreurs d’oiseaux de proies, des vendeurs de michelada (un mélange de bière, de citron, de sel, de bouillon Maggi et autres sauces…), le défilé d’une troupe à cheval que nous n’avons pas su nous faire expliquer. Nous avons enfin rejoint Roberto garé sur un promontoire devant le Musée de la médecine du travail. Ça nous a semblé être un gage de tranquillité un week-end, mais il y a eu pas mal d’animation (mouvements de voitures, musique, gens qui discutent, etc.) jusque tard dans la soirée. Heureusement, la fin de nuit a été très calme.

Capilla Santa Vera Cruz et Parroquia de NS del Rosario
La Capilla Santa Vera Cruz et la Parroquia de Nuestra Señora del Rosario
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Rue principale tres animee
Rue principale très animée
A
Vestiges des anciennes mines dargent
Vestiges des anciennes mines d’argent
Au Museo de los pastes nous avons fabrique nos propres empanadas
Au Museo de Los Pastes, nous avons fabriqué nos propres empanadas

L’esprit et Tula

Le site arqueologique tolteque de Tula
Le site arquéologique toltèque de Tula

Du haut de la grande pyramide de Tula, 10 siècles nous contemplent. C’est moins qu’à Gizeh, mais ça reste impressionnant. La ville antique a été en effet créée au Xème siècle par les Toltèques, des bâtisseurs d’empire qui excellaient dans tant de domaines, techniques et artistiques notamment, que les civilisations ultérieures comme les Aztèques et les Mayas se sont revendiquées comme leurs descendants. Tula était leur capitale et un grand site arquéologique de 14 km² permet d’approcher un peu l’esprit de cette époque. On se balade entre les terrains de jeu de balle, les sites où l’on accrochait les têtes des vaincus et parfois des vainqueurs de ces jeux – quelle époque ! -, les espaces de cérémonies, ou encore le palais du souverain, une pyramide qui a perdu depuis longtemps sa couverture d’or et ses parements de pierres précieuses, mais qui conserve encore d’intéressants bas-reliefs représentant des serpents à plumes dévorant des et ses fameux atlantes au sommet. Ces colonnes sculptées, supportant autrefois la toiture, étaient invisibles du public auparavant, ce qui nous consolerait presque de ne pas voir les décorations dans leur état initial. Enfin, nous nous sommes faufilés entre les demi-colonnes du « palais brûlé », détruit par un incendie gigantesque qui aurait accompagné la fin des Toltèques. Malgré leur technologie en avance pour l’époque, il leur manquait encore l’extincteur.

Sa pyramide principale est entouree de bas reliefs aux motifs religieux
La pyramide principale de Tula est entourée de bas reliefs aux motifs religieux
et surmontee de colonnes dont les fameux atlantes
et surmontée de colonnes, dont les fameux Atlantes
En peripherie le palais brule et ses multiples colonnes residuelles
En périphérie, le palais brûlé et ses multiples colonnes résiduelles
A
Au centre les terrains de jeu de balle et leurs sinistres trophees
Au centre, les terrains de jeu de balle et leurs sinistres trophées
Cest tout lesprit de Tula
C’est tout l’esprit de Tula !

Cactacées pour aujourd’hui

Les allees du site arqueologique sont bordees de cactacees
Les allées du site arquéologique bordées de cactacées

L’accès au site arquéologique de Tula se fait en traversant un magnifique jardin de cactacées en tous genres, certains chemins traversent même une véritable forêt de ces plantes grasses. Voic quelques photos pour les amoureux des secteurs « plantes du désert » des jardins botaniques. Saviez-vous que ce qui caractérise les cactacées des autres plantes grasses (ou plutôt « succulentes » car elles ne contiennent pas de graisse) c’est la présence d’excroissances appelées aréoles d’où sortent aussi bien épines, poils ou piquants que fleurs et fruits ? Au Mexique, le cactus raquette (nopal) se consomme comme légume, tandis que ses fruits (figues de barbarie) servent comme desserts (crus ou inclus dans des glaces, confitures, gateaux, etc.). Bon appétit !

dans des couleurs variees
Les couleurs sont variées
et des formes multiples
et des formes multiples
Si les cactus raquettes nont pas de balles les cactus poteaux portent des affiches
Si les cactus raquettes ne portent pas de balles, les cactus poteaux supportent des affiches !
Assez de figues de barbarie pour une confiture
Assez de figues de barbarie pour une bonne confiture
Allee foret et pom pom girls de cactus
Cactus à gogo : en allées, en forêt et même en pom pom girls

Intermède changement d’état

Bain de mousse pour Roberto

A l’occasion de notre passage dans l’état de Mexico, nous essuyons une belle tempête de glace !

Plaque de letat de Mexico

Bon, en réalité, nous avons juste fait laver Roberto qui en avait grand besoin. 45mn aux petits soins avec lavage manuel, désoxydation des jantes, cirage des pneus, nettoyage du tapis de sol, séchage à la peau de chamois (nous n’avions demandé qu’un lavage « extérieur ») pour environ 6 euros.


Tepotzotlan

Teptozotlan

Encore une petite ville Mexicaine bien typique à moins de 50 km de Mexico City. Son joli centre tout jaune et quelques curiosités historiques lui ont permis d’obtenir le label de « Pueblo Magico ». Mais nous nous contenterons d’une visite rapide, car nous sommes là pour une autre raison : c’est là que nous allons laisser Roberto le temps d’une parenthèse de 2 mois dans notre voyage. Afin de combler d’une part notre seul manque au cours de ce périple, le contact avec notre famille et nos amis, et surtout d’accompagner la naissance de notre premier petit-enfant, une immense joie en perspective.

son centre historique et son marche aux tons jaunes
Le centre historique aux tons jaunes et son marché
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ses illuminations de Noel en preparation
Les illuminations de Noël en préparation
Jesus couche sur sa croix et le temple St Francois Xavier
Jésus couché sur sa croix et le temple St Francois Xavier
Je ne sais plus si je vous avais dit que le centre ville etait jaune
Je ne sais plus si je vous avais dit que le centre ville était jaune…
Les garages auxquels nous avons echappe
Les garages auxquels nous avons échappé mais si typiques

Intermède bien-être animal

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Roberto chez Pepe

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Pepe’s RV park est l’un des deux endroits plébicités par les voyageurs nomades pour y laisser leur véhicule le temps d’un retour temporaire au pays. Il se trouve à une cinquantaine de kilomètres de l’aéroport international Benito Juarez et ne nécessite donc pas d’entrer en voiture dans la grouillante capitale, d’autant que celle-ci dispose d’une circulation alternée basée sur le numéro des plaques d’immatriculation. De plus, l’accueil est adorable et le prix très modeste (60€ par mois). C’est une propriété tranquille et sécurisée entourée de hauts murs, avec des emplacements larges. Le jour où nous y sommes arrivés, trois ou quatre véhicules seulement étaient habités, tandis qu’une quinzaine environ étaient manifestement en « storage ». Le gardien nous a expliqué que, malgré la haute saison approchante (décembre-avril), la fréquentation touristique de la ville était restée bien moindre qu’avant la pandémie. Nous avons profité de l’espace pour sortir et étaler toutes nos affaires afin d’effectuer un nettoyage en grand et préparer correctement nos bagages. Et puis accessoirement, je me suis amusé à inventorier par pays les véhicules présents, qui m’ont semblé être assez représentatifs de ceux que nous croisons habituellement.

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Intermède mais que fait la police ?

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Intermède mais que fait la police (2) ?

Après la carrosserie et l’habitacle, Roberto avait besoin de décrasser son moteur. Nous nous sommes permis une petite fantaisie en le poussant à 409 km/h sur une petite route de campagne limitée à 30 km/h puis en réduisant à 396 km/h sur un chemin de forêt (à cause des arbres…). Waouh !

A

Ok vous avez compris l’astuce : nous étions dans l’avion à l’approche de Bordeaux…


Nous sommes donc maintenant de retour en France pour 2 mois, après un vol Mexico-Madrid-Bordeaux sur la compagnie Iberia dans des conditions tout à fait satisfaisantes et une ponctualité parfaite. Le blog ne devrait pas être mis totalement au repos pendant cette période, opportune à jeter un œil décalé sur nos choix d’aménagement et notre voyage en général. A bientôt donc !

parcours du au novembre
Parcours du 23 au 30 novembre

P.S. Le van gris est bien français. Il appartient à nos amis les « Pierre qui roulent », rencontrés un peu avant au Mexique

84. De Durango à San Miguel de Allende

Nous poursuivons notre trajet vers le Sud-Est, longeant la Sierra Madre Occidentale sur son versant Est à des altitudes oscillant entre 1500 et 2500m, ce qui nous procure des paysages variés et des températures agréables dans la journée et un peu fraîches la nuit. Le tout avec un soleil omniprésent. C’est exactement ce qui nous convient. Voici le récit de nos visites.

Plaque Durango
Plaque minéralogique de l’état de Durango

Durango, peu de touristes, beaucoup de scorpions

Cette ville a la malchance de se trouver au milieu de nulle part, à au moins 3 heures de route de l’agglomération similaire la plus proche et à l’écart des circuits touristiques. Considérée de plus comme « zone déconseillée sauf raison impérative » par le ministère français des affaires étrangères, elle a peu de chances de voir sa situation s’améliorer. Nous avons trouvé pourtant une ville paisible, agréable, et attrayante sur le plan touristique.

Lunique mais belle rue pietonne de Durango
L’unique mais belle rue piétonne de Durango

Le centre historique et son architecture coloniale (70 bâtiments classés), la longue rue piétonne coiffée de parasols roses et bordée de boutiques et restaurants, les places animées, les groupes de mariachis mettant l’ambiance au coin des rues, la dizaine de musées et le téléphérique ont de quoi occuper les touristes un ou deux jours.

La cathedrale et une vue aerienne
La cathédrale et une vue aérienne depuis le téléphérique
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Palais de Zambrano et Museo Francisco Villa
Ruelles colorees et pentues ou pas
Ruelles colorées et pentues …ou pas !
Restaurant sympa sous les arches
Petit café sympathique à l’ombre des arches
Encore de la couleur dans la rue
Encore de la couleur dans la rue, les mexicains ne savent pas faire sans (mais on adore !)
Vestiges du dia de los muertos Une tente etc.
Vestiges du dia de los muertos : un autel géant sous une tente installé par une entreprise de pompes funèbres pour se faire de la pub !
A
A
Jadore la moto remorque
J’adore la moto-remorque…
A lexterieur un gamin samuse avec les cranes laisses en place
A l’extérieur, un gamin s’amuse avec les crânes laissés en place

Notre visite préférée a été celle du Museo de la Ciudad qui met en valeur l’histoire de la ville et deux de ses caractéristiques particulières : son importante industrie cinématographique (c’est là notamment que le Masque de Zorro a été tourné) et son lien particulier avec les scorpions. On y décrit la lutte implacable qu’a mené la ville pour en diminuer le nombre (les habitants étaient payés pour les ramasser), pour en réduire la mortalité grâce à des mesures éducatives et la mise au point d’un sérum performant disponible dans le moindre hôpital de la région. Mais pour nous, le clou du spectacle c’était le terrarium éclairé en lumière noire, hébergeant une bonne centaire de spécimens vivants et mobiles. Le scorpion c’est un peu l’emblème de Durango, et on le trouve dans la ville à toutes les sauces (c’est le cas de le dire car il garnirait certains tacos…)

B
L’industrie du cinéma cartonne à Durango. De nombreux films y sont tournés
Durango est aussi connue pour ses scorpions
Durango est aussi connue pour ses scorpions
On en trouve des faux sur les facades mais aussi des vrais au musee
On en trouve des faux sur les façades mais aussi des vrais au musée

Connaissez-vous le Sotol ?

Autant les rayons des supermarchés des états du nord du Mexique débordent de marques de Tequila ou de Mezcal, ceux des boutiques de souvenirs ne jurent que par le Sotol. Toutes ces boissons alcoolisées semblent provenir de l’agave. Qu’est ce qui les distingue ?

L’agave, c’est ce gros cactus hérissé de feuilles pointues, celui qu’on place en nombre au fond de son jardin pour dissuader les voisins de traverser. A moins qu’ils ne soient tentés de venir couper une ou deux feuilles pour en récolter le jus sucré (aguamiel), le faire fermenter pour produire du Pulque (boisson laiteuse légèrement alcoolisée utilisée depuis longtemps par les amérindiens pour leurs rites sacrés), ou le réduire pour en faire du sirop d’agave, un édulcorant. Les voisins pourraient aussi avoir envie de fabriquer une eau-de-vie d’agave, mais là c’est plus compliqué, car il faut récolter la plante entière, qui peut peser plusieurs dizaines de kilos.

Tout est dans le renflement à la base des feuilles, appelé ananas, on voit bien pourquoi. Ces ananas sont cuits puis broyés et additionnés d’eau avant de fermenter quelques jours. Ce sera ensuite l’étape de la distillation puis du vieillissement et de la mise en bouteille.

Le Mezcal est la version la plus ancienne, la plus artisanale, avec une cuisson des ananas dans un four en brique à même le sol, ce qui lui confère une saveur fumée et terreuse, nuancée par l’agave utilisé. La Tequila est le pendant industriel du Mezcal, avec les exigences qui vont avec : uniquement de l’agave bleu, cuisson en étuve et non en four, 40° obligatoires pour l’export, etc. Oubliés les petits producteurs et saveur plus uniforme. Le Sotol se rapproche davantage du Mezcal en termes de fabrication et de saveur, mais utilise un parent de l’agave, le …sotol. De nouveaux venus ont fait leur apparition, comme le Bocanora à base d’agave sauvage (Pacifica) et le Raicilla utilisant 2 sortes d’agaves (lechuguilla et pata de mula) cuites hors sol.

et la degustation bien sur
et la dégustation bien sûr !

Voilà, vous savez tout, il ne reste plus qu’à apprécier et consommer avec modération, comme il se doit. ¡ Salud!


Plaque mineralogique de letat de Durango
Plaque minéralogique de l’état de Zacatecas

Agra, Toulouse, Zacatecas

Quel est le point commun entre ces villes si éloignées ? La couleur rose ! La mexicaine Zacatecas est tout de même la seule à posséder une architecture coloniale, et son large centre historique est magnifique. Le grès rose domine et donne une certaine unité. Il est employé aussi bien pour les nombreux édifices religieux que pour les bâtiments publics, les kiosques des jardins et même l’aqueduc qui traverse une partie de la ville. La majeure partie de cette zone est pavée et parsemée de grandes places et de jardins bien entretenus qui donnent une impression d’espace. Nous avons aussi aimé nous perdre dans le dédale de petites ruelles qui entourent les artères du centre-ville.

Zacatecas ville rose comme son acqueduc
Zacatecas, ville rose, comme son acqueduc
B
Le centre est très animé
De jolies voitures
Les voitures sont blanches…
Les cathedrales et les eglises sont roses
…mais les cathédrales et les églises sont roses,
Les kiosques sont roses
les kiosques sont roses,
Les rues sont euh colorees
les rues sont …euh …partiellement roses
On trouve de jolies places
On trouve aussi de jolies places,
Des theatres et hotels sympathiques
des théâtres et hôtels aux façades attrayantes,
Une place
une Place des Armes, forcément,
un charme colonial certain
bref, un charme colonial certain
La cest juste une paroisse Santo Domingo
Ici, c’est juste une paroisse (Santo Domingo)
pourtant quelle deco interieure
pourtant, quelle déco intérieure !
Car cote deco ils savent y faire
car côté déco, ils savent vraiment y faire !
Ici lentree dun simple musee Admirez le travail
Là, c’est l’entrée d’un simple musée. Admirez le travail !

Zacatecas est dotée de nombreux musées. Nous avons prévu d’en visiter deux ou trois. Nous allons nous rendre aussi au Cerro de la Bufa, la montagne qui domine la ville. La Bufa est d’ailleurs le nom du premier hôtel dans lequel nous avons logé à Mexico en arrivant au Mexique en janvier dernier. Nous avions demandé d’où venait le nom. Ils nous avaient répondu que c’était une montagne quelque part dans le Nord.

Le Cerro de la Bufa (traduction La Montagne en forme d’outre à vin…)

Eh bien voilà, nous y sommes !


Étape au sommet

Nous avons finalement adopté ce Cerro de la Bufa, le point culminant de la ville de Zacatecas, au point de passer la nuit sur le parking du téléphérique, à 2600m d’altitude. Bien entendu, nous avons demandé l’autorisation à la police municipale qui tient un petit bureau sur place. « No problem » nous ont-ils dit avec un grand sourire, nous invitant à choisir une place à notre guise, juste devant eux ou bien plus loin. Nous avons opté pour la 2ème solution, un choix judicieux car c’était plutôt la fiesta au poste de police : musique latino, tacos et bières une bonne partie de la soirée ! A signaler un pick-up-cellule garé assez loin de nous, le premier véhicule de loisirs que nous rencontrons depuis notre arrivée au Mexique il y a 12 jours. Des californiens apparemment, à moins que ce ne soit que le lieu de location de leur véhicule.

Coucher du soleil
Coucher du soleil
A

De notre perchoir, nous avons assisté au coucher du soleil puis au spectacle des lumières de la ville scintillant dans le noir. Après une nuit tranquille bien qu’un peu fraîche (12°C dans Roberto le matin au réveil…) nous sommes allés cette fois contempler le panorama diurne, tout aussi magnifique. Une jolie randonnée en balcon au-dessus de la ville nous a amené en une quarantaine de minutes au cœur de celle-ci. Nous avions rendez-vous avec le musée Rafael Coronel, un peintre et sculpteur local, gendre de Diego Rivera pour ceux qui connaissent, qui présente ici une collection remarquable d’art populaire mexicain accumulée au cours du temps. Notamment une exposition exceptionnelle de 6000 masques mexicains, de nombreuses céramiques préhispaniques et des marionnettes. L’endroit, un ancien couvent, est un délice à parcourir. Plusieurs heures de visite pour 1,60€ l’entrée, c’est donné !

Joli spectacle pendant la randonnee du matin notamment
Joli paysage pendant la randonnée du matin, notamment l’inattendue superposition d’un avant-plan de cactus et d’un arrière plan de téléphérique. J’ai imaginé un instant La Plagne en 2050. Mais que fait la COP27 ?
Le Musee Rafael Coronel
Le Musée Rafael Coronel
Quelques unes de ses oeuvres
Quelques unes des oeuvres de l’artiste, peintures et sculptures,
A
Sans parler des enchanteurs qui se baladent dans le jardin
C’est lui qui a réalisé ces sortes de Merlin l’Enchanteur qui parsèment le jardin
Rien que les exterieurs valent le deplacement
Rien que les extérieurs valaient le déplacement !
A lintrieur une incroyable collection de masques mexicains
A l’intérieur, une incroyable collection de masques mexicains
A
A
A
mais aussi des marionettes des ceramiques etc.
mais aussi des marionnettes, des céramiques préhispaniques, etc.

Un p’tit coup de peinture

Zacatecas est décidément une ville d’art et nous n’avons que l’embarras du choix en termes de musées ou de galeries. Nous nous sommes rendus cette fois au Museo Francisco Goitia, présentant dans une jolie bâtisse toute rose de 1948 et pour 80 centimes l’entrée une centaine d’œuvres de 6 artistes zacatacanos du XXème siècle, dont le plus ancien qui a donné son nom au musée, respect des anciens oblige, mais aussi Rafael Coronel dont nous avons parlé au chapitre précédent et Enrique Barajas, le petit dernier, né en 1971. Le premier était connu notamment pour ses portraits d’indiens. Le dernier fait dans l’art abstrait. Je ne suis pas toujours fan, mais là j’ai un peu accroché, et surtout je me suis amusé – traducteur à la main – à lire les légendes pour voir si je percevais ne serait-ce qu’un peu la volonté de l’auteur. Je ne résiste pas au plaisir de vous partager l’exercice. A vous d’attribuer aux 4 œuvres ci-dessous la légende qui convient parmi celles proposées. Solutions à la fin du paragraphe suivant…


Pharmacies

Se procurer des médicaments en voyage n’est pas toujours évident. J’ai lu récemment sur un forum les difficultés d’un voyageur français aux USA pour se procurer une spécialité qu’il prenait régulièrement. La seule possibilité apparemment était qu’il voit un médecin, avec un coût très élevé là-bas. Pourtant, le nombre de médicaments en accès libre est assez impressionnant aux États-Unis comme au Canada. Ainsi trouve-t-on sur les rayons des supermarchés Walmart des boîtes de 200 comprimés de paracétamol 500mg (en France, c’est maximum 16 par boîte), d’aspirine, d’anti-inflammatoires, d’anti-histaminiques, etc. A noter que dans certaines pharmacies comme les Walgreen, on peut faire ses courses d’épicerie et de fruits et légumes en même temps.

Pharmacie
Une pharmacie avec un auvent Coca-Cola et qui vend aussi des glaces…

Nous avons vécu au Mexique une expérience tout aussi étonnante, voire plus : ayant besoin d’un médicament délivrable uniquement sur prescription en France, nous nous présentons à une petite pharmacie de quartier, ouvrant directement sur la rue, et montrons l’emballage de l’ancienne boîte. La pharmacienne nous sort du rayon placé directement derrière elle (là où chez nous on place les anti-rhume et autres bobothérapies) trois flacons vrac du produit en question, en nous disant – et c’est là qu’est l’extraordinaire – que c’est actuellement en promotion et qu’en prenant les trois flacons nous n’en payerions que deux… Pas belle la vie au Mexique ?!


Solutions du quizz : 1C 2B 3D 4A


Plaque mineralogique dAguascalientes
Plaque minéralogique de l’état d’Aguascalientes

Aguascalientes, l’incontournable

Là, je parle juste pour nous puisque nous sommes fans des stations thermales, y ayant vécu 25 ans de notre vie. Donc nous sommes allés tester le seul établissement du centre-ville, présent tout de même depuis 1831, avec uen eau à 38°C dont la composition n’est pas affichée. L’unique bassin collectif étant en travaux, nous nous sommes rabattus sur les bassins individuels, de la taille d’une baignoire à celle d’une petite piscine, alimentés par un gros tuyau style chantier qui a l’avantage de procurer un bon massage en même temps. A défaut d’avoir des rhumatismes, nous n’avons pas pu vérifier l’efficacité revendiquée, mais nous nous sommes bien relaxés. Et le décor art-déco valait largement la visite.

Les thermes dAguascalientes
Les thermes d’Aguascalientes
Couloirs et baignoires au charme desuet
Couloirs et baignoires au charme désuet,
Le bassin collectif malheureusement en travaux
bassin collectif malheureusement en travaux,
Douche énergique à Aguascalientes

Aguacalientes reste par ailleurs une ville agréable à parcourir, avec un beau centre colonial, une superbe mairie toute décorée de fresques, un musée dédié à un illustrateur local du XIXème siècle, Jose Guadalupe Posada, dont nous avons mesuré la difficulté du travail d’alors, toute image à imprimer devant être gravée sur bois ou zinc au préalable. Nous avons raté le célèbre musée de la mort, qui aurait sûrement été intéressant dans un pays comme le Mexique totalement désinhibé vis-à-vis du sujet, mais un écriteau sur la porte annonçait des travaux pour une durée indéterminée… Ce sera pour une autre fois !

La ville et sa belle cathedrale
La ville et sa belle cathédrale
La mairie et ses superbes fresques
La mairie et ses superbes fresques
A
décrivant toute l’histoire de la ville
A
sur deux larges étages
Jose Guadalupe Posada était très célèbre au Mexique pour ses illustrations de presse et de livres
Au XIXème siècle, c’était la technique de l’estampe : il fallait tout graver avant de pouvoir imprimer !
Les couvertures de livres pour enfants ne faisaient pas dans la dentelle…

Intermède ou plutôt interlude

Jouet denfant
Dans un genre de solderie à Aguascalientes, nous avons trouvé au rayon des jouets, à deux pas d’un rayon coquin avec petites culottes en dentelle sexy et vibromasseurs – mais ça n’a rien à voir à part l’électricité – ce surprenant jeu de roulette où l’on s’amuse à prendre des décharges. Je n’ai pas tout lu la notice, mais on peut imaginer que « 2 play ways » c’est 12V ou 2000V, vous en pensez quoi ?

Nous quittons maintenant l’état d’Aguacalientes pour celui du Guanajuato

Plaque mineralogique etat du Guanajuato
Plaque minéralogique de l’état de Guanajuato

Guanajuato la colorée

Nous pensions avoir déjà vu tout l’éventail de couleurs possibles sur les façades des maisons mexicaines, mais là il a fallu nous rendre à l’évidence : nous n’avions encore rien vu. L’assortiment est tel qu’il est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, en parallèle avec la configuration de la ville, toute en ruelles pavées tortueuses, pentues et étroites en surface, et creusée d’un dédale de tunnels où circulent voitures comme piétons en profondeur. Les nombreux édifices coloniaux et l’environnement montagneux ont bien sûr joué un rôle aussi dans l’attribution du titre. La visite a été éprouvante physiquement avec les nombreuses montées et descentes à plus de 2100m d’altitude, avec beaucoup de marches, mais elle a été indubitablement un régal pour les yeux et les objectifs de nos smartphones.

Guanajuato ville de couleurs
Guanajuato ville de couleurs
Roberto doit vite etre gare car la circulation est difficile
Roberto a dû être garé rapidement car la circulation était difficile
Les arbres sont bas de plafond
Les arbres sont bas de plafond,
Les ruelles sont etroites parfois tres etroites
les rues sont étroites, parfois même trèèèès étroites et pleines de marches,
et volontiers encombrees mais tellement belles
parfois encombrées aussi, mais tellement belles !
Et on ne parle pas des tunnels accessibles aux pietons avec meme des arrets de bus
Et on ne parle pas des tunnels, accessibles aux piétons, comportant même des arrêts de bus
Le decor est vraiment fabuleux
Partout ou l’oeil porte, c’est un régal
On est admiratif a tout instant
Il semble faire bon vivre dans ce centre-ville
A
Cote visites un interessant musee des momies
Côté visites, un intéressant musée des momies, extraites du cimetière voisin parce que les descendants ne payaient pas les taxes. De façon inattendue, les corps exhumés s’étaient momifiés de façon naturelle en raison des conditions particulières de sécheresse et de pauvreté en oxygène du sous-sol à cet endroit. Je ne publie pas de photos pour ne pas choquer les âmes sensibles, mais je peux en envoyer à ceux qui m’en feront la demande. Les Mexicains, détachés vis à vis de la mort, y emmènent volontiers leurs enfants ou se prennent en photo dans le cercueil à la sortie !
Un centre iconographique dedie a Don Quichotte
Nous avons visité aussi un centre iconographique dédié à Don Quichotte,
decline a toutes les sauces
le héros de Cervantès y étant décliné à toutes les sauces,
A
Mais aussi en ceramique ou en bois
mais aussi des statues en céramique ou en bois,
et en versions litteraires internationales
et des versions internationales de l’oeuvre littéraire
Il reste a comprendre linteret des Mexicains pour Don Quichotte
Il reste à comprendre l’intérêt des Mexicains pour Don Quichotte… La nostalgie de l’Espagne ?
Tout ca valait bien un petit en cas tamales au poulet E
Ah et puis entre deux visites, nous nous sommes forcément restaurés. Ce tamales (papillote à base de maïs) au poulet était délicieux et pas cher (1,70 € !)

Nous avons stationné dans l’unique « camping » de la ville, en fait un parking protégé sur les hauteurs de la ville – avec une belle vue donc – équipé tout de même d’un petit bloc sanitaire et de quelques robinets d’eau et prises de courant. Nous y avons fait la rencontre d’un couple du Nord, Elisabeth et Bruno, suffisamment férus de voyages pour partir comme nous mais avant l’âge de la retraite. Ils circulent dans un fourgon VW et ont un peu la même philosophie du voyage que nous : la découverte avant tout et donc rarement plus d’une nuit au même endroit.

Pendant ce temps Roberto nous attendait au camping
Pendant ce temps Roberto nous attendait au « camping« 
dans un decor style
dans un décor stylé
Dans les toilettes du camping
Et lui aussi nous attendait dans les toilettes de ce camping. La vie nomade n’est pas de tout repos !

Mexiguel-Ange ?

Ce jeu de mots vaseux m’évite de titrer sur le nom peu évocateur du hameau concerné : Atotonilco. Et pourtant, c’est là que se trouve la « chapelle Sixtine mexicaine » bien plus connue et vénérée des locaux que sa version vaticane. Ignacio de Allende, le héros local de la guerre d’indépendance du Mexique s’y est marié avant de s’associer au curé Miguel Hidalgo pour déclencher les hostilités. C’est la Vierge de Guadalupe de cette église qui figura sur le drapeau des insurgés. Le plafond et les murs de la nef principale et des 7 chapelles adjacentes sont entièrement couverts de fresques baroques. Le Michel-Ange local, dénommé Antonio Martinez de Pocasangre mit trente ans à achever son œuvre. C’est splendide. Dommage que la plupart des touristes du Mexique, préférant les plages de la Baja California ou du Yucatan ne passent pas par là.

De lexterieur leglise ne paie pas de mine
De l’extérieur l’église ne paie pas de mine…
mais de linterieur
mais de l’intérieur…
A
La chapelle voisine nest pas en reste
La chapelle voisine n’est pas en reste
A
L’ensemble est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008

San Miguel de Allende

Encore une ville formidable ou il fait bon se promener (dans tous les sens du terme d’ailleurs puiqu’avec les 1900m d’altitude, les températures sont idéales et le soleil est omniprésent). La cité a été fondée par le moine franciscain Juan de San Miguel (on dirait presque mon prénom) en 1742 et le nom a été complété en 1826 avec celui de Ignacio Allende dont nous avons parlé ci-dessus. En 2008 elle a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco et en 2013, honneur suprême elle a obtenu la 1ère place sur 26 villes touristiques mondiales selon le classement très réputé des lecteurs du Conde Nast Traveller magazine, devant Florence, Budapest et Salzbourg. Ok, nous ne le savions pas avant de venir ici, mais nous sommes heureux d’avoir fait le déplacement ! Si la ville se détache ainsi de ses sœurs mexicaines et internationales, c’est que son climat doux et son architecture mixte de style colonial, baroque et néo-classique ont attiré toute une communauté de résidents étrangers et notamment beaucoup d’artistes.

Après avoir garé Roberto au fond d’une impasse tranquille, nous avons exploré la ville et nous nous sommes imprégnés de son ambiance détendue. Pour une fois, nous avons croisé un certain nombre de touristes, la plupart américains. Ils s’entendent plus qu’ils ne se voient : ce sont les seuls qui parlent très fort : le mexicain, et nous venons de le réaliser, n’élève habituellement pas la voix, c’est tout à son honneur. Difficile de vous détailler tout ce que nous avons découvert pendant ces presque deux jours. Nous avons pris bien trop de photos pour pouvoir les publier toutes. Mais ça, c’est plutôt bon signe !

San Miguel de Allende encore une ville aux rues chatoyantes
San Miguel de Allende, encore une ville aux couleurs chatoyantes
A
aux ruelles dans lesquelles il fait bon se promener,
particulierement bien fleurie
particulièrement bien fleuries,
semee de curiosites
et parsemées de curiosités.
On se regale dy photographier les portes
On se régale d’y photographier les portes
avec ou sans personnage
avec ou sans personnage devant
Les magasins dantiquite et dartisanat sont de qualite
Les magasins d’antiquités et d’artisanat sont de qualité
A
En ce dimanche ensoleille les gens cherchent lombre
En ce dimanche ensoleillé, les gens cherchent l’ombre
des arcades ou des parcs
des arcades ou des parcs,
ou encore des eglises
ou encore des églises
Du coup certaines rues peuvent paraitre desertes
Du coup certaines rues peuvent paraître désertes,
mais ce nest quillusion ils marchent a lombre
mais ce nest qu’illusion : les gens marchent à l’ombre !
Nous nous nous sommes refugies dans ce restaurant
Nous, nous nous sommes réfugiés dans ce restaurant
pour un buffet mexicain assez banal
pour un buffet mexicain assez banal
Allez encore quelques photos ce ce joli paysage urbain
Allez, encore quelques photos de ce joli paysage urbain
A
A
Pour finir nous avons visite La Escuela
Pour finir, nous avons visité « La Esquina« ,
un musee ayant pour theme le jouet mexicain
un musée ayant pour thème le jouet mexicain
classes par matieres bambou cartonpte ou corne de taureau
qu’on pourrait classer par matières : bambou, carton-pâte ou corne de taureau,
ceramique ou paille
céramique (un puzzle !) ou paille,
metal os ou noix de coco
métal, os ou noix de coco
Les squelettes etaient bien sur au rendez vous
Les squelettes étaient bien sûr au rendez vous,
vous connaissez les mexicains
vous connaissez les mexicains…
Mais oui cette scene daccident est un jouet
Mais oui, cette scène d’accident est bien un jouet !
Ah et jallais oublier ce marche de lartisanat bien achalande
Ah et j’allais oublier ce marché de l’artisanat, aussi coloré qu’achalandé
A
Pendant tout ce temps Roberto etait gare au fond dune impasse tranquille
Pendant tout ce temps, Roberto était garé peinard au fond d’une impasse tranquille

Il nous reste un peu plus de 2 semaines pour rejoindre Mexico, nous obliquons vers l’Est car d’autres sites touristiques nous appellent, Guadalajara et Tequila entre autres. Au plaisir bientôt de vous raconter tout cela. Ci-dessous les boutons pour nous laisser un commentaire, suivre notre parcours sur Instagram ou vous abonner (les trois sont appréciés !) et comme après chaque article la carte du parcours concerné.

parcours du au novembre
Parcours du 5 au 14 novembre