15. D’Allemagne

Comme le suggère ce titre de Patricia Kaas, nous sommes passés outre-Rhin. Roberto sort de France, heureux de se dérouiller les roues. Nous-mêmes avons un peu l’impression de démarrer notre périple ici, tout en sachant que cette sortie de territoire ne durera que 2 à 3 semaines puisqu’il faudra bien aller récupérer nos palettes en provenance de St Barth. Si les campagnes par lesquelles nous sommes arrivés ressemblent beaucoup aux nôtres, les villes ont plus de caractère. Les maisons sont soignées, fleuries, volontiers agrémentées de babioles. Les édifices publics et religieux sont à la fois massifs et raffinés dans leur architecture.

Roberto au vert dans la Forêt Noire, un spot nocturne très tranquille

Baden-Baden, Allemagne

Nous faisons notre première halte à Baden-Baden, toujours fans de villes d’eaux, mais nous sommes restés sur notre faim car les deux établissements thermaux étaient fermés pour cause de vous savez quoi. La seule source publique que nous ayons pu trouver était munie d’un panneau interdisant de la boire en raison du risque de légionnelles. Dommage, car avec ses 69°C nous y aurions volontiers trempé un sachet de thé pour la pause. Nous avons néanmoins arpenté la ville et ses multiples ruelles permettant aux différents étages de communiquer (la ville s’étend de 180 à 668 m d’altitude). Nous avons dormi dans la forêt, noire évidemment, près de la station basse du funiculaire qui grimpe au sommet du Merkur, la montagne qui domine la ville afin de s’y rendre le lendemain. Un funiculaire entièrement automatisé, dans lequel il n’y a plus qu’à s’asseoir et à appuyer sur le bouton « stàrt » pour que la machine se mette en route. Si la fonctionnalité du bouton n’était pas trop ambiguë (c’est comme en anglais mais avec l’accent allemand), ça n’a pas été le cas pour le distributeur de tickets où nous avons dans un premier temps acheté par erreur 2 tickets de bus. Il faut dire que Claudie n’a jamais pris de cours d’Allemand, tandis que pour ma part je me suis arrêté après les 2 premières années. Et les années collège, on sait ce que ça vaut. J’étais d’ailleurs, en tant que délégué de classe, chargé de faire fonctionner le magnéto-cassettes, ça ne m’a pas aidé à me passionner pour la langue. Mais avec l’outil formidable qu’est Google Traduction, nous ne nous en sortons pas si mal. Il suffit de pointer l’appareil photo vers le panneau qui nous intéresse pour que l’incompréhensif texte en germanique se transforme non pas en langue de Molière mais en un franco-charabia à peu près compréhensible. La seule difficulté est pour les textes manuscrits. On peut causer à la machine aussi, mais nous réservons cela aux situations désespérées.

Hall des anciens thermes et détail d’une frise à Baden Baden

Le funiculaire et la vue au sommet du Merkur

Deux jours plus tard, nous parvenons par d’étroites routes de campagne (merci le GPS qui nous évite les dangereuses autoroutes allemandes) à Heidelberg, parait-il une des plus belles villes d’Allemagne et capitale du romantisme. Tant mieux, les amoureux que nous sommes 😉 se sont fondus dans la masse ! Nous avons commencé par la rue piétonne la plus longue d’Europe (2,6 km tout de même) pour nous rendre à l’Office du Tourisme chercher, comme nous le faisons le plus souvent, des recommandations et une carte détaillée de la ville avec si possible des parcours découvertes. Le soir nouvelle nuit en forêt près d’un funiculaire, mais cette fois à sa station haute pour apprécier le décor dès le petit matin et rejoindre le magnifique château en grès rouge du XVème siècle, un moment la demeure de « Monsieur » et « Madame », respectivement le frère de Louis XIV et son épouse locale Elisabeth-Charlotte. Merci aux audioguides en Français ! Par ailleurs, à tous ceux qui doutent encore de l’intérêt de la vaccination, nous avons du montrer patte blanche avant de monter dans le funiculaire, à l’aller comme au retour, en produisant nos certificats sur TousAntiCovid. A défaut, nous aurions dû faire un test dans les 48h !

Heidelberg et son château célèbre

Nous poursuivons notre parcours bavarois par Rothenburg ob der Tauber, cité médiévale magnifiquement conservée, aux décors de cartes postales, dont on peut retenir quelques chiffres intéressants :

3 litres et demi : c’est la quantité de vin qu’a du boire en une seule traite le maire de la ville en 1631 pour sauver celle-ci de la destruction, relevant le défi lancé par l’armée catholique qui l’occupait depuis 3 mois. L’histoire ne dit pas comment il a fêté ça ensuite…

87% : c’est le record national des votes en faveur d’Hitler lors des élections présidentielles de 1932. Il ne sera pas élu pour autant, ne faisant que 37% au plan national. Mais se rattrapera plus tard hélas.

1/3 : c’est la part de la vieille ville détruite par erreur le 31 mars 1945 par les américains qui ciblaient un général nazi. Heureusement, une aide internationale permettra la reconstruction. Oh la bavure !

365 : c’est le nombre de jours par an où l’on prépare Noël au Musée Allemand de Noël. Nous l’avons visité le 21 juin, premier jour de l’été. Pourquoi pas ? Féérique, mais photos interdites. Vous pouvez toujours jeter un œil sur leur site : https://christmasmuseum.com.

42 : c’est le nombre de tours qui hérissent les remparts de la ville sur lesquels on peut cheminer.

7 euros : c’est le prix modique qu’il faut débourser au Kriminal Museum pour une immersion dans le monde de la torture, du Moyen-Age jusqu’aux dernières guerres. De nombreux instruments sont exposés avec leur mode d’emploi. Au Moyen-Age, la torture était une étape comme une autre dans la procédure policière, automatique dès lors que le délit était « probable » et les témoignages insuffisants. Belle époque ! Bon, le musée décrit aussi 1000 ans d’histoire du droit en Allemagne, ça finit sur une bonne note, ouf !

FFP2 : ce sont les masques qu’il faut porter dans tous les lieux publics de la ville. Alors qu’en France ces masques sont réservés aux professionnels de santé et autres professions à risque élevé, ils sont ici imposés à tous les chalands. Il nous a fallu en acheter chez un apothicaire (pharmacien teuton).

Rothenburg ob der Tauber, la cité médiévale

Oui, c’est bien une VolksWagen !

Mais peut-être pas celle-là, qui est la vitrine du Musée Allemand de Noël

Le musée du crime médiéval, un masque de « honte » et un manuel de torture…

La route se poursuit maintenant vers Nuremberg, tout un programme… Auf Wiedersehen !

13. Une semaine à Sainté

Pizzeria Chez Roberto à Sainté
Roberto c’est aussi une institution de Saint-Étienne !

Après Saint-Barth et Saint-Trop, nous rejoignons Sainté, diminutif de Saint-Étienne, où résident notre fille Mélusine et son mari Maxime. Pour nous mettre dans le bain, c’est sur le vaste parking arboré du stade Geoffroy Guichard qui nous garons Roberto pour passer nos nuits. Nous gagnons régulièrement le centre-ville à pied ou en tram pour profiter de la réouverture des terrasses des restaurants et aussi celle des musées. Nous visitons le musée de l’art et de l’industrie et ses trois expositions très intéressantes sur les manufactures locales : armes, cycles et rubans.

St Etienne a produit des armes du Moyen-Âge jusqu’en 2001

Toujours sur le thème de l’économie locale, nous explorons ensuite le musée de la mine, situé au niveau de l’un des principaux puits de Saint-Étienne, juste devant la gare du Clapier construite sur la première ligne ferroviaire de France (1827) qui servait à exporter le charbon jusqu’à la Loire à Andrézieux. Toute la vie des mineurs y est retracée : salle des pendus (vêtements suspendus par des poulies), douches, lampisterie, badges de présence, machines d’extraction, et travail dans la mine. Sous le chevalement, une structure métallique qui soutient l’ascenseur, nous descendons casqués dans une mine parfaitement reconstituée, avec des galeries différentes selon les époques et un petit train pour circuler entre. Très émouvant de s’immerger dans cette vie très ingrate qui s’est heureusement (pour les mineurs) terminée en 1973.

salle des pendus
Puits Couriot, ascenseur, salle des pendus et jetons de présence des mineurs

Maxime, qui connaît le pays comme sa poche, nous emmène aussi faire de superbes balades dans les environs de Saint-Étienne, une nature très riche toute proche de la ville. Nous crapahutons ainsi le long des gorges de la Loire ou des barrages sur le Furan tel celui du Gouffre d’Enfer. Nous parcourons aussi de charmants petits villages perchés au sommet des collines.

Gorges de la Loire et barrage du Gouffre d’Enfer

Saint-Étienne est aussi renommée pour ses arts créatifs, et de nombreuses œuvres sont d’ailleurs disposées ça et là au coin des rues ou sur les places. Plusieurs musées et expositions sont naturellement consacrées à ce sujet. Nous n’en visiterons que deux car il faut bien en garder pour une prochaine fois. Le premier est le Musée d’Art Moderne et Contemporain. S’il est difficile de relater une telle visite, j’aimerais en extraire juste la photo d’une œuvre qui m’a amusé. Son auteur, Hassan Sharif, a couvert un mur entier de têtes de balais interverties. Je ne sais plus comment il a baptisé sa création, mais moi, compte-tenu de ma situation récente, j’ai juste envie de l’appeler « L’âge de la retraite ». Si vous ne trouvez pas pourquoi, passez-moi un message !

L’heure de la retraite…

La seconde exposition prend place à la Cité du Design et s’intitule « Flops : Quand le design s’emmêle ».

Elle regroupe 3 catégories d’objets, les improbables, les introuvables et les inconfortables. Les premiers sont de vrais flops industriels et il est étonnant qu’ils aient pu être commercialisés un jour. A l’instar de cette poupée conçue pour être l’antithèse de Barbie mais tellement effrayante qu’aucun enfant n’en a voulu (elle reste par contre utilisée dans des films d’horreur…) ou encore de cette machine à fabriquer des préservatifs in situ, méconnaissant totalement la psychologie masculine. La catégorie des « introuvables » regroupe des objets sortis d’une imagination débordante mais totalement inutilisables, comme ce jeu d’échec sphérique, cette table de ping-pong ondulée, cet appât pour requin en forme de jambe de nourrisson ou encore ce miroir pour mythomane où la face réfléchissante est remplacée par un portrait de Napoléon. La dernière catégorie, les « inconfortables » a été créée volontairement par l’artiste Katerina Kamprani qui, en modifiant pourtant de façon modérée mais bien ciblée des objets du quotidien, réussit à leur enlever toute fonctionnalité.

Deux flops industriels typiques

Appât pour requins et Miroir pour mythomane, deux « introuvables »

12. Aller-retour aux sources

Mur de la Peste
Le Mur de la Peste (Cabrières)

De source sûre, le sud-est de la France était en plein confinement il y a exactement 3 siècles. Non pas à cause du coronavirus qui n’était pas encore né, mais en raison d’un autre fléau, la peste, débarquée à Marseille (l’IHU n’était pas encore né non plus) en 1720 et se propageant rapidement en Provence. Comme déjà à cette époque la France manquait cruellement de masques et n’attendait pas ses premières doses de vaccins avant 76 ans, la seule solution envisageable était de confiner. C’est donc un mur de 2 m de haut et 65 cm de large qui fut érigé de mars à juillet 1721, sur 27 km de long, séparant l’actuel département du Vaucluse en deux zones, une verte et une rouge qui sait. Apparemment, ce Mur de la Peste a été efficace, sans avoir eu besoin de fermer les restaurants ni les boîtes de nuit. Nous n’avons pas manqué de lui rendre une petite visite.


Les gorges de l’Ardèche

Les Gorges de l’Ardèche sont-elles sèches ou archi-sèches ? Eh bien pas du tout, nous pouvons vous l’affirmer car nous les avons suivies pendant une quarantaine de kilomètres, sur une route en corniche épousant ses moindres méandres. Des belvédères placés ça et là ont permis à Roberto de se reposer et à nous de prendre quelques photos, tout en enviant les rares kayakistes qui profitaient du moment avant la réouverture des loueurs quelques jours plus tard. Le spectacle était vraiment grandiose et nous n’étions pas si nombreux à en profiter. Mais, que l’on ne s’y trompe pas, selon la source Wikipédia, il s’agit de l’un des sites les plus visités en Ardèche.


La source intermittente de Vals-les-Bains

La palme de l’intermittence du spectacle revient à Vals-les-Bains, où en plein centre-ville jaillit toutes les 6 heures, telle un geyser, une source thermale judicieusement dénommée « source intermittente ». Nous étions à 11h30 précises avec une dizaine d’autres personnes devant un tas de cailloux disposés en cercle à attendre le phénomène. Il a fallu attendre cinq ou six minutes avant qu’il se manifeste, quel suspense. Un petit jet crachotant et fumant est sorti entre les cailloux, prenant de plus en plus d’ampleur au fil des minutes, gagnant les trois à quatre mètres de hauteur, retombant un peu puis reprenant de la vigueur pour atteindre les six à sept mètres, tout en embaumant l’atmosphère d’une forte odeur de soufre, ce qui est d’autant plus étonnant que, parait-il, l’eau n’en contient aucune trace. Le phénomène s’explique, d’après les panneaux avoisinants, de la façon suivante : de l’eau et du gaz s’accumulent d’abord dans le puits de forage. Tant que la pression de l’eau est supérieure à celle du gaz, rien ne sort, mais au bout d’un moment, le gaz reprend le dessus et soulève la colonne d’eau. Lorsque la source est bien en forme, elle peut grimper jusqu’à 16 mètres !


source de la loire
Le Mont Gerbier de Jonc et la source de la Loire

Le Mont Gerbier de Jonc, j’ai l’impression que ça parle davantage aux plus que cinquantenaires qu’aux autres. Sauf erreur de ma part, on n’apprend plus les départements ni les sources des fleuves dans les écoles. Mais pour Claudie et moi, ça tilte, et quand nous sommes passés devant le panneau, nous n’avons pas hésité un instant à nous diriger vers l’endroit, pour un retour aux sources en quelque sorte. La montagne n’était pas si belle que dans la chanson étant donné le temps pluvieux, et du coup nous n’avons pas eu envie d’en faire l’ascension, mais nous nous sommes tout de même recueillis devant la « vraie », source de la Loire. Oui la « vraie », car il ne faut surtout pas la confondre avec l’ »authentique » et la « géographique », vous fâcheriez les boutiques de souvenirs et autres buvettes qui jouxtent ces dernières. En tout cas ici, l’expression « ça coule de source » n’a pas sa place. Il faut plutôt dire « ça coule 3 sources »…

9. Roberto, enfin !

Roberto
Première sortie
La clef du bonheur
Première conduite

Jour mémorable que ce 19 avril puisque nous allons enfin retrouver Roberto, notre compagnon de route. Saluons au passage l’efficacité des moyens de communication modernes puisque, à l’exception de la rencontre de notre aménageur en octobre, utile mais non impérative, tout s’est passé par internet et téléphone. De la commande du porteur que nous n’avions jamais vu en vrai ni essayé, jusqu’à l’aménagement complet, réservé, conçu puis réalisé et modifié en concertation au fur et à mesure des petits problèmes qui pouvaient se poser.

Merci à Jean-Baptiste Raynal, de la concession Fiat Cayla SA, pour nous avoir fait confiance et livré le véhicule à notre aménageur qui allait en plus le découper de toutes parts sans que nous ayons versé le moindre centime d’acompte.

Merci à Stéphan de Loisirs 12, notre aménageur, pour avoir compris d’emblée notre projet et s’être adapté à tous nous desiderata, pour nous avoir transmis tout au long de la réalisation des photos qui nous ont fait rêver, et qui lui aussi a engagé plus de frais pour nous au début qu’il ne nous en a demandé.

Nous découvrons donc Roberto stationné dans le hangar de l’entreprise pour permettre les éventuelles finitions. Nous en faisons le tour avec émerveillement et découvrons le travail soigné de Stéphan et de son équipe. Les photos ne montrant pas tout, nous remarquons quelques détails qui pourraient être améliorés, comme la disposition du siège arrière et de la table de la dînette. Stéphan nous arrange ça en peu de temps et nous conseille de partir expérimenter le véhicule quelques jours et de revenir le voir pour corriger les problèmes qui pourraient se poser ou combler les manques qui apparaîtraient.

Premier parking à Rodez

Nous partons fiers comme Artaban sur les routes de Rodez. La position de conduite est idéale, en hauteur, bien au-dessus des voitures et, renforcée par notre grand pare-brise, notre visibilité est excellente. Ce qui n’est pas sans importance pour notre road-trip. La maniabilité est bonne malgré les 6 m de longueur du véhicule. Une caméra de recul aide pour le parking. D’emblée nous apprécions la boîte de vitesses automatique et l’aide au démarrage en côte (pas de recul intempestif lorsque l’on relâche la pédale de frein).

Les quelques jours qui suivent vont être consacrés à l’aménagement de l’habitacle, car Roberto nous a été livré tout nu : réservoirs d’essence et d’eau pleins mais soutes vides, matelas enveloppés de housses mais sans draps ni couettes (tiens, je reconnais là une de mes adresses mail anti-spam : sandra.nicouet@xxx.com), placards à provisions et à vêtements plutôt spacieux mais à remplir de A à Z. Profitant de la situation idéale de notre location près d’une grande zone commerciale, nous allons acquérir puis installer le minimum nécessaire à une vie nomade. Avec quelques règles impérieuses (ce mot vous rappelle quelque chose, non ?) : pas de superflu, rien de fragile, pas de surpoids, pas de surconsommation d’énergie. Autant dire que la vaisselle en porcelaine, le lave-linge 7 Kg et le lave-vaisselle 12 couverts sont bannis. Puisque nous aimons baptiser nos biens, le lave-vaisselle s’appellera désormais Jean-Michel et le lave-linge Lavomatic. A ce propos, si vous voulez savoir pourquoi Roberto s’appelle ainsi, vous pouvez consulter la page « A propos / Qui sommes-nous ? » sur ce site.

Peu avant de quitter Rodez, nous retournons chez notre aménageur pour fignoler quelques détails. Un placard qui grince par ci, une étagère qui manque par-là, des sièges rotatifs un peu durs à tourner. Il est aux petits soins pour nous et consacre 2 heures de son temps à corriger ces petits défauts qui seraient devenus irritants au long cours. C’est tout l’avantage de l’aménagement personnalisé, en tout cas chez Loisirs 12, que de pouvoir repartir dans un véhicule totalement conforme à ses besoins. C’est donc dans un Roberto totalement fonctionnel que nous terminons notre semaine à Rodez et que nous partons pour Agen.

Premier bivouac

Pas par l’autoroute bien sûr, peut-être allons-nous même bannir ce mot de notre vocabulaire, mais par les petites routes de campagne quasi-désertes pour cause de limitation des déplacements. Nous nos régalons des paysages aveyronnais et trouvons à mi-parcours notre premier bivouac, au milieu de nulle part et sans aucun réseau téléphonique, c’est dire. Nous prenons notre premier repas et passons notre première nuit à bord de Roberto, c’est le bonheur !